(saphyr) puisqu'il en est ainsi

puisqu'il en est ainsi31.05.2024 — @Saphyr Rothschild
tw: fiançailles arrangées
— Le nez dans les papiers depuis des heures, je ne m'arrêtais plus de travailler. Acharné à finir ce dossier avant le week-end, alors que mon tuteur sur mon lieu de stage m'avait donné jusqu'à la semaine prochaine pour le clôturer. Les clopes étaient devenues l'extension de mon bras, si bien que j'avais définitivement arrêté le compte pour ce soir, mon cendrier pour seul témoin de l'abus que je m'octroyais. En réalité, tout était bon pour m'occuper l'esprit. J'étais en pilote automatique depuis lundi soir, ramené ponctuellement à la réalité par les messages de mon père et des proches de Brinley qui m'incendiaient. Aucun message de la brune... J'étais à bout, tendu comme jamais, déployant tout ce qui était en mon pouvoir pour garder la face et rester impassible alors qu'au fond de moi, je me sentais en miettes. Un peu plus tôt dans la journée, j'étais allé récupérer la bague de fiançaille de Saphyr. Celle qu'elle devrait porter, à présent. Posée dans un coin de la suite, je n'avais même pas ouvert l'écrin pour vérifier qu'elle soit bien à l'intérieur. Je savais que Saphyr devait passer la récupérer, mais tout ça me paraissait tellement irréel que j'avais du mal à l'assimiler. Mais la réalité se rappelait à moi quand la réceptionniste m'appela pour m'annoncer son arrivée. Tirant une dernière fois sur ma clope, j'écrasais mon mégot dans le cendrier, avant de me diriger vers la porte pour aller lui ouvrir.

PUISQU'IL EN EST AINSI@Marcus von Habsburg — 31.05.2024, suite de marcus, marriott copley place
tw : crise vomitive/tca , fiançailles arrangées
— Messages que je relis encore et encore. Y cherchant un sens. Est-ce que c’est de l’amour ou juste un sentiment de possessivité parce que je ne peux plus lui appartenir ? Pourtant son message en dit si long et à la fois reste flou. Personne ne comprenait autour de moi, les choses leur semblent archaïque et ils ont raison. Pourtant nos pères n’ont pas hésité un instant. Sans savoir ce qui te conviendrait, je suis passée chez un japonais, un italien, et un thaï. Et plus j’approchais de chez toi, plus mon estomac se ressert pensant que je n'aurai plus faim en arrivant, alors que je pensais avoir besoin d’énergie quand Braden était encore dans une phase où il me disait avoir jouer avec moi. La nausée qui monte, l’envie de vomir. Encore. Enchaînant les crises depuis mon séjour en Autriche. Apprêtée d’une jolie robe longue, me présentant à l’accueil de l’hôtel. J’ai mis quelques minutes avant d’appuyer sur le bouton de l’ascenseur. En haut, je trouverai cette bague je ne pourrais pas quitter, sauf en privé, chez moi. Celle qui scellera officiellement le début d’une vie fade et non choisi. Etrangement, je ne pleure pas. Rien ne sort, comme si le seul capable de me fournir une émotion, c’est uniquement lui. Morte de l’intérieur en l’ayant perdu. Le trajet en ascenseur semble à la fois court et trop long. Une part de moi, rêverait que les câbles lâchent. Lâche qui souhaite qui a besoin d’une aide extérieur pour se sortir de ça. Quand les portes s’ouvrent, seul un « Bonsoir. » sort de ma bouche. Mal à l’aise, ne sachant pas si la bise était de rigueur. Ce qui est ridicule car on va être amener à se tenir la main, avoir les corps proches, peut être même parfois le contact des lèvres pour paraître crédible. « Je ne savais pas quoi prendre. » levant les bras avec plusieurs sachets de nourritures. C’est débile, je ne connais même pas les goûts alimentaires de mon fiancé.

puisqu'il en est ainsi31.05.2024 — @Saphyr Rothschild
tw: fiançailles arrangées
— Saphyr avait beau être une belle femme, je voyais immédiatement à son visage qu'elle n'était pas dans un état bien meilleur que moi. Je ressentais immédiatement sa gêne et en même temps, je ne pouvais pas lui en vouloir. Si jusqu'à présent notre relation avait été un parcours assez atypique, il n'en était rien à côté de ce qu'elle devenait maintenant. Fiancés. Je n'arrivais toujours pas à me faire à cette idée. Voilà que nous allions devoir partager presque tout ensemble, y compris une part de notre intimité alors qu'au fond... qu'est-ce que je savais d'elle ? « Salut » répondis-je, visage toujours fermé malgré moi. Je me décalais, la laissais entrer dans ma suite. Soudain je réalisais que le lieux devaient puer la clope, vu tout ce que j'avais fumé à l'intérieur depuis des heures. Rapidement je me dirigeais vers la baie vitrée, l'ouvrais en grand. « Désolé, j'étais dans les papiers dis-je comme si ceci expliquait cela. Puis à sa remarque je voyais les poches de nourriture qu'elle avait amené, louchant sur la quantité. Moi qui n'avais pas faim... « C'est parfait merci » dis-je en la débarrassant, posant les poches sur la table du salon. « Tu bois quelque chose ? » proposai-je après un court silence. Autant picoler à ce stade.

PUISQU'IL EN EST AINSI@Marcus von Habsburg — 31.05.2024, suite de marcus, marriott copley place
tw : crise vomitive/tca , fiançailles arrangées
— Corps qui se décalent, laissant mes pas entrer dans cet endroit qui m’est totalement inconnu. Un instant, une question qu’on n’a pas été abordé me traverse l’esprit : est-ce que je vais devoir vivre ici ? Est ce que je vais devoir quitter l’appartement avec Astra ? On va manquer de crédibilité si on ne vit pas ensemble pour des personnes fiancées non ? Questions qui se chamboulent, et me font peur, n’étant pas prête à tout ça. Forcément l’odeur du tabac froid pique le nez, pourtant je n’en dis rien – étonnant n’est-ce pas ? – la situation étant déjà assez complexe pour ne pas y rajouter mon mauvais caractère en prime. « T’es un homme occupé.. » tentant un sourire peu convaincant. Esprit que tu dois sûrement t’occuper comme tu peux, espérant ne pas tomber nez à nez avec nos contrats. A moins que tu ne cherches une faille là-dedans. Connaissant mon paternel, il a sûrement dû voir ça avec tellement d’avocats qu’aucune faille n’existe, même la plus petite. Plastique que tu prends de mes mains, affaires que je retire enfin, veste, et sac que je laisse dans l’entrée. Pas à l’aise pour laisser traîner mes affaires n’importe où. « Juste de l’eau. » La dernière fois que j’ai bu avec toi, on a fini sur véritas déclenchant une avalanche de problèmes. Et rien d’autres n’arrivent à mon estomac. Les pas qui avancent dans le salon lumineux, et c’est bien décoré pour un homme. Arrivant à la baie vitrée.. « Tu as une magnifique vue sur Boston. » Contemplant les lumières sur la ville.