WILL ♥ You were my impossible dream, my secret wish

with William ✿ You're my impossible dream...

Voilà, le Summer Camp avait commencé. Je me retrouvais une nouvelle fois dans un lieu que je ne connaissais pas: la Floride. Ici, tout était démesuré. Les hôtels étaient gigantesques. Les voitures de luxe paradaient. La plage était superbe. Les gens semblaient sortis de magazines de mode, où les graphistes auraient abusé de photoshop. Ils étaient trop parfait pour être vrai. En tout cas, certains nichons, certaines fesses ne semblaient pas très naturel. Et moi, j'étais au milieu de ça. Heureusement qu'il y avait Cam, Casey, Charlie, Sofia et compagnie, sinon je crois que je me sentirais pas à mon aise au milieu de tout ce luxe. Je n'y étais pas habituée et à vrai dire, je ne voulais pas m'y habituer. Ce n'était pas moi. Bref, je me trouvais aux abords de la plage. Je venais de quitter Casey, le laissant avec Lavender. Je n'avais pas envie de les gêner tous les deux. Ils étaient trop mignons en amoureux pour qu'on vienne les déranger. Et puis, je devais voir Sofia. Je lui avais apporté quelques maillots que j'avais fais pour elle. Je voulais qu'elle puisse les essayer. Et j'espérais que les mensurations seraient corrects. Sofia m'avait dit qu'elle repasserai à l'hôtel. Donc je laissais les amoureux, reprenant le chemin du Casa Marina. J'étais vêtue d'un short et d'un haut de bikini au dessus duquel j'avais posé un t-shirt large blanc à marches que j'avais enroulé sur les épaules. Mes cheveux étaient coiffés en une tresse en épis qui tombait sur mon épaule gauche. Les lunettes de soleil sous le nez, je tentais de reprendre le même chemin que j'avais pris. Je n'avais pas envie de me perdre. Je traversais une petite rue quand mon regard s'accrocha à une silhouette familière. Je fronçais les sourcils tout en changeant de direction. Je me dirigeais vers cette silhouette. Tiens, étrange, je croyais qu'Andy ne voulait pas venir en Floride... Je marchais un peu plus  rapidement tandis que j'évitais de justesse un groupe d'amis qui semblait déjà avoir abusé des délicieux cocktails du bar de la plage. J'arrivais dans le hall de l'hôtel mais aucune trace d'Andy. Puis, je revoyais sa silhouette longeait l'hôtel. Il semblait chercher quelque chose. Peut-être voulait-il faire une surprise à Apple. C'était mignon. Mais s'il marchait aussi vite, j'allais finir par le perdre de mon champ de vision. « Andy! » Je laissais passer un vieux couple qui entrait par la seconde entrée de l'hôtel avant de reprendre ma marche. En tournant, à l'arrière de l'hôtel, où il y avait une superbe piscine en forme de « L », je voyais Andy devant moi. Il devait m'avoir entendu. Je ralentissais le pas avant qu'il se retourne. Et là, je restais bloqué un instant. Je veux bien qu'on était en vacances mais je n'avais jamais vu Andy si peu apprêté. Enfin, il était loin d'être habillé de façon négligé. Mais Andy, il aimait la perfection, alors les cheveux au vent... Et puis ces fringues... Pas de marques apparentes? Pas de montre hors de prix à son poignet. Je fronçais les sourcils. Je retirais mes lunettes de soleil pour les poser sur mon crane. Ce n'était pas Andy qui me faisait face. C'était impossible. Je sentais mon cœur qui battait la chamade à mesure que le jeune homme s'approchait de moi. Non c'était impossible. Andy avait le droit de se balader comme n'importe quel mec. Il pouvait oublier sa Rolex ou son Omega sur sa table de chevet. Il pouvait laisser ses vêtements de luxe dans son placard. Peut-être qu'il n'avait pas eu le temps de passer une heure devant le miroir de la salle de bain. Mais non... Tout ça, ce n'était pas Andy. Et puis... mon regard se porta sur sa main, sur son annulaire... Il portait une alliance.... Je ne comprenais plus rien...

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C'était étrange d'être face à Andy en sachant très bien que cela ne pouvait pas être lui. Andy est le genre de mec qui ne sort pas sans être bien fringué, sans avoir ses signes (ostentatoires) de richesses. Il était ainsi. Il avait vécu dans le luxe depuis qu'il était bébé. Le fait qu'il n'en profite sera même anormal. Alors je savais que celui qui se trouvait face à moi n'était pas Andy McDougall. Mais c'était son portrait craché. Même regard, même yeux, même nez, même bouche, même visage. Je savais, au plus profond de mon coeur. Je connaissais la réponse à mes questions. Je savais très bien qui il était. Mais j'avais du mal à le croire vraiment. Pourtant, j'avais espéré ce moment. J'avais rêvé à cet instant sans vraiment y croire. On m'avait dit qu'il était mort. Qu'il avait eu un accident d'avion. Que sa voiture avait été repêché mais que son corps avait été emporté par le courant marin. Mais j'avais mis des fleurs sur sa tombe! Alors pourquoi est-ce qu'il était là? Qu'est-ce que cela voulait dire? Il n'était pas mort? Depuis tout ce temps, il vivait, quelque part? Je ne comprenais pas. La dernière fois que je l'ai vu, j'étais une gosse qui s'accrochait aux bras de son père. Un père qui n'avait pas hésité à abandonner femme et fille. J'étais petite à ce moment là mais je me souvenais encore que je n'arrêtais pas de pleurer et de tenir fermement la manche du blouson de William avant que papa ne me prenne dans ses bras. C'était cruel de faire ça. Encore maintenant, je me rappelais combien j'avais crié quand il était parti et que maman avait dû me mener de force dans la maison. Et depuis, je n'avais revu ni mon père, ni mon frère. Quand j'avais commencé à faire des recherches, maman s'était fâchée. Mais elle m'avait laissé faire. Sauf que finalement, je n'avais rien trouvé. William m'avait été arraché il y a longtemps. Et pourtant, il m'avait manqué chaque jour. Et à présent, il était devant moi. Oui parce que j'étais certain qu'il s'agissait de lui. Il ne pouvait pas en être autrement. Pourquoi je le savais? Je ne sais pas. Quelque chose me disait que ce n'était pas là. Et ce n'étais pas les vêtements « normaux » qu'il portait qui me le disaient. Non c'était autre chose. Il n'était pas Andy, c'est tout. La couleur des yeux était semblable à celle d'Andy et à la mienne, mais le regard était différent. Chez Andy, il y avait une espèce de nostalgie que je ne retrouvais pas chez William. Et puis cette masse de touffe au vent. Ce n'était pas la même coupe qu'Andy. Ce n'était pas Andy.

Je restais figée devant lui sans arriver à faire le moindre geste, à prononcer la moindre parole. J'étais paralysée par la surprise, le choc pour être plus précise. Et c'est seulement quand William prononça mon prénom que je revenais à la réalité. Je l'observais avant de sentir les larmes montaient puis couler sur mes joues. Je ne savais pas ce qu'il faisait ici. Je ne savais pas comment c'était possible. Comment il pouvait être là près de moi alors qu'il était censé être mort. Evannah m'avait même expliqué les circonstances. Mais il était là, bien vivant, souriant et finalement, c'était tout ce qui comptait à mes yeux. C'était le plus important. William était vivant. Mon frère était à nouveau là. Nous étions à nouveau ensemble et c'était tout ce que je souhaitais le plus au monde. Je venais me blottir dans ses bras, le serrant fort de peur de le voir partir une nouvelle fois. « Tu m'as tellement manqué... »

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Je me trouvais dans les bras de William. William que je croyais mort depuis des mois. Mais il était là, et je ne comprenais pas. Je ne comprenais pas ce qui se passait. Quand j'ai appris pour Andy, maman m'a révélé la mort de William. Comment elle l'avait su, je n'en savais rien. Mais cela m'a fait un choc. J'apprenais que mon frère était mort et qu'il avait eu un jumeau qui avait été adopté par un couple de riches. J'avais retrouvé un frère mais j'en avais perdu un autre. C'était bouleversant. Et j'en avais voulu à ma mère de m'avoir caché tout ça. En même temps, peut-être qu'elle avait fait ça pour mon bien, afin de ne pas me causer de la peine. Malgré tout, je ne pouvais pas oublier toutes les semaines, où j'ai cherché William et papa, dans les annuaires. J'avais du faire tous les districts de Londres et de ses environs sans résultats. Après, j'ai cru qu'il avait quitté l'Angleterre. D'après maman, papa avait toujours eu la bougeotte... Je n'avais jamais cessé d'espérer de le retrouver même si cela était difficile, jusqu'à ce que j'apprenne qu'il était mort dans un accident de voiture. Evannah m'avait même confirmé les faits en début d'année quand j'avais fais sa connaissance. Et maintenant, j'étais en pleurs dans les bras de ce frère que j'avais cherché si longtemps. J'avais du mal à me détacher de ses bras. Et les larmes redoublèrent quand il prononça le mot « soleil », ce qu'il faisait souvent quand nous étions enfants. Après quelques minutes, je le regardais à nouveau. J'essuyais les larmes qui avaient laissé leur marque sur mes joues avant de reprendre la parole: « Mais... je ne comprends pas. On m'a dit que tu étais mort... un accident de voiture. » Je plongeais mes yeux bleus dans les siens, semblables aux miens. J'avais besoin d'explications. Il devait s'en douter. Et puis, je pensais à Evannah. Elle qui semblait encore si bouleversé par la mort de William. Il allait à nouveau débarquer dans sa vie. Puis j'ajoutais: « Et maman? Elle sait? Comment es-tu arrivé jusqu'ici? » Je ne savais pas si c'était notre père ou maman qui lui avait dit de venir ici. Puis je pensais à mon père, notre père. J'étais curieuse à son sujet mais je crois que pour l'instant, j'étais encore trop en colère contre lui pour m'enquérir de sa personne.

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J'avais l'impression de rêver. Tout ceci n'était qu'un rêve et j'allais finir par me réveiller dans ma chambre d'hôtel. Tout ceci ne pouvais pas être vrai. On m'avait dit et redit que William était mort. Mais toutes ces certitudes et ces faits venaient de voler en éclat. Et j'en étais sincèrement heureuse. Je me fichais un peu de savoir le comment du pourquoi, pourvu qu'il reste à mes côtés comme quand nous étions gosses. Seule sa présence m'importait. Mais en même temps, je reconnaissais que j'avais besoin de comprendre. Je voulais savoir pourquoi, pourquoi tous ces mensonges, cette absence et ce retour. Je posais donc mes yeux sur lui quand il prit la parole. Peut-être que l'endroit ne se prêtait pas aux confessions mais ces questions avaient été plus fortes que moi, j'avais dû les poser. Et je portais mes yeux bleus sur William quand il prit la parole. Je fronçais les sourcils à ces premiers mots. « Comment ça, tu faisais le mort? » C'était quoi cette histoire? Puis il reprenait la parole. Il parlait de notre père. Il l'avait forcé à donner notre histoire. Comment ça forcé? Il ne voulait pas que William prenne contact avec nous? Mon frère avait voulu nous retrouver maman et moi contre l'avis de notre père? J'avais du mal à encaisser tout ça et cela devait se voir sur notre visage. Je restais silencieuse quelques instants avant de reprendre la parole. « Si je comprends bien... tu es entrain de me dire qu'IL connaissait notre adresse mais qu'il n'a jamais tenté d'entrer en contact avec nous? » Il nous avait rayé de sa vie et de celle de William. Je ne comprenais pas comment un homme pouvait faire ça, comment un père pouvait séparer ses enfants , et une mère de son enfant. « Et toi, tu n'as jamais cherché à nous retrouver?? » J'avais du mal à garder un point de vue impartial sur cette histoire. Ma mère avait tellement souffert à cause de ce type. Et j'apprenais à présent que tout cela avait été voulu et qu'il avait foncièrement cherché à détruire maman sans laisser la possibilité à William de la revoir. Je jetais un œil à la terrasse et je lui faisais signe de venir s'asseoir. J'avais les jambes qui tremblaient. Je prenais place à l'une des tables qui était ornée d'un grand parasol, nous protégeant du soleil. Je restais à nouveau silencieuse avant de dire: « Maman a du être folle en te voyant... » Je me rappelle à quel point la perte d'Andy puis celle de Will l'avait détruite. Et cela faisait à peine quelques mois qu'elle s'autorisait à être à nouveau heureuse.