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Se terrer et prétendre. Voilà ce qui constitue mon quotidien et les deux seules choses que je suis en mesure de gérer. Mains douloureuses et blessées à force de les user sur ces ovales de ferraille, je soupire doucement alors que la salle de rééducation est encore vide. Je suis plus qu'en avance et l'envie de prendre mes jambes à mon cou - avec très mauvais jeu de mots - me tenaille lorsqu'une porte s'ouvre plutôt brutalement, m'offrant un sursaut d'anthologie sur un plateau d'acier. C'est pas possible d'ouvrir une porte sans la claquer nom de chien ! Sur l'instant je ne me retourne pas encore, persuadé qu'il ne peut s'agir que d'un soignant ou d'un patient dans le même ordre d'idée que moi. Nouveau soupir dépasse mes lèvres avant qu'un parfum ne vienne titiller mes narines. Odeur sucrée que j'aurais pu reconnaître entre mille et qui m'incite à faire volte-face. Mon visage est pâle, mon corps amaigri et seuls les muscles de mes bras ont manifestement pris de l'ampleur à force de les muscler. Qui a cafté ? sont les seules paroles que je suis capable d'articuler afin d'éviter de m'effondrer. Me retrouver face à une réalité qui terrasse toute ma volonté provoque une réaction aux antipodes de ce que je souhaiterais faire ou dire. Les infirmières avaient promis de pas cafter. Mon cul à roulettes ouais ! Mâchoires serrées, douleurs lancinantes dans le dos, mes iris d'acier passent de Mia à Carmella tour à tour, trop conscient que la tempête est à venir et non plus derrière moi.@Carmella Boman @Mia Raven Chatelain
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