you and me, belong togheter
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Le bonheur, il ne le connaît qu’à ses côtés. La quiétude aussi. C’est comme si le moindre souci disparaissait lorsqu’ils se retrouvent tous les deux, loin de tout. Et cela faisait un certain temps que ça n’était pas arrivé. Être uniquement avec Jayne, sans les enfants, sans son époux, cela se révèle rare et Mason compte bien profiter de quarante-huit heures qu’ils ont devant eux, bien qu’à son avis, cela soit insuffisant. Jayne aurait pu délaisser Cal et les enfants plus longtemps, pour lui, mais c’est son égoïsme qui parle. Peut-être ne le voit-elle pas ainsi, mais le milliardaire peut véritablement l’être, surtout à son égard et dans leurs échanges, il lui a bien signalé que son époux se devait être plus présent, quoi qu’il ait pu vivre durant ses dernières années. Après tout, Jayne, elle, lui est dévouée, mais est-ce réciproque ? Il n’en est pas certain le brun au regard aussi bleu que l’océan. Il va falloir qu’il l’apprenne et s’il le faut, il aura une conversation avec Cal. Mason ne peut décemment pas laisser son amie souffrir en silence alors qu’elle a besoin de lui. Sinon, pourquoi aurait-elle voulu passer du temps ici ? Bien évidemment, il aimerait que cela arrive plus couramment, comme auparavant, mais leurs vies ont changé. Parfois, il regrette ses années qui se trouvent derrière eux. Il était bien plus heureux au côté de sa meilleure amie lorsqu’il se rendait près de Vancouver afin qu’ils passent du temps ensemble. Aujourd’hui, ils ont respectivement des enfants, ce qui signifie des obligations, ce qui ajoute un poids considérable à ses épaules déjà bien endolories par son travail. Car depuis son divorce, il n’a fait que cela, travaillé encore et encore, sans relâche.
“Très bien, très bien.” Il répond alors à sa Jayne, toujours amusée par cette idée. Ce serait en effet très étrange de se faire, puisqu’on ne vit plus à cette époque étrange où les personnes de la haute société semblaient incapables de se savonner seules.
“Hm, hm. C’est bien cela.” De plus, cela fait trop longtemps qu’il n’a pas pris soin d’elle de cette façon, à la laisser mettre les pieds sous la table tandis qu’il cuisine.
“Comme avant, c’est bien ça.” Son sourire s’élargit à cette simple mention avant qu’il n’intime à Alister de prendre congé, afin de les laisser tous deux. Avoir des personnes à son service ne signifie pas qu’il les sonne toutes les cinq secondes. Bien au contraire, Mason veut les voir le moins possible et de coutume, lorsqu’il le peut, il ouvre lui-même la porte de son manoir, du moins, lorsqu’il n’est pas en train de travailler.
“C’est ta faute ça. Tu n’as qu’à venir bien plus souvent.” Elle lui a tendu une perche qu’il s’est empressé de tenir avec cette remarque et l’affublant d’un clin d'œil complice, il remet une mèche de ses cheveux bruns derrière son oreille. Mason et Jayne ont toujours été aussi proches et même s’ils se voient moins durant certaines périodes, leur proximité ne change jamais. Elle ne s’étiole pas avec les années, ni avec leurs relations amoureuses. Préférant ne pas aborder immédiatement Cal et les enfants, le quarantenaire lui propose un programme pour leur première journée et tandis qu’elle tourne sur elle-même, il ne peut s’empêcher de rire face à sa douceur, son côté éternel enfant qu’il n’a jamais eu.
“Très bien.” Il répond immédiatement, pour préciser :
“n’ayant pas énormément de temps, je ne peux pas préparer moi-même les pâtes, mais ne t’en fais pas, j’en achète des excellentes.” Il lui offre ce signe que font les plongeurs afin d’assurer que tout est okay.
“Tu choisis également le film.” Car il n’allume jamais la télévision bien qu’il possède tous les abonnements possibles et inimaginables, non seulement pour ses filles, mais aussi ses amis.
“Tu as apporté un maillot de bain ?” Il l’interroge alors tandis qu’il se rend à la cuisine, mains enfoncées dans ses poches, en avançant avec son éternelle nonchalance.
“Tu n’as plus qu’à t’asseoir et à me regarder préparer à manger ou bien prends la télécommande et commence à regarder les films disponibles.” Après tout, l’espace est ouvert et ils peuvent continuer à discuter, bien que l’espace soit immense, il ne peut que le reconnaître.
“Fais comme chez toi.” Il termine de prononcer dans un sourire pour se rendre à l’évier de la cuisine et laver ses mains avec application.
@Jayne Thompson