BEWITCHED
Cette fois c’est la bonne, je ne peux plus vraiment reculer. Il n’y aura pas de film, pas d’hésitation possible. On arrive simplement à la finalité. Dans un mois tout pile, les études, c’est terminé. Et sans avoir l’honnêteté de le dire, il me semble que je n’en suis plus vraiment angoissée. De toutes les façons, je ne l’ai pas réellement été, oui, c’est la mauvaise foi que je préfère utiliser. Je vais donc sans sourciller tirer un trait sur mes années d’université.
Et traversant la maison de la Pfo sur mes légendaires talons, je tente du mieux que je le peux de vider mon esprit, d’éradiquer mes pensées nostalgiques, qui n’ont – pour ainsi dire – aucune foutue logique. Ce n’est pas mon genre, ce n’est pas ce que je suis. Mais j’éprouve des ressentiments contraires, et bordel, ça fait plusieurs jours que j’en viens à croire que mon univers s’est transformé en enfer.
Finalement, j’arrive à hauteur de la chambre que je partage avec Mia, ouvre la porte à la volée, et sur sa silhouette mon regard se pose derechef. Elle est allongée sur le lit, ses prunelles croisent spontanément les miennes, et je crache un soupir à constater directement que quelque chose ne va pas. J’en grince des dents, parce que je suis foutue d’avance, je le sais, ça me fait froid dans le dos, mes élans de … pitié. « Il se passe quoi ? » Pour que tu te payes une tête d’enterrement telle que celle-là. Je suis à peu près certaine que ça ne vient pas de mon départ imminent, alors, j’attends.
MADE BY @ICE AND FIRE.
(Wendy Witter)