— guard down (mason)

Mason aimait se rendre dans ce lieu, qui, il lui semble, lui colle davantage à la peau. Il ne se remémore plus réellement les raisons de son désir d’amener Giorgia ici, mais à présent, ils se retrouvent face à ce fast-food qui a une tout autre allure une fois qu’on passe une porte située à l’arrière de cet établissement. “Hm.” Il fronce des sourcils à sa réponse puis se pince les lèvres. “Comme tu veux.” Mais il ne comprend pas précisément la raison à cette réponse quant à son interrogation. La superbe rousse se moque-t-elle de lui ? Et quand bien même si elle le faisait, serait-ce grave ? Non. Le Witter ne lui en portera pas outrage. Passant la porte dudit endroit, sentant les odeurs de fritures, il lui ouvre la voie jusqu’à la fameuse porte, de manière décontractée. Pourquoi pense-t-il qu’ils se ressemblent tous deux plus qu’il n’y parait ? Après tout, c’est une Rockefeller, toutefois, il a l’intime conviction qu’elle n’est pas semblable à cette élite dont ils font partie. S’il semble à son aise, sait parfaitement revêtir son masque en leur compagnie, il n’en reste pas moi que Mason se trouve être plus rebelle qu’on ne l’imagine. Cela est peut-être dû à ses fâcheuses fréquentations avant qu’il ne quitte Boston durant une année. Le fait est qu’il ne s’était jamais senti aussi vivant qu’à cette époque aujourd’hui révolue et pour cause, il ne pouvait continuer ainsi. Lorsqu’ils pénètrent enfin le bar clandestin, ils s’installent devant le comptoir et Giorgia s’adresse directement à Jake, le barman que Mason connait également. Fronçant ses sourcils, il poste l’une de ses doigts devant ses lèvres et tapote dessus de l’amusement se décelant dans son regard azur. “Donc, tu m’as fait marcher, Giorgia. Tu connais déjà cet endroit.” Jetant un coup d’œil à Jake, il dit à son intention, lui aussi : “un double, comme d’habitude.” Il ne s’agit pas de celui avec lequel il s’amuse à deviner la provenance en fonction de l’arrière-goût de sa boisson, alors il ajoute : “écossais”. Puis il écoute les explications de la belle quarantenaire et incline légèrement sa tête. “Une table, vraiment ?” Il se demande où elle se situe, puisque lui préfère être assis sur l’un des tabourets de bar, plutôt qu’à une de ses dernières. “Viens, allons-nous y asseoir.” Se redressant, le bellâtre lui offre un doux sourire et se surprend même à lui tendre l’une de ses mains. Cependant, il se ravise, car ils se trouvent dans un endroit bondé et que madame se trouve marier. De plus, ils ne sont que de simples amis et il n’a aucune raison à agir de la sorte, alors, il reprend après avoir enfoncé ses mains dans ses poches : “je te suis.”

Guard down ;
au bar clandestin "the night tiger", à Back Bay
tw :: clandestinité - consommation d'alcools

Mason se doutait qu’elle n’était pas comme les autres, cependant, il n’imaginait pas qu’elle était de ce genre de personne à trainer dans les bars clandestins. Après tout c’est une Rockefeller et c’est un peu comme imaginer Wendy s’asseoir ici, sur un tabouret. Bien qu’à force à apprendre à la connaître, le quarantenaire se rend bien compte qu’elles n’ont aucun rapport dans le privé. Non, Giorgia n’est pas aussi guindée. Il suppose par ailleurs qu’aucun des membres de la famille Witter ne se doutent qu’il puisse passer du bon temps dans ce genre d’endroits, seulement, Mason n’est pas comme eux tous, Witter comme Harcourt. Plus rebelle, plus dangereux, il n’a pas peur de se salir les mains, alors qu’eux autres préfèrent envoyer une personne le faire à leur place. Il suffit de payer, de ne pas regarder et d’attendre les résultats, ce qui n’est pas son cas à lui. Il préfère se charger lui-même de ce qui doit être fait Mason et n’attend pas qu’un garde du corps s’interpose. Prendre des coups, il l’a déjà fait et le fait encore, notamment lorsqu’il s’entraine à la boxe et qu’il intime celui se trouvant en face de lui à ne pas retenir les coups. Heureusement son agenda ne lui permet pas de le faire très souvent. Inclinant la tête de côté à la réplique de Giorgia, Mason lui adresse un large sourire. Il n’a pas occulté qui elle est, non, mais c’est tout de même peu conventionnel, elle devrait le reconnaître. “Comment as-tu découvert cet endroit ?” Il lui demande alors sans ambages, pour finalement lui demander de les diriger vers sa table fétiche, celle qui semble lui appartenir, quelque part, tandis qu’il préfère et de loin, rester assis et accoudé au comptoir du bar. La laissant filer devant lui, la suivant, une main enfoncée dans son jeans tandis que l’autre détient son whisky double, écossais, il ne tarde pas à s’asseoir sur la banquette pour regarder autour de lui et noter que c’est une place de choix dont elle profite. “Toi, tu dois connaitre le propriétaire.” Il prononce tout bas, sans réellement s’adresser à Giorgia, puisque au vu de l’endroit où ils se situent, on dirait une table réservée à ceux qui possèdent les lieux et qui peuvent voir sans être vus. “Hm…” Son regard azur se plante dans le sien et remuant nonchalamment le liquide ambré présent dans son verre, il répond dans un mince sourire : “je viens seul, mais je rencontre du beau monde ici.” Quand il songe à Ellie, il se fige et disparait de son visage, son sourire. “J’imagine que tu ne te pavanes pas aux bras d’autres personnes lorsque tu sors.” Lui-même à promptement ranger sa main dans sa poche, celle qui lui a tendu. Après tout, elle est mariée et même s’ils passent du temps ensemble, Mason ne risque pas de l’oublier.

@Giorgia Rockefeller