Lenny Shipley
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DUDLEY HOUSE › rebel with a cause
Les originesbritanniques, américaines, irlandaises, allemandes, françaises.
feat. CAM HOLMES
le vendredi treize novembre mille neuf cent quatre-vingt-dix-huit à boston, corbeau de mauvais présage.
américaine.
volant de charogne en charogne, hétérosexuel et hétéroromantique.
cinquième année de philosophie.
nécrophage opportuniste récoltant sa subsistance auprès de ses proches, notamment sa jumelle.
Le caractère
sensible × instable × enthousiaste × émotif × colérique × impulsif × dangereux × excessif × dépendant × passionné × généreux × rancunier × exigeant × bienveillant × extraverti × vindicatif × confiant × opiniâtre × charmant × arrogant × capricieux × loyal × autodestructeur × égoïste × volage × sournois × accueillant × compatissant × empathique × intuitif × idéaliste.
Les anecdotes
- ( 01 )LES JUMEAUX — Ne jamais connaître la solitude. Ne jamais sentir sa respiration austère sur l’épiderme, ni percevoir le souffle du silence dans tes oreilles. Ses griffes acérées ne peuvent abîmer ta chair… Jamais. Ta mémoire commence par sa présence, si proche. Poppy. Vos consciences entremêlées de secrets que seuls des jumeaux parviennent à partager. Serait-elle plus forte si elle avait pu te dévorer dans la matrice maternelle ? Certainement. Tes fragilités tant visibles derrière vos similitudes. Tôt, une conviction a germé dans ton cœur, une plante vivace enserrant de ses racines l’organe palpitant. N’est-ce pas les battements du sien qui ont bercé tes premiers mois ? Un individu unique occupant deux espaces, deux facettes d’une même pièce. Comment une relation si exclusive pourrait-elle connaître la moindre séparation ?
- ( 02 )LA FILLE AU SOURIRE TRISTE ET L’ANGE — Comment ne pas succomber aux fantômes à l’aube de son existence ? Aux amies imaginaires ? La quiétude d’une chambre enfantine, ta sœur dormant profondément au-dessus de toi. La chanson s’entonne, résonne. Le bruissement des flammes. Et viscéral, l’effroi qui s’agite. Une vision monstrueuse se faufile jusqu’à ton lit, n’attendant qu’un prétexte pour te déchiqueter vivant, pauvre enfant. Tu enfonces ton visage entre tes mains, fuyant cette destinée de proie. Devenu sans voix, paralysé par la fille au sourire triste. Son regard orienté dans ta direction, si proche. Les longs cheveux bruns dévorés par endroit, coagulés par la chaleur. Ses mimiques fondues comme la cire, s’agglutinent à la base de son cou. Une minute. Deux minutes. Dix minutes. Une heure. Trois heures… Impossible de compter. Et l’ange passe. Dans le parc, l’amie imaginaire. « — Est-ce que tu es réelle ? » « — Non, je suis un ange. » Aussitôt, elle s’immisce dans ton existence avant de disparaître à l’adolescence.
- ( 03 )LE DIVORCE — Ils s’aimaient. Et toi aussi, tu les aimais. Jusqu’à ce qu’il survienne ; l’illustre inconnu draper d’adultère, le stupre de soie et les broderies. Des cajoleries. D’insignifiantes méconnaissances qui bouleversaient ton quotidien. Pourquoi ? Comment ? Cette séparation est ta première douleur. Les plaies, les disputes, les larmes, les cauchemars, les caprices… Tout semblait bien dérisoire, le bonheur en exergue devant les vestiges joyeux. Même la fille au sourire triste. Les fêlures de leur couple sont devenues tes blessures, vivantes sur l’épiderme. Purulentes. Le temps passé avec ta mère ne possédait pas la même saveur que celui passé avec ton père, et ni l’un ni l’autre ne parvenait à s’approcher du délice des instants en famille. La vraie. Se sentir confortable auprès de l’un induisait obligatoirement l’insoutenable sentiment de trahison qui étreignait ton cœur.
- ( 04 )LES IDIOTIES — Comme il est facile de conserver ses paupières closes sur les déchirements quotidiens. Comme il est agréable de se mentir… Néanmoins, les murmures ne se taisent jamais véritablement. Les fantômes demeurent dans l’encéphale, ignorant superbement tes yeux fermés. Tu sais non seulement que tu empruntes un chemin escarpé, mais également combien il ne s’agit pas d’une solution. Qu’est-ce que c’est ? Un peu de cocaïne ? Un peu d’alcool ? Un peu de compagnie ? La vie en rose, artificielle sur ton épiderme. Les chagrins d’enfant deviennent inlassablement de profondes misères. Aveugle tâtonnant parmi les ténèbres, l’abysse envahissant ton cœur et ton esprit. L’austère souffle se répandant dans ton squelette, gangrénant ta chair. Sans la moindre peur d’apercevoir un jour dans tes pupilles la lumière s’éteindre.
- ( 05 )LA MALÉDICTION ET LE DON — Un simple pincement à la base du cou, là exactement où le muscle devient tendre. Une petite voix murmurant au creux de l’oreille. Un pressentiment. Une connaissance intuitive d’évènements dépassant les limites de la raison. L’immense prisme de la réalité, de ses connexions. Ne serait-ce pas l’image même d’une toile aliénée ? Le troisième œil du corbeau s’éveille. Piètre visionnaire acculé par l’injustice du don. Pourquoi l’offrir lorsque le prix s’avère si important ?
B.O.R.D.E.R.L.I.N.E.L’équilibre ne s’échappe jamais, et les cadeaux s’accompagnent de déconvenues. Intronisé à l’adolescence à la confrérie des illuminés… Peu importe la signification. Compagnon de l’aripiprazole. Les pilules ne sont-elles pas toujours amusantes ? Instabilité. Impulsivité. Vorace abandon. Idéalisation. Dévalorisation. Lésions. Autodestruction. Le Vide, puis la colère sourde. Encore et encore, une boucle ne cessant jamais. - ( 06 )L’INCENDIE — Le théâtre ne ferme pas ses portes. La scène ne se vide pas. Et la maison s’enflamme. Les jeux d’acteur sont particulièrement usant. Peu importe les efforts pour réparer une faille, pour soigner une plaie… Une nouvelle s’effondre plus loin sur le chemin. Et les chairs se calcinent, la peau s’agglutine en masse informe. Les sourires deviennent tristes. Tu ne peux t’empêcher de penser à elles, même si la blessure s’avive. L’espoir ne fait pas forcément vivre, non. L’espoir est seulement une suite de lettres attachées, entravant ta progression. Le prisonnier s’amuse des barreaux, ses pensées accentuant son enfermement. Les idiotes se stabilisent dans la récurrence, pour te libérer. Pour ne plus être rongé, n’est-ce pas Lenny ? Puisque le naufrage est inévitable et que les flammes illuminent l’obscurité.
- ( 07 )L’ABANDON — Elle part. Qu’est-ce que tu as fait Lenny ? Et qu’est-ce que tu n’as pas fait ? Qu’est-ce que tu aurais dû faire ? Qu’est-ce qu’elle attendait que tu ne lui as pas offert ? Tu as toujours détesté Hardin, dans les méandres de ton cœur… La vérité s’époumonait. Évidemment qu’il te volerait Poppy. Arraché, perdu, jeté, abandonné. Rien n’est plus terrible que d’apprendre à se consoler seul, particulièrement lorsqu’il est impossible de s’enlacer. Découvrir que peu importe, chacun souffre seul. Seul, si seul… L’impossible idée de séparation vole en éclat. Se fondre en un individu unique, se comporter comme si les ressemblances l’emportent toujours sur les différences. Vaine espérance. Encore. Cette répétition de l’effroi mois après mois dépouille ta charogne des sursauts de stabilité. Pourquoi elle ? Se noyer dans le désastre. Ainsi son épanouissement se fonde ailleurs, loin de toi. Maudite grossesse. Cesse donc les enfantillages… Votre connexion n’est pas charnelle… C’est l’âme qui aime et non le corps et partout où elle ira, vos âmes continueront à s’aimer.
- ( 08 )LES RETROUVAILLES — Enfin. Ta patience récompensée, tes efforts égoïstes appels après appels. Le besoin hurlant, affamé par sa force. Elle est là. Enfin. L’amour que tu éprouves pour Poppy se colore de colère, de jalousie, d’amertume, de tendresse, d’anxiété, de confiance… Une palette si complexe de connexions et de déconnexions, de compréhension et de terreurs. Elle est là. Fondre en larmes pour sa simple présence, ressentir enfin.
- Code:
<pris><b>CAM HOLMES</b> <span>@"Lenny Shipley"</span></pris>
(Lenny Shipley)