Ilithya Wright
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I WANT IT, I GOT IT › push until you can't
TW: divorce, fausse couche/perte d'un enfant, disparition, langage grossier
@William Bennett
HRP: Pardon c'est long ! Peut être la plus longue réponse que j'ai écrite depuis longtemps !
Malgré la fraîcheur ambiante, elle avait chaud. Elle n'en pouvait plus. Elle allait exploser de l'intérieur... Quoi que... C'était certainement dû au fait qu'elle laissait enfin sortir ce qu'elle avait sur le coeur depuis des années.
Elle prend les coups, fière, droite, au début. Elle fléchit un genou alors que la salve s'intensifie du côté de l'agent Bennett, intrépide et injuste aussi. Pour la première fois, si elle enragé alors qu'elle entend ses paroles, plus blessantes les unes que les autres, c'est alors que ça l'a frappe. Pour la première fois depuis longtemps peut-être, il communiquent enfin. Certainement pas de la bonne manière, mais au moins, ce qu'ils ont sur le coeur se retrouve là, dans son salon, exposé à fif. Leurs nerfs à eux, leur passé, leurs regrets et leur frustrations.
Et c'est une faiblesse qu'elle laisse entrevoir lorsqu'elle étouffe en un sanglot alors qu'elle réalise que s'ils avaient fait cela plus tôt, peut-être que... Merde Ilithya NON ! Elle savait que vivre sur des suppositions, des "peut-être", n'avait rien de bon. Ce n'était pas ce qu'il fallait entre voir. Et pourtant, il était là, de nouveau devant elle, sa rencoeur retournée vers la jeune femme. Elle serre des poings alors qu'elle retient l'envie qu'elle a de lui en coller une. Alors qu'elle ne va, par contre, pas se retenir de lui répondre comme il se doit et de tenter de le mettre KO. Elle a vieillit, elle a mûri, elle n'est plus aussi fragile qu'avant. Du moins, c'est ce qu'elle croyait. Mais elle ne savait jamais ce qu'il pouvait lui passer par la tête lorsqu'il était proche. Le fait est de constater qu'il avait tendance à encore lui faire de l'effet, sauf que ce n'était pas le même qu'avant. À moins qu'elle ne se voile un peu trop la face. C'en était trop, il fallait que les mots sortent une nouvelle fois de son côté :
- Je suis partie ?! Tu te fou de ma gueule ?! Je suis restée au moment où la personne qui a été le plus là pour moi, dès ma naissance, avait besoin de moi. Je suis RESTÉE pour notre famille qui n'était que fugace alors que lui était déjà bien implanté dans le monde des vivants. Je l'ai LAISSÉ dans un des moments les plus importants de sa vie pour TOI. Parce que j'avais en moi ce que je PENSAIS être la plus belle chose au monde ! C'était la première fois qu'elle faisait référence à leur futur enfant de manière positive depuis qu'elle l'avait perdu, depuis le second drame. ALORS NE ME DIS PAS QUE JE SUIS PARTIE !
Oui elle était partie, après que le divorce ait été prononcé. Elle est partie à ce moment là, très juste. Mais parce qu'elle étouffait. Parce qu'elle n'arrivait plus à supporter son regard, les déchirements entre eux. Parce que ça faisait trop pour elle, trop de choses à la fois. La perte de son frère, la perte de son enfant, la perte de son mari et la fin de son mariage.
- Je suis peut-être partir après qu'on ait signé les papiers du divorce, certes... Si c'est à ça que tu fais référence. Tu t'imaginais quoi hein ?! T'as cru que j'allais me battre alors qu'on venait de divorcer ? William, for Fuck sake, j'ai quasiment tout perdu en l'espace de quelques mois ! Mon frère, l'enfant et toi. T'as cru que j'allais restée plantée là pour tes beaux yeux ? Qu'est-ce que c'est ?! C'est survivre alors que je ne pouvais plus supporter le fait que mon propre mari ne me regardais même plus dans les yeux !!
Elle étouffe. Elle a envie de hurler, encore plus que ce qu'elle pouvait déjà, là, maintenant. Elle avait envie de faire sortir toute la haine qu'elle avait accumulée ses dernières années, l'incompréhension quant à leurs choix, la frustration quand à la fin de ce qu'ils s'étaient jurés.
- Parce que tu crois que tout tourne autour de mon frère ?!
Elle rit soudainement, un petit rire amer:
- J'en donne peut être l'impression oui... Parce que c'est tout ce qu'il me reste. Ça et mon putain de travail qui me rappelle sans cesse que c'est certainement à cause de moi qu'il n'est plus là. Mais tu penses que je suis désolée à cause de lui ?! Je ne serai jamais désolée à ton égard si ça le concerne. NON !
Son frère ne méritait pas d'être associé à la haine qu'elle ressentait pour son ex mari, c'est ainsi que le voyait.
- Non William. Tu veux savoir POURQUOI j'ai dit que j'étais désolée ?!
Et en insistant sur le pourquoi, elle se rapproche encore une fois dangereusement de lui. Elle ne le laissera pas échapper à son courroux aussi facilement. Telle Hera déversant sa colère sur Zeus, elle a décidé de lui dire la vérité:
- Désolée parce que je l'ai perdu. La phrase tombe, de nulle part. Mais enfin, elle sent un poids qu'il s'allège doucement. Parce que après le verdict à l'hôpital, je me suis fermée, je n'ai plus rien dit pendant des jours, ravagée par la souffrance de ne jamais tenir son petit corps dans mes bras... Alors que je ne me suis même pas demandée ce que ça pouvait te faire à toi. J'ai compris que j'avais merdé sur le fait de ne pas t'avoir mis au courant de mon "secret". Elle secoue la tête et c'est un second rire amer qui s'échappe de ses lèvres. Ooooh William... J'ai bien compris que tu m'en as voulu et que cela a certainement précipité notre chute... Mais je suis désolée parce que pas une seule fois, je me suis demandée ce que ça pouvait te faire, de savoir que tu n'allais jamais rencontrer ton fils ou ta fille.
Et elle le défi une nouvelle fois du regard alors que cette fois, alors qu'elle vient de prononcer ces mots, c'est la souffrance et la peine qu'on peut lire sans son regard. Une peine qu'elle couvre depuis que leurs chemins se Ont séparés, depuis qu'elle veut jouer les gros dure, en imaginant que tout va bien se passer. Mais non, tout ne se passe pas bien. Car, encore une fois, elle doit constater que rien ne sera capable de combler ce manque qu'elle a instantanément ressenti lorsque le médecin est entré dans la chambre d'hôpital qu'elle occupait, leur annonçant le pire.
Il termine son verre, d'un trait alors qu'elle a déjà descendu le sien, ayant eu besoin de courage pour sortir tout ce qu'elle venait de lui balançait. Il lui sort qu'il savait que c'était une mauvaise idée de venir. Rictus qui étire ses lèvres, elle se retrouve une nouvelle fois proche de lul, si proche. Elle ne sait pas ce qu'il lui prend mais sa main vient s'aplatir contre le mur qui soutient la baie vitrée, comme si elle voulait lui barrer le chemin. Bordel de merde, ce qu'elle jouait avec le feu aujourd'hui :
- Et alors, c'est comme ça que tu fais, hein ? Tu prends la fuite ?
Ultime défi, elle attendait une nouvelle fois de recevoir ses coups. Sensations et sentiments contraires se mêlant les uns aux autres, peut être était-il tout aussi perdu qu'elle l'était en ce moment même, mais pour la première fois depuis bien longtemps, elle avait enfin l'impression de respirer.
@William Bennett
HRP: Pardon c'est long ! Peut être la plus longue réponse que j'ai écrite depuis longtemps !
(Ilithya Wright)