Respirer, c'est ce que je voulais. Les cours pour l’instant envahissaient mes passions. Certes, je savais que ça allait être dur, mais je ne trouvais plus de temps pour lire ou même pour jouer du piano et de la guitare. J’avais décidé de sécher mon cours de philosophie, pour une fois. J’avais assez pris de notes et je connaissais assez bien le cours qu’on voyait. Je pouvais me le permettre. Pour respirer convenablement, j’avais décidé de me diriger vers l’un des parcs à côté de Harvard. Il devait être pratiquement désert, vu que c’était une heure où pratiquement tous les cours battaient à l’université. Tant mieux, j’allais pouvoir respirer, ne pas rencontrer mes ennemis et fumer discrètement tout en jouant un peu de guitare. J’avais pris quelques partitions, un roman, de la bière et un peu d’herbes dans mon sac. En arrivant, j’avais raison, il n’y avait pratiquement pas de monde, je pouvais compter au loin, deux couples et quelques gamins jouant au football. Je me posais contre un arbre pour me cacher du soleil, je m’installais et déposais tout devant moi. Prenant une partition au choix, j’accordais ma guitare. Je tombais sur ma version de,You're the one that I want de Grease, j’en avais fait une version acoustique dont j’étais plutôt fière. Je décidais entre-temps de me rouler un petit join discret, le cachant sous mes feuilles. J'allais le fumer après, le son de ma guitare me manquait et ça, ça passe avant tout. Je commençais donc, à jouer tranquillement la chanson tout en chantant.
Respirer c'est tout ce dont j'avais besoin actuellement, j'essayais d'aligner mes pensées de façon cohérente vis-à-vis des paroles du prof, mais tout se bousculait dans ma tête .J 'appelle cela le Spleen à défaut d'autre terme. Je luttais contre la fatigue je n'étais pas fatigué physiquement, mais plutôt mentalement, je n'arrivais pas à me concentrer les paroles du prof pourtant loin d'être inintéressantes faisaient offices de berceuse. La concentration n'y était pas j'avais l'impression que mon cerveau était saturé. D'ordinaire j'étais très dynamique en cours, mais là le cours était d'un tel ennui vous voyez ce genre de cours où l'on vous bourre le crâne avec des choses que vous savez déjà? J'étais tout au fond de l'amphithéâtre près du mur ma place favorite histoire de pouvoir dormir sans être vu. Je m'apprêtais à dormir quand la sonnerie se mit à retentirent dans tout le bâtiment. Enfin!!! Je pris mon sac et mon skate avant de m'enfuir de cette salle. "Damen!" Je m'étais retourné vers mon interlocutrice qui était une camarade de classe, nous avions exactement le même emploi du temps "Le prof de photo' est encore absent aujourd'hui, donc on a deux heures de perm" elle m'adressa un petit sourire avant de s'en aller je la remerciais pour cette bonne nouvelle, avant de continuer également mon chemin. Un sourire se posa sur mes lèvres aujourd'hui je n'étais vraiment pas d'humeur à bosser je ne savais pas encore ce que j'allais faire pendant ces deux heures de perm une chose est sûre je ne voulais pas rentrer chez moi, je me fondais dans la masse d'étudiant en direction de la sortie.
J'essayais de me faire le plus petit possible, mais ce ne fut pas le cas je devais m'arrêter toutes les cinq minutes pour dire bonjour à tel ou tel personne, ça encore, ça ne me dérangeais pas, c'est bien d'être populaire, ce qui me dérangeais c'était les messe basse oui j'étais vu comme un connard à Harvard allez savoir pourquoi, je hais les petites étiquettes que l'on colle facilement aux gens, personne ne me connaissait vraiment pourtant j'étais vu comme un connard, séducteur, sans coeur, à force j'agissais comme tel oui pour leur offrir du spectacle, un sourire arrogant se posa sur mes lèvres. Je sortis du bâtiment en enfourchant mon skate. Je m'étais dirigé vers un parc non loin d'Harvard qui était habituellement peu fréquenté. J'avançais lentement dans le parc à la recherche d'une bonne place quand une mélodie vint butter mes oreilles avec délices, il ne me fallut pas moins de deux secondes pour deviner le titre, je fis glisser mon pied à l'arrière du skate afin de pouvoir le prendre avant de me diriger lentement guider par cette mélodie. Je me postais contre un arbre le sourire aux lèvres admirant la jeune brune chanter.C'est seulement vers la fin que je me suis mis à chanter.
"The one that I want, you are the one i want,,ooh,ooh, ooh, the one I needOh, yes indeed." J'avançais vers la jeune femme avant de m'installer à ses côtés, prenant au passage son roulé avant de prendre mon briquet. "T'a du talent'' J'avais tiré la première bouffée du joint avant de lui tendre ou plutôt lui rendre.
J'adorais cette version, j'y avais passé une semaine pour en être réellement satisfaite. Ce que je fais à chaque fois, pour chaque chanson. J'aime tellement changer complètement la mélodie pour qu'elle m'appartienne totalement que ça soit au piano ou à la guitare. J'étais passionnée et douée. Je ne savais de qui je tenais ça, mes parents ne sont pas vraiment doués en musique. Ils ne sont pas doués en rien. Pourtant moi, si. Je n'avais fait que dans ma vie quelques concerts. Je déteste être reconnue, car souvent dans la musique, c'est un jeu qui s'installe entre les musiciens et c'est souvent la drogue qui devient le gagnant dans tout ça. J'avais donc, décidé de continuer la musique mais seulement comme un passe-temps. De toute manière, je préférais la psychologie. C'était beaucoup plus passionnant. Je continuais à jouer, cette sensation m'avait manqué. La magie de la musique et le plaisir de jouer se mélangeant... Une sensation magique, quand on est musicien. Quelques pas s'approchaient de moi, ils n'attiraient pas mon attention, un passant, quelqu'un qui ne fera pas attention à moi, comme d'habitude. Une voix parvenait à mes oreilles quelques secondes après. J'eus un petit sourire en coin, à vrai dire, pourtant je ne savais pas qui chantait avec moi. Le ton était un peu plus grave, j'en déduisais que c'était un garçon. Je ne relevais pas la tête avant d'avoir fini. J'étais gênée d'un côté. Je n'aimais pas être dérangée pendant que je jouais d'un instrument. Il s'asseyait à côté de moi, sans aucune gène. Je continuais à regarder mes accords, sans tourner la tête. Mon dernier accord sonna et le jeune homme prit le joint d'une main. Cela m'avait assez étonné, on ne touche pas à ma drogue, petit con. Je ne préférais rien dire, peur de me faire encore une fois, un ennemi ici, à Harvard. « T'as du talent ! ». Je souris d'un air timide. Je ne l'avais pas encore regardé. Il me tendait le joint après avoir tiré plusieurs fois. Je le prenais et en même temps, je relevais la tête. Je lui souris et l'observait. « Oh merci, c'est gentil... Mais c'est rien, c'est tout simple de reprendre cette chanson en acoustique... ». J'avais l'habitude de parler beaucoup quand j'étais stressée. Oui, je l'étais. Car c'était la première fois qu'ici, quelqu'un me parlait sans m'agresser ou en n'essayant pas de me ruiner. Je souris, puis tirais une fois sur mon joint. Il avait l'air fêtard d'un côté, mais intelligent de l'autre. « Une bête question, comment as-tu reconnu la chanson ? Parce que d'habitude, les gens qui m'entendent prennent quelques minutes à reconnaître. » Je lui souris et lui tendis le joint. D'une main, je déposais ma guitare sur l'herbe, puis j'ouvrais mon sac pour sortir une bière. « Tu en veux une ? »
(ce n'est pas terrible, je suis juste un peu crevée...)
C'était vraiment sympa d'avoir pu chanter avec elle ne serais-ce que quelques secondes, elle était vraiment douée. Je m'étais installé en face d'elle tout en lui piquant son joint, l'allumant d'un geste expert afin de tirer la première latte, avant de lui rendre il laissa échapper cette fumée si délicieuse, si agréable, celle dont on rêve qu'elle dure des milliers de secondes et ne s'arrête jamais. Je savais que dans sa tête elle devait m'insulter de lui avoir pris son joint comme cela ce qui me faisait rire intérieurement. « Oh merci, c'est gentil... Mais ce n'est rien, c'est tout simple de reprendre cette chanson en acoustique... » Dit-elle presque en se justifiant, elle avait parlé si vite, cela se voyait qu'elle était gênée et timide, je lâchais un petit rire avant de lui lancer « De rien c'est la vérité, c'est simple certes, mais tu l'as repris avec un bon rythme un ton assez spécial qui t'es spécifique, c'était très jolie, vraiment. Tu as une très belle voix tu sais ? » répondit-il avec son accent espagnol.
Je lui rendis son sourire tout en la fixant. « Une bête question, comment as-tu reconnu la chanson ? Parce que d'habitude, les gens qui m'entendent prennent quelques minutes à reconnaître. » Il se mit à rire et répondit « Qui ne connait pas cette chanson? Les personnes qui ne reconnaissent pas les chansons que tu joues n'ont surement pas l'oreille musicale, tu joues depuis combien de temps ? » Mon regard se porta sur la guitare cela faisait un bail que je n'avais pas joué, en même temps le temps me manquait je jouais plus souvent du piano chez moi le soir avant de dormir cela me détends, j'adorais la guitare ça me rappelait l'Espagne, les soirée avec mon frère jumeau à composer de nouvelles mélodies, mon frère jumeau qu'est ce qu'il me manquait, pas un jour ne passait sans ce que je ne pense à lui c'est pour cela que je fumais, que je me droguais tous les soirs en soirée pour oublier
La jeune femme me tendit le joint , je portais donc cette douce texture à mes lèvres afin de tirer une nouvelle latte. « Tu en veux une ? » J'hochais la tête en la remerciant, tout en laissant échapper une nouvelle fois cette fumée. Cette nana m'avait l'air adorable, c'était pour la première fois qu'une fille me regardait normalement, sans arrière pensé, ou sans préjugés. Généralement quand une fille me parlait sois c'était parce qu'elle voulait un plan cul ou sois elle m'insultait sans aucune raison bien sûr ces filles-là écoutaient les ragots à mon sujet . Cela me donnait plus envie de la connaître. « Je peux prendre ta guitare ? » demandai-je tout en lui rendant son joint avant de prendre la guitare, je commençais à gratter les cordes afin de composer une douce mélodie qui n'est rien d'autre que "Comptine d'un autres été de Yann-Tiersen". Un sourire se dessina sur mes lèvres lorsque je jouais, elle était la première personne à m'entendre jouer même mon meilleur ami ne m'avait jamais entendu, je la regardais de temps à autre, c'était toujours assez gênant de jouer devant quelqu'un mais j'aimais tellement cela. Une fois la mélodie terminée je reposais la guitare soigneusement sur l'herbe, je pris la bouteille de bière « Merci, tu es à Harvard ?» demandai-je curieux....