(isla) raise your glass

29/10/2023

raise your glass02.06.2024 — @Isla El Saher
tw: fiançailles arrangées
— Verre de whisky à la main, je sortais mon plus beau sourire de façade, arborait mes discours les plus aimables et pertinent. Riait aux blagues les plus lourdes alors qu'en réalité, j'aurais préféré être partout ailleurs plutôt qu'à cette réception organisée pour mes fiançailles toutes fraîches avec Saphyr. Si nous donnions bien le change, inutile de se voiler la face l'un envers l'autre. Je la savais tout aussi résignée et désespérée que moi. Peut-être était-ce au fond ce qui me faisait tenir depuis quelques jours, malgré ce sentiment qui me bouffait un peu plus à chaque seconde. Je me sentais seul. Terriblement seul avec ma peine et ma haine. Puis j'avais croisé son regard. Isla. D'abord déconcerté de la trouver là, j'en avais rapidement conclu que mon père avait trouvé bon de l'inviter. Grossière erreur. Pour elle, pour moi. Pourtant malgré tout ce qu'il pouvait y avoir entre elle et moi, ce qu'il y avait eu... une part de moi se sentait soudain moins abandonné. Quelques sms échangés discrètement, et voilà qu'on se donnait rendez-vous dans ma chambre. Idée stupide, à laquelle je cédais pourtant. Cherchant probablement du réconfort dans ce qui m'était familier, même s'il s'agissait des remarques acerbes d'Isla. Je m'éclipsais discrètement, m'assurant de ne pas être vu. Et au détour de quelques marches et couloirs, j'entrais silencieusement dans ma chambre, y découvrant mon ex. « Je t'en prie fais comme chez toi » commentai-je en la voyant bien sûr déjà parfaitement à son aise. Je lui tendais le verre qu'elle m'avait réclamé.

(Marcus von Habsburg)

obsession

Serait-ce juste dans ma tête, ou toi aussi c'est dans la tienne ? Mais chaque fois que je suis seul, je pense à toi je sais c'est bête. J'y ai pensé en boucle, je te veux. Je me le cachais sans doute, je te veux.

(isla) raise your glass 24f7fb497dd8f5aa0463212f94e9002a2d811c86

comme un retour en arrière. pénible. souvenirs ancrés dans les murs, déception dans les yeux du paternel. ça aurait pu être moi. nous. si t’avais pas foutu le feu à notre histoire. coeur victime de la nostalgie, vibre un peu trop fort dans la poitrine. politesses en excès, sonne faux, comme la sérénade que tu joues ce soir. en parfait pantin du patronyme, comme moi, à hocher la tête quand on tire les ficelles. putain d’esclaves de la haute. messages qui fusent sous les doigts, regards discrets, trahissent les stigmates de l’ancienne liaison. monte les marches, avalée dans le couloir, les pas habitués me mènent à ta chambre. devant la porte, poitrail devient fardeau. pression sur la poignée avant de m’enfoncer à l’intérieur. redécouvre l’espace, les escarpins qui résonnent dans la pièce vide. le regard qui s’arrête sur la photo de la commode. toi et ta mère. léger sourire se dessine, le dos de l’index qui effleure le cadre. relâche sèchement le souvenir, pivote pour te faire face quand tu entres dans la pièce. - c’était un peu chez moi, non ? les yeux qui te retrouvent. glisse sur le verre que tu me tends, rapidement attrapé. besoin d’oublier que t’appartiens officiellement à une autre. avale une gorgée, gardée dans la bouche avant de laisser le liquide brûler la gorge. - ça te vas pas.. les blondes. besoin de cracher le venin. aucune ne t’irait de toute façon.

@Marcus von Habsburg

(Invité)

29/10/2023

raise your glass02.06.2024 — @Isla El Saher
tw: fiançailles arrangées
— Mon regard s'accrochait à celui d'Isla lorsqu'elle se tournait vers moi, sa cascade de cheveux noirs glissant de ses épaules. Soudain je les revoyais, ces moments partagés ensemble dans cette chambre. A rire, se séduire. Se garder de l'autre, aussi. A quel moment la distance c'était-elle installée entre nous ? Happé par son regard, je réalisais soudain que nous ne nous étions pas revus depuis le spring break. Depuis ce dérapage fortuit qui avait failli me faire perdre Brinley. Mais au final, on en revenait toujours à la même conclusion. Je me débrouillais parfaitement bien tout seul pour gâcher mes relations. « Un peu oui. Ca l'a été... ça aurait pu l'être toujours. » Mais voilà qu'elle était fiancée à un autre, tout comme moi. Je portais mon whisky à mes lèvres, en buvais une longue gorgée. Souriais malgré moi en entendant sa remarque. Probablement le premier sourire franc depuis lundi. « Y aurait-il un jour une femme qui m'ira bien selon toi ? » commentai-je tout en m'adossant contre le mur. « Saphyr est plutôt jolie ». C'était le moins que l'on puisse dire. « Pas besoin de connaître la tête de ton fiancé en revanche pour savoir qu'il ne m'arrive pas à la cheville » ajoutai-je avec cette arrogance nonchalante qui me collait à la peau.

(Marcus von Habsburg)

obsession

Serait-ce juste dans ma tête, ou toi aussi c'est dans la tienne ? Mais chaque fois que je suis seul, je pense à toi je sais c'est bête. J'y ai pensé en boucle, je te veux. Je me le cachais sans doute, je te veux.

s’éloigne puis se retrouve. schéma qui se répète, titille l’abcès encore vivant. tourne autour de la douleur, flirt avec la perte. regards joueurs, se redécouvre encore et encore quand on a voulu tout oublier. quand je voulais plus t’avoir dans la mémoire. elle, qui sait pas comment t’effacer entièrement. unique amour. laisse les séquelles sur le coeur égoïste. tue les sentiments des qu’ils apparaissent. - ça aurait pu. mais, t’as préféré qu’on se perde. rancoeur encore accrochée à la gorge. détaille tes lèvres siphonner le liquide. hausse les épaules à la question. - je pense que je suis la seule à bien t’aller. rictus en coin, toise ta silhouette se reposer contre le mur. - et qui allait bien à ton père. pique balancé dans la foulée. appuie sur les maux d’aujourd’hui. les tiens, les miens. liés par dépit. avale la dernière gorgée avant de poser le verre sur la commode. sec. - t’es jaloux ? canines qui pincent la lèvre inférieure. gardée en otage. face à toi, fesses à moitié assises contre le bois de la commode.

@Marcus von Habsburg

(Invité)

29/10/2023

raise your glass02.06.2024 — @Isla El Saher
tw: fiançailles arrangées
— Même ce whisky avait le goût amer de la désillusion. De ma relation ruinée avec Brinley. De ces fiançailles que je n'avais pas souhaitées. De ce futur que je m'étais un jour imaginé avec Isla, avant de tout piétiner. Dos adossé contre le mur, je laissais un instant la pression de l'autre côté de la porte pour laisser mon regard glisser sur Isla. Pour de vrai, pas de ces regards jetés à la dérobée, de peur qu'on me trouve déplacé de reluquer ainsi mon ex alors qu'on fêtait mes propres fiançailles. « Certaines erreurs ont un peu trop le goût des regrets » commentai-je face à sa rancoeur. Je n'aurais su décrire cette atmosphère qu'il y avait dans l'air. Ce truc qui m'avait fait céder, tentation irrésistible de me retrouver seul avec elle. Elle face à qui je tombais le masque sans crainte, trouvant dans ces sarcasmes un réconfort sadique. J'encaissais la pique en silence, moue ironique étirant mes lèvres en détournant le regard. Bien sûr qu'elle avait raison. Au fond, j'avais su dès le départ que Brinley ne serait pas acceptée par mon père. J'avais voulu fermer les yeux, ignorer l'espace d'un instant ces devoirs imposés par mon titre et mon rang. Mon regard se relevait vers Isla à l'évocation de son propre fiancé. Ressentant soudain la tension dans sa voix, dans ces gestes avec ce verre claqué un peu trop fort. « Je te tends ? » répondis-je presque du tac au tac, rentrant dans le vif.

(Marcus von Habsburg)

obsession

Serait-ce juste dans ma tête, ou toi aussi c'est dans la tienne ? Mais chaque fois que je suis seul, je pense à toi je sais c'est bête. J'y ai pensé en boucle, je te veux. Je me le cachais sans doute, je te veux.

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