ANGLETERRE,
Londres. Il y a un commencement à tout. Le mien s'est déroulé pendant plus de cinq heures à l'hôpital de Londres, le 7 Octobre 1990. Mes parents ont toujours été avides d'aventures. Lorsqu'ils se sont rencontrés en Europe, mon père a eu le coup de foudre pour cette femme qui travaillait dans un bar de Londres. Elle était belle et jeune, il était assez riche et intéressé. Cela pourrait être le prince qui sauve cette demoiselle des bas fonds de la ville pour lui faire connaître ce qu'il y a de plus beau. C'est sans aucun doute pour cette raison qu'elle décida de le suivre. Les premières années de leur rencontre, ils n'avaient pas perdu une minute et avaient voyagé dans les plus beaux pays du monde. Kyle en apportait tellement à cette jeune femme qui ne fessait que s'affirmer au fil des années. Leur relation se renforçait au cours des épreuves et des jalousies mais jamais, elle n'avait douté de lui. Pour Kyle elle était la première femme à qui il avait tout donné, au point même de quitter sa famille à New York et son chez soi pour écrire une nouvelle page à ses côtés à Londres Megan touchait le bonheur du bout du doigt et n'en croyait pas ses yeux. Cet homme arrivé de nul part lui avait offert tout ce qu'elle souhaitait et tout ce qu'elle n'aurait jamais osé imaginer. Il était un jeune avocat ambitieux qui venait d'une famille aisée. Originaire de New York, il avait pris son envol en suivant des études dans l'une des plus grandes universités. Il s'était fait un nom et avait marqué les esprits. Pour cette raison, une fois son diplôme en main, il avait la possibilité de travailler dans une grosse boite d'avocat et de voyager. Sans cela, il n'aurait pas rencontré celle qu'il s'apprêtait à demander en mariage après trois années de pures folies, d'épanouissement et de passion. Jamais, il n'aurait pensé rencontrer une femme qui aurait une telle emprise sur lui. Grand charmeur, pour la première fois de son existence, il se stabilisait et la désirait pendant encore de nombreuses années. Il le sentait. Il le savait. Un mariage fabuleux réunissait deux familles et c'est sans attendre ce qui pouvait arriver quelques mois plus tard... En fait sans le savoir, ma mère me portait déjà lors de cette célébration. Je devais avoir deux semaines et donc impossible de me faire remarquer. C'est alors un mois et demi après le mariage que la jeune mariée se rendit compte de l'état de grossesse et qu'elle réalisait que j'ai toujours été là mais surtout à l'instant où ils se sont dis oui. Lorsque Megan l'apprit, elle ne savait pas comment la réaction de son mari serait. Pour cette raison, elle décida de ne pas l'appeler au travail et de l'attendre plutôt sagement à la maison. Elle avait tourné dans la maison pendant au moins quatre heures avant son arrivée, c'était incroyable. Je me demandais ce qu'elle pouvait bien faire à marcher autant alors que je sentais le moindre geste venant de sa part. Quand Kyle franchissait le pas de la porte, prise de stress, il remarquait directement que quelque chose ne tournait pas rond chez son épouse et il n'allait pas attendre longtemps à en connaitre la raison.
Tu as l'air inquiète chérie. Qu'est-ce qu'il y a ? Ta journée s'est mal passée ? Elle ne savait pas quoi répondre et pour se faire, elle l'invita à s'assoir à ses côtés. Enfin, elle avait décidé d'arrêter de tourner en rond dans cette maison et que j'avais fini par connaître tous les moindres recoins dans le ventre auquel je reposais. Les battements de son coeur s’accéléraient et je me demandais comment une si petite chose comme moi, pouvait provoquer un tel état. Restant un instant, des plus silencieuses, Megan posait son regard dans celui de Kyle qui n'allait pas tarder à se décomposer si elle ne commençait pas à lâcher quelques paroles.
Je suis enceinte de deux mois, plus ou moins. En allant passer ma visite annuelle, aujourd'hui… ;
Mais c'est merveilleux ! On attend un bébé... Dans un enthousiaste pas possible, il se jeta sur sa femme qui continuait malgré tout de se décomposer. Elle pensait qu'il lui en voudrait car cela était trop tôt et qu'il avait d'autres projets pour eux. Bien au contraire, à la fois soulagée et comblée, elle finit par respirer et apprécier cette nouvelle. Quelle incroyable tournant dans un couple ! Quand on se sent prêt à accueillir un enfant, c'est que l'engagement n'est plus révocable. Le mariage, les sentiments et sept mois plus tard, Constance Jane Bridges pointa le bout de son nez un matin d'été…
ANGLETERRE,
Londres. J'avais tout pour être heureuse. Déjà enfant, mes parents m'ont porté aux coins du globe pour me faire découvrir mes familles. Nous sommes d'abord rendu chez les parents de mon père, à New York. Il ne faisait pas vraiment chaud comparé à la maison mais la douceur de la neige sur mes doigts me rendait émerveillée par la beauté de l'endroit. La maison était très grande et j'avais de quoi me satisfaire, des cadeaux dans chaque coin de chaque pièce. C'était comme le paradis sur terre, j'étais qu'une enfant encore incapable de marcher mais assez pour gesticuler dans tous les sens. Les yeux des adultes me couvraient d'amour et de douceur. Ma mère était très fière de moi mais mon père l'était encore plus que ça. Je ne sais pas comment l'expliquer. On dit souvent qu'une enfant ira vers son père et un enfant vers sa mère. Cet homme était celui qui me couchait, celui qui me parlait jusqu'à ce que je ferme les yeux ou que le marchand de sable se décide de passer. Je n'avais pas à me plaindre et le réclamais souvent pour me retrouver dans ses bras. Deux semaines plus tard, nous nous sommes retrouvés à des kilomètres de là, direction Londres pour ainsi retourner à la maison et de retrouver la famille de ma mère. Ici, le temps était en ma faveur, on pouvait ressortir mes petites robes et ranger mes moufles. Pas de neige mais un peu de sable. Tout le monde était chaleureux, je voyageais de bras en bras. Je me sentais une princesse également mais d'une manière différente. Mes parents étaient heureux cela se lisait dans leurs yeux et surtout quand je décidais de faire mes premiers pas car mon père s'amusait à pousser la bouteille que je voulais attraper. Sur le coup, je m'étais agrippée. Je n'y avais pas pensé et je me suis relevée. Souriante surtout d'attraper ma bouteille d'eau vide et de montrer à mon père que je pouvais le défier. Il se jeta sur moi en criant à la famille, mon exploit. En grandissant, j'ai été éduquée avec des principes que j'ai toujours essayé de tenir. Tous les ans, j'avais droit à passer un mois à New York près de mes grands-parents et le mois suivent chez moi, à la maison. Et avec les années, je devenais une demoiselle. Mon père s'avérait plus protecteur que jamais envers moi. Il avait du mal à accepter de voir des garçons de mon âge m'observer. Il avait peur que sa petite poupée tombe dans de mauvaises mains. Alors on développait une relation assez complice dont était fière ma mère. A cette même époque, mon père décidait de prendre sa vie professionnelle en main et pour se faire, il devait voyager. C'est alors que mes parents décidèrent de déménager dans le Massachusetts. Âgée de seulement dix ans, je faisais également ma valise et je ne regrettais pas de quitter l'Europe, pour écrire une nouvelle page aux Etats-Unis…
MASSACHUSETTS,
Cambridge. On rentre dans la vie active. On se lance des défis. On range nos poupées au placard pour sortir le rouge à lèvre et le mascara. Des regards, des sourires, on devient une jeune fille en quête de nouvelles expériences. Ma personnalité prend un tout autre sens. Je n'étais pas déjà parfaite à la base mais ça ne s'arrange pas, plus les jours passent et plus je me faisais un cercle d'amis et les sorties s'enchainaient. Je dois l'avouer, j'étais dans le mouvement et je prenais un peu mes distances avec la famille. Depuis que mon père était retourné à la maison, mes parents ne se parlaient plus, j'avais même l'impression qu'ils commençaient à s'éviter. Au départ, j'évitais de m'en mêler. Cela n'allait pas s'arranger si je commençais à prendre partie pour l'un ou pour l'autre, en essayant de dégorger la situation, je n'allais qu'envenimer les choses et c'était loin d'être mon objectif. Je continuais le train train que j'appréciais. Sortie, copines, expériences et j'en passe. Je n'en demandais que davantage, je grandissais et j'avais l'impression d'avoir des ailes qui me poussaient sur mon dos. Même s'il y a bien des choses encore à raconter, j'avais songé à ce qu'il fallait que je recommence une nouvelle page blanche… En adhérant à l'Université d'Harvard située à Cambridge, j'avais vite été recrutée chez les Cabot House tout comme ma mère à l'époque… Pour moi c'était un nouveau départ, cet établissement. Il m'offrait la chance d'étudier ce que je voulais, dont la littérature. Je restais dans ce que j'avais toujours voulu faire même si je dois avouer que les bruits qui couraient, n’encourageaient pas. On me disait que la matière n'était pas facile à gérer et que je devais m'y tenir. Je devais continuer et sans lâcher l'affaire une seule seconde. La moindre erreur, je pouvais en payer le prix. J'avais toujours eu une passion pour les romans, les livres et même les chroniques du journal. En quelque sorte j'avais déjà un but sauf que mon père s'y opposa en m'obligeant à m'inscrire au cheerleading. Pour lui, c'était un grand honneur à ce que je fasse cet étude qui plus tard, soyons logique, ne me mènera nulle part. Et puisque j'étais une fille à papa, je n'ai pas su dire non directement et j'ai plutôt eu envie de tester. Au fil du temps je me suis prêtée au jeu et le cheerleading est devenu ma deuxième plus grande passion, en comptant la littérature…
MASSACHUSETTS,
Cambridge. Les années ont passés et bien des choses ont changés. Plus d’événements que je ne l'aurais imaginé, mon père travaille très régulièrement en tant qu'avocat alors que ma mère s'occupe d'une animalerie et est baby-sitter. Je vais être bientôt à ma cinquième année de littérature et j'ai obtenu beaucoup d'excellentes notes. Mes professeurs me conseillent même un avenir prodigieux. Enfin bref, mes parents ont divorcé à cause de leurs multiples engueulades mais aussi à cause de moi. Ma mère a vite vu que j'étais la marionnette et que mon père tirait les ficelles. Je lui en veux énormément et je ne risque pas de le revoir sitôt, je refuse même l'argent qu'il m'envoie. Il essaye probablement de m'acheter avec l'argent. Tss. Ensuite j'ai rencontré Dexter, on a passé beaucoup de temps ensemble surtout en compagnie de notre fille adoptive ; Mila. Mais malheureusement on a mis notre relation en pause lors Spring Break en Thaïlande et ç'a été la goutte de trop quand j'ai couché avec Ricardo. Au départ je m'en moquais mais après je m'en suis voulue, heureusement maintenant nous sommes amis. D'ailleurs j'ai longuement déprimé à cause de ce que pensaient les gens de moi, mais je m'en suis vite remise. Actuellement je suis célibataire et vis ma vie à l'instant présent. Enfin, la suite réserve bien des surprises je ne compte pas retourner la situation dans tous les sens...