✨ The perfect day to piss you off ✨

Lundi matin, cours de design. Depuis six heures du matin debout, deux heures à écouter le même professeur répéter littéralement le même cours que l’année dernière, voilà de quoi me tirer une balle. Une fois sortie de cours, je me dirige directement vers mon casier, histoire de poser mes affaires. En avançant dans les couloirs, je rêvasse, de la sieste qui m’attends lorsque je vais rentrer chez moi, de quoi bien me faire saliver pendant cette journée de merde. Je n’ai pas le temps de m’arrêter ou même de correctement relever la tête que je me prends la porte des toilettes des mecs en plein dans la tronche. Complètement sonnée, les fesses contre le sol glacé, une main sur le crâne je comprends très rapidement que cette journée n’est pas pour moi.

@Lenny Shipley

Pauvre carcasse se traînant d’un cercle à l’autre, naviguant dans les eaux troubles du morne quotidien. Sur ton épiderme se dessinent les blessures nocturnes, bien trop nombreuses par le souffle insomniaque. Par l’incompréhension des stupides minutes s’enchaînant. Les dernières salves d’excitation résonnent encore dans tes terminaisons nerveuses, l’humeur oscille entre l’ennui profond et le divertissement instantané. Une lame de fer dans la gorge fredonne le goût du sang alors que tu soulages cette vessie engorgée de vodka. Sur tes vitres oculaires, la fatigue se cerne aisément. Cadavérique enjolivement par les excès de la jeunesse, farouchement beau dans cette apparence soignée bien loin des réalités. Les mains encore humides de savon, tu ouvres brusquement la porte percutant une demoiselle de plein fouet. Elle s’écroule au sol et avant même d’avoir le réflexe de t’excuser, tu reconnais Jane Vanderbilt. Un sourire goguenard se dessine sur ton visage alors que tu lui tends la main pour l’aider. « — Pas la peine d’utiliser ce genre de stratagème, il suffit de me le demander si tu veux te mettre à genoux devant moi. »

@Jane Vanderbilt

Tw : Langage vulgaire

À deux doigts de lui cracher à la gueule. Je remarque sa main tendue vers mon visage. Je n’envisage même pas deux secondes cette possibilité. Je pose ma main droite à terre avant de venir me relever sur mes deux jambes. Je récupérer mes affaires tout en écoutant ses futilités. Une fois à sa hauteur je me rends compte de ce qu’il vient de me dire. Loin de moi l’envie de m’énerver voyons, aussi fidèle qu’à l’accoutumée je décide de rentrer dans son jeu. Jane vanderbilt est très connue pour ses crises de folie et le fait d’être brute de décoffrage, fallait bien poursuivre cette étiquette. On me l’a certainement pas collé pour rien. Je m’essuies mes vêtements devant puis derrière histoire d’enlever la poussière tout en souriant bêtement. Je me rapproche dangereusement de Lenny, oubliant presque qu’autour de nous grouille une centaine d’étudiants. Lenny parles pas trop vite, les toilettes sont juste derrière toi tu sais. Mais c’est toi qui terminera la tête entre mes jambes, je t’en fais la promesse. Mon torse presque collé au sien, un large sourire au lèvre extrêmement hautain. Je me rapproche un peu plus de son oreille, légèrement sur la pointe des pieds étant plus petite que lui. Et avant de croire que je serai prête à te sucer, apprends à t’excuser.

Ta main demeure suspendue dans le vide durant quelques secondes alors qu’elle refuse cette élégance pour se redresser seule. Si prévisible… Tes yeux roulent dans leurs orbites. Poussière qui se décolle de ses vêtements après quelques vifs tapotements. Et quel sourire idiot étend son empire sur ses lèvres lorsqu’elle s’adresse à toi. Son corps s’approche, alléchante gourmandise dont la teneur en sucre causerait inévitablement bien des dommages sur ton organisme. « — Lenny parle pas trop vite, les toilettes sont juste derrière toi tu sais. Mais c’est toi qui terminera la tête entre mes jambes, je t’en fais la promesse. » Un rire mauvais t’échappe. Est-ce une menace cette proximité nouvelle entre vos corps ? Une simple proposition déguisée ? Un élan provocateur qu’elle ne peut parvenir à réfréner ? « — Ne fais pas de promesse que tu es incapable de tenir Vanderbilt. C’est mauvais pour l’égo et l’image. » Redressée au maximum de sa hauteur, son murmure hérisse tes cheveux le long de ta nuque alors que ta main rejoint sa hanche pour la soutenir près de toi. « — Et avant de croire que je serai prête à te sucer, apprends à t’excuser. » Tu hoches légèrement la tête, la retenant contre ton corps. Aucune échappatoire n’est tolérée. « — M’excuser d’avoir ouvert une porte ? Tu devrais simplement apprendre à regarder où tu marches. »

@Jane Vanderbilt