après la nuit, avant le jour
Allongé dans mon lit, je ne cessai de me tourner et me retourner dans ma quête désespérée de trouver le sommeil. En vain. La journée avait été extrêmement longue. L'arrivée en grande pompe de Karl et Wolfgang sous les acclamations de Père qui en faisait des caisses. Les apartés interminables avec mes frères aînés qui voulaient m'apprendre la vie mais que je respectais trop pour envoyer promener. Le repas démesuré du réveillon, rythmé par les piques de Gracie qui semblait mettre tout en œuvre pour faire dégoupiller Père... Pourtant je n'avais cessé d'avoir la tête ailleurs, obnubilé par ce qui c'était passé tôt ce matin. J'étais parti courir, comme tous les jours lorsque j'étais ici. Bien que cette prétendue rigueur soit en réalité un prétexte pour me rendre sur la tombe de mère seul, afin de m'y repentir, chaque fois un peu plus. C'était presque... idiot. Et cela ne me procurait aucune espèce de bien être, bien au contraire. Mais c'était comme ça. Enfermé dans cette bulle de solitude, je m'étais attendu à tout sauf à voir débouler quelqu'un aussi tôt. Et surtout pas elle. J'avais à peine eu le temps d'assimiler la chose que Brinley s'était retrouvée à mes côtés, à me demander si ça allait. Et moi j'avais littéralement... fuit ? Prétextant à demi-mots de devoir reprendre mon footing pour la planter là, elle et sa patte folle. Clairement pas en condition pour me retrouver face à elle.
Cette scène, je n'avais cessé de la ruminer, et je la ruminais encore dans cette chambre où les souvenirs accumulés s'emmêlaient et s'entre mêlaient. Putain. Pas moyen de trouver une once de sommeil. Alors finalement je décidais d'aller m'aérer. J'enfilais rapidement un jogging et un sweat, prenais mes clopes et mon portable, et je me faufilais sans bruit dans le couloir plongé dans le noir. Ce manoir je le connaissais comme ma poche, et c'est presque les yeux fermés que je me déplaçai silencieusement dans le couloir, en direction du grand balcon. Et là, le choc. « Ouille ! » entendis-je alors que je venais d'heurter quelqu'un de plein fouet. Etouffant un juron, je portais moi même ma main à ma lèvre en sentant une douleur aigüe. Rapidement j'allumais la lampe torche de mon téléphone, reconnaissant immédiatement celle qui me faisait face. « Mais c'est une malédiction ou quoi ?! » m'exclamai-je en chuchotant énergiquement. J'étais voué à la croiser en permanence ou comment ça se passe ? Puis je portais à nouveau mes doigts à mes lèvres en sentant légèrement un liquide chaud. Parfait, je saignais en plus.
Cette scène, je n'avais cessé de la ruminer, et je la ruminais encore dans cette chambre où les souvenirs accumulés s'emmêlaient et s'entre mêlaient. Putain. Pas moyen de trouver une once de sommeil. Alors finalement je décidais d'aller m'aérer. J'enfilais rapidement un jogging et un sweat, prenais mes clopes et mon portable, et je me faufilais sans bruit dans le couloir plongé dans le noir. Ce manoir je le connaissais comme ma poche, et c'est presque les yeux fermés que je me déplaçai silencieusement dans le couloir, en direction du grand balcon. Et là, le choc. « Ouille ! » entendis-je alors que je venais d'heurter quelqu'un de plein fouet. Etouffant un juron, je portais moi même ma main à ma lèvre en sentant une douleur aigüe. Rapidement j'allumais la lampe torche de mon téléphone, reconnaissant immédiatement celle qui me faisait face. « Mais c'est une malédiction ou quoi ?! » m'exclamai-je en chuchotant énergiquement. J'étais voué à la croiser en permanence ou comment ça se passe ? Puis je portais à nouveau mes doigts à mes lèvres en sentant légèrement un liquide chaud. Parfait, je saignais en plus.
(Nerio Weaver)
i'm a soldier on my own, I don't know the way
i'm riding up the heights of shame
♛ by wiise
i'm riding up the heights of shame
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