L. TIMOTHY DAWSON ► cole mohr.

C’est en janvier 1992, le 17 de ce mois, que je décidai de me pointer le bout du nez dans ce monde. Premier et malheureusement dernier enfant de la famille Dawkins. Je suis né dans la ville de Liverpool en Angleterre dans une famille qui semble à la base parfaite. Ils prénommèrent le beau petit bébé brun aux yeux bleus que j’étais Timothy, qui signifie l’honneur de Dieu, tout de même classe. Mais simplement Tim va très bien, c’est comme ça que la majorité des gens m’appellent. Bref, mes deux parents étaient des avocats réputés dans la ville, c’est par leur métier d’ailleurs qu’ils se sont connus. C’était le coup de foudre entre eux, enfin c’est ce que ma mère n’a jamais cessé de me dire.  Toutefois, à cause de leur travail, il n’avait pas beaucoup de temps pour moi donc ils ne firent pas d’autres enfants, malheureusement pour moi. J’aurais tant aimé avec un frère ou une sœur, mais non, je dus m’occuper seul. Heureusement, j’étais dès mon plus jeune âge quelqu’un de très social et de pas très gêné, ce qui pouvait parfois énerver mes parents puisque j’allais vers n’importe qui, dont les inconnus. Faut bien aller voir les gens après tout pour qu’ils changent de statut d’inconnu, à connaissance, à ami. Bref, j’étais un enfant avec beaucoup d’énergie, beaucoup trop. Je dérangeais constamment dans les cours avec mes amis. Je faisais parti des petits monstres de ma classe mais ça c’est parce que j’avais toujours eu tout ce que je voulais. Puisque mes parents n’étaient pas très présents, ils se sentaient mal envers moi et m’achetaient tout ce que je désirais. J’étais gâté ça c’est certain, et je faisais des jaloux. J’étais du genre vantard et sûr de moi. Je n’étais bien sûr pas le seul donc je pouvais avoir des amis qui ne voulaient pas juste profiter de mes jouets bien plus classes que les leurs. Bref, j’ai vécu mon enfance sans aucun problème, j’avais pleins d’amis étant très extraverti. Il le fallait bien, n’ayant pas sœur ou de frère. Ma mère essayait du mieux qu’elle le pouvait de s’occuper de moi malgré son travail et elle réussissait très bien. Mon père était pire qu’elle, c’est-à-dire qu’il se concentrait beaucoup trop sur son travail, mais je me suis tout de même toujours très bien entendu avec lui. Ça c’est jusqu’à mes 14 ans, où ma mère fut diagnostiquée d’un cancer du sein, déjà avancé. Ce que j’avais peur de la perdre. Sans elle, je n’aurais plus personne, enfin c’était toujours vers elle que j’allais lorsque j’avais des tracas, des questions et tout. Je ne voulais pas qu’elle disparaisse, mais c’est malheureusement ce qui est arrivée un an plus tard. Ma mère n’a pas survécu à ce cancer et ça m’a totalement déchiré. Je me suis totalement renfermé et mon père ne s’occupait plus de moi, étant lui-même tellement triste de ce départ, occupé avec tous les papiers et son travail. J’avais 15 ans et j’étais totalement autonome. Mon père me laissait de l’argent pour que je m’achète à manger, enfin il m’en laissait tellement que j’aurais pu nourrir le pays au complet. Puis, à peine un an plus tard, il se remariait le con. Comment il pouvait oublier maman aussi rapidement? Je le détestais pour l’avoir effacer de sa vie aussi facilement, c’était tout simplement inimaginable pour moi et je me mis à me rebeller. Mon père me laissait toujours de l’argent, beaucoup trop et facile puisque je n’avais pas à travailler pour l’avoir donc je ferais bien ce que je voulais avec. Je commençai donc à sortir, constamment. Bref, les soirées avec l’alcool et la drogue devinrent mon quotidien. Je me fichais bien de mes cours de mes cours après tout. Mon père ne s’en rendit pas compte tout de suite, étant trop occupé à travailler ou avec sa nouvelle femme, que je n’ai jamais apprécié bien sûr. Peut-être qu’elle est sympa dans le fond, mais je ne tiens pas vraiment à le savoir. Je ne veux tout simplement pas lui parler. Il se rendit compte de mon «changement» de comportement lorsque je revins à la maison à 16 ans avec mon premier tatouage. Mon premier et très loin d’être mon dernier. Je découvris à ce moment une passion pour la musique. D’accord j’avais toujours aimé ça, ayant toujours des écouteurs dans les oreilles, mais je me mis à en jouer. C’était un merveilleux moyen d’expression pour moi, qui me permettait de me défouler sans boire ou fumer, car je ne peux pas être gelé 24 heures sur 24 tout de même. De plus, je commençai à enchainer les filles. Je n’en ai jamais aimé une à cet âge, je m’en fichais, je voulais juste du sexe et j’en trouvais plutôt facilement. Bref, je continuai ainsi deux ans. Mon père essayait de me résonner mais ce n’est tout de même pas aujourd’hui que j’allais commencer à l’écouter. Après tout, il ne c’était jamais occupé de moi. Puis, vint l’âge de s’inscrire à l’université. Je n’avais aucune envie d’y aller, mais j’y suis obligé. Enfin, je ne m’y objectai pas vraiment puisque j’avais trouvé un domaine qui m’intéressait : l’astronomie puisque je n’y connaissais rien. Un peu étrange c’est vrai, mais je voulais découvrir de nouvelles choses. Mon père voulait bien sûr le meilleur pour moi et aussi me sortir de mes habitudes donc il me proposa de changer de pays. Je fis mes petites recherches et trouvai l’université d’Harvard aux États-Unis, avait l’air très intéressant. Donc à 18 ans, je quittai l’Angleterre pour l’université, un endroit où je n’aurais jamais cru être. Il faut dire que je ne suis pas l’étudiant le plus studieux, très loin de là, mais j’adorais le campus. Il y avait quasiment constamment des fêtes et je m’y habituai très rapidement. Alcool, drogue, fille, bref je ne pouvais rien demander de plus. Puis vint dans ma vie une belle blonde, Luan. Elle étudiait comme moi en astronomie et dès les premiers cours, je l’avais remarqué. Ce fut très rapide entre nous, en septembre on était déjà ensemble. Bien sûr, j’avais eu des copines auparavant, mais je n’avais aimé aucune. J’avais toujours préféré rester loin de ce sentiment qu’est l’amour mais avec elle, c’était tout simplement impossible. Je l’aimais comme un fou, tellement que j’ai son prénom de tatoué sur le cœur. On faisait quasiment tout ensemble, on se ressemblait beaucoup dans le fond, deux fêtards dans l’âme. C’est la seule femme à qui je suis resté fidèle, puisque c’est la seule que j’ai aimé, la première et dernière. Mais comme on dit, toute bonne chose a une fin et c’est en février de ma première année que ça arriva. Un soir, je supportai plus toutes ces substances qui se trouvaient dans mon corps et je dis une overdose. Je me retrouvai à l’hôpital. On me demanda si j’avais besoin d’un psychologue ou un truc comme ça, mais merde je n’avais pas voulu mourir. C’était accidentel et ce que j’avais eu peur de ne pas revenir. Malheureusement, une partie de moi est partie suite à ça, Luan. Elle a pas supporté, pour je ne sais qu’elle raison, mon overdose. Et pourtant, elle savait très bien que je buvais et me droguais, puisqu’on le faisait souvent ensemble. C’était peut-être trop pour elle. Cet évènement aurait du me ralentir, me calmer, mais non. Je n’avais plus rien donc je me concentrai non sur mes études mais sur la musique et la fête. Ça me libérais, ça m’aidais. Je faisais de la batterie et de la guitare depuis maintenant quelques années, mais je découvris en trainant dans les salles de musique, un certain talent pour le piano et le chant. C’est à présent ma cinquième année ici à Harvard, enfin je viens tout juste de la terminer. Enfin les vacances, donc plus aucun cours. Cela signifie bien sûr que je vais pouvoir fêter autant que je le veux. J’essaie d’être raisonnable parfois la semaine lorsque j’avais des cours, j’essayais tout de même, ce n’était pas toujours concluant. Mais je m’en fous, je n’ai rien de mieux à faire que de défoncer. Je n’ai plus aimé aucune fille, après tout, j’en ai qu’une de tatoué sur le cœur même si elle ne veut plus me voir, ou m’évite plutôt, j’en sais rien. Je l’aimerai toujours et quand je pense à ça, je comprends les raisons précédentes qui m’avaient amené à rester loin de ce sentiment. C’est de la merde l’amour, c’est quasiment aussi fort que l’alcool, on se contrôle plus après ça et ça m’énerve.