Seeking solace in sisterhood ✧ Giorgia

@Giorgia Rockefeller ✧ Amy sentit son cœur se serrer devant l'expression de sa sœur. L’agacement qui perçait dans les gestes et les mots de Giorgia était presque aussi douloureux que les éclats de verre dans sa jambe. Elle devinait que derrière cette froideur se cachait un mélange de rancune et de peur, des sentiments qu’elle n’avait jamais su comment désamorcer chez son aînée. Un instant, elle voulut répondre, jouer la carte de l'indifférence comme elle le faisait toujours, mais les mots de sa sœur l’atteignirent plus profondément que d'habitude. Une excuse qui masquait mal une dévotion plus profonde, celle qu’Amy n’avait jamais pu exprimer elle-même. La jeune rousse hésita, cherchant quoi dire pour combler la distance qu'elle sentait de plus en plus tangible entre elles. Elle croisa le regard de Giorgia, espérant y lire autre chose que cette réserve impénétrable. «Eh bien, merci... d’avoir été là, quand même…,» murmura-t-elle, sa voix légèrement tremblante, même si elle tentait de garder son ton désinvolte. Elle aurait voulu dire plus, avouer combien elle regrettait cette tension permanente. Mais les mots restèrent bloqués dans sa gorge, et elle détourna le regard, fixant un point au sol.

@Giorgia Rockefeller ✧ Amy observa sa sœur, notant la distance froide qui s'était instinctivement installée entre elles, même dans ce moment qui aurait pu les rapprocher. Elle sentit la frustration monter en elle, non pas à cause de la douleur dans sa jambe, mais à cause de cette fichue incapacité qu'elles semblaient toutes deux avoir à exprimer ce qu'elles ressentaient réellement. Le "pas de problème" de Giorgia résonna dans sa tête comme un écho vide, une formule polie qui ne faisait que renforcer la barrière entre elles. La jeune Rockefeller regarda son aînée lever les yeux vers elle pour évaluer son état, et sentit une pointe de regret à l'idée que cette attention se limite à un simple acte de routine, comme si elle n’était qu’une patiente de plus. Le bip soudain du pager brisa le silence, et Amy hocha la tête, cachant sa déception. «Ouais, bien sûr… un collègue, c'est parfait.» Elle tenta de dissimuler le pincement au cœur en détournant les yeux. «T’inquiète, je vais m’en sortir.» Pourtant, au fond, elle aurait voulu que Giorgia reste, que, pour une fois, elle choisisse d'ignorer son devoir et lui montre qu'elle comptait plus que ça. Mais elle ne dit rien.