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Les originesAfro-américaines, allemandes, anglaises.
feat. JASMINE SANDERS
7 mai 1995 à Londres
Anglaise
Fiancée, bisexuelle assumée.
Professeur de Danse à l'Université Harvard, hôtesse de charme dans un club le soir
Très précaire
Le caractère
Timidité. Un trait plutôt développé chez la demoiselle, et exacerbé à cause de nombreuses mésaventures. Confiance. Trop facile pendant son adolescence, Timerra a cru à l'amitié ambitieuse de mauvaises personnes, craquelant ainsi son âme, ouvrant la porte à une fragilité semblable à un boulet de canon. Artiste. Véritable surdouée virtuose de la danse, chaque esquisse de son corps crie les émotions qu'elle ne parvient pas à exprimer autrement. Danser est devenu son oxygène, sa raison de vivre. La douleur n'est qu'un lointain soutenir lorsque son être connaît les pas sans y réfléchir, ne laissant place qu'à l'interprétation. Passion. Sous des dehors contrôlés et policés, Timerra est un volcan à peine endormi. Elle vit tout à cent à l'heure, aime sentir son cœur battre au rythme de ses excès. Elle aime, comprend, appréhende, décortique, pleure, soutient et hurle avec la même ferveur. Flegme. Comme toute anglaise qui se respecte, les apparences sont souvent contrôlées, parfois même à l'extrême. Bien qu'elle ait la fâcheuse impression d'être un livre ouvert, chaque action est délicieusement affrontée par un contrôle à peine voilé. Le feu sous la glace, l'intensité sous armure, la fureur sous gilet pare-balles. Famille. Ce mot est à l'origine de ses plus grands bonheurs comme les inquiétudes les plus insupportables, sans oublier les peines irrémédiables. Timerra rêve d'un clan soudé sont elle prendrait soin, alors que dans les faits, le sien n'est qu'une morne plaine, un chaos absolu, une toile d'araignée brisée. Courage. Celui d'oublier son passé, sa douleur sans cesse ravivée par du sel lancé sur ses plaies, afin d'être présente pour les autres. Ne jamais se plaindre et encaisser la tête aussi haute que possible est son crédo. Bien que sur de tels chemins sinueux elle prenne le risque de s'oublier totalement à plus d'un titre.
Les anecdotes
- ( 01 ) Fille aînée d'une famille modeste londonienne, Timerra grandit dans l'amour et le respect. Proche de sa mère, elle perdra cependant cette dernière à la naissance de Graham, son petit frère. Une disparition inattendue qui chamboulera la famille Weasley à jamais. Le père, anéanti par la perte de sa femme, se mettra à dilapider le peu d'argent en sa possession. Les dettes s'accumulent, tant et si bien que le seul choix s'offrant à lui n'est autre que de négocier le règlement de ses très nombreuses créances avec son ami de longue date, le patriarche de la famille Harcourt. Des fiançailles sont arrangées sans consulter les deux jeunes gens, dont le relationnel est aussi divers qu'enrichissant : Matthieu trouve Timerra pompeuse, alors qu'il ne s'agit là que d'une apparence trompeuse. Plus le temps passe, moins ils s'entendent, finissant même par s'éviter. La demoiselle se sent vendue tel un morceau de bidoche et l'idée la révulse. Son problème de confiance en elle explose suite à cet évènement.
- ( 02 ) Malgré une vie assez précaire, Timerra brille telle une étoile dès qu'il s'agit de danse. Remarquée tôt par le métier, elle commence des cours très jeune où danse devient synonyme de renaissance et d'oxygène. Son parcours sans fausse note lui permet d'entrer à Juilliard grâce à une bourse au mérite afin de poursuivre son rêve et obtenir une formation de haut niveau, et ce dès sa majorité. Entre l'Université et les concours de danse de salon, la demoiselle évolue dans un monde compétitif où rien d'autre ne compte que la réussite. Cela passe avant tout le reste, y compris son petit frère, en proie à une adolescence compliquée. Timerra rentre très peu, brille par son absence, cherchant plus que tout à s'éloigner du mariage imposé par son père. Elle danse comme si sa vie entière ne dépendait que de cela, oubliant tout le reste. En somme, elle se construit seule et sacrifie son désir de famille unie. Hélas, son frère lui en voudra énormément pour cela, ayant l'impression de ne plus compter dans l'équation de son existence.
- ( 03 ) Milieu artistique profondément hostile, à plus forte raison entre filles. Timerra est la cible de moqueries, refusant de rentrer dans un moule où rien ne dépasse. Il lui faudra un moment avant de trouver un danseur de sa trempe avec lequel s'exprimer. Leur duo brille de mille feux et devient incontournable. Ils se comprennent et se soutiennent, complices et complémentaires. Ensemble, ils portent les couleurs de la tolérance et se heurte à la compétition féroce des concours mondiaux. Les rumeurs sur une potentielle idylle dans les tabloïds les amusent et ils en jouent, ayant à cœur de lutter contre la connerie humaine avec intelligence et humour.
- ( 04 ) Alors que la carrière de Timerra explose et que son existence est sur les rails, son père rappelle à ses bons souvenirs les fiançailles organisées avec le fils Harcourt. Le patriarche fomente un plan proche de Machiavel, obligeant ainsi la danseuse à annuler sa participation à un concours capital à ses yeux. Le pensant malade, la demoiselle se laisse prendre par les sentiments et rapplique un poil en avance, impétuosité qui lui ouvre une porte vers la vérité. Surprendre une rixe entre son père et son frère dévoile la supercherie, et si elle bondit pour tâcher de les séparer, ce n'est que pour mieux recevoir la violence d'un coup. Sonné, son corps a du mal à reprendre le dessus malgré les visages emplis d'inquiétude qui se contemplent le résultat de cette folie. Timerra ne s'y laissera plus prendre : il s'agira là du dernier contact avec son père à ce jour, sa joue meurtrit sentant encore la douleur de ce coup porté, irrémédiable et indélébile.
- ( 05 ) Septembre 2021. Consécration. Alors que la danseuse postule à Harvard en tant que futur professeur de danse, elle espère sans trop y croire cette possibilité de stabilité. Son background parle pourtant pour elle : cursus impeccable à Juilliard, membre du New York City Ballet dès sa sortie de l'Université, une carrière autour du monde et des prix prestigieux au passage, un tel palmarès fait rêver. Son acceptation à Boston sonne le début d'une nouvelle vie. Une vie plus rangée, plus normale et cadrée, loin des sacrifices toujours plus extrêmes demandés à son corps afin de rester au top niveau. Une normalité qui lui convient et éloigne, pour un temps du moins, les affres de l'existence.
- ( 06 ) Été 2022. Découverte de l'univers bostonien, une vie nouvelle. Un brin de fraîcheur et de renouveau souffle, surtout pendant une nuit. Une seule. Timerra rencontre un homme d'une douceur qui la chavire et emporte son cœur dans un océan d'ambroisie. Il lui donne l'impression d'être le centre de son univers, et leurs corps fusionnent avec un tel naturel que la danseuse oublie tout le reste : les fiançailles arrangées, les dettes de son père et toutes les obligations pesantes de sa carrière internationale. Une parenthèse inattendue et ô combien sublime. L'amoureuse de la vie songe à la merveille que serait un quotidien en compagnie d'un homme si prévenant. Hélas, leurs chemins se séparent. À croire que le Destin avait définitivement décidé de ne lui octroyer un brin de bonheur qu'au compte-goutte, au milieu de toutes ces galères.
- ( 07 ) Déchirure. Octobre 2022. Pluie torrentielle, colère, incompréhension. Timerra vient de passer chercher son petit frère dans une soirée qui a manqué de dégénérer avant que leur père ne s'en mêle. Leur discussion est à couteaux tirés, tant et si bien que la demoiselle peine à regarder la route, embrumée par le rideau de cumulonimbus et par la chaleur corporelle de leurs deux cordes vocales qui hurlent des choses incompréhensibles. Il suffit d'une seconde. Une seconde d'inattention et la voiture dévie de sa course pour aller se planter contre un arbre qui n'en demandait pas tant. Le flou est total lorsque la danseuse reprend connaissance aux urgences, les vêtements couverts de sang. La douche est glacée. Timerra appelle son petit frère, hurle même son nom, mais ce ne sont que des regards désolés qui lui répondent. Graham est mort sur le coup, il n'a pas souffert, finit par murmurer l'un d'entre eux. Son monde craquelle. Alors que son corps la supplie de douleur, elle trouve néanmoins la force de hurler. Crier toute cette injustice qui vient de frapper les plus innocents de tous. Ceux qui n'ont rien demandé à personne. Dans l'équation, la seconde vérité éclate : une souffrance insupportable et physique scie littéralement son bas-ventre alors qu'une tache rouge s'étend sur le brancard. L'hémorragie est sévère. La vie semble s'échapper alors qu'elle murmure deux mots. Minuscule expression qui indique toute l'ampleur de sa propre blessure : « mon bébé ». Une deuxième âme innocente dont l'absence la marquera à vie, au même titre que celle de Graham. Ce jour-là, l'Apocalypse de la perte de son enfant à naître et de son frère se tatoue au fer rouge, et la culpabilité de s'en être sortie, elle, qui estime mériter plus que n'importe qui d'autre d'embrasser la grande faucheuse, n'en n'est que plus implacable.
- ( 08 ) Chantage. Plusieurs mois s'écoulent, offrant un rien de stabilité à la danseuse très éprouvée. Ses étudiants l'adorent, et son nouveau métier la comble. Cette légèreté lui permet de remonter la pente ou tout du moins de faire illusion après le drame vécu. Hélas, les bonnes âmes prêtes à tout ne manquent pas, et bientôt, Timerra devient la cible d'un chantage odieux. D'anciennes photos sont détournées par une rivale, membre de la même compagnie au talent moindre. Celle-ci menace d'abord de diffuser des montages de Timerra sur des sites pour adultes si une somme colossale n'est pas régulièrement versée sur un compte. Ses économies y passent, mais le chantage continue. La crainte de voir son quotidien et son poste lui être retirés, la danseuse fait tout pour empêcher ces photos d'être diffusées, sachant qu'en perdant son poste, son nouvel équilibre éclaterait une nouvelle fois. Pensée insupportable, qui l'incite à chercher un nouveau plan b. L'urgence : trouver des fonds, et vite, pour mieux empêcher son bourreau de continuer ensuite. Timerra accepte un job d'hôtesse de charme dans un club et cumule les soirées, se laissant embarquer par les tourments d'une double-vie : la femme enfant discrète, professeur de danse le jour, et la tigresse sulfureuse la nuit.
- ( 09 ) Sois le sous-titre de ma prison. Secret bien gardé, Timerra fait illusion grâce à des appareillages auditifs de pointe. En effet, l'accident de voiture ayant coûté la vie à son petit frère ainsi qu'à son bébé n'est pas le seul stigmate que la danseuse porte dans son âme. Son oreille interne ayant été largement atteinte lors du drame, elle doit faire face à une perte d'audition progressive et implacable. Afin d'y pallier autant que faire se peut, le rythme devient son nouveau repère. Apprendre les sons afin de ne pas les oublier, guider ses entraînements grâce aux vibrations offertes par chaque note... un peu comme si elle réapprenait à vivre, le quotidien de Timerra s'en trouve considérablement chamboulé.
- ( 10 ) Sa surdité naissante pèse lourd dans la balance de son quotidien. Si la danseuse est profondément débrouillarde, capable de retomber sur ses pattes tel un félin à la grâce certaine, son job nocturne fatigue d'autant plus son ouïe fragilisée. La musique si forte, la foule, les cris... tout est douleur dès qu'elle se présente pour une nouvelle soirée de douces frivolités. Ses dettes ne semblent pas s'amoindrir, l'incitant à effectuer davantage d'heures en oubliant le terme même de repos. Être un symbole de désir pour la clientèle est usant, physiquement comme moralement. Pourtant, aucun plan de secours ne se profile à l'horizon, et un rien de fierté pousse Timerra à régler ses propres problématiques, toute persuadée de mériter son sort. Tant que son corps lui laisse le luxe d'être debout, relever le menton et poursuivre le même chemin demeure dans ses priorités.
- Code:
<pris><b>JASMINE SANDERS</b> <span>@"Timerra Weasley"</span></pris>
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