température douce et ciel ensoleillé couvrent boston, l’occasion rêvée de prendre l’air en passant un peu de temps avec ta cadette. holly chez une amie pour une fête d’anniversaire tout l’après-midi, c’est dans la poussette qu’isis a fermé l’œil à peine arrivée dans le centre-ville. un matcha emporté au détour d’un café, tu sillonnes les rues de la ville, entrant tantôt dans une boutique pour y faire quelques achats avant d’en ressortir. jusqu’à le croiser, lui. l’allure élancée que tu conserves pourtant, partagée entre la complexité de tes émotions à son égard. l’envie de l’arrêter pour lui parler, l’envie aussi de faire comme si de rien n’était. et t’optes pour cette dernière solution, tes escarpins claquant au sol dans une démarche assurée, ta fille encore endormie dans la poussette, bien à l’abri du soleil.

Le soleil a fait une entrée des plus fracassantes déjà au petit matin. Une matinée qui a été soumise à la minutie des révisions, puis d’un après-midi où tu devais traduire des manuscrits. Impossible de le faire chez toi, tu n’avais aucune motivation alors tu as opté pour le faire au dehors, au abord d’une terrasse avoisinant le centre ville. Le soleil a poursuivit son ascension avec plus de douceur bien que l’air ce soit rapidement réchauffer. Trois heures à la même place, tu avais besoin d’une pause. Tu ranges ton portable, remonte tes lunettes de vue sur le sommet de ta tête. Tu paies ton addition non sans un signe de remerciement au propriétaire qui a si bien connu Nell autrefois. Tu décides d’aller faire quelques courses pour ce soir. Tu sors du commerce sac des légumes qui te manquaient lorsque tu aperçois une silhouette que tu ne reconnais que trop bien. Bruna vient certainement de sortir d’un magasin, et tu la vois un brin hésitante. Un peu comme toi d’ailleurs, tiraillement entre ce qui doit être bien et des émotions perturbantes. Vous n’échangez que de brèves conversations, sans plus, depuis des mois. Tu décides de faire le pas vers elle, d’une marche tranquille. « Salut Bruna … ». Piètre entée … tu peux mieux faire mon gars. Bien qu’en matière d’entée tu peux mieux faire, l’intonation de ta voix est déterminé et sincère à la fois. Tu remarques que la petite Isis dort paisiblement, serrant son doudou d’une main. Cette vision t’arrache sans le vouloir un tendre sourire aux coins des lippes alors que tu reportes ton attention sur la brunette. « comment tu vas ? ».

messages échangés la veille tout juste, sa demande de te voir ce week-end précisément à laquelle t’as indirectement répondu par la négative, souvenirs malgré tout ravivés. la vie prenant vraisemblablement à cœur de perturber ton quotidien, il aura fallu que tu le croises ici en plein après-midi, isis endormie dans la poussette, ton matcha entre les doigts. ce dernier porté à tes lèvres lorsque la voix d’aleph s’élève à ton attention, tu tournes ton visage d’un quart vers lui pour lui sourire doucement. « salut aleph. » voix douce lorsqu’elle s’adresse à lui, comme à l’accoutumée. « bien. toi aussi je suppose, depuis hier ? » depuis vos messages, ceux auxquels t’as finalement cessé de répondre. « je vais finir par penser que tu me poursuis. » pour lui avoir dit que t’étais indisponible tout le week-end.

L’intonation douce de sa voix montre que finalement qu’elle ne porte pas trop de colère envers toi. Sa seconde réplique dépeint également votre situation depuis qu’elle a t’a dit la vérité sur sa situation matrimoniale. À l’époque, tu ne savais pas qu’elle était mariée et c’est lorsque tu l’as appris que tu lui dis qu’il était peut être temps ne plus vous voir. Pour autant et dépit des échanges longs, vous échangez par sms. « Mh, tu as raison, ma question n’a pas vraiment lieu d’être pour le coup. ». Tu es franc dans ta réponse, car ta question est surtout habituelle mais la revoir en face à face depuis tout ce temps semble quelque te déstabiliser on dirait ? Une première depuis longtemps d’ailleurs. « Tu supposes bien en effet. ». C’est vrai, ton état d’humeur est le même qu’hier à dire vrai. « Non, je passais dans le coin. Je pensais que tu étais occupé tout ce week end donc je ne m’attendais pas spécialement à te croiser dans le centre … ». Lui dis-tu tout en arquant un sourcil. Ton attention se porte sur la petite Isis paisiblement endormie, elle a bien grandit depuis le temps.