dark night. ((ISNAH))

l’âme flegmatique, perd de sa puissance entre tes doigts agiles. touché assassin, désir se manifeste et se loge dans les entrailles qui remuent. se torde d’un autre appétit. rictus amusé, à l’autre bord de la table, cheville prisonnière de la chaleur de ta paume. de tes doigts qui dessinent les veines à peine visibles sous les lanières des escarpins. - impatient.. autant que moi. à maudire l’idée d’épuiser la tentation. - t’as déjà choisis ton dessert ? penche le buste, doigts qui palpent la nappe, tentent de trouver le chemin jusqu’aux tiens. échos de l’acier, couverts qui s’entrechoquent avant de te trouver pour de bon. silence se fait long. mots absents, ta voix que j’entends plus. - jonah ? pulpeuses crachent le prénom. essayent de te rattraper dans ton chaos. sans le savoir. plonge dans la détresse de tes maux. néant acerbe, phalanges se resserrent autour des tiennes, à se nouer à la chute. témoin aveugle. - qu’est ce qui a ? parle moi ? encore dans le noir. cherche réponse sans te voir.

@Jonah Blum

tw : crise de panique

Il comprend pas ce qui lui arrive ou plutôt pourquoi ça lui arrive. Dans ces conditions, devant elle avec cette ambiance tout sauf désagréable. Et pourtant il se sent perdre le contrôle petit à petit Jonah, les mots de la brune qui ne résonnent plus que comme un écho lointain. Le corps entier qui commence à faire des siennes, ignorant ce contact de sa main sur la sienne comme s'il s'agissait d'un corps étranger, d'une agression. Il y voit rien, que dalle et son cœur s'emballe, s'écrase contre sa poitrine face à ce néant, trop sombre, trop réel. — enlève moi ce putain de bandeau... les mots sont durs, pas maîtrisés, les doigts qui s'affairent derrière la tête à retirer l'objet de cette tragédie, en vain.  — enlève le moi putain. et demain, ou tout à l'heure peut-être, il s'en voudra. de s'être montré si vulnérable, exécrable devant celle qui ne voulait que son bien.

@Isla El Saher

attente interminable. toi, devenu fantôme que je ne ressens plus. le néant qui angoisse. l’impression que les plus là, contraste avec ta main dans la mienne. même là, aucune réaction. loin de tes caresses. cœur s’emballe, questions qui fusent. à me demander naïvement si t’es en train de jouer. jusqu’à ce que les mots tranchants nouent ta gorge. sonne l’alerte. bandeau que je tire, reste pendu autour du cou. se dévoile la vision. panique dans tes doigts nerveux. agité à l’autre bout de la table quand tout va trop vite. que les infos montent pas assez rapidement. jusqu’à ce que tu réitères, essayant d’arracher le voile épais autour de ta tête. pas le même, sensation d’être face à un autre. chaise qui grince, contourne rapidement la table. - laisse. quand je capte. dans ton dos, prends la place de tes doigts pour défaire le noeud. à peine libéré, t’emmène à l’extérieur. devant le restau, adossé au premier mur que tu croises. - hey.. respire.. respire.. paumes autour de ton ovale. te force à ouvrir les yeux. les billes qui tombent sur ton torse, pulsations enragées sous la chemise. - c’est moi. s’il te plaît, regarde moi.. sans savoir quoi faire, tente de capter ton attention. apaiser l’enfer qui te bouffe. impuissante. - il se passe quoi jonah ?.. je comprends rien là. bégaye les mots. ceux qui ont l’habitude d’être affirmés. vibre dans le son de la voix.

@Jonah Blum

tw : crise de panique

Dans la bataille, il ne l'entend pas se lever de sa chaise et s'approcher. Ce n'est que lorsqu'elle le libère et lui rend la vue qu'il remarque sa présence. Les questions fusent, un ton inquiet qu'il ne reconnaît pas. Tout va trop vite et sans qu'il ne puisse véritablement réagir, l'air qui sort de ses poumons plus vite qu'elle ne rentre, ils se retrouvent tous deux à l'extérieur. Et si tout au fond de lui, il sait qu'elle essaie de l'aider, de le rassurer, son regardé posé sur lui, ses mains qui le touchent... c'est trop. Faut qu'il s'en aille Jonah, c'est la seule solution. — Faut que j'y aille... Le regard vide rencontre le sien, la main qui vient repousser son corps trop proche... Faut qu'il se barre de là et tout de suite. Les pieds qui se mettent à avancer avec automatisme, faisant signe au premier taxi qui passe par là de s'arrêter avant qu'il ne disparaisse à l'intérieur.

@Isla El Saher