Je sais que je peux toujours compter sur toi, et sans ta présence, je ne suis plus rien • Valentin & Calypso

Calypso venait de faire irruption à table après sa disputer avec Priape. Ou plutôt son rejet. Qu'importe, dans tous les cas c'était une situation intenable que la Dunster détestait au plus au point. Après s'être pris la tête avec l'alcool, la voilà en train de se diriger vers la piste de danser au bras de son meilleur ami. Alors que la piste était à quelques maintenant, le brun tourna quelque peu pour se retrouver dans un coin peu fréquenter dans la salle. Calypso n'allait peut-être pas échapper à une discussion, ça lui ferait sûrement du bien de se confier. Peut-être même de pleurer. Parce qu'elle avait mal, horriblement mal. « Val... » Un maigre sourire s'empara de ses lèvres alors que ses yeux s'embuaient d'eau. Non, Caly ne voulait pas pleurer, pas pour lui. Cela la rendait beaucoup trop faible, beaucoup trop sensible, beaucoup trop amoureuse. « Je lui ai tout dit... Je lui ai dit Valentin. Et tu avais affreusement tort. » Ce n'était en rien la faute de son meilleur ami, mais ça lui faisait mal, c'était trop dur à supporter pour son petit corps. Pourtant, avec quelques goûtes d'alcool, dire la vérité à propos de tout ça semblait beaucoup plus simple. « J'ai mal... » La grecque baissa la yeux, ne souhaitant pas tenir le regard de Valentin.

Ma Caly' n'allait vraiment pas bien. Rien qu'un regard posé sur elle et je le savais. Et je me sentais extrêmement mal. Déjà qu'avec Sateen ce n'était pas évident, mais au moins avec Caly' je ne me sentais pas impuissant. Un ami je sais mieux ce que ça doit faire. Et puis Caly' a déjà perdu ses parents, je devrais savoir comment agir, mais j'avoue que je suis complètement paumé avec ma blonde. Sûrement parce que mon amour est bien trop fort, et que j'ai toujours cette impression de ne servir à rien. Sûrement parce que au final, Sat et moi n'avons jamais été amis vu qu'on ne s'appréciait pas à l'époque. Enfin, toujours est-il que je me dirigeais vers la piste de danse avec ma meilleure amie, je la regardais et voyais bien qu'elle n'avait pas la tête à danser, et faut dire que moi non plus. Je nous déviais donc vers un coin où il n'y avait personne. Allez mon petit cœur, craches le morceau ... Contrairement à ce que pourrait penser mes paroles, elles étaient pleines de douceur et de compassion. Elle commençait à pleurer, mais à me parler aussi et ça me fendait le cœur. Elle avait avoué ses sentiments à Priape, et ... ils n'étaient pas réciproque ?! Celui là il va avoir droit à la leçon de sa vie ! Il a osé mentir à mon petit bouchon et à lui briser son petit cœur. Il allait pas si bien s'en sortir que ça. Du coup mon visage se crispa et je tournais la tête, espérant sûrement voir Priape dans les parages Quel p'ti enfoiré ... Dis-je doucement entre les dents. Entre nous, c'était loin d'être de la méchanceté. C'était plus un nom affectif quand on faisait de royales conneries. Et là, il en avait fait une belle. Elle avait baissé les yeux tout en me disant qu'elle avait mal. Je la pris alors dans mes bras et la serrer contre moi tout en essayant de la réconforter en lui caressant les cheveux. Ne t'inquiète pas ma Caly', il lui faut du temps c'est tout. Il reviendra vers toi, n'aie aucun doute. Il ne peut pas se passer de toi, je le sais mieux que lui.

Calypso n'arrivait pas vraiment à contrôler ses larmes, et d'un côté, heureusement que Valentin était là car il l'apaisait un minimum, et c'était déjà ça. Puis un mini sourire vint illuminer le visage de la brune quand elle l'entendit l'insulter, non pas parce que ça pouvait paraître méchant mais parce qu'elle savait qu'ils étaient comme ça entre eux. Et la protection de Valentin lui faisait chaud au coeur, peut-être que ça comblait le rejet de Priape un peu plus tôt dans la soirée. Puis pour réconforter la belle, son meilleur ami la pris dans ses bras. Dans cet endroit qui paraissait si sûr, si protecteur, comme si rien de mal ne pourrait lui arriver. Voilà, c'était ça le truc. Rien de mal ne pouvait arriver dans les bras de Valentin. Cependant, la jeune femme doutait énormément des paroles de son meilleur ami. Elle avait pris le rejet de Priape comme une trahison, une mise à mort de ses sentiments. Oui, pour elle, c'était terminé. Tandis que son meilleur ami lui caressait les cheveux, la jeune femme répondit entre deux larmes. « J'en suis pas si sûre que ça Valentin, s'il ne peut pas se passer de moi, pourquoi est-ce qu'il part courir après toutes ces filles ? Pourquoi il court après elles au lieu de moi ? » Puis la Dunster se blottit un peu plus contre Valentin. Sa présence la calmait, la rassurait, elle n'était pas seule, non.. Puis les larmes commencèrent à cesser de couler. « J'en ai marre de lui, j'en ai marre de moi, j'en ai marre que notre histoire, si on peut appeler ça comme ça, j'en ai marre que ça me bouffe. J'en peux plus... » Calypso avait bien perdue tout le courage pour récupérer Priape qu'elle avait acquis durant les semaines précédentes. Non, plus d'espoir, plus de Priape...

J'écoutais mon amie, j'écoutais son désespoir et ça me faisait aussi mal pour elle. C'était pas sensé être une histoire compliquée une histoire d'amour, alors pourquoi eux, arrivaient-ils à se détruire ?! Elle doutait de ce que je venais de lui dire. Mais comment lui expliquer qu'il n'avait pas du tout confiance en lui pour cette histoire, qu'il avait l'impression de ne pas la mériter ?! Il n'avouerait certainement jamais ça, mais je sais qu'au fond c'est ce qu'il ressent. Voilà pourquoi il va voir ailleurs, parce qu'il ne sait plus comment faire avec Caly'. Elle est déjà allée voir ailleurs, et j'ai pas vraiment l'impression qu'elle soit prête pour ne rester qu'avec lui. Tant de ressentis tellement débiles. Ils feraient mieux de tout oublier et de ne penser qu'à leur amour. Il court après ces autres filles parce qu'il ne sait pas comment faire avec toi. Avec elles, c'est facile. Mais toi, tu es bien trop précieuse à ses yeux. Enfin, c'est pas très logique vu comme ça, je suis d'accord ... Je ne savais même pas quoi lui dire pour lui faire comprendre pourquoi Priape agissait de la sorte. Faut croire qu'il faut être un mec pour comprendre. Elle s'était blotti un peu plus contre moi, pour ensuite continuer et m'avouer qu'elle n'en pouvait vraiment plus. Je restais un instant silencieux, ne sachant vraiment pas quoi lui dire vu que je la comprenais parfaitement. Un amour qui les bouffe mais qui les empêche aussi d'aller voir vraiment ailleurs. Un jour viendra où vous passerez au dessus de toutes ces engueulades. Si tu perds espoir, je le garderais pour toi.

Toujours dans les bras de son meilleur ami, Caly se repassait sans cesse le moment qu'elle avait vécu avec Priape. Comment il avait pu faire ça ? Elle n'avait pourtant rien dit de mal, elle lui avait complètement ouvert son coeur. C'était incompréhensible, totalement incompréhensible. Peut-être qu'il avait trouvé mieux, c'était la seule solution. Et peut-être que pendant que Calypso pleurait, lui, il était entrain de s'en taper une autre. ( ) Mais Valentin trouvait une autre explication, une chose qui paraissait complètement illogique aux yeux de la belle brune. « Non ce n'est pas du tout logique... » Coucher avec d'autres filles pour compenser de la grecque, s'il pouvait avoir l'apogée de ce qu'il désirait, pourquoi l'avoir rejeté ce soir et prendre inférieur à ses désirs ? Non, ce n'était vraiment pas du tout logique. Et la belle pleurait toujours un peu, comment allait-elle sortir de toute cette fichue passion pour lui qui la torturait jour après jour ? Comment allait-elle faire pour avancer ? C'était trop, c'était embêtant, contraignant, c'était Priape et Calypso depuis des années. Peut-être que tout aurait été différent à l'époque, oui, quand elle avait seinze ans et qu'ils avaient couché ensemble. Peut-être que si elle ne l'avait pas repoussé, peut-être qu'ils seraient heureux aujourd'hui. Peut-être qu'ils seraient comme Valentin et Sateen, ce couple qui paraissait si parfait, si fort, si magique.. Calypso les enviait plus que tout. « Je sais pas si ça peut avancer Val, tu sais, notre histoire n'est faite que de disputes et de venins. Rien d'autre... » Plus rien, plus aucun sentiment n'étaient montrés l'un envers l'autre. Du moins, pas volontairement, pas comme un futur couple le ferait, pas comme deux personnes qui s'aiment le feraient. « J'espère qu'un jour, oui, j'espère que je vais arriver à me détacher de lui et aimer une personne qui me fera du bien. Une personne qui m'aimera simplement, sans les disputes et les conneries que je peux vivre avec Priape.. Enfin, faudrait-il encore qu'il ait des sentiments pour moi.. » La brune avait cessé de pleurer, enfin, et se détacha un peu de son meilleur ami. Ses tremblements suite aux larmes avaient cessé et elle repris peu à peu possession de son corps.

Je ne savais plus quoi dire pour la persuader que Priape était fou d'elle et qu'ils étaient fait l'un pour l'autre. En même temps si j'avais réussi à les convaincre, et à leur faire croire à mes paroles, ça ferait longtemps qu'ils seraient ensemble. J'avais laché mon dernier morceau à propos de Priape et je n'en avais plus. Elle ne pouvait pas comprendre ses réactions, parce qu'ils n'ont pas le même passé, et ils s'enferment trop dans ce qu'ils comprennent. Ils ne veulent tellement plus souffrir de nouveau qu'ils n'arrivent plus à s'ouvrir l'un à l'autre et c'est tellement dommage. Je ne sais donc plus quoi dire à mon amie. Je la laisse finir tout ce qu'elle avait à me dire, pour ensuite lui répondre Tout ce que je veux moi c'est ton bonheur, et si tu penses que c'est en l'oubliant, je veux bien te faire confiance. Moi je serais toujours là, c'est pas déjà pas mal ?! Lui répondis-je tout en lui souriant. Bonjour le réconfort amical ! Ce n'est pas la même chose, mais au moins elle ne sera jamais seule et elle pourra toujours compter sur moi. Ça fait longtemps que nous sommes amis et qu'on est limite des frères et sœurs. On est la famille qu'on s'est construite et qu'on trouve parfaite (a).

La brune sécha ses dernières mains à l'aide de ses paumes de mains et se détacha un peu encore une fois de son meilleur ami. Lui il était là, il serait toujours là, et c'était rassurant. Rassurant de savoir que tout ce qui constituait son monde, sa vie sociale n'allait pas s'écrouler. Sa seconde famille, tout ce qui lui restait, Valentin. Calypso n'avait plus aucune famille en dehors de lui -et de Priape-. Puis la dunster se testait à un maigre sourire qui semblait déformer par la tristesse qui apparaissait sur son visage malgré tout. « Je sais pas ce que je ferais sans toi Val... Merci. » Puis Calypso déposa un bisou sur la joue droite de son ami avant que ses pensées divaguent à nouveau vers Priape. Oui, il fallait qu'elle l'oublie, pour de bon, pour toujours, pour revivre, pour être libre. Libérer sa tête et son coeur, c'était la seule solution.

Bon finalement mon réconfort amical fonctionna un petit peu, même si je n'étais pas qualifié pour lui réparer son pauvre petit cœur meurtri. J'avais l'impression que c'était beaucoup plus dur que la première fois, avec Tyler. Normal après tout, vu que ce n'était pas l'homme de sa vie. Alors que Priape, si. Elle vint ensuite déposer un bisou sur ma joue, et lui rendit un sourire bien moins triste que le sien, pour lui donner tout le courage du monde. Tu veux boire quelque chose ? Histoire de se changer un peu les idées. Et on fera toutes les plus belles conneries du monde !! Histoire cette fois-ci de lui changer les idées.

Calypso séchait ses dernières larmes, ses pensées étaient toujours trop dirigées vers Priape, son corps et son coeur souffraient encore de la violente dispute mais il y avait son meilleur ami, Valentin. Son soutiens l'aidait, depuis toujours. Une vie sentimentale déjà compliquée depuis plusieurs années, des gens proches qu'elle avait perdue, plus aucune famille, non plus rien. Mais la brune avait toujours réussie à s'en sortir, la tête haute, le sourire aux lèvres. Avec fierté, elle surmonterait encore une fois tout ça et elle sera heureuse. Alors avec un maigre sourire, elle hocha la tête à la question de son ami. Lui empoignant le bras, elle le poussa pour partir vers le bar. « Ouais, ensemble, comme toujours ! » Et aussi pour toujours.