HUMBUG
Rose regarde devant elle, les yeux embuées de larmes, elle s’étonne d’avoir presque oublié l’architecture de Paris. Ses rues bondées, ses immeubles haussmanniens. « Dit, tu regrettes, c’est ça ? » Rose ne répond pas, celà faisait presque deux ans qu’elle ne l’avait pas vu et tout allait beaucoup mieux. Enfin avant que son frère meurt, et que son autre frère soit dans le coma. Tout allait plutôt bien. « Rose, merde. » Elle ne le regarde même pas, du dégoût ? A peine, celà fait longtemps qu’elle n’en a plus. « T’es content c’est ça ? » Il esquisse un sourire, sourire que la cadette connait que trop bien. Ce sourire qu’elle ne pouvait plus supporter et qu’elle va devoir se taper en pleine figure dès le moment qu’il voudra la titiller pour lui rappeler qu’elle n’est rien. C’est-à-dire constamment. «Comment je peux être content ? Tu t’entends ? Ton frère est dans le coma. Tu sais ça fait combien de temps que je ne l’ai pas vu ? Il y’a quand même mieux, ne trouves-tu pas ? » Rose le regarde perplexe, elle n’arrive pas à savoir s’il dit vrai. Elle le sait, son père n’est pas quelqu’un de très cernable. Il peut paraître comme le bon samaritain, ou comme le malheur de votre vie. « Tu m’as piégée, j’aurais pas dû partir. J’ai paniquée, Ethan qui s’est noyé, Jamie … T’as eu peur quand t’a su qu’Ethan était à Harvard. » Il sourit, encore une fois. « Sa mère va bien ? » Il ne nie même pas, faut dire que physiquement Ethan lui ressemblait. « Comme si ça t’intéressais. Tu sais très bien qu’elle est devenue alcoolique à cause de toi. » Rose ne le regarde plus, elle fixe la fenêtre, elle regarde le volant, elle a peur, être dans une voiture maintenant la terrorise. « Qu’est qui t’arrives ? Qu’importe, pour sa mère quoi que tu puisses croire, je suis désolé. Je ne comprends pas comment tu peux être dans des états pareils. Après tout, tu ne le connaissais pas. » Elle n’arrive pas y croire. De toute manière, elle s’étonne d’être interloquée par sa méchanceté, il faut dire que ça fait un bout de temps qu’elle n’a pas eu le droit à ces sortes d’infamies. « J’ai pas envie de parler avec toi de toute manière, t’as rien à comprendre. Du moment que je pleure la mort de quelqu’un c’est que la personne me tenait à cœur. » Mon dieu, qu’il se gare elle n’en peut plus. Encore une fois, son sourire carnassier réapparaît sur son visage. Rose comprend qu’il ne va pas se gêner pour lui pourrir la vie. « Rose … Je suis allé à Boston. Je te ramène sur Paris, je compte repartir immédiatement aux côtés de ton frère, et tu me parles d’un frère que tu as à peine connu. Et tu t’étonnes que toi et Jamie ça ne marchait pas ? C’est normal, tu portes plus d’importance à lui qu’à ton propre frère. Tu n’as pas honte ? » Rose essaye de se dire que ce n’est qu’un jeu, elle le connait , c’est sa façon de la fragiliser. De la contrôler car loin, il ne peut rien. « N’essaie même pas de retourner la faute contre moi. » Il ne sourit plus. La brune va surement péter un câble, tellement son comportement se transforme d’une seconde à l’autre. « Jamie et Ethan s’entendaient bien ? » Ahaha, le salaud. « Non … » « C’est bien ce que je pensais. Et puis j’ai appris que tu n’étais pas dans la voiture, quand ça s’est passé. Je présume, qu’il y a eu des tensions et bien sûr cet accident est arrivé par hasard ? » Rose a de la chance, elle n’a pas le temps d’halluciner, qu’ils sont déjà arrivés devant leur appartement. Son père la regarde en lui disant « Ah d’ailleurs, Mr Baker est venu me voir, sa fille, Solweig est morte, elle s’est suicidée. »
DANCE LITTLE LIARS
On frappe à la porte. Rose ne répond pas. Faut dire qu’elle s’en contre fou. Elle ne sort plus, elle ne mange plus et la seule fois qu’elle parle à quelqu’un c’est aux profs qui viennent à domicile car studieuse comme elle, il n’est pas acceptable que le chemin qu’elle a pris à Harvard soit inutile. « Rose s-il-te plait, ouvre. » C’est la mère de Rose, toujours aussi calme, toujours aussi optimiste alors qu’avouons-le cette femme n’est pas vraiment à envier. « Un des profs est là ? » C’est une façon de lui dire qu’à part cela, elle n’a pas envie de parler. Elle rentre, un demi-sourire, comme Rose le connait bien, des mimiques qu’elle connait par cœur, un peu comme celle d’Abygaelle. D’ailleurs quand sa mère lui en parle, elle refuse de prononcer un mot. « Ton père m’a appelé, Jamie est sortie du coma, il va bien. » Les larmes perlent le visage de la Morrighan, elle ne sait pas vraiment quoi dire, tellement elle n’y croyait plus. Jamie, malgré ce qu’elle prétends ressentir, c’est la personne qu’elle n’aimerait jamais décevoir. Mais cela, c’est un peu trop tard. « Tu ne dis rien ? Enfin … je comprends, tu es surement sous le choc. Tu sais il me manque énormément. » Elle sèche ses larmes, faisant un demi-sourire comme sa mère à l’habitude de le faire. « Énormément oui. » Cela devait surement signifier ‘’moi aussi ‘’ mais faut croire qu’elle avait du mal avec l’exposition de ses sentiments. Elle observe sa mère et décèle qu’il se passe autre chose. Franchement, elle est sur le point de demander qu’elle merde à bien pût encore se créer. « Je … je suis très inquiète pour toi, je veux dire tu refuses de parler et tu ne manges presque plus. J’ai décidé que tu ailles voir un psy, tu n’as pas le choix Rose et ton père est d’accord. » Ahaha, miséricordes qu’on l’épargne pitié. « L’autre est d’accord ? C’est plutôt lui qui devrait aller consulter. J’pense que si je refuse ça va empirer ? Je vais y aller, entre nous je pense sincèrement que mes … enfin NOS problèmes se seront qu’une perte de temps pour le psy, et ainsi pour moi. » On pouvait deviner qu’elle n’avait aucunement envie d’y aller, de toute manière elle feras tout pour montrer que son cas n’est pas désespéré, il est bien pire que cela.
DANGEROUS ANIMAL
Rose est assise sur ce qu’on appelle un fauteuil, un fauteuil dans un cabinet de psy. Tout le monde pouvait le remarquer, elle n’était pas vraiment très enthousiaste de se retrouver ici. A vrai dire, elle ne pensait jamais se pointer dans ce genre d’endroit. « Bonjour, mademoiselle Morrighan. Alors j’ai beaucoup parlé avec votre mère … Je sais pertinemment que vous n’êtes pas d’accord avec sa démarche, mais comme vous êtes venue, j’en conclu que vous voulez que ça s’arrange, n’est-ce pas ?» La brunette sourit en entendant que cet étranger puisse avoir discuté avec sa mère, à son sujet. Bref elle ne répond pas. Le psychologue, ne se crispe pas, après tout il a l’habitude de ce genre de comportement. Il prend sur lui et rajoute. « Bien … qu’importe. Votre nom de famille il provient d’où exactement ? » Elle détaille la pièce sans faire vraiment attention à son interrogation. Elle a très bien entendu, va savoir si la Morrue a vraiment envie d’y répondre. Le psy est chanceux, elle y répond avec une nonchalance déconcertante. « D’Irlande. Évitons tout ce qui est familiarité s’il-vous plait. Et si vous voulez tout savoir, ça signifie la naissance de la mer, et je crois que c’est aussi une déesse de la guerre un truc du genre dans la culture celtique. » Il faut que vous compreniez une chose, Rose n’est pas du tout le genre de personne à s’imposer, ni à chercher ce que le commun des mortels appellent des noises ou je ne sais quoi d’autre. C’est plutôt le genre de fille à avoir peu d’amis, et à ne pas montrer ses sentiments car qui dit sentiments dit failles. Mais ces derniers mois, on peut dire qu’elle a quelque peu changée. Enfin sa personnalité s’est façonnée d’une autre façon, pour les peureux. « Autre chose ? » Elle sourit, encore une fois, se disant qu’il va bien finir par en avoir plus qu’assez et dire à sa mère que c’était une très mauvaise idée. « Bien sûr. Votre mère m’a parlé d’une certaine Abygaelle ? Rose le toise, sans ménagement. Comment peut-il oser prononcer son nom. «Pardon ? » Le psy feuillette ses fiches, et réponds. « Oui Abygaelle … Votre mère… » Rose lui coupe la parole, les nerfs à vifs, comme si elle avait l’impression qu’on l’avait encore une fois piégée. « Je vous ai demandé d’éviter les Familiarités s-il-vous plait. » Il n’insiste pas, observant qu’il a touché une corde plus que sensible. Elle ne peut simplement pas parlé de tout ce qui s’est passé, de l’accident, de cette tension avec Aby et elle … et bien d’autres choses à vrai dire. « C’est étrange car votre mère m’avait dit que vous dîtes ne pas ressemblez à votre frère Jamie… Pourtant vu la description qu’elle m’en a faite, j’observe des similitudes dans votre comportement. » Ahahahaha , il avait essayé d’aborder le sujet d’Aby et maintenant il voulait vraiment que le ciel lui tombe sur la tête, avec celui de Jamie. « Je n’ai rien à dire à cela. Après tout c’est vous l’analyste, si cela vous fait plaisir. Soit, qu’il en soit ainsi. » C’est au tour du psychologue d’esquisser un sourire. Elle ne sait pas si c’est un sourire de satisfaction ou plutôt un sourire qui cache autre chose ? Pourquoi se pose-t-elle autant de question. ? Elle l’emmerde de toute manière. « La fuite. Votre frère fuguait souvent, et maintenant c’est à vous de partir sans rien dire à personne, à vous isolez pensant que cela vous protégera alors que vous êtes loin des personnes qui vous tiennent à cœur, et cela vous rend triste, arrogante et fébrile. Non je vous vois venir, et je n’ai pas fini. Je pense sincèrement qu’on doit vous dire les choses en face, votre mère est totalement désemparée ; comprenez le, son fils a vécu des choses effroyables et vous qui ne parlez plus et ne vous alimentez plus, comment devrait elle se sentir ? »
Rose serre les dents. Il est qui, pour dire ce genre de chose ? « Vous insinuez que c’est de ma faute, c’est celà ? » C’était rhétorique, en aucun cas une réponse aurait été de bon goût. « Mademoiselle Morrighan, je n’ai jamais dit ça, et je le pense encore moins. Parlons de votre frère si vous le voulez bien. Votre mère m’a expliqué que vos relations n’étaient pas ce qu’on pourrait appelées d’idéales. Que ressentez-vous ? » Elle ne bronche pas, et répond d’une façon détachée. « Rien. On ne s’entend pas, c’est simple. » L’analyste note. Rose arque un sourcil en demandant « Attendez, qu’est-ce que vous notez là ? » Il relève la tête d’un seul coup. « Ne vous inquiétez pas. Continuons. Votre réponse me laisse perplexe, j’entends par là que votre mère m’a raconté que lorsque vous étiez en Irlande, tout se passait très bien, entre vous deux. A tel point que lorsque vous étiez loin de votre grand frère vous deveniez insupportable en demandant où il était et qu’ainsi quand vous appreniez qu’il était par exemple chez votre grand-mère, c’est-à-dire loin de vous, vous ne pouviez pas vous empêcher de pleurer. » A cet instant, Rose maudit sa mère. Franchement elle l’a maudit, et juste pour ça elle maudit aussi sa grand-mère. Grand-mère avec lequel elle n’a jamais essayé de parler, vu qu’elle ne comprenait que le gaélique. Jamie le comprenait c’est pour ça qu’il allait seul chez elle et qu’ainsi la pauvre Rose se retrouvait seule. « Vous savez quand on n’est petits … » Le psy esquisse un autre sourire, décidément. « Je pense que vous lui en voulez d’avoir fugué. Tout s’explique, déjà quand il était près de vous ; vous aviez peur qu’il parte et au moment où il a commencé à fugué, pour vous c’était comme s’il insinuait qu’il ne vous aimait pas. » Elle ne réponds rien, sachant pertinemment que ce qu’il dit est totalement vrai. « Ai-je raison ? » Rose esquisse un sourire à son tour. Elle essaye de se protéger comme elle peut. Il n’a pas droit de l’analyser comme il le fait. « J’ai bien peur que non. » Il note sans pourtant rajouter un commentaire à sa réponse. De toute manière il s’en doutait. Il rajoute d’une manière à penser qu’il se parle à lui-même « Et deuxième point commun, je pense que vous avez du mal à lui dire que vous tenez à lui, malgré ce qui lui est arrivé. Vous lui en voulez, et vous vous en voulez d’autant être attachée à lui, croyant que ce n’est pas réciproque. Mais votre mère me l’a certifiée vous vous aimez beaucoup. » Elle quitte la salle sans rien ajouter, énervée et totalement déstabilisée par ce qu’il venait de dire.
PRETTY VISITORS
Rose est encore une nouvelle fois, sur ce fauteuil. Détaillant une seconde fois la pièce, elle ne dit rien et le verdict. « Bonjour Mademoiselle Morrighan, je vois que vous vous êtes calmée ? Enfin vous en avez pris du temps avant de revenir. » Exactement plus d’un mois. Il faut dire que ces paroles avaient trottées dans sa tête un bon bout de temps. « Vous ne voulez toujours pas parler d’Abygaelle ? Ah et j’ai parlé encore une fois à votre mère, toutes mes condoléances pour votre amie Solweig. Je pense que vous ne voulez pas en parler non plus ? » Il avait du toupet, néanmoins elle se rendait compte d’une chose, sans le psy elle n’allait pas bien, avec non plus il ne faut pas exagéré mais en parler lui faisait le plus grand bien. Puisque cela faisait environs un an et demi qu’elle gardait tout ceci pour elle. « Abygaelle et Solweig étaient meilleures amies et à nous trois on n’était comme un sorte de … trio. » Rose regarde le sol, comme si elle avait peur d’une autre question du psy, comme si elle avait peur de ce qu’elle pourrait lui avouer. « Et j’avais un frère … un autre. N’en parlez surtout pas à ma mère, elle n’en sait rien. Il est mort aussi, et il sortait avec Solweig. » Le psy note, elle essaye de rester calme, de ne pas pleurer, ce genre de faiblesse qu’elle ne conçoit plus. « Et Jamie ? » Elle relève la tête d’un seul coup, ne s’attendant pas à ce qu’il puisse faire un quelconque rapport avec ce qu’elle venait d’énoncer. « Il ne supportait pas Ethan. Pour plusieurs raison, je présume. Déjà parce que ça signifiait que notre père avait eu une double vie et puis Jamie est sorti avec Solweig … pour rendre jalouse Abygaelle. » En y repensant, c’était fou. Complètement fou. « Vous vous entendiez bien avec Ethan ? » Rose prend sur elle et réponds calmement. « Oui … Enormément… Mais je ne vois pas à quoi ça vous sert tout ça. » L’analyste fixe la jeune femme, restant un moment sans lui adresser une seule parole, comme s’il essayait de détecter quelque chose en particulier. « Troisième point commun la Jalousie. » Rose arque un sourcil. « Vous les avez eu vos diplômes au juste ? » Il étire ses lippes, répondant calmement « Comme vous me l’avez dit précédemment on va éviter, tout ce qui est familiarité. » Elle le toise en répondant « C’est tout à fait légitime. Vous avez l’air de dire … Il lui coupe la parole, d’un air exaspéré sans doute. « Calmez-vous. Je m’explique. Je disais qu’avec votre frère, j’observe un troisième point commun, la Jalousie. Pas la même de se mettre dans ce sorte d’état qui ne sert strictement à rien. » «De nature je ne le suis pas. Rose le pensant vraiment. Elle ne l’est pas, la jalousie, tout le monde l’a déjà ressentie. De là à dire que c’est l’un de ces traits elle ne l’accepte pas. « Je pense encore une fois. Que vous vous voilez la face depuis un bout de temps. Je n’ai aucunement tort. Un psy peut faire des erreurs, mais vos dires me font penser ce que je vous ai dit. Malgré vous, vous étiez Jalouse d’Abygaelle. Je dis bien malgré vous, car j’ai bien compris qu’elle n’était pas n’importe qui et le fait d’éprouver ce sentiment envers elle, vous rendait malade. Vous étiez jalouse car si j’ai bien compris Jamie a été dans une relation avec votre autre amie, juste pour la rendre Jalouse. Et vous pouvez m’arrêter, mais cela signifie que Jamie tenait beaucoup à votre amie. » Elle ne répond rien, elle en a marre à vrai dire. « Bien, vous ne répondez pas, c’est que le début de mon analyse n’est pas erronée. De plus Solweig est sortie avec vos deux frères, cela n’a pas dû arranger les choses. Je parle de votre côté mais aussi celui de Jamie. Je présume que le fait que vous vous entendiez bien avec Ethan, alors que cela faisait très peu de temps que vous le connaissiez, ne l’a pas enchanté et de plus il était sorti avec votre amie. Vous appelez ça comment ? De la Jalousie. Ce n’est rien d’autre que cela. » Elle le regarde, ajoutant comme si elle n’avait rien entendu de ce qu’il venait de dire. « Vous voulez en venir où ? » « Je pense que votre amie vous manque énormément, Ethan aussi d’ailleurs. Et vous vous sentez coupable car avant leur mort, tout ne s’est pas passé comme prévu ? En ce qui concerne Jamie vous avez extrêmement peur, ça se voit, vous avez peur d’aggraver les choses, quoi que vous pensez être à un point de non-retour. Quant à Abygaelle, au fond vous êtes contente que ce soit pour elle que Jamie a rendu jalouse votre autre amie, si ça avait été quelqu’un d’autre vous ne l’aurez jamais pardonné, car ça aurait été une étrangère. Voilà un quatrième point commun, elle a compté énormément dans votre vie à chacun.» Rose regarde le psy, ne rajoutant rien, qu’est-ce que vous voulez qu’elle dise après cela ? « Je présume, qu'après ceci vous ne désirez plus me voir ? » Elle ricane, ouais elle ricane en l’observant. Elle range ses affaires et rajoute sans la moindre arrogance. « On avait dit plus de familiarité. » Il sourit, pensant que pour Rose, si elle décide de se prendre en main, rien ne pourra lui en empêcher.
CRYING LIGHTING
Les jours passèrent, les semaines aussi, la Morrighan ne savait pas vraiment ce qu’elle devait faire ici. Elle avait peur de retourner à Harvard mais la vie sur Paris lui semblait tellement mortelle, elle allait dépérir à force. Et puis le fait que son père était revenu car son frère était sorti du coma, n’arrangeait rien. Elle ne pouvait pas le supporter. Elle n’avait pas travaillé pour revenir à la case de départ. « J’ai offert une voiture à Jamie. » son père n’en rate pas une, vraiment pas. « Depuis quand tu te rappelles que tu as un fils ? Il t’a envoyé baladé je présume ? » Sa mère présente aussi, est perplexe, oui car Jamie accepté quelque chose provenant de son père, ça n’existe pas. Mais vraiment pas. « Je lui ai offert après l’attentat. Après tout ce qu’il a traversé, c’est normal. Bien sûr qu’il a accepté mon cadeau, et pour tout te dire il accepte même mon argent à présent. Rose n’en croit pas un mot. Il comment à se faire vieux de toute manière.
Les mois passèrent et l’ambiance devenait de plus en plus insupportable. Rose fait ses valises, coup de tête ou non, elle devait partir sa place n’est pas ici. Elle laisse un mot sur le chevet de sa mère. Elle lui dit qu’elle l’aime, et qu’elle espère qu’un jour elle ouvrira les yeux. Elle lui promet de lui donner de ses nouvelles. Elle inspire, expire, et se dirige vers l’aéroport. Le reste, elle avisera.