my moon, my man, my friend. (matthela)

Fin des cours, juste amen, t’attends ça depuis quelques temps maintenant, enfin pouvoir prendre du bon temps, fini l’année de merde, toutes ces histoires, toutes ces prises de tête pour pas grand-chose. T’as pas besoin de grand-chose pour t’amuser, juste sortir, boire un verre, te déhancher sur de la musique sous les regards des loups affamés de chair fraîche, chair qu’ils n’auront pas, t’es trop bien pour eux.  Tu te doutes bien que Matthéo sera là ce soir, Matthéo est toujours là, pourquoi pas ce soir ? Matthéo c’est ton pote de la Mather, ce mec c’est un peu ton alter ego en fait, mêmes caractères, mêmes obligations. Le truc c’est qu’il te plaît, le truc aussi c’est que toi t’es le genre de fille qui ne dira jamais ce qu’elle pense, tu caches tes émotions et tu le fais de mieux en mieux, le métier qui rentre ouais.
Revenons à nos moutons, t’entre dans la boîte, le vigile te fais un de ces clin d’œil dont tu commences à avoir l’habitude, tu cherches Matthéo des yeux, il n’est pas là ou du moins tu ne l’as pas vu. Tu vas au bar, tu demandes un verre et tu commences à danser. Tes yeux balaye la foule en attendant de le voir, parce que ouais même si tu ne te l’avoueras jamais tu as envie de croiser son regard, de marcher dans sa direction, d’échanger quelques banalités dont tout le monde se fout, de rire, de rire avec lui, de t’amuser. Soudain, alors qu’un de ces mecs tout à fait lourd te colle sans te laisser le moindre espace, te touches de ses mains dégueulasse, tu vois ce visage que tu reconnaitrais parmi cent, un sourire se dessiner sur tes lèvres, tu envoies chier l’autre mec qui te traite de petite pute qui ne fait que chauffer et tu avances vers lui « Oh bah, j’ai cru que tu ne viendrais jamais » sirotant on verre telle une petite princesse. Tu aimes jouer de ça, enfin tant que ça reste dans la limite du raisonnable, pas question de te la péter toi tu t’amuses, simplement.

C'est fini, cela fait une année entière que Matthéo était ici à Harvard laissant derrière lui sa vie à NY, un an plutôt difficile à négocier pour le jeune homme entre son passé qu'il devait oublier et son futur qu'il devait commencer à bâtir. Oui Matthéo était un ambitieux, c'était comme cela dans sa famille, il fallait avancer vers la bonne direction pour ne pas décevoir son père, la pression il ne l'avait que trop peu mais en réalité c'était Matthéo lui même qui se la mettait multipliée par 1 000. Le jeune home avait une petite fierté et il détestait tout simplement l'échec, il voulait réussir et devenir un grand avocat, un avocat qu'on s'arrache pour son talent de défense, oui il vivait pour çà, pour réussir mais tout en restant quelqu'un de simple. Le temps avait changé, les cours étaient fini et tout cela n'était pas pour déplaire au jeune homme, oui il aimait pouvoir se dire que l'été arrivait, sa vie allait redevenir celle de fêtard, qui prendrait le temps comme il vient. D'ailleurs dès ce soir sa nouvelle vie allait commencer, certes même durant les cours il ne manquait pas une soirée, mais ce soir il allait se lâcher, oui danser toute la nuit, tout en sirotant des cocktails. Habillé d'un jean et d'un tee shirt avec un col en V, il se décida de se rendre dans "the place to be". Surement qu'il y rencontrerait des amis Mather, après tous ils étaient les meilleurs pour ce genre d'évènements, oui ils ne se prenaient pas la tête, et vivaient leur jeunesse au rythme de la musique tambourinant dans les enceintes des boîtes de la ville. Lorsqu'il fut arrivé, il se rendit compte que pour le coup il était encore en retard de toute évidence il arrivait souvent dans les derniers allez savoir pourquoi. Se dirigeant vers le bar, il commanda un cocktail tout en regardant autour de lui avant d'apercevor la magnifique Azela s'approchait de lui, un sourire se dessina alors sur ses lèvres. Et oui je me fais attendre. dit il en esquissant un sourire taquin, tout en lui prenant la paille se mettant à siroter le verre de la jeune femme. Maintenant je suis là en tout cas et je peux te garantir qu'on va passer une soirée parfaite. Une fois son verre servi, il en but quelques gorgées avant de prendre Azela et de l'emmener sur la piste de danse, plongeant son regard dans celui de la jeune femme.

Bien heureuse qu’il soit là au final, parce que ouais, tu n’aurais pas passé la soirée à te faire draguer par des vieux lourdingues qui ne connaissent pas la finesse. Un sourire avait pris possession des lèvres de Matthéo et tu souriais encore plus, il était ton double, ton ami, mais trop conne pour assumer ton attirance tu la cachais. Pas envie de t’attacher. Pas envie de souffrir. Prétendant qu’il veut se faire attendre Matthéo attrape la paille dans ton verre que tu lui tends afin de lui faciliter la tâche. Tu le regardais faire esquissant un sourire en quoi sur tes lèvres « Maintenant je suis là en tout cas et je peux te garantir qu'on va passer une soirée parfaite. » Il n’avait pas tort, il avait même tout à fait raison, vous étiez sur la même longueur d’onde et seulement pour ça tu savais que chaque moments avec lui était aussi bien les uns autant que les autres. Il attrapait son verre « J’espère bien, j’commençais à m’ennuyer sans toi » lui lançais-tu du tac au tac, toujours cet éternel sourire accroché à tes lèvres. Il t’entraîne vers la piste de danse et tu commences à danser, il ne te lâche pas des yeux. C’est étrange. Ça te met presque mal à l’aise. Tu repenses à ce truc que tu ressens pour lui, ce truc que tu t’empêches de ressentir. Pourtant il t’aide pas non, t’esquisse un sourire gêné et tu te tournes, tu sirotes ton verre à te déhanchant dos à lui. Comme ça tu ne vois pas son regard qui te transperce. Comme ça t’évite tout risque de lui montrer quelque chose. La musique t’entraîne, t’as envie de t’amuser. Pourtant le seul mec qui vaudrait la peine de s’amuser avec lui n’est autre que Matthéo. Non tu ne peux pas. Ne pas faire ça. Tu t’en tapes, chasser le naturel il revient au galop, tu te tournes, tu termines ton verre afin de te donner le courage de surmonter cette attirance et tu joues la carte de la bonne copine avec qui il fait bon de s’amuser un peu. Tu le laisses assumer ton regard sur toi, parce qu’après tout il n’y a rien, tu continues de te déhancher inlassablement.

Souvent c'est lorsqu'on s'y attend le moins que l'on s'attache aux personnes que l'on côtoie, or depus qu'il était arrivée à Harvard soit maintenant presque un an Matthéo n'avait pas voulu s'attacher aux personnes de l'université préférant rester un peu distant dès que la proximité commençait à l'effrayer. Mais le temps passer et le jeune homme ne pouvait rester dans cette optique et pour cause il faudrait bien qu'il continue d'avancer laissant derrière lui les mois qu'il avait passé avec Evelyn, mais aussi qu'il se laisse une seconde chance de croire en l'amour chose qu'il n'était pas totalement encore en train de laisser et pour cause cette situation arrangé également sa jumelle qui détestait la plupart de se coucheries. Mais avec Aze' ils n'étaient pas rendu encore aux sentiments déjà qu'il était difficile pour eux d'avouer une certaine attirance, bien présente certes mais encore placée sous silence, peut être de peur de briser cette complicité qui avait fini par se forger. Souvent lors des soirées, Matthéo se retrouvait avec Azela comme si elle était devenue son amie de soirée attitrée et pour cause tous les deux ne s'ennuyaient jamais, toujours prêts à faire des blagues pas drôles et encore moins drôles lorsque l'alcool avait fini le travail sur le état de sobriété. Souriant à la remarque d'Aze, il trinqua alors avec son verre comme pour dire que tout cela allait commencer à présent, rien ni personne ne pourrait les arrêter de vivre leur soirée. Je ne savais pas que tu ne pouvais plus passer une soirée sans moi ! Azela Kennedy serait elle éprise d'un jeune homme ? dit il en laissant échapper un rire, rien que pour l'embêter après tout il ne voulait pas vraiment savoir ce qu'elle ressentait, son passe temps favori étant de la mettre mal à l'aise gentiment et la voir un minimum rougir, elle était tellement mignonne lorsqu'elle perdait cette assurance protectrice qu'elle portait sur elle pour faire face. Il ne prétendait pas la connaître réellement après tout ils ne passaient pas beaucoup de temps tous les deux en dehors des soirées, mais cela ne serait pas refus car bien malgré lui il ne pouvait nier qu'apprendre à la connaître encore un peu plus ne le dérangerait pas le moins du monde, elle, sa vie, son monde et voir rayonner son sourire encore et encore.
Alors qu'ils dansaient tous les deux, un verre à la main il tenait à la taille Aze' par l'autre main tout en se déhanchant au rythme de la musique, finissant par prendre le verre d'Aze et le sien pour le poser sur une table, il revint les mains totalement libres ce qui serait plus facile pour danser, il se mit alors à plonger son regard dans les yeux de la belle sans même s'en rendre compte tout en dansant une danse endiablée et tellement tendue.

Une drôle de sensation t’envahissait à chaque moment passé en sa compagnie, bien souvent sans réellement savoir ce qu’il se passait tu te surprenais à imaginer des choses auxquelles tu t’interdisais de penser. Tu chassais ses idées de ta tête, tentant de penser à bien autre chose. Les soirées en sa compagnie suivait toujours le même rythme sans pour autant que tu en ai à t’en lasser bien au contraire, l’amusement était votre mot d’ordre et vous lui rendait grâce un million de fois par soirée à ton grand bonheur. La soirée battait son plein et tu t’amusais, réellement, mettant cette attirance de côté avec beaucoup de difficulté, tu n’y pensais plus. « Je ne savais pas que tu ne pouvais plus passer une soirée sans moi ! Azela Kennedy serait-elle éprise d'un jeune homme ? » Tu te serais très franchement contenté de la première partie de sa réponse, tu avais bien compris l'allusion, fallait pas être con. Ton visage se figeais un instant puis tu reprenais vite tes esprits, il n’était pas question que tu lui montres ou bien qu’il s’aperçoive de quoi que ce soit, tu n’avais pas envie de gâcher votre relation. Tu esquissais un sourire sur tes lèvres portant tes lèvres jusqu’à sa paille, après tout il avait fait la même auparavant et ton verre était désormais vide. « Ah bon ? je ne te n’ai jamais dit que ta présence faisait battre mes soirées ? Moi ? éprise d'un jeune homme ? Même pas en rêve Silver. » Bon rattrapage, du moins tu l’espérais. Tu baissais les yeux au sol, tu sentais cette attirance et tu t’empêchais de la montrer, tu sentais tes joues rougir, cet instant où l’on se sent mal à l’aise, cet instant où l’on a l’impression que la situation nous dépasse. Vos corps entamaient une danse endiablée, ses yeux se plongeaient dans les tiens et tu ne pouvais pas éviter ce regard qui te transportait ailleurs, loin, bien loin, trop loin. Ton corps ondulait dans ses mains, c’était étrange, t’avais presque l’impression que ton attirance voulait sortir et que ni toi ni personne ne pourrait l’en empêcher.