rien qu'une petite entaille. (ollie.)

rien qu'une petite entaille.
w/@Ollie Browns

Qui aurait cru que tu mettrais un jour les pieds dans une exposition. Pas profond pour un sou, tu t’ennuies vite dans ce genre d'événement pourtant tu es là, cocktail alcoolisé parfait équilibré entre les doigts. Le pied dans un monde de contraste et de couleur, ton regard se baladent sur les nombreux tableaux et tu te montres plus curieux quand tu tombes sur les photographies d’Ollie. Souffle de vie que tu ressens dans chacun de ses clichés, pour la première fois, tu la vois se dévoiler. Une gorgée avalée, tu te tournes la cherches du regard au milieu des murmures et des bourdonnements d’autres invités. Elle est en face de toi mais en pleine discussion avec une inconnue alors sagement, tu patientes. Tu n’entends rien mais tu peux ressentir les tensions rien qu’en les observant. Ollie s’éclipse, tu prends le temps de terminer ton verre avant de la rejoindre à l’extérieur de l’établissement. - hm, tu m’avais pas dit que ta daronne était aussi bien foutue. voix teintée de malice, tes doigts attrapent ton paquet de marlboro de la poche arrière de ton jeans arrière - c’est quoi le problème ? accroche son regard avec le tien tout en plaçant ta clope entre tes lippes.

écourte la soirée. raisonne l'amertume dans ta gorge, dans ta cage thoracique. besoin pressant de t'enfumer l'esprit parce que cette meuf. elle a réussi là où tout le monde avait échoué avant elle. elle est rentrée dans ta tête, ollie. tellement facilement. utilisant la seule porte que tu avais laissé entrouverte ce soir. pour lui pas pour elle. tu le ressens ce tremblement incontrôlé. tu ne l'entends pas arrivé et pourtant le son de sa voix te tire de tes pensées. " arrête. " simple bavure. t'avais presque oublié que tu ne l'avais pas vu non plus, ta mère. le regard qui se relève et le croise enfin. s'arme lui aussi d'une clope. " s'était son ex  " gorge qui se resserre. rage que tu contiens nerveusement. le corps qui se redresse pour finalement te mettre à marcher comme pour évacuer ce trop plein. " elle m'a acheter ses putains de photo... cette putain de photo "    

rien qu'une petite entaille.
w/@Ollie Browns

Dans le mal, tu la sens la colère sourde qui l’étouffe. Tu comprends vite qu’elle n’a pas l’coeur à rire à ta première remarque qui n’était qu’une tentative de desserrer la tension que tu sens déjà bien tendue.  - L'ex de ton… sans étiquette ? hésitant, t’as jamais su comment le qualifier. Glissant délicatement la clope entre tes lèvres, tu sors le briquet de ta poche, fait naître l’étincelle qui embrase le bout de la cigarette avant de le ranger dans ta veste : - Quelle photo ? T'en as vu pas mal ce soir. Tire une bouffée de ta clope, tu souffles - Elle a fait ça pour te provoquer, j'suppose ? ou jouer aux fléchettes avec.

valse le pulsant. aspire ce qui te semble être la seule raison suffisante pour calmer tes nerfs. les pieds qui cherchent à s'occuper. tu ne le regardes pas et pourtant t'apprécies sa présence. " - hm.. de mon sens étiquette, oui. " étrange pour certain, pour lui sans doute. tu n'as jamais chercher à mettre un mot sur ce qu'il était. même si secrètement, au fond de toi, il prenait cette place. celle que tu refuses de donner par crainte, par peur de t'ouvrir de trop. fumée qui s'élève entre ses lèvres. tu reproduis le même geste que lui. apporte le poison pour le recracher. " - je me suis prise en photo, la seule photo ou je suis dessus. celle ou je suis en sous vêtement et ou y a écrit des tonnes de choses sur mon corps. " cette porte là, celle que t'avait ouverte pour lui. mot qu'il était le seule à pouvoir déceler. " - j'en sais rien, mais elle a réussi. " marque une pause en se rendant compte que tu viens d'arriver à la fin de ta cigarette. "- trop facilement. " tu t'approches et sans lui demander. tu lui prends sa cigarette. " - on part de là ? "

rien qu'une petite entaille.
w/@Ollie Browns

Toi qui pensait que la présence de sa mère pourrirait cette soirée, tu n ‘aurais pas misé une seule seconde sur l’ex de son sans étiquette. Tu la sens toujours un peu vulnérable Ollie quand il s’agit de lui. Elle aura beau se barricader, sans le lui dire tu vois son cœur déjà touché. Leur relation semble un peu trop emmêlé, un peu comme ses nerfs.  - l’plus important c’est qu’elle ne réussisse pas à tout niquer entre vous. toi, tu prends son fric et tu la laisses aboyer. Faut voir le bon côté du truc, ça la rendra peut être malade de devoir se coltiner ta tête tous les jours maintenant qu’elle acheté l’tableau ?  désinvolte, exhale un cercle de fumée au-dessus de sa tête. A peine le temps de tirer une autre bouffée qu’elle te pique la clope. Pas de remarque émise à cet instant, tu comprends qu’elle ait besoin de se changer les idées :  - on bouge en boîte, t’as besoin d’te déchaîner je le vois à ta tête de Calimero. la malice sur les lèvres, ton bras entoure amicalement les épaules d’ Ollie pour l’entraîner avec toi en direction de ta voiture. Attrapant les clefs dans ta veste, tu agites les clefs - Tu veux conduire ma nouvelle caisse ? proposition surprenante avec laquelle il cherche à remonter le moral d'ollie. Appuyant sur la télécommande et la voiture s'éveille, les feux de positions de la bmw noire grand coupé clignotent brièvement.

tente d'apaiser les braises encore trop chaude. cette fille, tu la détestes. évidence même d'un attachement que tu ne contrôles plus. elle te mets face à tes évidences, face au mensonge que tu te construis de peur de le perdre réellement. parce que vous vous étiez promis silencieusement de ne pas compliquer les choses. vos regards étaient d'accord alors tu décides une nouvelle fois, d'étouffer ce sentiment celui qui défonce tes tripes. " tsais très bien... que j'arriverai pas à rester là alors que ma tronche se trouve là-bas " tu refuses et t'es prêtes à allez le voler pour disparaitre de chez elle. clope que tu lui piques, t'apportes le poison à tes lèvres. aspire. " va y on va en boite. " t'as besoin de bouger, d'évacuer. il approche, bras qui passe au dessus de ta nuque et attrape ton épaule. vous commencez à marcher, corps qui se laisse porter, il agite les clés et tu devines. " t'as eu une prime ou quoi ? " les yeux qui s'écarquillent. approche plus vite que lui. balance la cigarette terminé dans les airs. " t'as plus de gout en voiture qu'en.... " et là tu t'arrêtes. sourire sur les lèvres. " elle est très belle. allez balance les clés " les mains qui se frappent entre elles comme pour l'amadouer un peu plus. attrape les clés balancer dans l'air, tu t'installes côté siège conducteur. les mains sur le volant. " tu l'as depuis quand ? " démarre la voiture. ronronnement qui fait vibrer l'habitacle. " on va à quelle boite ? "