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Les originespoussière des émirats en collision avec la turbulente espagne. la france, sous les couches de braises en ébullition.
feat. Carla guetta Cohen
dubaï, un 17 mai 2001.
émiraties-espagnole.
épouse la solitude, à force de l’avoir trop longtemps fréquenté. fardeau et bénédiction. se complaît dans l’isolement.
sixième année d’architecture.
beaucoup trop riche pour le compter.
Le caractère
tempête sous contrôle. l’art de maîtriser les émotions, le verbe soigné et la langue qui se déroule que rarement. princesse morte. isla, charismatique malgré elle. à être élevée en reine, prestance inée suinte de tout son être. on l’a juge arrogante, dans sa vulgaire indifférence. les yeux ne parlent jamais assez. éteinte depuis le rêve cendré. louve sauvage, crocs se déroulent quand on s’approche trop. de glace, minable statue déambulante sans trouver de quoi se rassasier. l’ennui qui frappe trop vite. lassée de tout, quand l’abondance a été goûtée trop de fois. loyauté sans faille, cercle restreint à quelques chanceux qu’elle porte en lumière dans le coeur noirci. mystérieuse, sous les écailles dorées, passe comme une ombre avant de s’évaporer.
Les anecdotes
- ( 01 )dubaï. étouffe les rayons brûlants, de son prestige créé d’artifices. née du néant, vaste désert accueille les hauts buildings. ouvre les bras à la naissance sacrée. isla. cadette d’un unique frère. dernier joyau d’une couronne lourde. princesse au sang mêlé.
- ( 02 )paternel à la fortune épaisse. el saher, nom reconnu dans le milieu immobilier. patronyme brille en tiare, fierté d’une famille aux racines ouvrières. le menton levé souligne l’excellence et la fierté. valeurs ancrées, éducation stricte et acharnée. maman, juste une actrice sans prestige. sans nom à admirer. carriere n’a jamais décollée. elle était belle, ça suffisait. rencontrée au hasard à la réception d’un hôtel, il l’a aimé au premier regard.
- ( 03 )la danse classique en passion dévorante. isla, les pointes arquées dès son plus jeune âge. rêve de devenir première danseuse dans les ballets parisiens. petit rat de l’opéra, elle se voyait déjà bouffer des scènes.
- ( 04 )témoin de l’empire qui se fracasse. maman a trompé papa. elle a aimé ailleurs et, s’est barrée comme une adolescente. papa est resté froid mais le mal l’a rongé. ses yeux se sont cernés de chagrin mutin.
- ( 05 )frère en fuite. relation conflictuelle depuis le coming out. papa l’accepte pas, lui qui rythme ses journées de cinq prières quotidiennes. refuse la vérité, renie le premier héritier.
- ( 06 )la france. paris. rêve touché du doigt. acceptée à l’école de danse de l’opéra de Paris. études épuisent l’âme et le corps. mais, elle s’en fout isla, tant qu’elle danse encore. excelle dans les cours, le talent qui se démarque. héritée à la naissance, on ne voyait qu’elle au milieu de tous.
- ( 07 )marcus. premier amour. les noms qui sonnent bien ensemble. rencontre à une soirée comme les autres. c’était toi. c’était elle. l’évidence qui frappe d’un coup violent. l’exception à la règle, eux qui sont robotisés. le parcours déjà tracé, les projets qui prennent trop de place. ouvre la parenthèse d’une relation à distance, FaceTime qui dure des heures parfois et, d’autres, pas assez. amour impulsif, teinté de givre et de manque. s’aiment mais le font mal. à se délaisser sous pression, à ne pas tout dévoiler dans la pudeur. s’aiment presque en silence.
- ( 08 )fais ta vie, marcus ! c’est terminé ! dernier message. dernier mensonge. sous l’énième colère, déclenche la fin d’une histoire. nuits à mouiller l’oreiller sans le montrer. prends un billet sur un coup de tête, à vouloir réparer la lésion. lui et une autre dans le même pieu. vêtements jonchent le sol, cadavres de verres sur la table. coeur se fracasse dans la poitrine. l’impardonnable sous les yeux bordés de larmes.
- ( 09 )noie la déception dans la danse. même schéma. plus intensément pour ne pas laisser la tête respirer. y penser. se perd dans un trouble alimentaire, vise l’excellence sous toutes ses formes. radicale. au point d’oublier le genou douloureux. avale les antidouleurs pour endormir la souffrance. augmente la dose, à se voiler la face. jusqu’à ce que le ménisque se déchire, jusqu’à ce que tout s’arrête de tourner sous ses pieds saignants. chute libre, carrière abrégée.
- ( 10 )harvard. encore boiteuse, rééducation qui prend du temps. change les plans du jour au lendemain, parce qu’elle a plus le choix. d’autres études, une autre université. l’architecture comme deuxième option. continue d’avaler ses medocs, devenue dépendante secrètement. essaye de sortir la tête hors de l’eau en buvant la tasse un peu plus à chaque fois.
- Code:
<pris><b>CARLA GUETTA COHEN</b> <span>@"Isla El Saher"</span></pris>
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