You make me sick ∞ Dixie

You make me sick
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Planté devant mon casier, je prenais le temps de la réflexion pour savoir il était réellement utile que j'emporte quelques livres avec moi. Mes semaines étaient déjà surchargés et j'estimais que la moindre des récompenses était que je puisse me détendre durant le week-end. Ainsi donc, je décidai d'oublier définitivement mes cours le temps de quelques jours afin de ne m'occuper que de mon propre bien-être. Poussant un soupir de soulagement, je me retenais pour ne pas sourire bêtement tout en traversant les couloirs de l'université: j'avais beau être heureux, je ne voulais pas l'afficher au grand jour au risque d'attirer inutilement l'attention d'autres étudiants dont la curiosité dépassait parfois l'entendement. Malgré tout, il est vrai que je n'avais pas le souvenir de m'être senti aussi bien dans ma peau depuis que je m'étais inscrit à Harvard et il me paraissait donc primordial de profiter au maximum de l'instant présent dans la mesure où personne ne pouvait savoir ce que demain lui réservait. Pourtant, beaucoup de choses manquait à ma vie: si j'avais quelques amis, je demeurais encore bien isolé à Harvard et je n'aurais donc pas été contre faire de nouvelles connaissances. Et puis, même si je le niais en permanence, le célibat commençait sérieusement à me poser: certes, j'avais déjà eu quelques aventures à droite et à gauche mais rien de bien sérieux. Or, pour un romantique de mon espèce, il n'y avait rien de plus merveilleux que de tomber amoureux: je me disais donc qu'il était plus que temps que je force le destin et que je trouve enfin chaussure à mon pied.

Dans une certaine mesure, j'étais plutôt confiant car j'avais dans l'idée que dès à présent, j'allais enfin pouvoir devenir un peu plus égoïste. En effet, Dixie semblait enfin avoir pris du plomb dans la tête: j'en étais d'autant plus convaincu que ces dernières semaines, elle ne m'avait pas appelé en catastrophe pour me faire part de sa dernière bêtise. Dans ces conditions, j'avais donc toutes les cartes en main pour me prendre en charge et je comptais bien mettre toutes les chances de mon côté pour atteindre mes objectifs. Arrivant dans le hall principal, je m'apprêtais à quitter l’université lorsqu'en jetant un coup d’œil à ma gauche, j'aperçus ma petite sœur. J'aurais dû être heureux de la voir d'autant plus que l'on avait pas discuté ensemble depuis quelques jours mais la première chose qui me sauta aux yeux, c'est qu'elle tenait un joint entre ses doigts. Cela eut le don de me mettre en colère et aussitôt, j'allais donc la rejoindre et ne me gênait pas pour lui dire ma façon de penser.

- Tu ne peux donc pas t'empêcher de transgresser les règles, c'est plus fort que toi.

Fiche by Lavender J. Trevena
Crédits gif : TUMBLR

(Invité)

10h30. Je m'étais réveillée en sursaut ce matin, mais surtout en retard. Très en retard. Mon cours de la journée commençait dans un peu moins de dix minutes, ce qui ne me laissait pas le temps du tout de me sortir de mon lit, de manger un truc, de me doucher, de me changer, de sortir de ma chambre et de la Mather house et de me rendre jusqu'au lieu où se trouvait ce fameux cours. La solution? Manquer ce cours et profiter de la journée. Puisque je m'étais réveillée en sursaut par la faute d'un réveil matin paniqué, j'avais réussi à faire mes petites affaires sans me presser. Une heure plus tard, le ventre plein et habillée décemment, je sortis dehors. J'avais besoin de prendre l'air un peu. Ça faisait quelques semaines que je n'avais pas trop fait de conneries, surtout pour mon grand frère Logan qui s'était décidé à venir à Harvard lui aussi, et m'étais ainsi forcée à mettre tout mon potentiel dans l'étude pour mes examens très prochains. Mais là, j'avais besoin de sortir, de fumer. Et pas qu'une clope : plutôt un bon joint. Qu'est-ce que ça me manquait! J'en avais besoin, pour enlever le stress de ces nombreuses heures ardues d'étude et ce stress des dizaines d'examens pour réussir mon année et pouvoir aller au Summer Camp en toute tranquillité. Enfin... tranquillité était un bien grand mot : au Summer Camp, je reverrais Alex, ce mec avec qui j'avais couché une première fois, et avec qui j'étais même allée jusqu'à tromper mon mec Sören, qui ne me donnait même plus signe de vie. La tranquillité alors, ce serait à revoir, mais bon. Enfin bref, il était 11h30 maintenant, j'étais dehors, avec mon petit sac à main qui contenait quelques joints et le nécessaire pour les rouler. Je me trouvai quelques potes Mather pour que ce soit plus agréable, et nous passâmes un bon moment à ne penser qu'à notre joint entre les doigts, et pas à autre chose. Mais à un moment, alors que mes amis venaient tout juste de s'éloigner, j'entendis une voix masculine et familière. Je me retournai à gauche puis à droite, remarquant Logan, mon frère. Tu ne peux donc pas t'empêcher de transgresser les règles, c'est plus fort que toi.Je le regardais, comme interdite, le joint entre les doigts, ne sachant pas que répondre. Mon grand frère, c'était la seule personne au monde que j'aimais vraiment et en qui j'avais une entière confiance. Je détestais me chicaner avec lui. J'avais toujours détesté ça, dès ma plus tendre enfance. Mais quand il m'engueulait, je ne savais jamais quoi dire, mal à l'aise, paniquée à la simple idée de le perdre lui aussi, comme notre autre frère décédé. « C'est...euh... J'avais juste besoin de me calmer, rien de bien grave, Logan... » Je voulais tenter de ne pas rester axé sur ce sujet, ne voulant pas commencer à débattre sur la Dixie que j'étais devenue après la mort de notre frère... J'essayais donc de changer de sujet immédiatement. « Qu'est-ce que tu fais ici, au fait...? »

(Invité)