Lozie - I took an arrow to the heart

@Kenzie von Habsburg Je remballe mon taff et je prends la direction de l'aéroport pour Miami. Cette journée était interminable car c'était le jour j pour retrouver Kenzie. Une semaine loin d'elle m'a rendu parano, anxieux, frustré. Mais les retrouvailles ne vont être que plus belles. Elle me donnait un compte rendu tous les soirs de ses journées et ça me donnait encore plus envie d'être là. Une fois l'avion sur le sol floridien, je prends un taxi pour m'amener jusqu'à l'hôtel. Kenzie n'as pas fait les choses à moitié, elle a réservé une chambre dans l'hôtel le plus prestigieux. Cela va me changer des chambres miteuses où la cloison des murs est tellement fine qu'on entent tout ce qu'il s'y passe aux alentours. Le réceptionniste me donne ma carte de la chambre et je file dans l'ascenseur. J'en oublie presque ma valise tellement je suis excité à l'idée de la retrouver. Je croise quelques visages connus dans les couloirs mais je ne leur adresse même pas un battement de cils. C'est elle que je veux voir, c'est elle à qui je veux lui offrir mon premier sourire. J'insère la carte dans la porte et cherche du regard la tant convoitée. Un petit corps se rue vers moi et j'en perds presque l'équilibre quand ses bras s'accrochent à moi. Putain, quel bien fou ça fait. Des frissons s'emparent de mon corps à chaque baiser qu'elle m'offre dans mon cou. " laisse-moi.... respirer... " que je souffle. Je suis pas chatouilleux mais quand elle attaque mon cou, c'est difficile. Kenzie se reprend et m'embrasse d'une tendresse incroyable. Mh, c'est pas assez. Je la soulève pour qu'elle enroule ses jambes autour de ma taille et je lui rends son baiser avec plus de passion. " ces lèvres... j'en rêvais jour et nuit. " je la repose finalement sur le sol et je ramasse ma valise qui s'est écrasée lors de l'attaque de baisers. Mon regard se pose ensuite sur la chambre et j'en reste bouche baie. Je rougis rien qu'à l'idée de savoir que c'est à nous pour une semaine. La chose se concrétise encore plus. On est réellement ensemble. " cette chambre est... j'ai pas les mots. " j'ai déjà envie de sauter sur le matelas pour tester le confort, de courir vers la salle de bain pour voir si on a une douche italienne ou un bain à remous. Je suis comme un gosse dans un parc d'attraction.

@Kenzie von Habsburg C'est bon de la retrouver. Meilleure sensation au monde. En fait, je m'en foutais un peu de l'endroit où on serait. Même si le Spring Break était au Pôle Nord, c'était secondaire face au fait de la voir. C'est pas si long, une semaine, mais ça l'était pour moi. Et pour elle aussi, vu la façon dont elle me broie la casse thoracique. Je pouffe de rire quand elle prétend qu'elle est mon oxygène. Drôle de façon d'affirmer que je ne peux pas vivre sans elle. Et effectivement, c'est le cas. Je lui rends son baiser en l'intensifiant un peu. Je frissonne à la pression de ses doigts dans ma nuque. Je vais pas te lâcher, je te le promets. Enfin, si, je vais juste te déposer au sol. " okay, je vois que le manque s'est fait vraiment ressentir. " que je réponds amusé, l'imaginant se coller à ses amies la nuit en pensant que j'étais là. Kenzie me parle mais j'ai du mal à me concentrer sur ses paroles tellement je suis encore sur mon petit nuage. J'ai ce sourire con qui veut pas partir, des étoiles qui brouillent ma vision et ce truc qui se tortille dans mon ventre à m'en faire des chatouilles. Mais mon attention revient lorsqu'elle parle de toilettes japonaises. " what, c'est vrai ? faudra que tu me montres comment on les utilise, ce sera une première. " histoire de pas trop me ridiculiser ou de m'entendre pousser un cri d'effroi si je me décide à faire pipi la nuit. Mais ce qui me saute le plus aux yeux, c'est ce fameux lit. On pourrait y loger quatre personnes au moins. Kenzie m'invite à sauter sur le lit et je la regarde en levant un sourcil. Est-ce qu'elle lit dans mes pensées ? Olala, j'espère pas. Y'a certaines choses qui pourraient l'effrayer.  " je pensais prendre une douche avant histoire de pas tout salir mais... c'est trop tentant. " et au lieu de sauter le premier, j'attrape Kenzie qui quitte une nouvelle fois le sol pour la jeter la première sur le matelas. Suivi de moi car j'ai perdu l'équilibre. Je lui tombe dessus de tout mon poids et m'appuie sur mes deux bras pour la laisser respirer. Je penche ensuite la tête pour venir attraper ses lèvres et les savourer silencieusement pendant de longues secondes. C'est bon, je reprends vie, je suis en train de recharger mes batteries.

@Kenzie von Habsburg Elle me récite la façon d'utiliser les toilettes mais je crois que je m'en rendrais compte par moi-même une fois le moment venu. Je sais pas pourquoi mais je sens que ça va être drôle. Sans rire, je n'ai jamais été dans un aussi bel endroit. J'ai fréquenté une Rothschild pendant longtemps qui me montrait monts et merveilles avec des prix exorbitants. Mais je crois que cette fois-ci, il y a le petit truc en plus qu'aucun diamant ne peut rivaliser. Elle se trouve en face de moi. Ou plutôt, sous moi, car je la coince de tout mon corps pour savourer nos délicieux baisers. Kenzie gesticule puis attrape mes mains pour me relever et me retrouver en position assise. Fatigué ? Je sais que j'ai une tête de zombie avec des cernes naturelles mais je ne suis certainement pas fatigué. " je pète la forme madame." que je réponds en encerclant sa taille. Je viens soudainement mordiller son épaule pour la faire réagir. Je suis tellement en forme que je peux commencer à l'embêter, à la chatouiller, à la rendre folle. " alors, tu as fait quoi pendant une semaine ? " je lance ça innocemment. Curieux d'en savoir plus même si elle m'a raconté plus ou moins ce qu'elle faisait tous les jours quand on s'échangeait des messages. Mais la vraie raison est toute autre. " t'as remballé combien de mecs ? " la voici. J'ai voulu lancé ça sur le ton de l'humour mais mon rire se casse un peu. La jalousie est un défaut que je ne contrôle pas encore. Cela m'échappe et je regrette déjà d'avoir posé cette question. Car en vrai, je n'ai pas envie d'avoir la réponse.

@Kenzie von Habsburg Je suis vraiment sur un petit nuage et comme je l'ai dit à Billie ; j'ai vraiment pas envie de redescendre. Je veux éviter la chute à tout prix. Ce que je crains le plus, c'est de ne pas être assez. Je suis un gosse qui vit avec le trouble de l'abandon alors donner toute ma personne à quelqu'un n'est pas une mince affaire. Si Kenzie devait changer d'avis, me laisser, me dire qu'elle préfère qu'on reste amis... je ne suis pas certain que cette décision ne m'affectera pas. Je commence seulement à voir la lumière, les couleurs, je ne peux pas imaginer retourner dans mon trou noir et ma solitude. Je suis un nouveau gamin, mes amis me le disent, même au travail on ne me reconnait pas. Je souris aux clients sans qu'on ait besoin de me faire la remarque. " t'es belle. " que je souffle, mon corps collé au sien. Distrait par tant de beauté. Je me lance dans un sujet risqué assez spontanément. Y'a des mecs beaucoup plus imposants, charmants, séduisants que moi. Surtout dans cet endroit inconnu. J'ai l'estomac noué à l'idée que qui que ce soit la regarde avec un air trop insistant. C'est quelque chose que je dois apprendre. Mon coeur manque de faire un arrêt cardiaque quand elle répond maladroitement à ma question. Je me redresse sur les coudes pour mieux la détailler. " pourquoi tu paniques ? c'est une question simple... et toi, tu bafouilles. " je m'écarte d'elle et m'assieds sur le bord du lit. Je passe mes cheveux dans ma crinière, signe nerveux. Je me sens tout triste sans aucune raison. Mais ça brûle dans ma poitrine, ça brûle tellement fort que je suis incapable de respirer correctement.