TG PUBLIC: The SunRock: Like a Phoenix!

La tension montait encore d’un cran lorsque la voix de Salvatore résonnait de nouveau. Les mots étaient bien trop parlant. Les mots étaient bien trop révélateurs. @Nevan Allistair passait derrière le comptoir soufflant qu’il prenait le relais et j’hochais la tête. Marmonnant un « Merci… » à son attention, mes prunelles se posaient sur @Salvatore Denaro et je soufflais un « Va te faire foutre ! » avant de rapidement quitter le bar pour rejoindre @Lukas O. Spritz-Hood avant son discours. Mon téléphone vibrait dans ma poche signalant l’arrivée d’un message que je consultais rapidement. Mon mari annonçait être dehors. Je fronçais les sourcils bifurquant soudainement. J’étais prêt à le rejoindre dans les coulisses avant son discours moi. Cependant, il semblerait que l’état de mon amoureux soit encore pire que ce que j’imaginais. Malgré moi, mon ventre se tordait d’appréhension. Qu’est-ce que Mio Amore avait entendu de la bouche de Salvatore ? Je n’en savais foutrement rien. Main sur la porte, ça me faisait hésiter un bref instant à sortir. Et, finalement, je soufflais un coup avant d’ouvrir la porte. Mes prunelles sombres se posaient sur mon mari en train de fumer. Mes iris le détaillaient s’arrêtant un instant sur sa jambe qui ne cessait de bouger. F*ck it. Il n’allait pas bien. Je m’approchais sans hésiter réduisant la distance entre nous. Je m’approchais de l’homme que j’aimais déposant mes mains sur ses hanches et rapprochant mon corps du sien. Mes lèvres venaient frôler les siennes et le « Hey Amore » était murmuré. Tendant la main, je lui piquais la cigarette pour en prendre une bouffée avant de lui redonner. Mes iris sombres le fixaient. J’attendais en silence lui laissant la possibilité de parler s’il le souhaitait ou de simplement profiter de ma présence.

Je sentais la tension parcourir la totalité de mon être. La tension à cause de Salvatore qui avait débarqué à cette soirée soufflant des mots bien trop percutants. La tension à cause de mon amoureux qui ne semblait clairement pas dans son assiette. Je savais que cette soirée le rendait tendu, mais je n’aurai jamais imaginé que c’était à ce point là. Ça allait bien au-delà de ce que je croyais et cela ne faisait que se confirmer lorsque le message se dessinait sous mes yeux. Mio Amore était à l’extérieur. Son discours n’était pas pour tout de suite. Ce n’était pas dans les coulisses que je devais le rejoindre. Je m’empressais de prendre la direction de l’extérieur et, après un souffle, je me retrouvais à l’extérieur. Mes iris se posaient sur l’amoureux qui semblait bien trop mal Je m’approchais sans hésiter déposant mes mains sur lui. Je souriais en entendant son soupir. Mon corps se rapprochait du sien et sa main dans le bas de mon dos m’incitait à m’approcher encore plus. Mes lèvres frôlaient les siennes avant que je ne lui pique sa cigarette pour une dose apaisante de nicotine. La voix de mon mari s’élevait alors. Les mots tombaient. Rapidement. Et je ne pouvais m’empêcher de sourire en l’entendant. J’accueillais avec plaisir mon amoureux lorsqu’il se blottissait contre moi, sa tête sur mon torse. Mes mains montaient et descendaient dans son dos. Je le caressais lentement en espérant parvenir l’aider à se calmer. Et, le murmure m’échappait « Tu es juste très tendu Amore… Mais, tout va bien se passer ce soir et tu iras mieux…. »  J’en étais persuadé. Mes lèvres se déposaient sur le haut de sa tête et je restais silencieux caressant lentement son dos pour l’aider à redescendre.

Mes mains glissaient dans le dos de l’homme que j’aimais pour l’aider à s’apaiser face à cette situation qu’il semblait avoir du mal à gérer. Mes doigts glissaient sur mon mari pour lui venir en aide. Et, nous restions simplement là en silence. Quelques secondes. Quelques minutes. Le temps n’avait plus la moindre importance. Nous étions parfaitement bien perdus dans notre bulle. Nous étions bien enfermés loin du monde et de ses tensions. Nous étions bien perdus là à oublier la réalité qui se déroulait à quelques pas. Mio Amore finissait par se reculer et mes lèvres se posaient avec tendresse sur son front comme un nouvel acte de soutien et d’apaisement. Nos lèvres ne tardaient guère à se trouver pour un agréable baiser. Et le sourire passait sur mes lèvres au murmure de mon mari. Les mots me faisaient sourire tandis que je murmurais en retour un « Toujours là Amore… Ti Amo… » empli de tendresse et de sincérité. Je répondais toujours présent lorsqu’il avait besoin de moi. J’étais toujours là lorsqu’il avait besoin de moi et je désirais toujours l’être. Mes lèvres se déposaient sur les siennes de nouveau avant que mon regard ne se pose sur la porte. J’aurai aimé m’évader loin d’ici. J’aurai aimé lui proposer de s’en aller et d’échapper aux responsabilités. Néanmoins, ce n’était pas possible et je voulais que cette soirée se déroule bien. Alors, m’éloignant de l’amoureux, je soufflais « Allez mon parfait mari, c’est l’heure de ton super discours ! » Mes prunelles le fixaient l’encourageant autant que mon sourire. Cependant, je ne bougeais pas de là où nous étions. J’attendais de voir si cette pause avait suffit ou si mon mari désirait rester là encore un peu. C’était son choix et je m’y plierais sans la moindre hésitation.

Isolés à l’extérieur, nous profitions pleinement de cet instant qui n’appartenait qu’à nous. Plongés dans notre bulle, le monde extérieur s’effaçait quelques instants quand bien même je ne parvenais pas à l’oublier totalement. Je savais qu’il y avait des obligations à tenir pour cette soirée et que nous ne pouvions pas juste disparaître. Je savais que mon amoureux devait aller faire son discours et je savais que je devais retourner derrière le bar. Cependant, la pause s’était imposée et je profitais de cette bulle de tendresse, d’amour et de douceur. Mes doigts glissaient sur mon amoureux. Mes lèvres trouvaient les siennes. Les mots réconfortants passaient la barrière de mes lèvres. Cette excursion loin de la réalité de la soirée était bienvenue. Ça m’apaisait moi aussi. Mais, cela ne pouvait pas durer et je lançais le rappel quand bien même une partie de moi avait juste envie de filer. Un sourire passait sur mes lèvres aux propos de l’amoureux qui avouait n’avoir pas préparé de discours. Mes prunelles se perdaient dans les siennes et le « Tu vas gérer comme un chef ! » était lancé. J’en étais certain à cent pour cent. Et je venais même hocher la tête comme pour confirmer encore plus mes dires. Nos lèvres se retrouvaient avant que mon mari ne décide que c’était bon. C’était le moment d’y retourner. Doigts entremêlés, nous retournions dans la salle. Mes prunelles sombres cherchaient Salvatore un bref instant comme pour savoir où il se trouvait. Mais, bien vite, mon attention se reportait sur l’amoureux et j’hochais doucement la tête pour confirmer que j’allais l’attendre ici le temps de son discours. J’allais rester exactement à ma place pour qu’il puisse venir me retrouver une fois le discours terminé. Et, d’un simple regard, je l’encourageais à rejoindre la scène.

À l’extérieur du Sun Rock, l’encouragement était lancé à haute voix à destination de mon mari qui avait fui la soirée pendant un temps. Nous nous étions isolés loin de l’agitation de la soirée et du stress que cela pouvait causer. Nous avions profité pendant quelques minutes de cette bulle rien qu’à nous. Cette bulle qui faisait du bien. Elle apaisait. Elle encourageait. Elle détendait. Et, après un ultime baiser, Mio Amore et moi retournions à l’intérieur du Sun Rock pour poursuivre cette soirée et surtout pour que mon amoureux puisse faire son discours. Je le suivais d’ailleurs sans la moindre hésitation quand bien même mon regard se perdait un bref instant vers le bar pour être certain que tout se passait bien et que je pouvais me permettre de continuer à être absent. Mon attention revenait sur mon amoureux et je venais lui confirmer que je n’allais guère bouger de cette place en bas de la scène à l’attendre. J’allais rester là jusqu’à ce qu’il revienne à mes côtés. J’allais rester là à le regarder faire son discours. Il ne tardait d’ailleurs pas à rejoindre la scène et mes prunelles ne le quittaient pas. Je l’observais s’emparer du micro. Nos regards se croisaient et le « Tu es le meilleur » était soufflé silencieusement juste pour que l’homme que j’aimais puisse saisir ces mots encourageant. Le discours ne tardait pas à se lancer. La voix de @Lukas O. Spritz-Hood résonnait dans les lieux. Il avait beau improviser son discours, mon amoureux s’en tirait à la perfection. Comme toujours. Il parlait avec son corps et ça faisait toute la différence. Ça captait toute l’attention. Ça attirait tous les regards. Et les applaudissements ne tardaient pas à résonner. Ces applaudissements auxquels je me mêlais avec joie un grand sourire aux lèvres. Fier de l’homme qui partageait ma vie.

Ce n’était certainement pas la première fois qu’il jouait Grease ou devant son amoureux ou devant un public. Mais après avoir quitté les lumières du West End de Londres plus d’une décennie auparavant, il ne pensait plus revenir au musical de si tôt. Avait-il encore les mécanismes ? La voix qui allait avec ? Il avait évidemment répété de nombreuses fois avec Maud et ils étaient deux excellents professionnels mais il avait conscience de l’importance de cette soirée pour le propriétaire des lieux. Et au cas où il n’en aurait pas eu conscience, le discours que ce dernier venait de prononcer ne faisait que le confirmer. Il échangea un regard avec sa partenaire favorite et lui embrassa la main comme le ferait le gentleman que si peu s’accordait à ce qu’il soit. D’un simple mouvement de la tête, il adressa un signe au technicien avant de débuter le set qu’ils avaient prévus l’un et l’autre : Defying Gravity de Wicked, If I didn’t believe in you de Last Five years, Elephant Love Medley de Moulin Rouge, I still believe de Miss Saigon, Mein Herr de Cabaret pour terminer par un mix de Grease histoire de mettre feu au dancefloor et préparer le terrain pour la suite de la soirée. Manifestement, il n'avait rien perdu, le confortant dans son assurance et du fait qu'il appartenait définitivement à ce monde de lumière. Sa peau était faite pour la chaleur des projecteurs et le vrombissement des applaudissements et cris joyeux le lui confirmaient. Dernier salut pour apprécier les applaudissements avant de filer en coulisse pour se changer et se rafraîchir encore bondissant d’énergie. La place appartenait désormais à @Sasha Thompson à qui il adressa un clin d'oeil. "Amuse toi !" comme il venait de le faire.