(bisha) bonbon à la menthe.

lundi premier jour de la semaine, lundi jour de la livraison. profitant encore de tes derniers jours de vacances avant de reprendre le boulot, tu profites des premiers rayons de soleil sur cette terrasse que tu retrouves après un an d'absence et plusieurs mois. ici le ciel est bleu, la tranquilité illustre du luxe dans lequel tu vis. pas qu'tu roules sur l'or, toujours plus riche que là-bas. n'plus te plaindre, c'est c'que t'as appris après plus de six cent quatre ving jours dans la misère d'un peuple qui souffre.
trois coups suffisamment fort dans la porte qui t'sortent de tes pensées, l'vendeur de rêve enfin arrivé.
j'suis curieuse de voir à quoi ça ressemble un amore fossilisé, que tu lâches en riant doucement, t'écartant pour l'laisser passer. il s'installe, de toute façon il l'sait, chez toi y a pas besoin d'se prendre la tête avec des politesse. ceux à qui t'ouvrent la porte sont bien venus, pas plus, pas moins. bouteille posée sur la table alors qu'tu files vers la cuisine pour récupérer verres, glaçons et jus d'orange. déposant tout l'reste à côté d'la vodka.
vas y, qu'tu lâches en t'asseyant en tailleur sur l'autre bord du canapé. récupérant l'matos, tu t'affaires. on va goûter ça alors... j'espère qu'elle s'appelle pas comme ça pour sa compo... pas qu'tu remettes en question ses produits, tu l'embêtes, c'est marrant.
et sers toi, pointant du bout du menton la bouteille et les verres posés alors que t'effrites l'herbe dans tes mains.

les yeux qui tournent immédiatement vers lui quand il évoque ton père, qu'tu respectes beaucoup trop pour n'pas rétorquer quand on l'attaque. tu devrais surveiller tes paroles, il ferait sans doute une bouchée de toi. léger rire accompagnant tes paroles, tout les hommes de ta famille n'étaient pas des tendres. contre-balaçant avec ta soeur et ta mère.
évidemment qu'tu le prends pas mal, t'es juste l'genre de fille qui n'se laisse pas faire, jamais.
tu te serais surtout retrouvé bien con à devoir gérer une intoxication et les symptômes qui vont avec, riant doucement, toi l'infirmière qui connaissait bien ce genre de cas pour en avoir traité de nombreux aux urgences. ça arrive plus souvent qu'on n'le croit.
puis un peu d'serieux, quand il t'parle d'cette weed que vous allez fumer ce soir.
p'tain, mais ça veut dire qu'on va pas arrêter d's'agiter ? non parce qu'à la base t'avais parié pour une soirée tranquille, finalement entre l'alcool et cette herbe qui semble vous recharger comme en essence, t'es plus sûre d'ça. à tout moment ça s'fini dehors cette histoire. fini de rouler l'joint, lèche la feuille, colle et tasse.
pourtant ses paroles t'sortent de ta concentration à rouler l'pétard parfait.
et j'suis toujours supportable, un véritable ange, t'oublis trop vite toi, parce que t'as toujours été une cliente exemplaire, le sourire, sympa, à l'heure et jamais d'galère. la cliente parfaite c'toi.
briquet en main, flamme qui s'en dégage, venant allumer l'bout du cône alors qu't'prends la première bouffée. goût sucré, picôtant la gorge quand ça passe. tu l'sens, va pas falloir longtemps pour qu't'ailles rejoindre saturne.