Crime solving devil. [ELLIE]

the night tiger avec @Ellie Thatcher
warning :: alcools - clandestinité - mafia
——————— ⚘ ———————

The night tiger : bar clandestin connu par une clientèle précise, dont Mason fait partie. Si l'on est surpris de le voir près du Roth's burger'likit quand on sait dans quelle sphère il évolue, sachant que c'est un homme puissant que l'on ne croise pas ailleurs que dans un cinq étoiles, on est plus surpris encore par sa façon d'être vêtu. Loin des costumes sur mesure de maison anglaise, c'est vêtu de jeans (chemise et pantalon) et d'une veste en cuir noir, les cheveux légèrement en bataille, qu'il se rend au sous-sol pour atterrir dans le bar. Lumière tamisée, bar fait de bois, on y perçoit l'alliage de nombreuses langues, mais surtout, on y hume l'odeur de mélange d'alcools. "Un double single malt, écossais." Il annonce au barman, en joignant ses mains sur le bar, déjà perché sur son tabouret. Si son regard se perd quelque part dans la foule, reconnaissant de nombreuses têtes présentes, Mason clôt durant quelques secondes ses prunelles azur, avant de se saisir de son verre. La première gorgée inonde sa bouche et anesthésie sa langue. Un feu se répand jusque dans sa trachée et un goût tourbé, fumé le titille. Faisant signe à l'homme ayant la quarantaine (tout comme lui) de venir à lui, c'est avec un sourire chaleureux qu'il patiente, tandis que Mason lui souffle : "il provient de l'île d'Islay." C'est un jeu qu'ils ont commencé à mettre en place il y a quelque temps déjà et auquel le Witter gagne la plupart du temps, puisqu'il ne joue pas si ce n'est pour la gagne. "Et bien encore une fois, tu m'la coupes, Mace. T'es doué !" Le sourire rayonnant de l'homme se défait sur son visage au vu du regard assassin que lui lance l'intéresser. "Je t'ai déjà dit que je déteste les surnoms." Il lui crache, quand, lui tournant le dos afin de mettre fin à leur conversation ainsi que pour regarder qui pénètre le bar, un regard croise le sien. "Ophélia." Le milliardaire au charisme indéniable se redresse sans même s'en rendre compte, pour réduire la distance qui les sépare. "Que faites-vous ici, Ophélia ?" Se saisissant de son coude droit avec douceur, il pose son regard de glace sur les personnes alentours, dans le but de savoir où sont les hommes avec qui elle se trouvait il y a quelques courtes années.

Au fur et à mesure des mois que je passe à Boston, je m’autorise des choses que je n’aurais pas fait au début. Comme sortir tard, côtoyer le monde de la nuit. Me faire des « amis ». J’évitais plus par appréhension que par non-envie. J’en crève de mes addictions, de mes anciens démons. Consciente que ce serait si facile de replonger, de quitter le chemin que le programme de protection des témoins a – pour moi – tout tracé.

Alors ce soir, je sors, je m’aventure, je balaie la demi-mesure. J’ai maquillé, comme d’habitude, les dernières traces d’Ophélia, tente de l’effacer même si elle fait affreusement partie de moi. Pourtant, je le jure, je l’ai vue, dans la lueur de mes prunelles, lorsque j’ai souligné mes lèvres de rouge. Toujours et inéluctablement là. A vouloir sortir de l’ombre. Reprendre le contrôle de moi.
Mais ce genre de pensées, je les ai laissés à mon studio, parce que lorsque j’entre dans le sous-sol, je ne suis qu’armée de l’innocence d’Ellie, je ne suis pas prête à vaciller. Je vais simplement m’amuser sans basculer. J’en suis capable. Je le sais. Une détermination des plus ridicule, en réalité. Parce que mes yeux croisent les siens et même si je n’étais pas vraiment clean, à l’époque, je sais, que c’est dans cette autre vie que je l’ai déjà croisé. Ca résonne en moi, comme ce prénom, n’est-ce pas ? "Que faites-vous ici, Ophélia ?" C’est frontal, brut, comme un coup qu’il viendrait de me mettre, une véritable claque. Je m’attendais à tout, sauf à ça. Même les milliers de kilomètres ne suffisent pas. Ca me rappelle combien ça ne tient qu’à un fil, tout ça. Et combien, les menaces existent encore, bien que je crois que je m’en sors. D’un battement de cils, je me cherche un contenance et balance ; « Vous faîtes erreur. » peut-être un peu trop fort pour couvrir le bruit de la musique, mais surtout animée par ma ferveur. Je ne suis plus Ophélia, j’ai accepté de devenir Ellie, de croire qu’il y avait ailleurs une possibilité d’existence meilleure, et dans ce rôle, je tente d’y mettre tout mon cœur.

the night tiger avec @Ellie Thatcher
warning :: alcools - clandestinité - mafia - évocation de la mort (assassinat)
——————— ⚘ ———————

Mason ne peut décemment pas occulter ses traits. Ils l'ont obsédé des nuits durant, tandis que son souffle se faisait court et que son corps se trouvait recouvert d'une couche de transpiration, après s'être réveillé en sursaut. Chaque fois qu'il a rêvé d'elle, c'était un cauchemar. Le Witter ne pouvait pas lui venir en aide et elle mourrait sous ses yeux. Impuissant à chaque fois, dans de multiples situations, il s'essayait à la sauver, mais échouait lamentablement. Elle l'a hanté durant des mois et lorsqu'il croise son regard, il n'en revient pas. Son cœur a un raté et il balaie les mètres qui les sépare en quelques enjambées, pour se retrouver à ses côtés. Oui, le DG de Tesla envahit son espace vitale, sa bulle, il la fait éclater, afin de la protéger au mieux. Car il est persuadé qu'ils sont là, ceux qui la tenaient à l'époque et qu'elle suivait sans rechigner. Pourtant, il a essayé de la libérer, Ophélia, de ses monstres dont ils connaissent tous deux la nature, sauf que lui, est parvenu à s'en sortir. Il les tient même, possédant toujours ses preuves afin qu'ils continuent à lui lâcher la grappe. Ce ne sont certes pas les mêmes personnes, pas la même mafia, mais il sait pertinemment à quoi elle se retrouve confronté. Alors, tendu, ses muscles bandés, le regard alerte, il fouille à l'aide de ses prunelles, reflétant la glace, les alentours, cherchant ceux qu'il craint de recroiser. Il est hors de question qu'il laisse passer cette nouvelle chance de lui venir en aide parce qu'il en perdrait la raison. Mais ses mots le ramènent à cet instant, à leur proximité puisqu'il détient toujours son coude dans sa main et il l'interroge du regard, alors qu'elle feint d'être une autre. "Impossible." Il prononce donc, sa tête inclinée vers l'avant, à cause de leur différence de taille. "Où sont-ils ?" Est la première interrogation qui passe la barrière de ses lèvres et son ton est sans appel : Mason exige une réponse. "Je dois vous sortir de là. Cela ne recommencera pas." Le milliardaire se perd une nouvelle fois dans ses lointains souvenirs, lorsqu'ils se sont rencontrés. Il s'est démené afin qu'elle change d'avis, qu'elle comprenne qu'il n'était pas comme eux, mais il n'y avait rien à faire à l'époque. Poussant un soupir à cette pensée, le britannique d'origine reste sur ses gardes, prêt à donner des coups s'il s'avérait qu'ils se trouvent, eux aussi, dans ce bar clandestin.

Je ne m’estime pas d’un physique reconnaissable, ou bien marquant, ça ne me dérange pas, je suis banale, commune tout au plus. Assez jolie, plutôt passable. Je n’ai pas cette capacité de marquer les esprits, de rester en tête, au contraire, je m’efface et je le fais de mieux en mieux à mesure que les journées bostoniennes passent… A défaut d’être Ophélia, je sais être personne. Mais lorsque mon véritable prénom est articulé, j’ai ce réflexe face à son regard qui ne me quitte pas, sur le tatouage que je prends soin de dissimuler, je glisse mes doigts. Comme s’il était visible et qu’il n’y avait qu’à cela que l’on puisse dissocier Ellie d’Ophélia. Lui, se souvient de moi. "Impossible." Qu’il fasse erreur ? Et quelque part, ça marque comme un écho en mon intérieur. Frappée en plein cœur. Au milieu de l’enfer, il avait su me voir. "Où sont-ils ?" Nulle part. Loin normalement. Et je n’aime pas l’idée de m’épancher sur ce sujet-là. Déteste jouer avec mon anonymat. "Je dois vous sortir de là. Cela ne recommencera pas." Mes sourcils se froncent d’instinct à l’entente de la phrase qu’il vient de prononcer. Oui, j'ai toujours refusé l'aide que l'on voulait me donner, j'ai toujours cru que mon monde, sans lui, allait s'arrêter de tourner. Mais aujourd'hui tout est totalement différent. Je n’ai pas envie de sortir de cet endroit, mais justement de m’amuser, c’est ce que cette soirée devait m’apporter, un sentiment ridicule de liberté. « Non. » je crache entre mes dents, parce qu’à vouloir jouer les super-héros, c’est lui qui va nous faire remarquer. « Tout va parfaitement bien. » Dans tous les sens du terme. Enfin, même s’il est sacrément chiant, mon quotidien. Alors mon regard se plante dans le sien, appuyé pour lui faire comprendre et espère que lire entre les lignes, il sait. « Personne n’est là. » Ma vie d’avant n’existe pas. « Je suis une fille normale qui passe une soirée normale. » Ethan est loin, tout comme ses chiens. « Et je m’appelle Ellie. » Pour me présenter, à l’image d’une inconnue qu’il viendrait de rencontrer, je tends la main vers lui.

Mason est méfiant. Toujours à l'affût du moindre signe de l’un de ses hommes avec qui elle se trouvait jadis et lui assure qu’il ne la laissera pas tomber une seconde fois. Cependant, alors qu’il détient toujours sa prise sur son coude, elle ancre son regard dans le sien et crache un “non” qu’il ne saisit pas. Est-elle assez sotte pour le défier ici et maintenant ? Même s’il n’a jamais été comme ses individus que l’on nomme “hommes” bien qu’il s’agisse de “monstres”, il n’est pas non plus un bon samaritain qui va la délaisser alors qu’elle montre les crocs. Ce n’est pas le genre de la maison et si elle pense pouvoir s’en tirer ce soir, elle se trompe lourdement, Ophélia. La laissant continuer son monologue, l’anglais plisse des yeux lorsqu’elle lui assure que personne d’autre n’est présent. Seulement, peut-il la croire ? Non, assurément. “Ellie.” Il reprend alors dans un souffle, pour se saisir de sa poignée de main. “Hé bien, Ellie”, il insiste bien sur son prénom, le laisse rouler sur sa langue et continue : “je vous offre un verre.” Se rapprochant davantage afin qu’elle seule puisse l’entendre, sa main toujours présente sur la sienne, il ajoute : “évidemment, vous n’avez pas d’autre choix.” Autant qu’elle sache qu’elle ne coupera pas court à cette sorte de retrouvailles et promptement, il place une main dans le bas de son dos afin qu’ils rejoignent le bar et ainsi, passe commande. La toisant, afin de savoir si elle semble lui mentir ou non, Mason jette de temps à autre des regards alentours. Soit, elle raconte des salades et ils viennent faire des affaires à Boston, soit elle fait partie d’un processus d’aide par le biais de la police, puisqu’elle prétend être une autre personne : avoir une autre identité. “La même chose.” Il ordonne au barman, sans même lui adresser le moindre regard et continue : “pour vous, ce sera quoi ?” Le quarantenaire se doute qu’elle se méfie et il en fait tout autant, mais si elle ne fait pas un pas vers lui, il ne la lâchera pas. L’alcool aide à délier la langue, selon certaines personnes, et même s’il n’est pas certain de cela, il ne peut décemment pas l’interroger sans qu’il profite des spiritueux que l’on sert dans ce bar clandestin. “Tout le monde ne peut pas entrer ici.” Autrement dit, elle ne vient pas ici pour la toute première fois. Face à ses prochains dires, il saura si elle lui ment ou non et par conséquent s’il doit s’attendre à retrouver ses salopards. Se saisissant de son verre de whsiky single malt, Mason le porte à ses lèvres sans la délaisser du regard. D’ici, il est davantage semblable à un prédateur qui souhaite fondre sur sa proie, d’autant que son regard dur comme l’acier n’aide en rien, mais qu’on se le dise, il n’est pas le grand méchant de l’histoire. Pas de celle-ci, tout du moins.

Essayer de flirter avec le danger dans une ville où je suis censée ne connaître personne ne paraît, à l’évidence, pas possible. Parce que je me retrouve face à lui, qui répète ; “Ellie.” Et sa main vient trouver celle que je lui ai offerte, si bien que j’en hoche, approuvant, la tête. Ellie, c’est bien moi, aux oubliettes, Ophélia. “Hé bien, Ellie” qu’il reprend alors que je pensais notre aparté terminé, nous voir tous les deux repartir de notre propre côté. “je vous offre un verre.” Prise de court, je n’ose pas décliner, je perds du temps à tenter de lire la signification de cette proposition sur ses traits. Et l’envie de lui demander pourquoi sur le bord des lèvres, je l’écoute s’imposer, “évidemment, vous n’avez pas d’autre choix.” Si, justement, je l’ai. C’est un loisir que le programme m’a donné. Avoir le choix de pouvoir dire non. De refuser. De ne plus subir, d’être délivrée.

Cela dit je suis trop curieuse, et je les aime les situations durant lesquelles je ne contrôle rien. C’est inscrit dans mon ADN, la malice se distille dans mes veines. Alors nous voilà, tous les deux au bar, et il commande en premier, comme un habitué, “La même chose.” C’est ce qu’ils me font aussi, lorsque c’est moi qui suis derrière le bar, croyant que je n’ai que ça à faire de ma vie, apprendre par cœur leur boisson préférée. “pour vous, ce sera quoi ?” un haussement d’épaules pour toute première réponse. Je ne sais plus quel alcool j’aime depuis qu’on m’a sevré. Même ça, ça a changé avec mon identité. Je n'ai pas encore commandé lorsqu’il articule l’une de ses pensées. “Tout le monde ne peut pas entrer ici.” De mes prunelles, j’observe les traits de son visage, tente de comprendre où il veut en venir, ce qu’il sous-entend dans ses dires. S’il croit que je suis là, parce qu’Ethan m’a mené jusque là. S’il pense qu’il n’y a que la pute à l’intérieur de moi. « La même chose que vous. » que je finis par balancer. J’ai aucune idée de ce qu’il boit, mais le serveur a entendu ma commande et après avoir posé le verre de l’homme qui m’accompagne, il va verser le mien. « J’ai suivi des amis. » que je lui explique, une justification qui ne lui plaira pas forcément, dans le fond, je le sais. Du coup, en brassant l’air de mes doigts, je souligne la vérité, « Je peux pas vous expliquer. » C’est un secret défense, et le programme pourrait déjà ne pas apprécier qu’à Boston un individu connaisse la réalité. « Mais je vous assure que c’est terminé. » avec mes cicatrices et mon envie d’envoyer valser, malgré tout, ce quotidien. « que ça le sera dans quelques temps tout du moins. » Quand le procès aura eu lieu, elle n’aura plus à mentir sur son passé douloureux.

Je le trouve si petit le monde, et la présence de cet homme à mes côtés ne fait qu’un peu plus me le prouver. L’espace de quelques secondes, je me dis que ce serait si simple pour Ethan de me retrouver, à la finalité. Si le hasard a conduit Mason dans le même lieu que moi… Quelqu’un qui me recherche c’est peut-être un peu trop facilement qu’il me retrouvera. Cette idée, elle me retourne l’estomac. “Les salopards de San Francisco.” Je n’aurais pas trouvé, pour illustrer mes pensées, de meilleurs mots. Alors j’en soupire, n’ajoute rien, me contente d’agripper mon verre de mes doigts, désireuse de laisser l’alcool brûler la peur qui semble s’insinuer en moi.

J’ai une sensation que ce que je lui dis ne lui convient pas, qu’il voudrait plus de détails, savoir ce qui est arrivé, des évènements que je ne suis pas en droit de raconter. Le programme de protection des témoins impose de garder des secrets… Sur le présent, le futur, le passé. “Dans ce cas, trinquons.” A cette nouvelle vie ? Il est vrai que je ne l’ai jamais encore fait. Je n’ai pas célébré le fait d’être sauvée. J’aurais dû le faire, ça m’aurait aidé à l’assimiler… “Des amis de Boston, j’imagine ?” Des connaissances oui, pas des meilleures, il faut l’avouer. En tous cas pas lorsqu’on souhaite une vie bien rangée. Des personnes connues grâce à Ilya. « Oui. » simple et concis, mais je n’ai pas franchement envie de lui lister mes connaissances, en un sens, je trouve ça plutôt étrange. Après tout, lui et moi, si on se connait, ce n’est qu’en surface. « Mais vous avez raison sur un point, » j’articule tout en tentant de sourire avec toute la sincérité possible, « on devrait trinquer. » même s’il a déjà commencé à boire sans moi. Alors je lève mon verre à son intention, lui glisse sans aucune prétention, « A la liberté. » même si la mienne est factice, car j'appartiens à mes peurs, qu’elle n’a aucune valeur, si ce n’est permettre de continuer à faire battre mon cœur.