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Million Pictures of You [Mixie 13]

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«Eh bien merci Lexie d’avoir passé ces deux heures avec nous, je crois que vous êtes retenue ailleurs ce soir, alors on ne va pas vous garder plus longtemps. »
« Oui en effet. Je rejoins ma compagne pour fêter nos dix ans. »
« Oh c’est beau ça ! Et bien on vous souhaite une excellente soirée ! Chers auditeurs, auditrices, vous venez d’écouter Lexie Frye, ancienne joueuse chez les Celtics De Boston, vous pourrez la retrouver tous les mercredis sur WEEI, de 18h à 20h dans son podcast et également dans nos émissions d’analyse d’après matchs. »

Emmitouflée dans son blouson brun, Lexie replace son écharpe autour de sa gorge, puis extirpe son portable de sa poche afin de vérifier l’heure sur son téléphone : 19h… Bon, elle sera pile à l’heure, voire en avance, pour rejoindre Mia, si le trafic n’empire pas. Elle a bien fait de se changer avant de venir, et remercie les quelconques divinités supérieures d’avoir protégé sa chemise blanche, du thé noir au jasmin qu’on lui a servi durant l’émission et qui avait un peu trop infusé à son goût d'ailleurs. Elle s’engouffre à l’extérieur de la station de radio, afin d’affronter le vent d’automne qui fait danser ses mèches de cheveux blonds et appelle un taxi.

Assise à l’arrière de la voiture, Lexie s’empresse d’envoyer un message à sa chère et tendre : « Je sors. Je suis là dans 30 minutes. J’ai hâte et je t’aime <3 ». Elle se surprend à réaliser qu’elle sourit. Une réalisation qui vient la frapper de plus en plus régulièrement, ces derniers temps. C’est dingue. Après dix ans, c’est comme si rien n’avait changé ou presque. Quelques photos accrochées avec soin au mur dans la maison, témoignent du temps qui passe certes, mais le temps n’a pas eu d’emprise sur l’amour qu’elle éprouve pour Mia. Et Lexie s’est surprise ces derniers mois à remarquer ce genre de détails, ceux auxquels on ne fait plus attention, par automatisme : Les sourires et les regards qu’elles échangent, le temps suspendu après chaque baiser échangé, la musique de son rire qui enchante son âme à chaque fois, la chaleur dans sa poitrine lorsqu’elle franchit le seuil de leur maison… mais peu importe l’endroit en vérité. Sa maison, chez elle, c’est Mia. Ce sont ces réalisations qui l’ont poussée à passer à l’acte. Ce soir, c’est l’occasion rêvée. Mia est occupée au café à tout préparer, elle ne soupçonnera rien et n’a rien soupçonné de ce qu’il se tramait, du moins… la jeune femme l’espère.

L’appréhension se mêle à l’excitation et Lex’ réprime un frisson : « et si elle refusait ? » Non. Non. Elle t’a choisie. Putain, c’est vrai… dix ans déjà. Dix ans d’existence dans ce rêve éveillé. Évidemment tout n’a pas toujours été rose. Rien que la procédure de divorce au début : Aaron a mené la vie dure à Mia… c’était compliqué, moralement, financièrement également. Difficiles aussi les soirées passées loin d’elle, les appels visios, la savoir seule, le manque… lorsque Lexie s’absentait durant plusieurs semaines d’affilées pour les matchs. Puis les parents de Mia ont eu du mal à accepter sa relation avec Lex’, il lui a fallu pioché dans toute sa bienveillance pour supporter leur ton glacial et toute sa force pour soutenir son amante  que la situation affectait énormément. Bien entendu comment pourrait-il en être autrement ? Et les semaines de déprime après la double fracture du coude de Lex’ ont été une épreuve de plus, qui l’a obligée à arrêter le basket. Aujourd’hui encore, lorsqu’il fait froid et humide, son coude et par conséquent son poignet, souffrent de contractures...
Mais quel couple n’a pas eu son lot de revers. Les obstacles, elles les ont franchis ensemble, un à un et ce dès les prémices de leur relation… compliquée ? Atypique ? Son portable vibrant tire Lexie de ses pensées, la réponse de Mia apparaît.

Love of my life  Million Pictures of You [Mixie 13]  2764
« Je bouge pas !
PS : love you too. »

Lexie sourit de nouveau comme une ado en crush en fixant le pseudo sur son écran et ces derniers mots d’amour… Tout ira bien. C’est la décision à prendre, elle le sait et n’en a jamais douté.

[…]

Lex’ pénètre par la porte de service du café duquel s’échappent des odeurs plus divines les unes que les autres. Mais il n’y en a qu’une que la jeune femme veut retrouver ce soir. Mia est certainement en train de peaufiner les derniers préparatifs au millimètre près avec toute la maniaquerie la rigueur dont elle est capable… Elle entre dans la cuisine et : Bingo ! Faut avouer qu’après dix ans, dire qu’elle la connaît par coeur reviendrait à énoncer une évidence et un euphémisme . Pourtant, Mia parvient toujours à la surprendre… comme en cet instant. Elle lui tourne le dos et Lexie se fige, perdue dans cette vision qui la laisse là, muette d’adoration. La robe, inconnue au bataillon, épouse ses formes et subjugue la blonde qui se noie dans sa contemplation. Dix ans. Dix ans et Mia arrive toujours à laisser sans voix… Elle s’approche cette sublime créature qui n’a pas encore repéré sa présence, pour venir l’enlacer par derrière, ses doigts glissant autour de sa taille, dont elle connaît les moindres courbes et recoins par coeur, et déposer ses lèvres dans cet endroit favori entre son cou et son épaule. Cette place, cette odeur, cette chaleur contre la sienne, c’est ça, son chez-elle.

« Bonsoir, mon magnifique amour de ma vie» murmure-t-elle, la voix rendue rauque par l’émotion. « Tu es sublime...» ajoute-t-elle continuant de déposer quelques baisers tendres contre sa peau, s’enivrant de son parfum. « Et tu m’as terriblement manqué aujourd’hui. »



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Vous avez déjà essayé de faire à manger à la maison en présence d'un estomac sur pattes ? Moi, oui. Et si je m'enferme habituellement dans la cuisine pour échapper à Cali, elle a récemment appris à ouvrir les portes - plus intelligente qu'une humaine, du haut de ses six ans. J'ai donc pris l'initiative d'emmener tous mes ingrédients au café pour être tranquille ce soir. Au menu : potage de légumes accompagné de bruschettas dorées au four, risotto aux artichauts braisés et un de mes cheesecakes légendaires  (ce sont mes clients qui l'ont dit !) pour le dessert, nappé d'un coulis de framboise.

Il s'en est passé des choses, en dix ans. Même si nos débuts n'ont pas été idylliques, si la distance due à son succès de basketteuse a fortement joué en notre défaveur et a failli mettre en l'air notre couple, Lexie et moi avons fini par trouver un peu de stabilité à travers ce chaos. Après quelques années dans le petit appartement loué quand nous avons emménagé ensemble, nous avons sauté le pas et acheté une maison, avec un grand jardin en prime. Et depuis, tout semble avoir trouvé sa place. Même mes parents, qui ont refusé de m'adresser la parole pendant un an après ma rupture avec Aaron, ont fini par se rendre compte que Lexie me rend plus heureuse que je ne l'ai jamais été. Ma vie ne ressemble en rien à ce que je m'étais imaginé, il y a toutes ces années, lorsque j'enseignais encore à Harvard... et pourtant. Je ne regrette absolument rien.

Je suis épanouie dans mon travail à l'école où j'enseigne à mi-temps la littérature à des pré-ados, et dans ce petit café où je dirige une équipe de trois personnes qui m'aident quotidiennement à faire vivre mon rêve en vendant mes pâtisseries. Ce soir, je suis seule aux fourneaux, et ajoute les dernières finitions au cheesecake alors que la voix de Lexie s'échappe de mon portable.  

— Oui en effet. Je rejoins ma compagne pour fêter nos dix ans.

— Oh c’est beau ça !...

Oui, c'est beau. J'ai toujours du mal à y croire. Sourire aux lèvres, j'ajoute quelques fraises et framboises au gâteau avant de le remettre au frigo, où il patientera encore quelques heures. Le bruit de la porte qui s'ouvre, et ses bras qui viennent entourer ma taille alors que son parfum familier s'ajoute aux odeurs qui flottent dans la cuisine.

Bonsoir, chérie... que je susurre en me retournant pour l'enlacer avant de déposer un baiser sur ses lèvres. J'en conclus que ma nouvelle robe te plaît. (Glissant les yeux sur sa tenue, je lève un sourcil appréciateur.) T'es pas mal non plus, dans ce costume.

— Ta nouvelle robe est très sexy, mais c’est toi qui la rends sublime. Et merci ! Je me suis dit qu’il te plairait, ajoute-t-elle avec un sourire fier.

Vous l'aurez compris : bientôt dix ans de relation et Lexie a toujours le don de me faire rougir.

Allez, viens ! J'ai passé la journée à décorer, j'espère que ça te plaira... dis-je en l'entraînant hors de la cuisine vers le café.

Plantée derrière elle, j'appose mes mains sur ses yeux avant d'ouvrir la porte du pied... Un fond de musique nous accueille à notre entrée et je décolle délicatement mes doigts de son visage pour la laisser découvrir le décor. Ballons gonflés à l'hélium dans les coins de la pièce, guirlandes lumineuses accrochées aux vitrines et au comptoir où mes cupcakes reposent sous des cloches de verre, et une table au milieu apprêtée pour l'occasion. Nappe rouge, flûtes de champagne, bouteille dans un seau rempli de glaçons et tout autour, des petites bougies qui se consument lentement. Au centre, un souvenir boisé en forme de cœur avec nos prénoms et la date de notre couple.

J'observe Lexie qui promène son regard ébahi sur le décor, ses pupilles pétillant un peu plus à chaque découverte. S’approchant de la table, elle effleure le souvenir de ses doigts avant de se retourner vers moi.

— Wow, souffle-t-elle, l'émotion perceptible dans sa voix. Tu… t’es surpassée… c’est… j’ai pas le mot tellement ça me remue... (Elle encadre mon visage de ses mains pour m'embrasser tendrement.) Merci mon amour.

Un sourire idiot accroché aux commissures, je la fixe quelques instants avant de me reprendre.

Joyeux dixième anniversaire... Installe-toi. Tu dois être affamée !

(c) mars.
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Le décor du café est à couper le souffle. Lexie est de nouveau subjuguée de voir à quel point Mia arrive toujours à la stupéfier, dans sa créativité oui, mais pas seulement. Elle le fait sans le vouloir parfois, juste en existant. Chaque jour, Lex’ pense qu’il est impossible de tomber davantage amoureuse et pourtant, elle se surprend à découvrir, ou redécouvrir, ou chérir plus encore des facettes de son amante qui viennent la noyer encore dans ce sentiment amoureux. L’organisation de cette soirée en fait partie. Mais au final est-ce vraiment si surprenant. Quand elle se perd dans son regard, les mains toujours encadrant son visage, la blonde sait qu’elle n’aurait jamais pu nier l’évidence. Sa chère et tendre est incroyable, sublime, parfaite… et cette pensée vient allumer une petite braise d’angoisse dans le feu de sa passion. Si Mia continue avec ce genre de surprise, Lexie n’arrivera jamais à sa hauteur pour la suite. Or, elle le lui doit. Elle doit lui offrir le meilleur. C’est une promesse, qu’elle a fait le serment de tenir chaque instant de leur relation. Son sourire s’élargit donc et elle répond en murmurant :

« Joyeux dixième anniversaire oui... » Dix ans. Bon dieu. La jeune femme a toujours du mal à réaliser son bonheur qui pourtant scintille de mille feux devant ses yeux. De nouveau ses lèvres sont sur celles de Mia, parce qu’elle ne s’est jamais lassée de ces baisers aux promesses délicieuses dont elles seules connaissent les secrets les plus exquis. Puis elle ajoute avec un petit sourire mutin : « Et bien avant d’arriver j’étais en effet affamée et avais hâte de découvrir les succulents plats que tu nous as préparés. Maiiiiis depuis que mes yeux se sont posés sur toi et que ton parfum est venu titiller chacun de mes sens, j’ai faim d’une toute autre forme de nourriture. » puis elle lâche un soupir théâtral, résignée, en faisant la moue. « Enfin, je sais ce que tu vas dire : que ça devra attendre le dessert... »"

Autre chose devra attendre le dessert… qui fait bondir un peu plus son coeur dans sa poitrine. C’est pas le moment de laisser transparaître ton appréhension Lex’, elle va se douter de quelque chose sinon. Elle te connaît si bien que t’es un livre ouvert en sa présence. C’est bien là ce qui l’angoisse. Enfin non, y’a plein de choses qui l’angoissent ce soir, qui la rendent euphorique et qui l’inquiètent en même temps d’ailleurs : le fait que Mia puisse refuser, le fait que tout ne fonctionne pas comme prévu -Lexie n’étant pas la reine de l’organisation- et le fait qu’elle puisse maladroitement se trahir avant le moment opportun et choisi. Va falloir garder une pokerface tout au long de cette soirée, heureusement, cette célébration de leurs dix ans offre un parfait prétexte pour ces différents écarts si jamais son attitude en révèle un peu trop.

Elle émet un petit rire quand Mia roule des yeux à sa remarque. Encore un truc qui l’a toujours fait craquer et qu’elle s’amuse à provoquer chez son amante, sans jamais le lui avoir vraiment avoué à voix haute d’ailleurs, quoique cette dernière doive s’en douter, mais… cet aveu ne saurait tarder.

— Patieeeeence... tout vient à point à qui sait attendre. Puis t'auras droit à un double dessert... si t'es sage.

La promesse fait courir un frisson de désir et d’anticipation sur la peau de Lex’ et alors que Mia, après un clin d’oeil, s’eclipse dans la cuisine pour aller chercher l’entrée, elle s’installe après avoir posé sa veste sur le dos de la chaise, en criant à travers le café pour que son amante l’entende :

« Comment ça « si je suis sage. » ? je suis toujours sage je te signale ! Surtout quand tu me promets des trucs pareils ! » puis elle murmure un sourire en coin « Vile tentatrice. » alors qu’elle voit la fameuse tentatrice revenir avec leur plat.


— C'est ça, oui.
Elle leur sert avec beaucoup de cérémonie, comme une serveuse dans un restaurant chic.
— Velouté de potiron avec son accompagnement de pain doré au four.

« Tes talents en cuisine me surprendront toujours… Tu me surprends toujours. Mais c’est peut-être parce que je t’aime, ou c’est peut-être une des raisons qui font que je t’aime, j’en sais rien, j’ai pas délibéré encore. » dit-elle avec un sourire charmeur, mais sincère.

Mia s’installe et lui rétorque
— Tsss... T'as même pas encore goûté.

Lex rit doucement puis avec un air de défi dans le regard qu’elle fixe dans celui de Mia, prend le temps de savourer la première cuillèrée :  « Ben voilà, j’avais raison. C’est délicieux. Je suis déçue, tu m’aurais davantage surprise si ça avait été dégueu ! » ajoute-telle avec un clin d’oeil.

Le rire de Mia vient faire courir un nouveau frisson sur son corps. Bon sang, elle s’en lassera jamais. Son petit air fier la rend si… cute… Lex’ aime voir ses compliments faire mouche ! Puis son amante baisse les yeux vers sa soupe.
— Alors... Lexie Frye, ancienne joueuse chez les Celtics De Boston, qu'avez-vous à dire sur ces dix ans de relation ? (et elle fait genre de lui mettre un micro sous le nez)

La blonde secoue la tête puis se saisit de la main de Mia pour venir embrasser ses doigts doucement… main sur laquelle… bientôt. C’est pas encore le moment…

« T’as écouté l’interview ? J’pensais que t’étais trop occupée… » Son regard brille de reconnaissance et d’une certaine tendresse. « Et bien… » Oh elle en a des choses à dire, elles son prêtes, elles attendent… à la maison… mais il est trop tôt pour les révéler tout de suite, ça gâcherait tout. Emportée par cet élan de trop plein d’amour elle verrouille cependant ses yeux sur ceux de Mia, sa main toujours dans la sienne « Je n’ai qu’une chose à dire… que je ne regrette aucune de ces années, de ces mois, de ces secondes passées avec toi, que je t’aime, que je ne cesserai  jamais de te le dire, de te le répéter chaque jour et qu’il manque une seule petite chose à rajouter à ce bonheur que tu m’offres chaque jour »

Shit t’en as révélé un peu trop quand même. Vite ! Une pirouette !

Les mains un peu tremblantes elle se saisit de la bouteille de champagne qui patiente dans le seau rempli de glaçons et dit en cachant sa nervosité dans un rire « Et c’est le champagne ! Pour célébrer nos dix ans. » Elle l’ouvre, envoyant valser le bouchon quelque part dans la pièce, le liquide s’échappe rapidement, la prenant au dépourvu et elle s’écarte vivement avant de s’en reverser sur le pantalon : « Merde » s’exclame-t-elle en s’empressant de prendre le verre de Mia pour la servir. «  Tiens. », elle se sert à son tour. «  Et toi… ? Qu’est-ce que t’as à dire sur ces dix ans de relation ? » Mia lui tend une serviette, elle s’en saisit pour s’essuyer tant bien que mal tandis que son amante rétorque :

— Merci, (Lex’ perçoit son ton taquin) Quel dommage, un si beau costume... tu n'as plus qu'à l'enlever ? (Une étincelle passe dans les yeux de la blonde qui s’apprêtait à prendre cette proposition au pied de la lettre.) J'plaisante, chérie. On a dit que le dessert, c'est pour plus tard.

« … Si je mange nue je ne le tacherai plus ceci dit. »  répond-t-elle sur le même ton, un petit sourire provocateur se dessinant sur ses lèvres « Et comme t’as décidé de me torturer ce soir, on dirait : la robe, ces petites promesses là, enfin juste parce que t’existes en fait… que c’est pas très juste tout ça, je devrais peut-être songer à l'enlever effectivement » plaisante-t-elle puis elle ajoute en s’appuyant contre le dossier de sa chaise, un bras derrière, la coupe dans son autre main. « Et t’as quand même pas répondu à ma question :  Qu’est-ce que t’as à dire sur ces dix ans de relation ? A part que je suis un coup incroyable, puisqu’on est sur le thème.» Et elle boit une gorgée de champagne en lui dédiant un clin d’oeil amusé.

Mia imite sa position avant de lui répondre sur un air de défi.

- Je t’en prie Lexie, mets-toi à ton aise.

Lex’ grogne. Bon sang ! Elle le fait exprès ! Elle sait que Lex’ aime les défis, ça a toujours été le cas… d’autant plus quand c’est son amante qui les lui lance. Mais la blonde a appris à développer un peu de… self control et à retourner parfois ces situations à son avantage. Chaque chose en son temps.

— Désolée, le coup du champagne m'a un peu distraite. (Elle s'éclaircit la gorge.) Je dirais... que t'es un coup incroyable. (Le sourire de Lexie s’élargit.) MAIS aussi... que t'as beaucoup d'autres qualités. (Elle baisse les yeux, gênée.) J'suis pas aussi douée que toi pour les speech plein d'emphase, alors je vais même pas essayer de t'égaler. Tout ce que je peux dire sur ces dix ans, c'est que ça aura été les meilleurs de ma vie. (Elle relève le regard.) Et que j'espère que je redirai ça encore, dans dix ans.

Lexie rit doucement.  

« T’es plus douée que tu ne le crois dans les speech Mia… t’arrives à me faire frissonner, regarde. » elle remonte un peu sa chemise et lui montre la chair de poule sur son avant bras. Puis elle ajoute en levant son verre : « Alors on trinque aux dix prochaines années ? ».

Les doigts de Mia viennent caresser son avant bras, faisant perdurer le frisson sur sa peau, l'accentuant, même. Le verre levé elle répond sérieusement :

— Si tu veux toujours de moi.

Shit ! Don't panic ! C'est pas le moment on a dit ! T'as pas tous les accessoires nécessaires pour ça tout de suite.  Alors Lex' se contente de sourire et de déclarer sur le même ton en levant son verre à son tour :

"ça c'est une évidence."  

La suite de la soirée t'en apportera la preuve mon amour et t'es pas prête, se retient-elle d'ajouter. Elle-même n'est pas prête, elle sent son coeur qui bat à un rythme de plus en plus effréné ne sachant plus très bien quel chef d'orchestre il doit suivre : l'excitation ou l'appréhension. Et ses pensées hésitent entre : "Vivement la fin du repas" et "Mon dieu ça arrive trop vite, j'vais faire un malaise !"




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La vérité, toute simple, c'est que je n'arriverai jamais à la cheville de Lexie et de son talent incomparable pour l'expressivité et les grands discours. Même si je me suis améliorée ces dix dernières années - notamment grâce à son exemple -, je n'ai pas la même facilité qu'elle à mettre mon âme à nu et trouver les mots pour en décrire les moindres humeurs, à ouvrir mon cœur pour en extraire les moindres sentiments. Je me contente de... montrer, plutôt que de dire. Et c'est ce que j'espère avoir fait en lui préparant ce dîner ce soir et en lui portant toute mon attention. Car avec nos deux carrières bien remplies, ce n'est pas toujours facile de trouver des moments où l'on peut se retrouver à deux.

Sérieuse dans mon rôle de cuistot/serveuse/sommelière, je sers les plats les uns après les autres tandis qu'elle s'en délecte, toujours avec le même enthousiasme. Et lorsque j'apporte enfin nos parts de dessert, je dépose son assiette devant elle en glissant un baiser dans son cou avant de me réinstaller sur ma chaise.

T'as encore de la place ?

— Pour tes plats à toi ? Toujours ! s'empresse-t-elle d'affirmer, une lueur tendre dans le regard. Surtout quand t’as passé la journée à les cuisiner. Je serais une bien piètre amoureuse si je refusais de manger ce dessert… celui-là et… le second dessert que tu m’as promis aussi.

Gourmande... dis-je en plongeant ma cuillère dans le gâteau crémeux. Si Cali était là, elle serait jalouse. Hmm, non, à vrai dire, elle serait déjà sur la table.

— Tu peux même rajouter une étape : elle aurait déjà tout bouffé, oui... et on se serait retrouvé sans dessert, l'angoisse ! la fin du monde ! rit-elle avant de plonger la cuillère dans sa bouche, émettant aussitôt un gémissement appréciateur. Oh putain... c'est une tuerie ! Je le savais déjà mais... oh gosh... j'crois que mes papilles ont eu un orgasme.

Madame Emphase est de retour... parfois, j'me demande si Lexie est réellement faite comme le reste de nous autres mortels. J'ai souvent l'impression qu'elle ressent tout, vit tout plus fort, plus intensément. Je l'envie un peu, quelque part. Moi, je ne ressens ça qu'en sa présence.

Gardes-en pour plus tard, hein, que je taquine.

Elle lève un sourcil interrogateur.

— Pourquoi en garder pour plus tard alors que j'ai déjà tout maintenant ? Quel intérêt... tu sais bien que je ne sais pas attendre, en plus. D'ailleurs... (Elle extirpe de sa poche un petit paquet cadeau.) ... Joyeux dixième anniversaire, mon amour.

Un large sourire fend mon visage alors que je saisis le paquet rectangulaire. Après avoir soigneusement déchiré le papier, je découvre à l'intérieur un écrin et... un collier doré, avec un pendentif vert et nos initiales ainsi que la date de... notre couple. Les grands esprits se rencontrent. Bouche bée, je le caresse du doigt avant de le détacher et de l'accrocher à mon cou.

Chérie... il est magnifique. Merci. À ton tour !

Piochant dans mon sac à main à mes pieds, j'en sors une enveloppe, que je lui tends avec impatience. Elle contient une réservation pour un weekend à New York aux alentours de Nouvel An, dans un hôtel de luxe et deux billets pour un match de basket des Knicks contre les Lakers, son équipe préférée. Ses yeux s'écarquillent à l'ouverture de l'enveloppe.

— Oh putain ! Mais comment t'as fait pour avoir des places, même moi avec la radio j'ai pas pu en choper ?!... c'est... woah. T'es au courant que tu vas assister à un match des Lakers avec moi... que ça implique que tu vas me voir m'énerver, jeter des popcorn en l'air et fangirler pendant 90 min ?... Enfin je te ferai un massage à l'hôtel ensuite pour me faire pardonner, précise-t-elle avant de se lever pour venir m'embrasser. Merci mon amour.

Y a des avantages à être maniaque et super organisée... par exemple, on pense à s'y prendre très, très à l'avance pour obtenir ce genre de billets... Je t'ai déjà vue t'énerver quand tu matais des matchs à la TV, ça me fait pas peur. Puis... si j'peux avoir un massage en récompense, c'est parfait.

— Je vais passer sur la boutade sur mon côté très ponctuel parce que c'est nos dix ans et que j'veux pas créer de débat inutile. Ceci dit ce soir j'étais à l'heure tu remarqueras, commence-t-elle avec humour. Oh, mais sur le terrain c'est bien bien biiiiieen différent d'un match à la TV, y'a la fureur ! la rage du combat ! L'ambiance des supporters, c'est un expérience à vivre. Tu peux avoir ce que tu veux en récompense, tu le sais bien. Je ne peux rien te refuser, conclut-elle sur un clin d'œil.

J'ai hâte d'être à Nouvel An, d'un coup...

C'est drôle comme, même dans les meilleurs moments de notre vie, on pense déjà à la suite. Au futur. Aux événements qui n'existent pas encore et pour lesquels on se réjouit déjà. Mais non... je veux me concentrer sur l'instant présent. Ces dix ans auxquels je pense depuis des mois déjà, cette soirée que je voulais parfaite, pour lui montrer que même après toutes ces années, elle fait toujours battre mon cœur aussi vite.

Je t'aime, tu sais ? J'sais que je te le dis peut-être pas aussi souvent que tu voudrais... mais c'est toujours le cas. Un peu plus chaque jour. Voilà, mon moment de niaiserie est passé, que je poursuis sans lui laisser le temps de me répondre, récupérant ma cuillère pour finir mon dessert.

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Lex’ fixe Mia durant quelques secondes, ayant pleinement conscience que cette déclaration n’a pas pu découler si aisément des lèvres de sa chère et tendre. C’est aussi pour ça que ces mots la touchent autant, parce qu’elle sait le malaise que Mia ressent à les laisser sortir et la sincérité qu’ils traduisent. C’est sans doute pour ça qu’elle clôt le sujet, avant même que Lexie puisse renchérir ou l’inviter à développer. Cette attention, la jeune femme la chérit tout particulièrement, parce qu’elle connaît la violence que son amante a dû se faire pour se déclarer. Mais jamais elle n’a eu à douter des sentiments de Mia à son égard, enfin, pas depuis qu’elles sont ensemble de façon officielle. Parce que, même si son amante n’est pas du genre expressif dans ses paroles, ses gestes, mais aussi ses regards, leurs discussions, les sacrifices qu’on fait par amour, tout ça sont des preuves suffisantes. Et d’ailleurs : Mia n’a rien à lui prouver, elle sait déjà. C’est en brandissant cette même certitude que Lexie a pris la décision de franchir cette étape dans leur relation ce soir. Cette pensée et cette déclaration viennent accélérer les battements de son coeur, qui supporte beaucoup en cette soirée, mais se nourrit de tout ça avec une faim insatiable d'affection et de passion.

« Je sais. » la rassure-t-elle, la sincérité de son regard laissant transparaître toute sa tendresse et sa reconnaissance de la voir s’exprimer ainsi. « Je n’en ai jamais douté. Je sais aussi que c’est pas toujours évident pour toi de te livrer ainsi, alors merci de le dire. » ajoute-t-elle en lui saisissant la main pour venir entrelacer leurs doigts. Elle pourrait se déclarer tout de suite. Elle sent presque la bague dans la poche de sa veste s’alourdir sur la chaise, voulant imposer sa présence. Mais il est trop tôt, ça gâcherait toute son organisation,… et elle veut profiter de cet instant hors du temps, de leur présence ce soir, là, à toutes les deux, de ce dîner préparé si spécialement pour l’occasion. De Mia tout simplement. Sans penser à la suit. Elle pourrait se perdre un peu plus dans ce regard sans jamais retrouver le chemin de la raison et de la réalité et parfois ça lui arrive d’y plonger, sans même le vouloir ou s’en rendre compte, de se retrouver envahie par sa seule présence et ne pas souhaiter être ailleurs. Jamais elle n’a souhaité être ailleurs en fait. « Merci aussi pour le repas, la décoration, c’est… je sais que c’est ta manière de montrer ce que tu ressens et ça me touche. » Puis elle détache ses doigts de ceux de Mia et se lève pour se planter devant elle « Il serait d’ailleurs dommage de ne pas profiter de cette musique. » elle lui tend la main, dans cette invitation muette à partager une danse. La musique s’y prête, mais l’absence de celle-ci ne l’aurait pas arrêtée pour autant.  Ok, elle a un peu bu, ou peut-être est-ce l’ambiance, le parfum de Mia envahissant ses sens, qui l’enivrent et la galvanisent. Peu importe. Cette soirée c’est leur soirée. Un instant hors du temps et de l’espace, alors autant en profiter.

Mia se lève, sans dire un mot, Lexie l’attire doucement contre elle, tandis que son amour entoure son cou de ses bras et laisse aller sa tête contre son épaule. Lex’ enlace alors sa taille, puis ferme les yeux, savourant cette chaleur si familière contre son corps, la musique les emportant un peu plus en dehors de la réalité pour les emmener ailleurs. Il n’y a plus qu’elles, le reste du décor n’existe presque plus. Combien de temps restent-elles là, l'une contre l'autre ? Elle n’en sait rien… mais cela fait naître un sourire heureux sur ses lèvres, tandis qu’elle murmure contre l’oreille de Mia

« ça fait une éternité qu’on n’a pas dansé toi et moi j’ai l’impression… c’était quand la dernière fois ? »  

— Le mariage de mon cousin ? L'été 2030 ? Va savoir.

Le mot fait frissonner Lex’, à la fois d’anticipation et d’angoisse. Va falloir songer à rentrer… Mais elle veut encore profiter de cet instant. On sait jamais, si Mia dit « non »… Alors elle renchérit.

« Ah oui je m’en souviens. T’étais plus sublime que les mariés réunis et que tout le reste de la salle d'ailleurs, je te l’avais dit ? Je n’avais d’yeux que pour toi, j’ai toujours eu d’yeux que pour toi… bon ça m’a pas empêchée d’inviter ta mère à danser le rock, histoire de... » elle rit doucement. « Le regard alarmé qu’elle a lancé à ton père, quand je l’ai entraînée sur la piste. Mais j’crois qu’elle a kiffé. ».

— Évidemment qu'elle a kiffé ! Il danse jamais avec elle. Mais j'suis pas d'accord. C'était toi, la star de la soirée.

Lex se recule légèrement pour planter son regard dans celui de sa compagne.

« N’importe quoi ! Tout le monde t’a complimentée sur ta robe. Le mari de ta cousine par alliance de je sais plus qui a même bien regardé ton décolleté si je me souviens bien. » grogne-t-elle. « … D’ailleurs, tu sais quand j’ai renversé malencontreusement mon verre sur lui ?… ben en fait c’était fait exprès.  J’ai peut-être été un peu jalouse... »

Un peu ?! Si un regard pouvait tuer, il serait mort… deux fois.

Mia la regarde, faussement outrée et lance un :
— Lexie ! ... Je m'en doutais. C'est idiot, tu sais bien qu'il n'y a pas grand chose dans mon décolleté.

Lexie roule des yeux, tic qu’elle a pris de Mia sans vraiment s’en rendre compte, au fil des ans.

« J’étais sûre que tu me répondrais ça ! Que faut-il que je te dise ou que je fasse pour te faire comprendre que t’es magnifique !? » Elle baisse les yeux sur la poitrine de son amante. « que ton décolleté est magnifique, que la taille m’importe peu. » Elle saisit son visage entre ses mains. « Si tu te voyais, comme moi je te vois, tu verrais à quel point t’es belle. » puis l’embrasse.  

Mia rigole doucement contre ses lèvres.
— P'têtre que j'aime juste que tu me le répètes.

La blonde renchérit entre deux baisers échangés.
« C’était donc ça. » puis tout en continuant de l’embrasser, parce qu’elle n’arrive pas à se détacher des lèvres de son amante, elle ajoute avec un sourire en coin. « T’as pas besoin de faire ça pour que je te le répète tu sais. » puis elle finit par attirer Mia davantage contre elle, pour dissimuler son angoisse qui monte peu à peu, comme la vapeur dans une cocotte minute, et soupire, le souffle un peu tremblant. Elle arrive à faire passer ça pour un frisson de désir en murmurant sensuellement « Il se peut… que… j’aie prévu un autre cadeau pour toi ce soir. ». Pitié faites que ça fonctionne…

— Ah oui...?

La blonde sent alors les doigts de son amante sur ses fesses. Ok ça fonctionne ! C’est même plutôt agréable, son corps réagit en envoyant un frisson électrique éveiller chacun de ses sens qui… réclament davantage et Lex’ est à deux doigts d’oublier sa diversion et de se jeter littéralement dedans… après tout… pourquoi pas ? Bon sang, c’est dingue comme, après dix ans, son désir pour Mia est toujours aussi ardent. Elle ne peut tellement rien lui refuser, c’est flippant parfois. Elle pioche dans toute sa volonté pour garder le contrôle de la situation et vient lancer un regard qui se veut chargé de sous-entendus à son amour, mais qui, si on regarde bien dissimule autre chose, alors pour éviter que Mia ne lise en elle, comme elle me fait toujours si bien, elle vient l’embrasser de nouveau en mordillant sa lèvre inférieure, ses mains s’accrochant davantage à sa taille.  

« Tu veux vraiment faire ça ici ? » murmure-t-elle contre ses lèvres. « Les deux dernières fois, on a pété une chaise, et on a failli foutre le feu parce que t’as maladroitement allumé la plaque de cuisson en voulant t’agripper à quelque chose... »

Sans parler de la fois où elles ont failli se faire surprendre par un des employés... oups.

Faites qu’elle soit d’accord pour rentrer, faites qu’elle soit d’accord pour rentrer.

— Je me fiche de l'endroit, tu le sais très bien. (oh oui ça Lex' le sait pertinemment et cette phrase lui rappelle à l'esprit moult souvenirs plus torrides les uns que les autres, alors que c'est clairement pas le moment d'écouter cette partie de son cerveau.) Mais on peut attendre d'être à la maison. Puis... j'ai promis à l'équipe de tout ranger avant de leur laisser le café demain.

AMEN !

Lex’ grogne cependant, histoire de rester dans son rôle, en se détachant légèrement de Mia, mais en gardant ses mains autour de sa taille.

« Ah oui c’est vrai… faut ranger. J’avais oublié ce détail. » elle soupire en faisant la moue. « On est vraiment obligé? »

— Je leur ai promis... mais la cuisine est équipée d'un super lave-vaisselle, j'te rappelle. Mon investissement de l'année ! Oh, mon dieu... on est vraiment en train de parler chiffons à notre dixième anniversaire ?

Lexie éclate de rire.

« On dirait un vieux couple… » puis sourcils froncés : « on est un vieux couple ? » puis la réalisation la frappe « oh mon dieu on est un vieux couple. »

— Un vieux couple canon.


« C’est vrai » admet Lex’ avec un sourire fier  « Et j’ai hâte de te montrer à quel point tu es canon… et sexy… tout à l’heure. » ajoute-t-elle son ton parsemé de taquinerie et de sous-entendus.

— J'ai hâte. (Elle se détourne vers la table pour commencer à ranger.)

Moi aussi, mais pas pour les mêmes raisons. Enfin pas celles auxquelles tu penses. Lex’ soupire, puis s’attelle au rangement, cela lui évite de trop penser à l’appréhension qui grandit en elle, beaucoup trop rapidement à son goût. Normalement tout est prêt à la maison, il ne reste plus que la décision de Mia… Allez ça va le faire. Elle t’aime. Qu’est-ce qui pourrait faire qu’elle te dise non ? … sa mauvaise expérience du mariage ? Maudit Aaron ! Non. Ne pas penser à lui. Il ne fait plus partie de leur vie, même si tout de suite il plane comme une menace... Mais Lex’ ne veut pas revenir en arrière, elle n’a jamais été aussi sûre d’une chose dans sa vie, de ses sentiments, de son envie d'être plus qu'un couple. De faire de Mia, son tout, son âme soeur, symboliquement certes, parce qu'elles le sont déjà réellement.




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Une fois les lieux remis en ordre, les assiettes et couverts rangés dans le lave-vaisselle et les bannières décrochées, nous décollons du café en taxi pour retrouver tranquillement notre havre de paix, situé à une quinzaine minutes de là, en bordure de la rivière. Je m'extirpe du véhicule en bâillant, me maudissant moi-même d'être déjà fatiguée alors qu'il n'est que 22h. Mais que voulez-vous... ça crève, de passer la journée aux fourneaux.

Lexie m'entraîne délicatement par la main, m'embrassant passionnément sous le perron et balayant ma fatigue en un instant. Devant la porte, elle s'arrête, les clés à la main, feignant une ivresse qui l'empêche d'insérer la clé dans la serrure. Elle me les tend avec un sourire espiègle. "C'est amusant, dans mes souvenirs, il y a plus de 10 ans, c'est toi qui peinais à ouvrir ta porte... tu te rappelles ? La nuit où nos lèvres se sont unies pour la première fois." Elle se recule, me laissant prendre le relais.

"J'vois pas de quoi tu parles..." que je rétorque en riant doucement.

Quand j'ouvre la porte, Cali s'empresse de nous accueillir avec son enthousiasme habituel, mais mon regard est attiré par une guirlande lumineuse, ou plutôt un réseau de guirlandes, qui s'étend depuis l'entrée, et remonte tout le long de l'escalier. Accrochées à cette guirlande, une multitude de photos au format polaroïd. En approchant, bouche bée, je découvre des clichés de moi, de Lexie, de nous deux, des souvenirs, chacun orné d'un petit post-it.

"Chérie..." que je souffle, stupéfaite. ""C'est trop mignooooon !"

Lex’ a un petit sourire fier alors qu'elle s’appuie contre l’entrée, croisant les bras. "Si tu savais combien j’étais contente que tu laisses la maison vide aujourd’hui… ça m’arrangeait. J’ai galéré à toutes les trouver, y’en a que tu connais, d’autres que tu connais pas, j’ai dû demander à nos potes en commun, tes parents… j’en avais dans mon téléphone aussi, elles représentent toutes des moments particuliers." Elle s’approche, m'enlaçant par derrière et posant sa tête sur mon épaule. "Les moments où j’ai réalisé  pourquoi je t’aimais et surtout… que je t’aimais un peu plus chaque jour qui passait. C’est ce qu’il y’a d’écrit sur les post-its."

Sur un des clichés, j'éclate de rire à un dîner de famille. Lexie a le menton tourné vers moi et des yeux émerveillés. En dessous, la légende indique : « À chaque fois que tu ris, mon coeur chante un peu plus. »

Je laisse échapper un rire tandis qu'une chaleur se diffuse lentement entre mes côtes à chaque fois que mes pupilles se posent sur une nouvelle image. Il y en a tellement... certaines que j'avais même oubliées, ou qui datent d'il y a plus de sept ans. Lexie et moi posant en selfie devant Harvard le jour de mon départ, nos premières vacances à l'étranger, notre tout premier appart avec tous les cartons, Cali, quand elle était encore bébé... J'en ai les larmes aux yeux. Émerveillée, je suis la ribambelle en montant lentement les escaliers. Curieuse, Cali sniffe partout en battant de la queue, se demandant sûrement ce que ses humaines peuvent bien trafiquer avec tous ces trucs bizarres accrochés partout.

"Wow... ça continue jusque là-haut ?!"

"J’vais pas tout te spoiler, hein… suis la guirlande, tu verras bien," m'enjoint-elle, malicieuse.

Je poursuis mon ascension en jetant des regards le long de la rambarde, mais je ne peux pas enregistrer toutes les informations. J'aurai le temps de m'y attarder demain, de donner à chaque photo et chaque post-it l'attention qu'ils méritent. Pour l'heure, je suis trop impatiente d'explorer la suite. Poussant timidement la porte de notre chambre, je découvre sur le lit une multitudes de polaroids, avec un appareil photo au milieu.

"T’inquiète j’compte tout ranger après…" précise Lexie. Je me retourne pour la contempler, ébahie, sans rien répondre, même si une partie de moi s'amuse du fait qu'elle craigne le courroux de Madame Maniaque. J'avance vers le lit, soulevant les clichés pour les regarder de plus près, effleurant les autres du doigts, avant de me retourner vers celle qui ferait pâlir la Mère Noël.

"Merci..." J'approche pour enlacer ses épaules et l'embrasser tendrement. "Va falloir faire de la place sur le lit pour que je te remercie en bonne et due forme, mais... merci."

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Mia se targue d’être la spécialiste de l’organisation dans cette maison -en un sens c’est totalement vrai- mais cette fois Lexie est plutôt satisfaite du petit effet, de ce qu’elle a mis plusieurs mois à mettre en place, avec la complicité d’amis, de la famille et le soutien indéfectible de Cali, car jusqu’à il y a encore quelques heures, c’était pas gagné pour que tout fonctionne…

...
Le jour même 14h30.

« J’vais jamais y arriver à temps... » s’exclame Lex’ en se laissant choir lamentablement sur le canapé, entourée de guirlandes emmêlées et de polaroids étalés sur le sol. Elle soupire, sent alors la truffe humide de Cali sur sa joue et rit doucement.
« Je sais ce que tu penses… que les humains sont bien compliqués et se prennent bien trop la tête hein. »
Cali lève une oreille intriguée, et la blonde la flatte d’une main. La chienne remue la queue, heureuse d’avoir quelques caresses de son humaine, qui l’a presque ignorée, depuis qu’elle a sauté hors du lit, totalement en panique d’avoir loupé son réveil après le départ de Mia. Faut dire que ça fait des jours qu’elle dort mal à cause de l’angoisse grandissante, alors cette nuit, afin de rattraper son sommeil en retard et d’être certaine d’être en forme ET de se lever tôt (la blague!), elle a pris un somnifère, pour la première fois de sa vie…  ah bah ces trucs fonctionnent super bien sur elle apparemment. Lex’ soupire en fixant les yeux noisette de l’animal qui la regardent avec toute la bonté du monde.
« Tu aurais sans doute raison ma pauvre. Bon allez ! Faut se bouger »

Elle se redresse d’un bond, donnant par la même occasion un coup de pied sur la table basse, renversant sa tasse de café sur le tapis : « Et merde ! Putain comme si j’avais besoin de ça !» s’exclame-t-elle en massant ses orteils endoloris. Se précipitant dans la buanderie pour se saisir d’un détachant, elle vérifie qu’elle peut l’utiliser sur le tissu en question, il serait encore pire qu’elle y fasse un trou, Mia la tuerait, enfin métaphoriquement... elle espère. Elle applique le détachant sur le tapis. Il doit agir une heure, selon la notice du flacon… ok elle reviendra dessus plus tard…  « Allez Lex’ c’est peut-être le premier jour du reste de ta vie, un peu de courage ! T’as affronté pire que ça ! »

Ouais, la douleur de sa double fracture ouverte du coude, par exemple. Elle se souvient encore de sa chute sur le parquet, en plein match et le cri compatissant de la foule Mais elle se rappelle surtout la lueur affolée qu’elle a perçue dans les yeux de Mia, lorsque celle-ci s’est précipitée dans le camion de l’ambulance qui l’emmenait à l’hosto.  Elle se rappelle ses questions incessantes, pour s’assurer que tout allait bien, traduisant sa panique évidente, ses paroles rassurantes, sa façon de l’aider à respirer pour gérer la souffrance, comme lors de leur première rencontre. Toutes ces attentions ont balayé la douleur au point qu’elle en est devenue presque supportable et la voir tenter de dissimuler sa peur, pour ne pas effrayer la blessée, a rempli son coeur d’une chaleur familière, venant confirmer l’évidence : Bordel qu’est-ce que je l’aime !

Lex’ sourit à ce souvenir et son regard se verrouille sur la photo de son plâtre où Mia avait écrit : « Tu es plus forte que tu ne le crois. Et si tu ne le crois pas, moi je crois en toi. ». La période a été difficile, Lex’ s’est retrouvée à ne rien faire durant des mois, ne pas pouvoir s’habiller seule, devoir abandonner le basket surtout… mais Mia a été là, son pilier et cette phrase qu’elle lisait constamment sur son bras. Ces mots qui réchauffent encore son coeur aujourd’hui. Si ces clichés sont là pour montrer son amour inconditionnel, ils viennent rappeler à la jeune femme que leurs souvenirs se ressemblent tellement qu’ils se rassemblent même, et que chacun est une preuve que la décision qu’elle a prise, est la bonne.
Son téléphone vibrant la tire de sa rêverie tandis qu’un rappel s’affiche sur son écran dont l’image de fond est une photo de Mia et de Cali vêtues d’un bonnet de Noël sous le sapin de l’an dernier (faudrait qu’elle mette à jour ce fond d’écran d’ailleurs, mais elle trouve cette photo trop mignonne pour en changer.) :

« Ne pas oublier le costume au pressing. »

« Oh shit ! J’avais zappé que je l’avais déposé ! »

Se maudissant de s’y être prise au dernier moment, comme d’habitude – quoique cette fois elle n’avait pas le choix puisque Mia vit aussi dans cette maison – elle s’empresse de démêler les guirlandes.

Quelques instants plus tard, toujours en pyjama, les cheveux en bataille, des morceaux de ruban adhésif prédécoupés et collés sur la rampe de l’escalier, elle contemple son œuvre d’un air satisfait. Elle se précipite vers la prise pour brancher le fil qu’elle a relié aux autres guirlandes par un petit tour de passe passe électrique, ainsi qu’à l’interrupteur de l’entrée, comme ça dès que Mia allumera la lumière, paf ça allumera les guirlandes ! (merci les tutos youtube de bricolage et les années à retaper des trucs dans la maison avec plus ou moins de succès.)
Pourquoi ça fonctionne pas ? Lex’ laisse échapper un grognement de rage. Il est 15h dans 1h30 elle doit être à la station de radio ! Avant ça il lui faut prendre une douche, passer au pressing, se changer, tout en priant pour que Mia n’ait pas oublié un truc et repasse par la maison sinon c’est foutu.
Elle se saisit du tournevis pour défaire l’interrupteur de l’entrée et regarder ce qui fait faux contact… Elle répare le tout et…

« YES ! » s’écrie-t-elle en bondissant de joie. Cali saute en même temps qu’elle, tentant de lui lécher le visage en aboyant, partageant l’enthousiasme de son humaine. Lex’ s’agenouille pour la caresser.

« Bon allez à la douche. »

La chienne baisse les oreilles et met la queue entre ses pattes.

« Mais non pas toi… sauf si tu te roules encore dans la boue tout à l’heure grosse dégueu ! »

35 min plus tard là voilà douchée, maquillée et habillée d’un jean  d’une chemise à carreaux rouges et bleus. Je ressemble à un personnage tout droit sorti d’un téléfilm de Noël qui vit en Alaska et qui coupe du bois. Mais c’est juste le temps de se rendre au pressing, elle se changera dans son bureau à la station. Soudain alors qu’elle s’apprête à sortir, Cali sur ses talons, prête à la suivre, elle s’arrête…

« La bague ! »

Elle se précipite à l’étage pour retrouver la boîte, planquée dans une de ses paires de chaussettes de basket (propres hein.). Elle lâche un soupire soulagé qui vient faire s’envoler quelques mèches de cheveux devant ses yeux : « Bon… c’est bon elle est bien là. ». Elle l’ouvre tout de même, on sait jamais… c’est pas comme si ça faisait depuis qu’elle l’avait achetée, y a 3 mois et demi, lors de leurs vacances à Paris, en même temps que le collier d’ailleurs, qu’elle vérifiait tous les quatre matins si elle ne l’avait pas perdue. Elle montre la bague à Cali qui doit s’en foutre comme de sa première croquette, mais enfin Lex’ en est à prendre en considération le moindre avis , même le moins constructif hein… Elle se met à genoux devant la chienne et lui demande d’un air théâtral:

« Veux-tu m’épouser ? »

Cali vient de nouveau lui lécher le visage et Lex recule en riant : « Ah nan ! Cal’ je viens de me laver !… » elle se relève « Mais j’prends ça pour un oui. Espérons que Mia soit sur la même longueur d’ondes que toi là-dessus... » puis elle ajoute « enfin sans les léchouilles sur le visage… »

Son portable vibre de nouveau… son rappel sonnant pour la seconde fois...Et c’est donc toujours en plein rush et en pleine panique, mais tout de même excitée de la soirée à venir, que Lex’ quitte la maison.




Ouais c’était pas gagné. Mais elle épargne à Mia les déboires de toute cette matinée… cette journée. Elle n’a pas besoin de tout savoir, pas tout de suite, du moins. Les mains de son amante autour de ses épaules, Lexie pose les siennes sur sa taille, après ce baiser échangé, qui rassure son coeur battant à tout rompre dans ses oreilles depuis qu’elles ont passé la porte d’entrée, et encore davantage depuis qu’elles sont dans la chambre. Elle craint même que Mia perçoive son rythme effréné tellement la pulsation est intense. Elle sourit néanmoins, en répondant :

« De rien mon amour… hâte que tu me remercies en bonne et due forme alors, mais avant... » elle l’embrasse, fait durer le baiser, savourant l’instant d’accalmie offert par ces lèvres contre les siennes, avant la tempête d’émotions qui va s’abattre sur elles d’ici quelques minutes. « Il manque une photo à ajouter à cette collection tu ne crois pas ? » murmure-t-elle contre ses lèvres

Mia s’écarte, répond à son sourire et acquiesce

« T’as raison ! Il faut immortaliser ça. »

Lex se saisit alors de l’appareil posé sur le lit :

« Il les imprime directement, faut juste attendre une minute ou deux avant que la photo ne soit visible. »  explique-t-elle. « Je t’en prie… »

Elle le tend à Mia, se place derrière elle, une main sur sa taille, les lèvres déposées délicatement sur sa tempe. De sa main libre presque tremblante, Lex’ saisit la boîte dans sa poche, l’ouvre et la met en évidence, pour qu’elle soit bien visible sur la photo, mais assez en arrière pour que Mia ne la perçoive pas dans son champ de vision.

« Dis… Magie ! »

La photo est prise, Lexie s’empresse de remettre dans sa poche la preuve avant que Mia ne s'aperçoive de quelque chose, elle s’écarte d’elle et annonce d’une voix enrouée.

« Y’a plus qu’à attendre… j’vais préparer un post-it ! »

Les jambes flageolantes, elle se saisit du carnet posé sur la commode (bénissant La Lexie de ce matin d’avoir pensé à les laisser sur place.) écrit rapidement mais en s’appliquant tout de même au feutre, dessus. Puis se retourne vers Mia. Celle-ci lui tourne le dos, absorbée sans doute par les autres clichés sur le lit

Lex’ s’agenouille en soufflant intérieurement, de toute façon elle ne peut plus tenir debout, extirpe la boîte de sa poche, l’ouvre du pouce et la tient en évidence devant elle, le post-it dans l’autre main sur lequel est inscrit : "Veux-tu m'épouser ?"
La photo doit être à présent visible… Mia doit voir la bague derrière elle au-dessus de son épaule gauche sur le cliché. En espérant qu’il ne soit pas flou, ou raté. Mais que serait la vie sans un peu de risque et d’imprévu hein ? C'est pas le moment de dire ça à Lexie, car elle est au bord du malaise. Le temps semble figé tandis que son souffle se bloque dans son thorax, elle a l’impression qu’elle va tomber si Mia ne dit rien dans les secondes qui vont suivre…





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Il y a des moments où le temps semble se figer. Comme si Piper Halliwell était avec nous dans la pièce, j'attends impatiemment que nos visages apparaissent sur le petit bout de papier glacé, mordant ma lèvre inférieure avec appréhension. J'suis un peu moins à l'aise avec les photos, depuis peu. C'est fun, de travailler dans une pâtisserie... et fun de les goûter, aussi... et je suis consciente que la balance n'affiche plus forcément les cinquante kilos d'il y a dix ans. Sans parler des quelques rides qui se sont formées au coin de mes yeux. Mais bien évidemment, si on demande à Lexie, elle me trouve toujours parfaite... alors c'est le plus important, n'est-ce pas ?

Nos contours apparaissent peu à peu... puis j'observe en haut de la photo la main tendue de Lexie, derrière ma tête, et ce que je crois être un effet de lumière. Et puis... j'inspire brusquement en apercevant l'objet qu'elle tient. Pas un effet de lumière. Une bague qui scintille sous la lumière du flash. Oh, bordel. Mon cœur manque de bondir hors de ma poitrine et je fais volte-face, portant mes mains à ma bouche lorsque j'aperçois Lexie à genoux devant moi, tenant ladite bague dans une main et un post-it de l'autre. Submergée, je me mets à sangloter silencieusement derrière mes paumes. C'était donc pour ça... pour ça qu'elle semblait si agitée. Pas simplement à cause de la surprise, des photos, du cadeau, mais pour ça.

"Je sais..." Elle se râcle la gorge, corrigeant sa voix qui tremble sous le coup de l'émotion. "Je sais que ces 10 ans n'ont pas toujours été évidents, la distance, tes parents, le reste..." Sa main vient balayer ses cheveux vers l'arrière dans son éternel tic nerveux. "Et c'est justement ce qui me pousse à te demander ça ce soir, parce que tous les obstacles on les a franchis ensemble, que je veux continuer à franchir, ceux qui oseront venir se mettre sur notre route et qui ne feront pas long feu car avec toi, avec mon... épouse ? Si tu veux ? Je me sens invincible. Je NOUS sens invincibles. Parce que je t'aime, plus que tout, que j'ai jamais été aussi certaine d'une chose dans ma vie, toutes ces photos le montrent et le prouvent... et enfin...  Mia... veux-tu m'épouser ?"

Interdite, je n'arrive pas à formuler une réponse, et pourtant, ma tête s'active déjà dans un hochement frénétique. "Oui..." parviens-je enfin à souffler, l'attirant vers moi pour l'enlacer. Il me faut quelques secondes de plus pour me remettre de mes émotions, les sanglots se mêlant à un rire nerveux. "Depuis quand... depuis quand est-ce que tu manigances tout ça ?!"

Le mariage a toujours été un sujet sensible pour moi, depuis le désastre avec mon ex. Plusieurs fois, j'ai mentionné le fait que je ne referais pas cette erreur, et puis... quand je me suis rendu compte que ça peinait Lexie - même si elle ne l'a jamais avoué de vive voix - je n'en ai plus jamais parlé, et elle non plus. Toutefois... je dois bien admettre que l'idée m'a traversé l'esprit à plusieurs reprises au cours de ces dernières années. Sauf que je n'aurais jamais eu le courage de prendre cette initiative.

Lex' soupire de soulagement, me serrant plus fort contre elle. "Oh dieu merci ! L'attente me tuait, là..." Elle se détache légèrement pour essuyer les larmes de mes joues avec ses pouces. Les yeux humides d'émotion, elle renifle. "Depuis nos vacances cet été... à Paris... j'y pensais depuis un moment mais c'est cet été que j'ai commencé à... mettre tout ça en place."

Des images de cet été me traversent l'esprit comme une succession de polaroïds. J'essaie de rassembler les pièces du puzzle, de déterminer à quel moment elle a bien pu prendre cette décision. Ce risque. Car ce n'était pas gagné, connaissant mes réticences...

"Je sais que... que tu as sûrement attendu aussi longtemps parce que tu devais avoir peur de ma réaction. Et je pense que si tu m'avais demandé il y a cinq ans, ma réponse aurait peut-être été différente." J'attrape ses doigts et les entrelace aux miens. "Et je te remercie pour ta patience. Mais en dix ans... j'ai pu me rendre compte que c'était avec toi que je voulais passer le restant de ma vie. Alors oui, Lexie Frye, je veux bien t'épouser. Parce que je sais qu'avec toi, je n'ai rien à craindre."

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C’est comme si quelqu’un avait appuyé de nouveau sur « play », renvoyant le souffle dans ses poumons, le sang dans son palpitant, emporté dans une cadence affolée depuis des jours, et la chaleur dans l’intégralité de son corps tendu depuis le début de la soirée. Lexie expire de soulagement et le bonheur vient irradier la pièce. L’ivresse prend sa place aux commandes du centre nerveux. La voilà soudain incapable de contenir toute cette euphorie qui la submerge, le sourire aux lèvres, les larmes perlant aux coins de ses yeux pétillant d’une lueur nouvelle. Elle déborde tellement d’émotions que tout son être ne sait quoi faire tant il a besoin d’extérioriser tout ça, par tous les moyens possibles… c’est peut-être pour ça que son corps entier tremble sous l’excitation.

Le risque d’un refus était réel, Lexie le savait, en avait pleinement conscience. C’était la raison principale de son angoisse même. Mais elle est toujours partie du principe qu’on ne vivait qu’une fois et qu’il valait mieux vivre avec des remords, plutôt que des regrets. Certes la décision n’a pas été facile à prendre, Lex’ a longtemps hésité. Parce qu’elle ne voulait pas précipiter sa future épouse (elle tremble davantage, envahie par les délices de cette pensée), elle connaissait les réticences (c'est un euphémisme) de Mia concernant le mariage ; mais depuis quelques temps, l’envie d’aller plus loin, de franchir ce pas s’était fait plus présente, plus intense même. Au point où  elle s’était surprise à imaginer cet avenir, et une fois que Lexie a quelque chose en tête, une idée, ou un rêve dans ce cas précis, il est compliqué pour elle de s’en détacher. Alors elle a balayé les premières incertitudes, la peur, et a foncé. Et elle a donc bien fait !  

Les doigts de Mia entrelacés aux siens sont une tendre caresse, ses mots bouleversants une saisissante mélodie. Son coeur reprend une course rapide, mais pour d’autres raisons cette fois. Ce n’est plus la peur le chef d’orchestre de ce rythme. C’est uniquement l’amour qui en dirige les notes et les battements. Serrant ses doigts davantage dans les siens, Lexie fixe ses prunelles, souhaitant y insuffler toute la sincérité et la tendresse dont elle est capable.

« J’avais peur oui, mais je savais que ça valait le coup. Tu valais le coup. Tu vaux tous les risques Mia. La peur n’a jamais égrainé une seule once de doute en moi, une fois ma décision prise. Même si j’essuyais un refus, au moins je te montrais que j’étais prête à braver ce danger et à franchir cette étape avec toi. » Elle vient l’embrasser, un baiser dans lequel elle communique toutes les émotions qui la submergent, avant de reculer de nouveau pour poursuivre : « Et tu n’as rien à craindre mon amour… ça ne changera rien à ce qu’on vit déjà, si ce n’est que je vais pouvoir te présenter d’abord comme ma fiancée et ensuite comme ma femme » ajoute-t-elle un air rêveur sur le visage.

"Ma fiancée..." répète Mia, comme pour goûter le mot. "Et ma femme. Wow. Si j'avais su un jour que j'aurais une femme... je crois que la moi ado serait plutôt contente. Même si elle ne l'admettrait jamais !"

Lex rit doucement: « Plutôt seulement ? J’vais mal le prendre » s’amuse-t-elle « Et est-ce que ma chère fiancée veut bien que je lui mette sa bague ? Non parce qu’elle a déjà passé beaucoup trop de temps planquée dans le tiroir des chaussettes. »  Elle ajoute en retirant le le bijou de sa boîte.

Mia lui tend la main fièrement et l'observe de plus près quand elle la glisse à son doigt.
"Tu l'as achetée avec le collier ?" s'amuse-t-elle. "Elle est magnifique."

Lexie hoche la tête en fixant la main de Mia, sans trop y croire : « Oui… j’ai un peu choisi sur un coup de tête, enfin un coup de coeur. J’ai pensé que ça t’irait bien. Mais tout te va de toute façon. C’est pas la bague qui est magnifique, c’est toi. » qu’elle ajoute avec un sourire charmeur, mais vrai.

"Merci, chérie. On ira t'en acheter une... demain ? J'ai pris ma journée."

Lex’ la regarde surprise mais un sourire excité habille le coin de ses lèvres

« Sérieux ?! Tu me l’avais pas dit ! T’as décidé ça quand ? »

"Je me suis dit qu'on aurait envie de profiter de plus d'une soirée pour fêter nos dix ans. Vu qu'on ne va sûrement pas beaucoup dormir... faudra bien se reposer un peu."

Mia hausse les épaules avec malice et le sourire de Lexie prend des reflets espiègles

« Tu me dis que t’as pris ta journée, et tu veux qu’on se repose ?! Moi je compte bien profiter de demain pour prolonger cette nuit blanche un peu plus… m’enfin si tu crois ne pas pouvoir suivre la cadence, c’est toi qui vois mon amour. » qu’elle provoque.



FIN


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