i know you're right. — (( anastasia ))

tu sais combien elle te comprend, ana ; combien elle a pu te conseiller de le quitter et te dire que jamais il ne te mériterait. et probablement qu’elle a raison, quoi que tu puisses en dire, quoi que tu puisses en penser. si tes songes s’abandonnent chaque jour à y repenser, à imaginer ce que vous pourriez gagner à vous remettre ensemble, ta raison gagne encore le combat. pourtant pas certaine que ce soit le cas sur la durée, malgré ce qui a pu se passer en si peu de mois. sortie les derniers jours de ton antre pour te mêler à la foule et chasser d’un revers de main tes pensées, t’as proposé aujourd’hui à ta cousine de te rejoindre chez toi. de quoi grignoter déjà déposé sur la table basse, t’as mis des boissons au frais et branché ta machine à café et à thé en fonction de ce qui lui ferait envie dès son arrivée.

tu n'es pas la reine en matière de relation et encore moins de rupture. tes antécédents relationnels sont plutôt pauvre et tu comptes plus de coup d'un soir à ton actif que de réelles relations. vie sentimentale et sexuelle commencées tardivement, tu apprends encore avec le lourd bagage émotionnel que tu te trimballes. bien heureuse d'être tombée sur donovan, représente pour toi la stabilité incarnée. les montagnes russes de ta précédente relation t'ont marquées a vif, dans tous les sens du terme. cicatrices qui marquent ta peau, laisse une trace indélébile de son passage. finalement bien placée, pour dire à ta cousine de fuir son gars toxique à souhait. sur ce sujet, t'en connais un paquet.. tapes à la porte de chez ta cousine, l'espoir de lui apporter un peu de bonheur et lui changer les idées.

le bruit sur la porte résonne dans l’entrée et tu te redresses du canapé pour venir ouvrir à ta cousine dont tu devines la présence, persuadée que personne d’autre ne pourrait frapper à ta porte dans un timing aussi bien géré. le sourire qui illumine les traits dès que tes yeux se posent sur elle, tes bras qui viennent aussitôt l’enrouler pour voler un câlin que t’estimes bien mérité. « je suis contente de te voir. » que tu murmures avant de la relâcher, la laissant entrer pour refermer derrière elle. tu la laisses faire comme chez elle pour ses affaires, t’écartant de son potentiel trajet. « t’es belle ! » compliment sincère offert avec le sourire. « qu’est-ce que tu veux boire ? j’ai posé de quoi manger sur la table déjà ! j’ai du café, du thé, de l’eau, des sodas… ce que tu veux ! » la liste est longue mais, quoi qu’il en soit, t’as certainement ce qui peut lui faire envie. « et… j’ai failli écrire à arnold cette nuit mais j’ai pas cédé, promis. » de toute façon, ça aurait été une énorme erreur. une de plus.

accueillie chaleureusement par ta cousine, tu serres la jeune femme dans tes bras en miroir de son geste. plutôt contente de la voir, puisque ça faisait quelques semaines que vous ne vous étiez pas retrouvées. les fêtes étant habituellement un moment où vous vous croisez, mais cette année les choses avaient pris une autre tournure. — moi aussi ! répondais-tu avec une pointe d'excitation dans la voix. tu défais ton épais manteau, ton écharpe et ton bonnet, pour laisser le tout dans un coin de l'entrée, ici il fait nettement plus chaud qu'à l'extérieur. un large sourire se dessine sur ton visage au compliment lancé par la brune. — c'est gentil, t'es mignonne ! t'es ravissante aussi, comme toujours ! tu la trouve d'ailleurs bien plus belle que toi, ce qui n'est pas compliqué vu ta faible estime de toi même. tu te laisses tomber dans un fauteuil, comme chez toi, à l'aise. — je veux bien un thé s'il te plait. je suis gelée avec ce froid ! tu te frottes les mains pour réchauffer le bout de tes doigts glacés. tu n'as pas prévu les gants, c'est la prochaine chose que tu ressortiras de ton dressing. — heureusement que t'as pas fait ça, je t'aurai tu-é ! t'exclames-tu en levant les mains pour les poser sur le haut de ta tête. — il t'as réécrit lui? tu connais comme il peut-être dur de couper court avec quelqu'un et tu ne serais pas étonné qu'il ait relancé ta cousine.