Please ensure Javascript is enabled for purposes of website accessibilitybattle symphony (lewis) - Page 2
Le deal à ne pas rater :
SSD interne Crucial BX500 2,5″ SATA – 500 Go à 29,99€
29.99 €
Voir le deal


battle symphony (lewis)

Anonymous

Préférences de jeu
veritas
Invité
est en ligne
Invité
battle symphony

I hear my battle symphony
All the world in front of me
If my armor breaks
I'll fuse it back together
Battle symphony
Please just don't give up on me
And my eyes are wide awake



Un bon repas et une grande boisson sucrée sont tout ce qui a toujours aidé Charlie à se sentir un peu moins épuisée, vidée après une crise d’angoisse. Elle n’arrive pas à se rappeler comment elle l’a découvert, sûrement après une crise causée par ses parents lorsqu’elle était gamine, et qu’elle avait dû se rendre dans le placard pour y voler une juice box et un paquet de gâteau. Alors il ne faut pas plus de quelques secondes à Charlie pour préparer des œufs brouillés pour Lewis et pour elle. Elle n’a non plus mangé depuis la veille parce qu’elle était inquiète pour le brun et que son cerveau a été en mode overthinking depuis plus de vingt-quatre heures. Elle avait même pensé que Lewis en avait tout simplement assez d’elle et c’était décidé à la virer de sa vie. Mais ce qu’elle a trouvé ce matin en débarquant chez lui n’est pas mieux. Elle se doutait des séquelles de l’armée, elle les a vu à petite dose, discrètement, comme un regard, un sursaut, mais elle ne les a jamais vu aussi fortes qu’aujourd’hui. Elle s’installe donc face à lui pour manger et quand il lui fait remarquer que ses œufs manquent d’épice et de saveur, elle ne peut s’empêcher de sourire, un sourire sincère et chaud. Et elle ressent quelque chose, quelque chose qu’elle ne sait pas expliquer quand elle le voit sourire doucement. “Okay, j’avoue que je l’ai mérité celle là.” Dit-elle en levant les mains pour montrer qu’elle le laissait gagner et laissant échapper un petit rire. “Des oeufs aux petit déj c’est ce que je préfère. Ou alors un toast beurre de cacahuètes et confiture.” Charlie lui avoue en finissant son assiette avant qu’ils ne discutent rapidement le programme de la journée. Quand Lewis ne la met pas dehors, elle se sent un peu soulagée, parce qu’elle ne veut pas partir et elle ne veut surtout pas passer la journée à s’inquiéter pour lui.

Ce qui arrive ensuite, Charlie ne s’y attend pas. Elle se retrouve coincée contre le torse de Lewis et l’évier, son corps chaud pressé contre le sien et son souffle se coupe dans sa poitrine. Pour Charlie le contact humain n’a jamais vraiment été une expérience positive. Pendant plus de seize ans d’années de vie, un simple contact rimé toujours avec douleur. Une fessée pour une raison inconnue, une main qui se referme trop fort sur son bras, une gifle qui laisse une trace sur sa joue, une main qui se renferme sur sa mâchoire un peu trop brutalement. Elle n’a pas connu beaucoup de tendresse en grandissant et plus tard elle a appris à faire assez confiance à certaines personnes pour changer un peu cela. Pourtant avec Lewis… Avec Lewis, il n’y a jamais vraiment eu de contact avant. Mais maintenant que cela se produit elle en a besoin, elle a envie de sentir sa main dans la sienne, sa peau contre sa peau. Elle a envie de sentir sa chaleur contre elle. Si une partie de sa tête lui dit de fuir aussitôt lorsque son torse se retrouve aussi proche, l’autre partie d’elle à envie de se fondre dans son étreinte. Il est si… Parfait. Malgré tout ce qu’il a vécu, il est sensible, calme et surtout, il est présent pour elle alors qu’il aurait pu, et sûrement dû, s’enfuir. C’est un choc, une électrocution et son cœur bat tellement vite qu’elle se demande si quelque chose ne va pas chez elle. Elle relève la main, prête à la poser sur Lewis, avant de se raviser et de reculer d’un pas. Elle balbutie comme une gamine de douze ans et s’éloigne de lui.

Charlie trouve la première excuse pour s’éloigner de Lewis et elle l’entend alors parler d’un film Marvel. Elle secoue la tête et tente une remarque, quelque chose pour la ramener à la réalité, celle ou Lewis est mille fois trop bien pour elle. Pas qu’elle pense à ce genre de choses… Pas vrai ? “Quoi tu veux pas regarder sexy Captain America torse nu ?” Demande-t-elle avant d’aller dans le salon. Elle s’installe dans le canapé et choisi le film le moins violent possible. Il n’a pas besoin de films de guerre ou d’explosions, pas après la nuit qu’il vient de passer. Elle lance ‘Pretty Woman’, un film qu’elle a toujours aimé malgré le fait qu’elle ne croit pas vraiment en l’amour, ou du moins, c’est ce qu’elle fait croire à tout le monde. Lewis vient se poser dans le canapé à côté d’elle et inconsciemment, elle se rapprochant, venant doucement appuyer son épaule contre la sienne. Il l’apaise, ce simple contact lui donne ce sentiment de bien-être, de confort et elle n’a jamais ressentit cela auparavant. Elle a besoin de le savoir contre elle. Il ne faut pas longtemps avant qu’il ne commence à piquer du nez et sans le réveiller, elle attrape la couverture la plus proche et vient doucement la mettre sur eux, avant d’observer ses traits. Il a l’air plus calme et apaisé qu’une petite heure plus tôt, et avant qu’elle ne puisse s’arrêter, sa main vient doucement effleurer sa barbe. “Qu’est-ce qui m’arrive…”, se demande-t-elle avant de reporter son attention vers le film, descendant un peu dans le canapé.
code by endlesslove
(Invité)
Anonymous

Préférences de jeu
veritas
Invité
est en ligne
Invité
you and i, we can make 'til the end

I hear my battle symphony
All the world in front of me
If my armor breaks
I'll fuse it back together
Battle symphony
Please just don't give up on me
And my eyes are wide awake



Le TSPT était une bataille silencieuse, la sienne. La seule que Lewis ne pouvait mener sous les couleurs de son pays, une de celles qu'il devait plutôt mener contre lui-même. Contrairement à l'image qu'il savait renvoyer - celle d'un ancien soldat assuré - Il y en avait des combats cachés derrière son regard d'un bleu profond et ses sourires francs. En entendant Charlie évoquer des petits-déjeuners qu'ils n'avaient encore jamais pris ensemble, Lewis se dit qu'il n'aurait pourtant pas été contre. Le sourire de Charlie surplombant une tartine au beurre de cacahuètes et à la confiture devait être une vision matinale plutôt agréable. Replonger son attention dans l'assiette qu'il avait sous les yeux effaça l'image de matins qu'il ne devrait même pas chercher à espérer. La seule compagne à laquelle il pouvait prétendre, celle qui prenait une place conséquente bien qu'invisible à ses côtés était la fragilité héritée du Sahel. Son entourage avait bien connaissance des modifications physiques que son corps avait subi mais le reste se jouait dans la tête.
[...]

Qu'est-ce que vous avez toutes avec ça ? J'aimerais bien comprendre, dit Lewis d'une voix à moitié amusé, levant les yeux au ciel. J'aurais dû me douter que c'était une mauvaise idée de te demander de choisir le film. Trop tard, je ne peux m'en prendre qu'à moi. Il échangea un regard rieur avec Charlie. Est-ce qu'elle savait que ses soeurs lui trouvait une ressemblance avec un acteur qui n'avait rien d'une réalité de chair et d'os ? Non, évidement que non et il se garderait bien de l'en informer. Dans un sursaut de lucidité, surnageant la fatigue qu'il ressentait comme une chappe de plomb, il se dit qu'il pourrait toujours le ressortir au moment le plus opportun. Dans leur prochain jeu de questions moqueuses-réponses ironiques. Les yeux de Lewis se fermèrent sur une image floue de Julia Roberts alors qu'il percevait pourtant bien la présence directe de Charlie à ses côtés. Habitué au froid qui s'insinuait sous les tentes des camps et aux nuits passés seul, l'espace qu'ils partageaient maintenant avec Charlie était nouveau, étonnement réconfortant. Elle avait ouvert bien plus de choses que la porte de son appartement en arrivant ce matin, elle avait ouvert sa boîte de Pandore. S'endormant d'un sommeil sans rêve, l'affichage numérique de sa montre défila sans qu'il ne se réveille pour autant. Lorsqu'il rouvrit les yeux, la télévision était toujours allumée et affichait la page d'accueil de Netflix. Le coussin qu'il tenait dans les mains au début du film avait échoué sur le sol et le jour avait sérieusement décliné, ne dessinant plus que de longs raies de lumière sur le sol. Relativement reposé, ses yeux finirent de s'acclimater à la pénombre alors que sa tête se redressait. Une couverture le recouvrait des pieds à la tête et une cascade de cheveux bruns s'étalait depuis son épaule. Sur une respiration lente, Lewis baissa les yeux pour découvrir le visage serein de Charlie, abandonnée. De toutes les panoramas qu'il avait pu voir au cours de sa vie, du plateau de l'Ennedi au Tchad au désert du Namib ; très peu lui avaient donné le sentiment qu'il ressentait maintenant. Celui d'être au bon endroit, au bon moment. L'odeur naturelle de Charlie montait jusqu'à ses narines alors que sa chaleur l'enveloppait complètement. Comme des contrées étrangères, Coleman survola du regard tout ce sur quoi il ne s'éternisait pas d'habitude, de la courbure de son nez fin à ses joues rosies par le sommeil. Il était conscient que cette chance ne se présenterait probablement plus. Rassuré aussi que ses mains ne soient pas accessibles parce qu'il aurait été tenté de vouloir sentir la peau de sa joue rouler doucement sous ses doigts. Un arrière-goût de remords finit de le réveiller alors que Charlie commençait à s'agiter - battant des cils à quelques centimètres du premier tatouage qu'il savait visible sous son T-shirt. Son tout premier, celui qu'il avait fait encrer sous sa peau pour son entrée dans les forces armées. Lewis répondit au regard encore ensommeillé de Charlie avec un air qu'il voulait aussi amical que possible, instaurant une distance artificielle entre eux alors même que leurs corps se touchaient encore.

Lewis replia la couverture au carré - comme son propre lit - et la replaça au bout du canapé. Sans avoir l'intention de la suivre du regard dans son mouvement, les yeux du convoyeur captèrent pourtant une tâche informe sur le bas du dos de Charlie. Un bleu. Son haut légèrement relevé alors qu'elle quittait le canapé laissait deviner un bleu à l'emplacement même où le bas de son dos avait heurté l'éviter. Un bleu naît de sa volonté de s'éloigner de lui dans la cuisine. Si Lewis avait besoin d'un quelconque rappel sur qu'ils étaient l'un pour l'autre, il venait de l'avoir : deux amis qui venaient de passer une journée éprouvante.
code by endlesslove
(Invité)
Anonymous

Préférences de jeu
veritas
Invité
est en ligne
Invité
battle symphony

I hear my battle symphony
All the world in front of me
If my armor breaks
I'll fuse it back together
Battle symphony
Please just don't give up on me
And my eyes are wide awake



Charlie a des yeux, et même si elle ne fait pas dans les sentiments, dans les relations, elle ne s’empêche pas de regarder les belles choses et well… Certains acteurs de Marvel ne sont pas moches. Elle apprécie toujours une scène avec un torse-nu ou bien même un tee-shirt un peu trop moulant. L’une de ses scènes préférée reste toujours celle ou Steve Rogers regarde les fesses de son lui du passé en disant ‘this is America’s ass’, elle ne sait pas pourquoi, mais ça l’a fait toujours sourire. Lewis aussi a un jolie c… Non, nope, elle ne pense pas à ca. “Avec quoi ? Avec un bel homme sur un écran ? On a des yeux, c’est fait pour apprécier les belles choses.” Les yeux c’est fait pour apprécier les sourires doux, les yeux bleu azur qui la regarde avec tendresse, les traits fins d’un homme qu’elle trouve agréable à regarder, mais ça, elle ne l’avoue pas. Oui, Lewis est beau, très beau, mais elle s’est toujours refusé de le voir ainsi, de le voir comme quelqu’un de plus qu’un ami avec qui elle s’entend bien et passe du bon temps. Mais alors que le sommeil emporte le brun à ses côtés, elle ne peut pourtant pas s’empêcher de l’observer un peu plus, un peu trop qu’un simple ami. Elle aime la manière dont sa barbe est parsemée de plusieurs couleurs qui se mêlent ensemble, celle dont il y a toujours une mèche de cheveux qui tombe sur son front. Elle aime se perdre dans ses yeux couleur océan ou elle se trouve à regarder de plus en plus souvent, parce qu’elle aime la manière dont il la fait se sentir. Personne ne l’a jamais regardé comme cela, mais elle ne sait pas mettre de mots sur ce que cela signifie. Pourquoi est-il encore là, ami avec elle ? Pourquoi ne l’a-t-elle pas mit à la porte de chez lui ? Peut-être qu’il l’aime un peu plus qu’il ne se l’avoue, tout comme elle l’apprécie beaucoup plus qu’elle l’accepte… Peut-être qu’il y a quelque chose… Peut-être… C’est avec ses pensées, ses questions lui tournant dans la tête que Charlie sombre dans le sommeil, se collant inconsciemment un peu plus contre le torse de Lewis, sa tête trouvant son épaule.

Charlie ignore combien de temps elle a dormi, mais elle a eu un sommeil calme, sans rêve et quand elle ouvre doucement les yeux elle se rend compte à quel point elle est proche de Lewis. Ce n’est pas pour autant qu’elle recule, au contraire. Elle se sent en sécurité blottie contre lui, elle se sent… Elle ignore comment elle se sent mais elle sait qu’elle ne sait pas endormi avec quelqu’un à ses côtés depuis des années (à part Ascella), mais ne ressent pas l’envie ou le besoin de fuir. Cela fait deux fois qu’elle s’endort avec Lewis à ses côtés. Elle baille légèrement et se redresse un peu avant de lui adresser un sourire. “Hey…” Charlie le regarde prendre la couverture et la plier soigneusement pour la reposer sur le canapé. “Tu sais ce qu’il manque dans ton appart ?” Dit-elle alors en s’étirant, les bras au-dessus de la tête faisant remonter son tee-shirt légèrement. “Un animal. Peut-être que tu devrais prendre un chien. Un chien de service pourrait aussi t’aider.” Elle peut tout à fait imaginer Lewis avec un toutou, un compagnon de tous les jours et elle sait que les chiens de service peuvent grandement service pour les crises d’angoisse. À peine les mots sont sortis de sa bouche, elle se demande cependant si elle n’a pas dépassé les limites à offrir ce genre de chose. Elle n’a pas à lui dire quoi faire, et elle ne le ferait jamais. “Ta retrouvé des couleurs, malgré la bave le long de ta bouche monsieur le ronfleur.” Elle tente alors pour essayer de détourner la conversation vers quelque chose de plus léger que de donner la mauvaise impression qu’elle veut se mêler de sa vie ou la contrôler. Elle lui offre un sourire en coin, un sourire moqueur, alors que son regard se pose sur le visage sur Lewis empli de toute la tendresse du monde. Aujourd’hui n’a peut-être pas été simple, mais le militaire a découvert une partie de Charlie qu’il ne connaissait, une partie de la vraie Charlie, qu’elle ne montre qu’aux gens avec qui elle se sent assez en confiance. Elle montre à quel point son cœur est énorme, à quel point elle a de la place pour les gens qu'elle aime, et qu'elle irait décrocher la lune pour eux.
code by endlesslove
(Invité)
Anonymous

Préférences de jeu
veritas
Invité
est en ligne
Invité
you and i, we can make 'til the end

I hear my battle symphony
All the world in front of me
If my armor breaks
I'll fuse it back together
Battle symphony
Please just don't give up on me
And my eyes are wide awake



Apprécier les belles choses. C'était aussi ce qu'il faisait lorsqu'il quittait la ville, s'éloignant des lumières artificielles pour se perdre dans ce que la nature avait de plus brut. Parce que c'était ce qu'il aimait, se sentir parachuté dans un endroit qui n'attendait pas sa visite. C'était là qu'il passait en revue tous ses réflexes et quelque part, ça le rassurait de savoir que tout ne déconnait pas chez lui. Que le soldat qu'il avait été n'avait pas complètement disparu, qu'il était encore bon en quelque chose. Vu comme ça. Je ne dirais pas non à un soupçon de Scarlett Johansson à l'écran, répondit Lewis avec un sourire léger. Dans le fond, les faux-semblants véhiculés par l'industrie du film ne l'intéressaient pas, Lewis aimait le concret. Le réel. Et il n'y avait rien de plus tangible que le moment qu'il partageait maintenant avec Charlie. Coleman n'avait pas besoin d'appuyer sur l'un des boutons de la télécommande pour voir une scène sur fond vert qui ne lui ferait rien ressentir, il lui suffisait de détourner le regard vers elle pour que l'inverse se produise.

Il aurait pu refermer les yeux et attendre que le sommeil l'emporte de nouveau mais la vision d'une Charlie détendue - et offerte sur son épaule - mit tous ses autres sens sur pause. L'heure avait soudain bien peu d'importance. C'était une chance que ses yeux ne puissent pas parler parce que sa façon de la regarder n'avait rien d'innocent, pas complètement du moins. La tranquillité qui se dégageait d'elle était l'exact opposé de ce qu'il avait vécu ce matin, pris dans des cauchemars qui le dépassaient. C'était aussi ce qu'ils étaient dans la vie, deux exacts opposés. Pourtant, Lewis faisait son maximum pour rester l'ami qu'elle connaissait, luttant pour ne pas se retrouver attiré par l'aimant qu'elle devenait au fil des jours. Refouler ses traumatismes, refouler ses sentiments, refouler sa rage depuis le décès de Marshall, refouler sa peur de dégoupiller complètement un jour et de faire du mal à son entourage direct. Même au prix de nuits terribles, enfouir la partie la moins jolie de lui était l'alternative qu'il avait choisi.

Si Charlie ne se tenait pas encore debout au beau milieu de son salon et malgré ses muscles tendus, Lewis serait sorti affronter l'air qui se rafraîchissait dans un footing intensif. Courir pour se vider la tête, effacer les images de cette journée et surtout tous les gestes qu'ils avaient pu avoir l'un pour l'autre depuis que le soleil s'était levé ce matin. Dans tous les sens du terme, cette journée était contre-nature. Je n'étais pas le seul à avoir besoin d'un peu de sommeil apparemment, s'amusa t-il pour faire éclater la bulle de tension qu'il sentait de sa poitrine depuis qu'il avait vu la tâche bleuir la peau de Charlie. Il s'en voulait presque autant que s'il en était directement l'auteur. Levant ses sourcils, il interrogea Charlie du regard - une réponse ironique toute faite se bloquant dans sa gorge alors qu'elle lui proposait de prendre un chien de service. Il la regarda sans ciller alors qu'il flanchait de l'intérieur. Il en venait à regretter qu'elle ait été témoin de sa crise, qu'elle soit venue chez lui ce matin. A regretter de ne pas pouvoir être un ami normal pour elle. Je n'ai pas besoin de chien, Charlie. Son ton était faussement détaché. La question qu'elle venait de lui poser ne faisait que lui rappeler qu'il était malade, qu'il devait se faire aider. Le type de pensées dont il voulait s'éloigner. D'une, je ne ronfle pas. Et de deux, c'est la première et dernière fois que tu profites d'un oreiller gratuit, okay ? dit-il en posant une main sur sa propre épaule pour la faire légèrement tourner. Déjà endolorie par sa nuit, l'offrir à Charlie pour leur sieste improvisée n'avait pas aidé. Il ne va pas tarder à faire nuit, d'ici une petite heure. ça te dit d'aller faire un tour ? Je te ramènerai chez toi, le vélo rentre dans le coffre sans problème. Coleman avait besoin de sentir l'air extérieur plutôt que celui presque vicié de son appartement. Prends une veste dans l'armoire si tu veux, suggéra t-il sans arrière-pensée. Les températures avaient chuté ces derniers jours mais ça ne l'empêcherait pas de sortir avec son simple T-shirt sur le dos. La fraîcheur lui donnerait le coup de fouet nécessaire pour laisser les dernières heures derrière lui. Il hésitait à noter ce souvenir comme de ceux dont il aimerait garder trace pendant des années ou dans la catégorie opposée, celle de ceux à effacer. Laquelle lui ferait le moins mal ?

Ils passèrent devant les vélos alignés près de l'entrée de l'immeuble, suivant la ligne droite de l'avenue sous le soleil déclinant. Charlie... Est-ce qu'on pourrait garder ce qui s'est passé ce matin pour nous et sans que ça ne devienne un sujet... S'il te plaît. Il avait besoin de se dire que cet épisode serait l'unique, qu'elle n'aurait plus jamais à assister à ce type de scène. Parce que le seul moment où il n'avait justement pas besoin de public était celui où Coleman était incapable de se défendre contre lui-même. Il avait veillement servi les Etats-Unis pendant 18 ans. Aux yeux de tous, il restait la droiture et la force incarnée et n'était pas prêt à ce qu'on le voit tel qu'il était vraiment. Déconstruit de part en part mais toujours debout.
code by endlesslove
(Invité)
Anonymous

Préférences de jeu
veritas
Invité
est en ligne
Invité
battle symphony

I hear my battle symphony
All the world in front of me
If my armor breaks
I'll fuse it back together
Battle symphony
Please just don't give up on me
And my eyes are wide awake



Non, il n’est clairement pas le seul à qui une sieste a fait du bien, et même si Charlie ne, ce n'était pas attendu à s’endormir, blottit contre le torse du beau brun, elle se sent un peu mieux maintenant. Elle lui offre un sourire et s’étire et avant qu’elle ne puisse se retenir elle suggère à Lewis de prendre un chien. Enfin pas vraiment une suggestion en réalité. Charlie regrette ses mots aussitôt qu’ils sont sortis de sa bouche et elle se mord la langue pour éviter de dire quoi que ce soit d’autre. Elle n’a pas pitié de Lewis, elle ne le voit pas différemment après ce qu’ils ont partagé ce matin, mais elle se dit simplement qu’avoir un compagnon peut rendre les choses un peu plus faciles à supporter. Elle dit cela parce que c’est ce que Bucky a fait pour elle. Elle ne s’attendait pas à trouver un petit chaton dans une poubelle un soir en revenant du boulot, elle ne s’attendait pas à ce qu’il entre dans sa vie et que cette boule de poil s’y fasse une place irremplaçable. Pourtant c’est le cas. Bucky arrive toujours à la calmer pendant ses crises d’angoisse ou ses cauchemars en se couchant sur elle et en ronronnant. Elle sait que Lewis n’est pas pareil mais elle croit fortement que les animaux on se pouvoir magique de rendre la vie juste un peu plus simple. “J’dis pas… C’était pas…” Mais elle ne trouve pas les mots pour lui dire qu’elle est désolée d’avoir suggéré quelque chose de ce genre. Elle n’aime pas la manière dont Lewis se tend et elle remarque rapidement qu’il se renferme. Elle ne pensait vraiment pas à mal. Alors comme elle sait si bien le faire elle tente une distraction, un changement de sujet. Lorsqu’il lui dit qu’il ne lui offrira plus son épaule pour dormir, elle sent encore son ton légèrement un peu froid et elle en ressent un pincement au cœur. “Dommage, t’es comfortable.” Elle lui répond avec un sourire un peu timide, elle ne veut pas se disputer avec lui juste parce qu’elle a suggéré l’idée de prendre un compagnon à quatre pattes.

Lewis propose alors d’aller faire un tour et Charlie en est déçu. Il veut la ramener chez elle, sûrement parce qu’il n’a pas plus envie de rester avec elle, qu’il atteint son quota de Charlie, mais elle ne peut s’empêcher d’être déçu. Pourquoi a-t-elle l’impression qu’il fait vingt pas en arrière alors qu’aujourd’hui a ressemblé à deux avant ? Pourquoi a-t-elle l’impression qu’il se renferme complètement ? Une boule de forme dans la gorge et le ventre de la brunette et elle hoche simplement la tête. Elle se dirige vers l’armoire et attrape un pull à capuche, qu’elle enfile. Le pull est bien trop grand, lui tombant passé les mains et reposant à la moitié de ses cuisses, mais pendant quelques secondes elle ferme les yeux et respire l’odeur de Lewis qui repose dessus. Une odeur rassurante, réconfortante. Elle le suit alors vers le garage à vélo, attrape le sien, qui a d’ailleurs bien besoin d’un coup de peinture, et va jusqu’à la voiture de Lewis. “Je compte pas aller le crier sur tous les toits, tu sais.” Charlie le rassure en haussant les épaules, s’enfouissant un peu plus dans le pull. Elle sait ce que c’est de ne pas vouloir avoir le monde entier savoir que quelque chose ne va pas. Elle hésite cependant quelques secondes avant de s’arrêter et de poser sa main sur le bras de Lewis. “Et ca change rien non plus entre nous mais je… Je veux juste que tu saches que je suis là, si t’as besoin.” Elle lui adresse un sourire tendre, un sourire qu’elle réserve pour Lewis. “Mais si tu veux pas en reparler, alors on n'en parle pas. Juste… J’veux que t’ailles bien, c’est tout.” Elle hausse les épaules et baisse les yeux, sentant un peu ses joues rougir. Elle n’est généralement pas du genre aussi sentimental avec lui, c’est une première. Mais elle tient à lui, elle tient beaucoup à lui. Elle se remet en route vers la voiture de Lewis et lui laisse ouvrir le coffre avant de le laisser baisser les sièges arrière et glisser le vélo dedans. Pourquoi est-ce qu’elle a l’impression d’avoir fait quelque chose de mal d’un coup ? Elle monte côté passager, se tordant les doigts nerveusement, le contact de Lewis lui manque déjà, comme si cela est à présent encré dans sa peau. ’T’es idiote Charlie’, une voix retentit dans sa tête alors qu’elle fixe son regard par la fenêtre.
code by endlesslove
(Invité)
Anonymous

Préférences de jeu
veritas
Invité
est en ligne
Invité
you and i, we can make 'til the end

I hear my battle symphony
All the world in front of me
If my armor breaks
I'll fuse it back together
Battle symphony
Please just don't give up on me
And my eyes are wide awake



Lewis avait momentanément détourné le regard, préférant survoler les meubles de son appartement plutôt que de croiser de nouveau les pupilles de Charlie. Coleman avait compris le message, ne retenant pourtant que le jugement qu'il sentait pointer derrière et non l'inquiétude latente de Charlie. Des populations entières avaient remis leurs vies entre ses mains, devait il à son tour mettre la sienne entre celle d'un animal ? Bien qu'il ne doutait pas une seule seconde de l'aide dont il pourrait bénéficier avec, la pilule était trop difficile à avaler. A ce stade, difficile pour lui de dire s'il était trop tôt pour qu'il envisage cette option ou si elle n'en serait jamais une. J'aimerais pouvoir en dire autant de toi, plaisanta t-il, la remarque précédente de Charlie encore bien à l'esprit - comme un parasite. Confortable n'était pas le premier qualificatif auquel il pensait lorsqu'il s'agissait de Charlie. D'ailleurs, aucun de ceux qui lui venaient sur l'instant n'était audible. Charlie avait tout pour elle, sauf lui. Elle était loin d'avoir besoin d'un poids supplémentaire dans sa vie. Là où il l'emmenait dans les profondeurs de ses traumatismes, il devrait être de ceux qui la tiraient au contraire vers la surface de l'océan.

Je sais bien, c'est juste... Le regard de Lewis fixa un point imaginaire à l'horizon, à la fois parce qu'il réfléchissait mais aussi parce qu'il redoutait de la visualiser. Là avec son hoodie sur le dos. Il avait minimisé l'effet que ça lui ferait de la voir vêtue d'une tenue qui avait l'habitude d'être sur sa propre peau. La dernière femme à l'avoir surpris, avec son T-shirt de treillis de l'époque, était Elisabeth. Un rappel que le temps avait l'habitude d'étioler les meilleures choses. Si Elisabeth appartenait au passé, Lewis en venait à espérer que Charlie reste une constante de son présent. Tu es la seule au courant et j'aimerais autant que ça le reste. Il savait qu'il pouvait lui faire confiance, alors pourquoi s'en voulait il d'avoir ne serait-ce qu'à lui demander ce service ? Je suis là aussi, Charlie. On a passé la journée à parler de moi mais j'espère que tu sais que la réciproque est aussi vraie. Je suis sérieux, tu peux m'appeler n'importe quand. Et pas seulement si tu as besoin d'une soupe pas terrible et sans goût. L'humour s'était immiscé dans sa réponse mais le fond était aussi sérieux que possible. Je ne vais pas mal, j'ai juste certaines choses à régler. Il jouait sur les mots, conscient qu'elle avait raison. Charlie était maintenant la seule à le connaître sans armure, aucune. La main chaude de Lewis vint recouvrir celle de Charlie, posée sur son bras. Assez tendrement pour que Coleman se questionne sur le déroulé de l'ensemble de la journée. Il avait finalement choisi dans quelle catégorie il la classerait : celles qui comptaient.

Coleman abaissa les sièges arrière de son véhicule pour voir, avec regret, le vélo de Charlie s'y frayer une place. La peinture passée laissait apparaître le gris métallique en dessous, un peu comme leur duo au fil du temps. Il referma le coffre alors que Charlie avait déjà disparu à l'intérieur. La ramener chez elle lui coûtait, il aurait volontiers signé pour une heure ou 24 de plus. Mais plus il passait de temps avec elle et plus ses propres gestes tendaient vers elle, un risque qu'il devrait limiter à partir de maintenant. La portière côté conducteur se referma sur lui alors qu'il ouvrait légèrement la vitre de son côté, laissant le froid envahir la moitié de l'habitacle. Avec un regard pour la boîte automatique, il en vint à imaginer la main de Charlie posée dessus - attendant la sienne. Retrouvant ses esprits avec un léger frisson, il referma la fenêtre et alluma la radio pour entendre les dernières notes d'un titre de Stephen Sanchez. J'ai vu des bombes de peinture rouge qui traînaient chez mes parents, la dernière fois. Si jamais, pour ton vélo, dit-il en activant son clignotant. Le trajet entre leurs deux appartements était relativement court en voiture. Il quitta la route des yeux une fraction de seconde pour regarder sa passagère. Là, habillée avec ses couleurs à lui et le visage auréolé par les halos lumineux de l'éclairage public, Lewis devait bien reconnaître que l'image était belle.

Dix minutes après l'avoir déposée chez elle, vitre ouverte au grand vent ; Lewis percuta qu'elle avait gardé son pull. L'idée qu'elle ait conservé un morceau de lui en rentrant ne le dérangeait pas, bien au contraire.
code by endlesslove
(Invité)

Préférences de jeu
veritas
Contenu sponsorisé
est en ligne
(Contenu sponsorisé)