(marley#13) when you're too in love to let it go

Heureusement que deux heures de vol nous séparait de Boston, parce que j'aurais pu commettre un meurtre sur la personne de Marcus. Si on avait réussi à calmer le jeu un peu par sms, j'étais incapable de passer par-dessus. D'oublier, nah, impossible. Je lui pardonnais pas, sinon ça aurait été trop facile et ça aurait montré qu'il pouvait faire ce qu'il voulait avec moi. Il me manquait, tout comme il me rendait folle. Quand c'était pas moi qui merdais, c'était lui. Le pire ? C'est ce que c'était pas volontaire.. hm, en tout cas, pas de mon côté. Lui, j'en savais rien. Il m'avait bien fait comprendre par message cette semaine qu'il m'en voulait d'être repartie. Donc, est-ce que c'était pour ça qu'il avait couché avec son ex ? Qui, d'ailleurs, sortait de nulle part. Clairement quelqu'un que je connaissais pas, j'avais déjà éliminé Nora de l'équation. Il allait pas s'en tirer comme ça, je voulais avoir cette conversation avec lui. Il me devait bien ça après tout, on s'était promis d'être honnêtes l'un envers l'autre. Son chauffeur était venu me chercher chez moi pour m'emmener à l'aéroport pour l'attendre. J'aurais très bien pu prendre un taxi mais Kenneth avait suivi les ordres de Marcus. Une fois là-bas, je me faufilais à l'intérieur. C'était la dernière personne que j'avais vu avant de quitter miami et maintenant, j'étais la première personne qu'il verrait à son retour. Plusieurs étudiants passaient devant moi, je pouvais pas m'empêcher de dévisager toutes les filles qui passaient devant moi au cas où je croiserais son ex. Je savais pas à quoi elle ressemblait dooonc, personne serait épargné par mon regard. Je me calmais un peu en voyant Marcus qui se dirigeait vers moi. ― Bonjour toi.. disais-je. Dès qu'il arrivait assez près de moi, je venais lui asséner un gros coup sur l'épaule. ―  Ça c'est pour ce que t'as fait. poursuivais-je, avant d'afficher un sourire des plus angéliques. Je me sentais beaucoup mieux.

On dit que la nuit porte conseil. Il aura fallu ça pour que je puisse prendre une décision éclairée, sans que l'impulsivité vienne y jouer. Si la veille je lui avais dit que je voulais pu le voir, que c'était fini et qu'il pouvait dégager de ma vie, là à l'heure actuelle j'avais pu du tout le même discours. Ni la même pensée. Sur le moment, j'avais été blessée, je m'étais sentie.. trahie en quelque sorte. Je lui avais parlé de mon ex et de mon ancienne relation toxique, tout ça à fait en sorte que j'ai cru qu'il s'était joué de ça pour me faire du mal. Involontairement. Est-ce que c'était réellement son intention ? Une sorte de vengeance pour me faire culpabiliser de m'être confiée à lui ? Lui parler de cette partie de ma vie signifiait beaucoup pour moi, parce que je lui donnais la chance de pouvoir mieux me connaître. Comprendre un peu le pourquoi du comment j'étais comme ça, qu'il puisse comprendre mes failles et qu'il comprenne que cette expérience m'avait fait grandir -malgré tout. J'avais pas arrêté de repenser à mes différentes discussions avec mes meilleurs amis, ma famille. Y'avait aussi le fait que dans la vie de tous les jours, j'y allais au feeling. Je suivais mon instinct. Si le coeur et la raison n'étaient pas du tout en accord, ma pulsion et mon intuition me disaient de foncer. Si j'étais ici à l'attendre, c'était pas pour rien. Mon choix je l'avais fait, sans même que j'ai à poser les pour et les contre. Tout ce que je voulais, c'était Marcus. Personne allait réussir à me raisonner et à me faire douter, j'étais trop piquée. Je relevais les sourcils devant le ''aouch'' après que je lui ai infligé un coup. ― Tu préfères ça ou une gifle ? Et encore, c'était gentil voyons. Toute façon, j'allais pas l'accueillir les bras ouverts non plus. Juste l'imaginer toucher, embrasser, prendre du plaisir à coucher avec son ex ça me donnait des maux de ventre.. j'voulais vomir. ― Ça c'est juste la partie soft. répondais-je, je comptais pas me redisputer avec lui. Non, c'était plutôt un avertissement pour lui montrer que j'avais moi aussi ma propre limite. Il aurait pas voulu m'avoir face à lui hier, no no no. Il me souriait, tout en me demandant un bisou. Je me rapprochais de lui, m'agrippant à sa veste pour m'agripper et je rapprochais mon visage du sien, j'pouvais sentir son souffle. Il sentait bon, giudhguihig. Garde la tête froide Brin. Quelques millimètres nous séparait, effleurant ses lèvres avant de me reculer. ― Je risque de pas me contrôler si je le fais. J'voulais l'embrasser mais pas ici, fallait qu'on parle avant. Par contre, j'enlaçais mes doigts avec les siens pour finalement lui prendre la main dans la mienne pour qu'on aille dans sa limo qui nous attendait à l'extérieur.