Ellie Thatcher
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DARK RISES › being bad never felt so good
WE OWN THE NIGHT
J’offre mon sourire à une table, afin d’appuyer d’avance leur potentielle envie de pourboire, une salve de bières déposées au cœur de leurs rires, je devine – sans aucun mal – qu’ils sont pompiers et qu’ils viennent décompresser. J’ai appris, je les reconnais. Depuis que je suis à Boston, de toutes les façons, les occupations me manquent alors je fais ce que je peux pour rendre mes services moins ennuyeux à souhait. Imaginer une vie à ceux qui viennent se perdre ici en fait partie.
Et juste après, je m’en retourne naturellement, le plateau vide, derrière le bar, ma place initiale, l’endroit où la lassitude n’en finit pas de me ronger. Les autres tables ne sont pas forcément occupées, elle est calme, cette soirée, les clients se comptent sur les doigts, ils sont tous servis et ne m’interpellent pas, alors je m’autorise un droit, je prends le temps de checker l’écran de mon téléphone… Crachant derechef - à peine l’écran déverrouiller - sans le contrôler un « Putain… » parce qu’aucune notification de messages n’est affichée. C’est simple, il n’y a … rien. Et quelque part, ça me fait mal, quand pour eux, pour lui, ça doit simplement être normal.
Alors avec un peu trop de véhémence, je remets le cellulaire dans ma poche arrière. Secoue le visage pour chasser mon agacement, avant de revenir me positionner face à la seule cliente du soir venue s'accouder au comptoir. Puisqu'elle vient de terminer son verre ; « Un autre ? » j’interroge comme j'ai pu le faire des centaines de fois avant ça, avant toi... Parce que tu en as enchaîné déjà deux ou trois, en somme... dans la logique, tu vas continuer, n'est-ce pas ? J'imagine que si tu ne le voulais pas, tu ne serais pas là. Il me reste seulement à déterminer à quel point, tu as besoin de noyer ton potentiel chagrin.
Et juste après, je m’en retourne naturellement, le plateau vide, derrière le bar, ma place initiale, l’endroit où la lassitude n’en finit pas de me ronger. Les autres tables ne sont pas forcément occupées, elle est calme, cette soirée, les clients se comptent sur les doigts, ils sont tous servis et ne m’interpellent pas, alors je m’autorise un droit, je prends le temps de checker l’écran de mon téléphone… Crachant derechef - à peine l’écran déverrouiller - sans le contrôler un « Putain… » parce qu’aucune notification de messages n’est affichée. C’est simple, il n’y a … rien. Et quelque part, ça me fait mal, quand pour eux, pour lui, ça doit simplement être normal.
Alors avec un peu trop de véhémence, je remets le cellulaire dans ma poche arrière. Secoue le visage pour chasser mon agacement, avant de revenir me positionner face à la seule cliente du soir venue s'accouder au comptoir. Puisqu'elle vient de terminer son verre ; « Un autre ? » j’interroge comme j'ai pu le faire des centaines de fois avant ça, avant toi... Parce que tu en as enchaîné déjà deux ou trois, en somme... dans la logique, tu vas continuer, n'est-ce pas ? J'imagine que si tu ne le voulais pas, tu ne serais pas là. Il me reste seulement à déterminer à quel point, tu as besoin de noyer ton potentiel chagrin.
MADE BY @ICE AND FIRE.
(Ellie Thatcher)
Je me sens comme un agneau qui dit pardon au loup d'avoir été trop lent à lui offrir son cou. Et je compte même plus les fois où on m'a traité de chienne... Mais c'est une chienne qui a élevé Rome. Les putes comme moi portent les rêves des hommes. Solann, Rome.