(kaze) living in a haze

@Kaze Faulkner - Le hangar prenait forme, l’espace se dessinait sous vos yeux, les tiens presque ébahis avec le recul. L’entrepôt auparavant abandonné s’illuminait au fil des jours, de labeur et de sueur et si le projet t’avait paru impossible dans les débuts, aujourd’hui, le pessimiste professionnel que t’étais, s’était sagement rangé sur le côté. Pinceau en main, ton jumeau à ta droite, tu oses même accorder un avis d’expert sur la peinture fraîchement posée. « C’est.. blanc, non ? » Un expert très averti, comme vous pouvez l’admirer. « Maze a vraiment approuvé cette couleur ? » Les sourcils froncés, abandonnant tout faux semblant sur le fait qu’elle n’était pas en charge de toutes décisions esthétiques. Maze et Neptune, évidemment. Du coin de l’œil, tu jauges également Kaze, l’esprit aiguisé, paré à analyser chacune de ses rétorques, persuadé que quelque chose n’allait pas avec ton jumeau.

@Kaze Faulkner - Le regard las se tourne instantanément vers Kaze. Tu m'prends pour un abruti ou quoi ? Question inutile à formuler à voix haute au vu de ton expression dépitée. Presque aussi dépitée que le ton employé par ton frère, sa marque de fabrique, tandis que son pinceau ne cessait de s'activer contrairement au tien, mis au suspens. Tu abandonnes même le chantier en plein milieu pour te saisir de ces fameux coloris validés à portée de main, les sourcils froncés. « Te fous pas d'moi, c'est quand même archi blanc ! » Ou blanc cassé ou ivoire, peu importe, t'étais loin d'être l'expert de ces terminologies. Mais t'étais sacrément têtu et quand bien même t'étais dans l'faux sur cette sous-couche, t'allais dorénavant décidé que n'importe lesquelles de ces couleurs devant tes yeux était blanc. Même ce vert forêt là. « Elle a choisi vert pour moi ? » Sourcil droit arqué. 'Elle', Maze ou ta fille. Peu importe. Tu fais défiler les autres échantillons, découvrant les combinaisons, dubitatif. Silencieux. Prétendant t'intéresser aux jeux de couleurs quand ta principale préoccupation résidait en ton frère. Et évidemment, il n'était pas dupe. « J'arrêterai quand t'arrêteras de me mentir. » Le ton quasi monotone que le sien, à force, t'étais doué dans l'imitation.