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Les originesMobius, c'est un nom allemand à la base. Des ancêtres allemands venus éviter les feux de l'Europe de l'entre-deux-guerres. C'est à peu près mon origine la plus "exotique". Comme tous les descendants européens, on retrouve un peu de tout, un peu de partout : quelques origines britanniques lointaines, en Angleterre, au Pays de Galles et en Écosse (du côté de ma mère). Du côté de mon père, on retrouve des origines plus nordiques, notamment son propre grand-père, qui venait de Suède. Bref, comme beaucoup d'Américains, je viens de partout.
feat. Matthew McConaughey
Né le 16 juillet 1975 à Red Wing, Minnesota (USA)
Américain. Pas original. C'est comme ça.
Divorcé après 9 ans de mariage. Ça aussi, c'est comme ça. Hétérosexuel avec des expériences passées de l'autre côté du miroir. Essayé, pas donné suite, mais jamais regretté.
Associate Professor (Maître de conférences) en Littérature, spécialisé en littérature américaine.
Trop dépensier pour être vraiment à l'aise financièrement. Capital culturel bien au-dessus de la moyenne ; capital social en-deçà.
Le caractère
LIBERTAIRE, viva la revolucion. Est-ce que c'est parce que je suis né dans une ville qui évoque l'aile d'un oiseau ? Est-ce parce que j'ai grandi dans une ville qui, en vérité, est d'un ennui mortel ? Peut-être les deux, peut-être est-ce plutôt lié à ma passion de toujours pour la littérature écrite par de vieux anars et des libérales radicales. Je n'aime guère me voir imposer quoi que ce soit. Mon adhésion aux règles est souvent une adhésion de façade, ce qu'Erving Goffman aurait appelé une "adaptation secondaire". Je n'ai jamais eu de sympathie pour les figures d'autorité, mais...
MALIN (ou perspicace, ou les deux). ... j'ai toujours réussi à m'en mettre quelques unes dans la poche. L'avantage quand vous êtes quelqu'un de relativement intelligent, c'est que vous savez décoder les gens, ce qu'ils pensent du monde en général et influencer ce qu'ils peuvent penser de vous, en particulier. J'ai parfois réussi à apprivoiser les attentes de mes interlocuteurs, au point de faire pardonner certains écarts à la conduite que l'on attendait de moi. Toutefois, n'espérez pas trop fort : je reste un...
MARGINAL. Être marginal, bien souvent, ça vient avec l'expérience qu'on engrange sur la route. Si, il y a bien longtemps, j'étais un gamin sans histoire et soucieux de respecter les règles, les rencontres que j'ai faites en parcourant les États-Uni ont radicalement changé ma vision du monde et de la société. J'ai fini par mépriser l'esprit de compétition, à admirer les processus de pensée les plus originaux, à encourager les gens à penser outside the box. On pourrait dire que je suis un homme le cul entre deux chaises : je déteste la tradition qui implique qu'on doit obéir à une loi simplement parce qu'elle a toujours existé et je n'aime pas tant la modernité pour ce qu'elle peut infliger aux gens et au monde. En parlant de "gens"...
MISANTHROPE & PHILANTHROPE, tout à la fois. De nombreuses personnes faisant ma rencontre pour la première fois me considèrent volontiers comme un con, au sens proverbial du terme. Je ne semble jamais vraiment faire l'effort de m'adapter aux gens qui m'entourent. Il serait facile de me réduire alors à la figure du misanthrope bas du front : "les gens qui m'entourent sont des idiots, alors je peux me comporter comme tel avec eux". On aurait toutefois tort de le faire. Souffrant parfois d'une certaine incapacité de trouver un moyen de communiquer avec autrui (une incapacité commune à beaucoup d'êtres humains), je souffre également d'une incurable propension à pousser les gens à s'affirmer. Cela implique, parfois, de heurter les bonnes consciences. Au fur et à mesure qu'on me connaît, je peux devenir un interlocuteur avec lequel il est agréable d'échanger sur de nombreux sujets, tant je suis...
CURIEUX, et ce n'est pas un vilain défaut. - J'aime apprendre. Ce n'est pas exceptionnel : c'est un trait que partagent de nombreux académiques à travers le monde entier. Cela dit, je dois ma propre curiosité moins à une envie ingénue d'apprendre qu'à un besoin quasi-pathologique d'élargir mes horizons, d'éviter l'apathie et l'inertie. Grandir dans une famille ennuyeuse, dans une ville ennuyeuse, dans un État que la moitié des Américains oublient quand ils jouent au jeu des 50 États a tendance à vous faire espérer qu'il existe quelque chose de plus intéressant à connaître ou à faire ailleurs.
RAT DE BIBLIOTHÈQUE, logique pour un prof de littérature... Il semble important d'en parler, même si ce n'est pas tout à fait un trait de caractère. Depuis tout petit, je vis pour ce que je lis et, pendant très longtemps, j'ai vécu à travers ce que je pouvais lire. Comme tous les lecteurs, j'ai mes écrivains de prédilection : Michel Foucault, Hunter Thompson, Howard Becker, Bret Easton Ellis, Marisha Pessl et cætera, et cætera... En bref, si vous désirez créer un lien avec moi, parlez de littérature. Si vous voulez me voir dans mon humeur la plus passionnelle, ayez un avis très arrêté sur un auteur que j'aime ou que je déteste.
MALIN (ou perspicace, ou les deux). ... j'ai toujours réussi à m'en mettre quelques unes dans la poche. L'avantage quand vous êtes quelqu'un de relativement intelligent, c'est que vous savez décoder les gens, ce qu'ils pensent du monde en général et influencer ce qu'ils peuvent penser de vous, en particulier. J'ai parfois réussi à apprivoiser les attentes de mes interlocuteurs, au point de faire pardonner certains écarts à la conduite que l'on attendait de moi. Toutefois, n'espérez pas trop fort : je reste un...
MARGINAL. Être marginal, bien souvent, ça vient avec l'expérience qu'on engrange sur la route. Si, il y a bien longtemps, j'étais un gamin sans histoire et soucieux de respecter les règles, les rencontres que j'ai faites en parcourant les États-Uni ont radicalement changé ma vision du monde et de la société. J'ai fini par mépriser l'esprit de compétition, à admirer les processus de pensée les plus originaux, à encourager les gens à penser outside the box. On pourrait dire que je suis un homme le cul entre deux chaises : je déteste la tradition qui implique qu'on doit obéir à une loi simplement parce qu'elle a toujours existé et je n'aime pas tant la modernité pour ce qu'elle peut infliger aux gens et au monde. En parlant de "gens"...
MISANTHROPE & PHILANTHROPE, tout à la fois. De nombreuses personnes faisant ma rencontre pour la première fois me considèrent volontiers comme un con, au sens proverbial du terme. Je ne semble jamais vraiment faire l'effort de m'adapter aux gens qui m'entourent. Il serait facile de me réduire alors à la figure du misanthrope bas du front : "les gens qui m'entourent sont des idiots, alors je peux me comporter comme tel avec eux". On aurait toutefois tort de le faire. Souffrant parfois d'une certaine incapacité de trouver un moyen de communiquer avec autrui (une incapacité commune à beaucoup d'êtres humains), je souffre également d'une incurable propension à pousser les gens à s'affirmer. Cela implique, parfois, de heurter les bonnes consciences. Au fur et à mesure qu'on me connaît, je peux devenir un interlocuteur avec lequel il est agréable d'échanger sur de nombreux sujets, tant je suis...
CURIEUX, et ce n'est pas un vilain défaut. - J'aime apprendre. Ce n'est pas exceptionnel : c'est un trait que partagent de nombreux académiques à travers le monde entier. Cela dit, je dois ma propre curiosité moins à une envie ingénue d'apprendre qu'à un besoin quasi-pathologique d'élargir mes horizons, d'éviter l'apathie et l'inertie. Grandir dans une famille ennuyeuse, dans une ville ennuyeuse, dans un État que la moitié des Américains oublient quand ils jouent au jeu des 50 États a tendance à vous faire espérer qu'il existe quelque chose de plus intéressant à connaître ou à faire ailleurs.
RAT DE BIBLIOTHÈQUE, logique pour un prof de littérature... Il semble important d'en parler, même si ce n'est pas tout à fait un trait de caractère. Depuis tout petit, je vis pour ce que je lis et, pendant très longtemps, j'ai vécu à travers ce que je pouvais lire. Comme tous les lecteurs, j'ai mes écrivains de prédilection : Michel Foucault, Hunter Thompson, Howard Becker, Bret Easton Ellis, Marisha Pessl et cætera, et cætera... En bref, si vous désirez créer un lien avec moi, parlez de littérature. Si vous voulez me voir dans mon humeur la plus passionnelle, ayez un avis très arrêté sur un auteur que j'aime ou que je déteste.
Les anecdotes
- ( 01 )ENFANCE A BORETOWN... De loin le fun fact le moins fun à mettre dans une biographie : j'ai grandi à Red Wing, au bord du Mississippi, dans le sud du Minnesota. J'aime donner à mon patelin d'enfance le doux sobriquet de Boretown, la ville rasoir. Mon père, Randall, était prof d'anglais dans un lycée du coin. Ma mère, Monique, était prof de physique dans ce même bahut. J'ai également une petite soeur, Lisa, qui a suivi les pas de sa mère et qui est devenue physicienne à Los Angeles, à l'autre bout du pays. Le père est décédé il y a quelques années de ça. Je m'efforce de retourner à Boretown au moins une fois par an, souvent à Thanksgiving, histoire de passer dire bonjour.
- ( 02 )JEUNESSE DISSOLUE. Quand on grandit à Red Wing, on fait vite le tour des attractions locales. J'ai vite fini par m'ennuyer et j'ai profité de ma crise d'adolescence pour enchaîner les conneries. La drogue est sans doute le vice le plus grave que j'ai découvert. Paradoxalement, c'est avec ce vice que j'ai découvert les écrits des grands de la Beat Generation et du journalisme gonzo. Passionné par l'esprit libertaire contenu dans les pages de ces œuvres si profondément subversives, c'est aussi à l'adolescence que j'ai décidé d'étudier la littérature et d'y consacrer ma vie.
- ( 03 )NEO-BEATNIK RENCONTRE VIEUX LIBERTAIRE DÉSABUSÉ. Après mes études, j'ai décidé d'épouser ma compagne de l'époque et j'ai parcouru les États-Unis, Souvent seul. Au gré des postes pourris dans les Community Colleges et les facs de seconde zone. Je voulais surtout voir du pays. Fait amusant : en passage dans le Colorado, au début de l'année 2004, j'ai rencontré l'une de mes "idoles", Hunter S. Thompson. On a parlé un moment de plein de trucs qui nous intéressait tous les deux. Au moment où je lui ai donné ma thèse pour qu'il y jette un œil, il l'a jeté par terre et m'a dit que si c'était une thèse, c'était forcément pas très intéressant.
- ( 04 )GET CLEAN. En 2007, j'ai décidé de revenir à Chicago, pour de bon. Je me suis installé avec ma femme, qui était restée dans le coin pour finir sa thèse et qui avait fini par trouver un poste là-bas. J'ai moi aussi trouvé un poste d'assistant professor. Ma consommation de substances a sensiblement augmenté à cette époque, au point ma moitié me pose un ultimatum : elle ou les drogues. J'ai donc décidé de devenir totalement clean en 2009. Entre temps, j'ai beaucoup écrit, et j'ai publié pas mal d'articles.
- ( 05 )GET DUMPED. En 2011, après 9 ans de mariage, on a décidé de divorcer. Peut-être que l'on s'était mariés trop vite, trop jeunes peut-être. Dans le même temps, comme pour mettre de l'eau dans mon vin, j'ai réussi à obtenir un poste d'associate professor à l'Université de Chicago. Le divorce m'a également donné l'occasion de retomber dans de vieilles habitudes (d'aucuns diraient vieux "travers").
- ( 06 )GET CLEAN. POUR DE BON. En 2015, j'ai totalement arrêté les "bêtises" : ma santé déclinait sérieusement et je ne me sentais pas de claquer au moins avant la cinquantaine. Il fallait me faire une raison. Dans la foulée, j'ai décidé de quitter Chicago, histoire d'acter ce grand changement, et de m'installer à New York. Je papillonnais, dans tous les sens du terme. J'ai également publié un bouquin intitulé Turn on, tune in, drop out. L'esprit libertaire au service du rêve américain. Mon bouquin a rencontré un grand succès parmi mon champ académique, ça m'a permis d'acquérir une bonne réputation.
- ( 07 )HARVARD. Peu de temps après avoir publié mon premier vrai ouvrage, j'ai été invité à prendre la parole lors d'une conférence à Harvard. J'avais déjà visité l'endroit, et j'avais déjà suivi des conférences là-bas. Je ne sais pas si c'est parce que ma conférence s'était très bien passée, ou parce que j'avais spirituellement grandi depuis la dernière fois que j'avais visité l'endroit, mais je trouvais un charme nouveau à l'endroit. Quelques mois après la conférence, de manière inespérée, on me proposa de venir poser mes bagages dans le Massachusetts. J'ai donc fait mes adieux aux collègues New Yorkais et je suis venu à Harvard.
- ( 08 )MISC. 1. MUSICAL. Toujours peur de ne pas réussir à tromper l'ennui. Donc j'ai appris à jouer de la musique. Rien de très fou, rien de virtuose. J'ai appris la guitare. Parce que j'étais un garçon de 20 ans. Il y a des trucs que tous les garçons de 20 ans font. Si c'était à refaire, j'aurais choisi le piano. Mon trophée le plus important, c'est d'avoir joué avec Charlie Sexton à une soirée entre deux bières tièdes. J'étais nul.
- ( 09 )MISC. 2. SENTIMENTAL. J'ai eu beaucoup de mal à "remonter en selle" après mon divorce (peut-être que la métaphore de l'équitation est déplacée dans cette situation). J'ai rencontré quelques femmes, souvent pour un soir, parfois pour deux, très rarement pour plus. Une petite amie, c'est tout. On a vite décidé de partir chacun de notre côté. Ne pas vouloir d'enfants alors que la cinquantaine approche me fait peur, parfois, mais je me console en me disant que ce serait pire d'en vouloir. Je traverse un "petit désert" en ce moment.
- ( 10 )MISC. 3. ROMANESQUE. Je suis en train d'écrire un roman en ce moment. Les écrits universitaires m'emmerdent. J'aimerais faire autre chose, qu'on ne trouve plus seulement que je suis pertinent. Prendre de la liberté avec tout ça. Ce n'est pas forcément très simple, et le travail me prend beaucoup de temps, mais j'espère pouvoir l'achever bientôt.
Crédits retouches : moi.
- Code:
<pris><b>Matthew McConaughey</b> <span>@"Lawrence Mobius"</span></pris>
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