that choice... is not a choice (oliver) - tw -

Aux alentours du 1er février 2024.

Voilà plusieurs jours que tu te retrouves chez Oliver. Il t'a gentiment ouvert les portes de son appartement afin de t'aider, de t'accueillir et il est très doux, gentil avec toi. Il tente de te faire à manger et tu ne réussis pas beaucoup à manger tellement tu es ailleurs. Tu refuses de peinturer, aussi. Tu lui as fait part de ta décision de quitter Harvard et il t'a aidé à ne pas t'effondrer lorsque tu l'as fait, puisque c'était la seule solution pour toi, vu tout ce qui s'accumulait. Tu sais que l'argent va venir à manquer et tu es tombé sur ton ancienne application, même si tu as fermé ton compte. Tes yeux glissent souvent sur l'inscription. C'est quelque chose au noir... Vincent, Erika et Oliver sont les seuls au courant pour ton emploi au noir comme Escort Boy, plus souvent aux bras des femmes pour l'apparence, mais tu prenais bonus avec les hommes en terme d'argent comme de contacts physiques. Tu es dans l'espace quelque part lorsqu'Olvier tombe dans ton champ de vision. Ta main déposée contre la tête de Sergeant. "- Oli...?" Que tu l'appelles, cette fois encore nerveux parce que tu ne sais pas comment l'aborder sur ça... Et tu sais d'avance que ça ne lui fera pas plaisir. À qui ça ferait plaisir, de toute manière...?

Nouvelle vie dans l'appartement. Ça me fait toujours un peu étrange d'y trouver Ravi, puisque ça fait un moment que je vis seul, même si Samuel vient parfois squatter mon canapé, même si certains de mes amis ou autres restent parfois à dormir. Ça n'est pas la même chose que d'avoir le petit peintre chez moi. Coeur à réparer, dont je veux prendre soin, alors que je suis plus doué pour les briser qu'autre chose si on en croit mon historique… Mais je crois pas que personne aurait pu le laisser sur le pas de la porte dans l'état où je l'ai trouvé. Ou même carrément en temps normal. Caractère doux, il n'est pas difficile à vivre, même si présentement, il est plus en mode survie…

- Hum? Fis-je en relevant la tête, me relevant puisque je m'étais penché pour prendre une bouteille de shake protéïné au frigo. Tu en veux? Proposais-je en montrant la bouteille. Miracle quand j'arrive à me souvenir de manger, je ne suis clairement pas la référence pour aider Ravi sur ce point, mais je fais mon possible lorsque j'y pense.

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Même en étant amis, Oliver aurait pu te laisser dehors et ne pas t'accepter dans son appartement. C'est sa décision et son grand coeur d'accepter que tu habites temporairement chez lui, surtout avec ton état lamentable du moment. Tu es une loque humaine, mangeant peu, buvant peu. Tu es triste, à fixer l'extérieur comme si tu attendais quelque chose de particuliers. Tu interpelles l'ami, voulant lui confier quelque chose d'assez profond, mais d'un peu sombre. Quelque chose qui te vient en tête... Qui pourrait changer ton avenir, peut-être ! Ce n'était pas la meilleure des idées, mais tu n'en a pas d'autres... Tu vois la boisson protéinées qui sort du frigo et tu secoues la tête. Tu as l'estomac noué, surtout pour ce que tu vas lui dire. Ce que tu as en tête. "- Oli... Je..." Tu commences à jouer nerveusement avec tes doigts. "- J'sais plus trop quoi faire et... Puisque j'vais perdre ma bourse je... J'vais plus rien avoir et donc... Je pensais... Retourner..." Mais tu ne finis pas ta phrase, comme si le mot ne faisait que se bloquer au fond de ta gorge.

Le voyant secouer la tête de gauche à droite, je pourrais insister, sachant qu'il n'a pas vraiment bouger du canapé depuis un moment, mais l'expression s'affichant sur son visage me fait plutôt me taire. Fronçant les sourcils, je referme la porte du frigo, m'avançant au salon. Ne voulant déranger Ravi dans sa position et le Sergent tournant à peine un regard vers moi, bien installé qu'il est contre notre invité, je pose plutôt mon derrière sur la table basse pour être relativement à même hauteur de regard que Ravi. Celui-ci commençant à parler, je sens son inquiétude, pouvant la comprendre, mais lorsqu'il semble vouloir parler du nouveau chemin qu'il pourrait prendre, j'en reste perplexe, surtout qu'il ne termine pas sa phrase. Où veut-il retourner? Dans son pays natal? Pas chez ses parents, tout de même! A-t-il seulement quelqu'un d'autre là-bas pour veiller sur lui? Ou bien veut-il retourner chez Vincent? Essayer de lui parler? "Ravi… Où penses-tu retourner?" Le questionnais-je, doucement.

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Tu pouvais bien lancer n'importe quoi en fait dans tes mots comme le fait de retourner dans ton pays. Néanmoins, tu ne retournerais pas dans ton pays tout seul ou tu serais condamné tu le sais. Tu as tourné les yeux en direction d'Oliver en baissant ensuite la tête. Tes doigts s'entremêlent et se serrent parce que tu es terriblement nerveux. Ça bat fort dans ta cage thoracique. Tu inspires. "- Je..." Que ça commence et tu tournes les yeux vers le chien. Tes doigts caressent sa tête quelques secondes, comme si ça peut te donner le courage nécessaire afin d'annoncer ce qui te vient en tête. "- Je... Crois.. retourner travailler dans le domaine d'escorte... Je.. tu vois.." Ce n'est clairement pas la meilleure idée et même toi tu le sais, mais tu ne penses pas autrement. Tu n'as pas beaucoup d'options devant toi et tu n'as pas envie de dépendre de quelqu'un d'autre toute ta vie afin de vivre. C'est soit ça ou tu retournes vraiment chez toi. Est-ce que tu vas devoir te cacher majoritairement toute ta vie..? Tu n'en sais rien.

"Non!" Laissais-je entendre clairement, et d'une voix laissant comprendre que j'accepterai pas de contradiction. M'étirant, je pose doucement la main sur son genoux, en partie pour m'excuser que mon ton aie soudainement grimpé. Je cherches pas à l'engueuler, mais je vais me battre bec et ongles pour pas qu'il y retourne. Il avait réussi à en sortir grâce à Vincent, je le laisserai pas s'y engluer encore. "Tu retournes pas comme escorte. On va trouver une autre solution, parce que ça, ça n'en est pas une." Lui laissais-je savoir plus tranquillement. "Tu peux rester ici; t'es le bienvenue, je te l'ai dit et je te répètes. On t'organiseras une chambre en fermant le salon avec des rideaux ou je sais pas quoi… Et si je dois changer d'appart pour prendre un appartement à deux chambres à la fin du bail cet été, je le ferai, mais tu retournes pas d'accord?" Le questionnais-je, cherchant à ce que son regard reste ancré au mien. "Je te donnerai de l'argent pour tes dépenses le temps qu'on trouve de quoi t'assurer un salaire sans te flanquer dans les ennuis. Et sinon, je t'engage comme assistant! …ou comme chef cuisinier, tiens!" Proposais-je en cherchant surtout à le faire sourire.

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Tu as clairement sursauté lorsque la voix d'Oliver a exprimé le "non" très clair et véhément. Tu tournes les yeux vers lui avec une expression un peu effrayée. Pas par lui, mais plus parce que tu ne t'attendais pas à une telle réaction. Sa main se pose sur ta cuisse et la preuve que tu n'as pas peur de lui est que tu n'es pas raide. Tu ne te tends pas entre ses doigts. C'est vraiment la surprise qui a effrayé ton coeur qui s'est mis à battre encore plus vite. Il te dit que retourner en tant qu'escort n'est pas une option et tu plisses le nez. Tu croises les yeux de ton ami, mais pourtant... La tristesse se lit dans ton regard. Il étire un peu tes lèvres, mais ça s'exprime encore dans l'océan, au niveau de la couleur émotionnelle. "- Je..." tu soupires en baissant le menton. "- J'sais pas, Oli... C'est pas mal la seule chose que j'connais au fond et j'ai rien d'autre j'vais sûrement être déporté un jour ou l'autre.... Et le seul moyen que j'avais à part la bourse c'était le mariage." Tu hausses légèrement les épaules. "- J'suis résigné à ce que tout se passe mal, mais ça ira, non ? Et puis j'peux pas t'obliger à prendre cet appartement quand j'sais même pas si je vais encore être là. Ou même accepter les travails que tu proposes.." C'est une situation compliquée et tu en es bien conscient.

"On trouvera un moyen Ravi." Assurais-je doucement, ne voulant pas le faire sursauter à nouveau. Au moins, il ne semble pas avoir peur de moi, mais j'imagine qu'il ne s'attendait pas à ma réaction. Sauf que sa solution en est pas une. On trouvera tous les boulots non-officiaux qu'il faut pour qu'il se fasse une petite réserve, mais il retourne pas à son ancien boulot. Et certainement pas après que Vincent l'aie sorti de là. Et même si je dois signer des papiers pour le placer sous ma garde et ma responsabilité, même si je dois demander à Jason de bouger tout ce qu'il a de contacts, même si je dois faire une putain de lever de fond pour le faire séjourner en hôtel pour un temps indéterminé, il est hors de question de le retourner chez ses parents! Ça reviendrait à l'envoyer à l'abattoir!

L'entendant s'opposer, je secoue la tête, ne perdant pas pour autant mon sourire doux à son égard. "Tu m'obliges à rien, d'accord?" Le questionnais-je en penchant légèrement sur le côté de croiser son regard. Juste qu'il comprenne qu'il est pas un fardeau. "Je veux t'aider. Et ça me dérange pas de changer un peu mon mode de vie pour ça." Lui assurais-je. "Alors on va trouver une solution et si pour ça, faut faire des cartons ou que j'appelles tous mes potes pour te trouver des petits boulots payer cash… je le ferai. Et c'est pas une corvée, ni plus que c'est un fardeau." Assurais-je sans détourner le regard. On va trouver quelque chose.

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Est-ce que vous allez vraiment trouver un autre moyen ? T'es pas certain. C'est le seul que tu vois afin de te permettre de trouver ton propre argent alors que tu n'as aucun papier pour résider ici maintenant que tu as quitté l'Université. Oliver prétend que tu ne l'oblige à rien, mais ça te fait toujours baisser les yeux parce qu'au fond d'toi, t'es pas d'accord avec ce qu'il te dit et qu'à ton fort intérieur, la vision que tu as de la situation est biaisée et mensongère, qu'elle te reflète que tu l'oblige. Tes yeux pâles se redressent pour croiser les siens. "- Pourquoi faire des cartons ?" L'innocence te colle parfois aux traits comme de la super glue. Parfois, tu sembles bien plus mature que ton âge, parfois tu reflètes un jeune homme qui n'a absolument rien eu comme réelle existence avant de frôler les pieds de l'Amérique et que la naïveté te sied si bien. Tu penches légèrement la tête sur le côté. "- Ne dérange pas tes amis pour ça..." Tu soupires. "- Au fond d'moi j'ai si mal que j'ai envie de me punir moi-même en retournant dans mes vieux démons..." Que tu murmures. Donc en soit, le service d'escorte. C'est mal. J'en suis conscient... Mais cette pensée que ce n'est pas un réel choix me colle à la peau.

Malgré moi, un léger rire secoue mes épaules à sa question, puisqu'il ne semble étrangement pas comprendre ce que je veux dire.

- Je peux trouver un autre appartement, avec une chambre supplémentaire, si tu restes avec moi. T'y serais plus à l'aise que sur le canapé, précisais-je tranquillement, sans moquerie. Si c'est la solution pour qu'il aie un toit au-dessus de la tête, je nous trouverai quelque chose. Et on essaiera de trouver une solution pour les papiers officiels qui lui permettront de rester à Boston, étudiant ou non. On peut avoir une preuve de l'université s'il s'inscrit en art l'an prochain, mais est-ce que ça suffira? Je sais pas, mais si ça appuie son dossier, c'est sûr que je le lui fais sortir! Le copain de Kitt pourra probablement nous conseiller sur la paperasse administrative…

Lui précisant que j'ai bien l'intention de demander à tous ceux que je connais s'ils ont des petits boulots cash pour lui, je ne dis rien à son objection, ne voulant pas me prendre la tête avec lui à ce sujet pour le moment. Je lui proposerai en temps et lui et on verra s'il est à l'aise. Pour l'instant, je peux toujours l'aider pour ses achats et dépenses personnelles.

Ses paroles m'arrachant un sourire triste, je me redresse, juste assez pour venir m'installer à ses côtés sur le canapé. Sans mouvement brusque, j'étire les bras, venant me l'approcher pour le réconforter dans un calin qui se veut protecteur.

- Ravi, t'as rien fait de mal, lui assurais-je doucement, passant doucement ma main à son dos. Et on va trouver une solution pour que tu restes et que tu sois bien, répétais-je sur le même ton. On trouvera la solution…

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