What can you say + ESTELIA

Une soirée de plus depuis la rentrée, tu faisais bien plus attention que l'année dernière. Tu bossais correctement tes cours et tu accompagnais au mieux ta fille, qui ne tenait clairement pas de toi pour les études. Elle adorait ça et clairement, elle était une tête. Elle n'avait presque jamais besoin de toi et c'était quelque chose qui te soulageait énormément, ayant toujours peur de ne pas gérer et de lui faire prendre du retard. Ce soir, elle avait décidé de passer du temps chez tes parents, un besoin de retrouver ses grands-parents, elle était très proche d’eux et ça te faisait tellement plaisir de voir que cette relation perdurait. Dans le fond, ça t’arrangeait vu que tu avais été invité par des amis à une grosse soirée qui se déroulait dans un bar dansant au centre de Boston. Après ta journée de cours, tu avais pris directement la route pour aller à la salle de sport, puis de chez toi. Une bonne douche, un repas rapide et tu avais retrouvé ton groupe de pote au centre-ville, tous près à fêter correctement cette nouvelle année et pourquoi pas trouver une femme pour finir cette soirée. Ils n’avaient pas changé, ils étaient toujours les même et ce malgré des années et des années. Toi, tu ne savais pas vraiment comment cette soirée allait se terminer, tu ne savais même pas si tu allais y retrouver des amies ou non. Une clope entre tes lèvres avant d’entrer dans le domaine, la musique à fond, l’ambiance déjà bien lancée, tu prenais directement un verre, suivant le groupe vers une table. Tu y retrouvais plusieurs personnes que tu connaissais, la soirée commençait plutôt bien. Entrainé sur la piste de danse par une demoiselle, tu restais près d’elle, laissant la musique faire les choses, ce rapprochement, cette sensation de bien-être que tu n’avais pas eu depuis quelques temps. Oui, ça faisait bien longtemps que tu n’avais pas picolé comme ça, tu aimais cette sensation jusque’à ce que ton regard se pose sur elle. Cette belle brune au loin, tu la connaissais très bien, il s’agissait de ta meilleure amie, relation qui devenait un peu plus compliquée depuis quelques jours. Un léger soupire s’échappait de ta bouche, quittant la piste de danse pour aller récupérer un verre et tes clopes, bousculant le mec avec qui elle dansait en collé serré, un regard noir que tu lui lançais au passage, t’éclipsant de la salle pour aller prendre l’air.

L'angoisse est à son apogée. J'aurais jamais cru que les choses tourneraient de cette façon. Il faut dire qu'on se connait depuis toujours, qu'on a toujours été inséparables, qu'on dort tout le temps ensemble et jusqu'à présent sans ambiguité. Pourtant, quelque chose a changé depuis ces derniers jours. Nous étions séparés de notre ex conjoint(e) depuis longtemps déjà et on s'est plus rapprochés, plus souvent passé du temps ensemble. Ce qui fait que désormais, je développe des sentiments à ton égard. Et putain, ça m'fait flipper. Parce que j'veux pas gâcher notre amitié comme c'est l'cas pour Olympia et Valentin. Ils  ont tous deux développés des sentiments réciproques, mais Val s'est mis en couple avec une autre femme et ma meilleure amie l'a mal pris, ce qui est normal. Enfin, depuis c'est tendu entre eux. Alors oui, quand j'ai parlé de ma situation avec elle et qu'elle s'est confié, j'me suis posé des tas de questions. Ce fût incontrôlable. Le coeur a ses raisons que la raison ignore. Il y a eu ces révélations par message, cette possessivité et jalousie quand on sait que tous deux on va voir ailleurs.... Et le fait que tu pensais que je me foutais de ta gueule quand je te disais commencer à tomber amoureuse d'toi. Ensuite t'as voulu qu'on dorme ensemble, mais j'ai discuté avec Pia et ensuite j'ai fini par atteindre les bras de Morphée. J'voulais pas que ce soit gênant, qu'il y a ce malaise entre nous. Ce soir, je décide de me laisser aller, de m'aérer l'esprit. Mon amie m'a laissé seule, elle danse avec un inconnu alors j'ne fais de même, mon esprit est ailleurs, mon corps quant à lui se mets à se déhancher. Si au départ j'étais pas intéressée, il a fallu que mes yeux tombent sur mon meilleur ami, Esteban qui danse avec une autre femme pour me faire monter les nerfs. Folle de jalousie, je décide de l'ignorer et de coller mon corps tout contre cet inconnu qui en désirait toujours plus. La température augmente dans mon corps, mon coeur se mets à battre à tout rompre dans ma cage thoracique. J'essaye de faire abstraction de mes sentiments, de mes émotions. Je garde une contenance jusqu'à ce que tu viennes bousculer l'inconnu. Ton regard si sombre que j'ne reconnais pas m'fait légèrement flipper, c'est à lui que tu regardes ainsi, pourtant j'sens qu'au fond d'moi il y a cette petite flamme qui danse dans mon être.  J'devrais pas, mais j'suis réjouie à l'idée que ça te foute la rage. Que j'sois proche d'un homme. Que mon souffle s'écrase sur sa peau et non la tienne. Tu t'éloignes et l'inconnu souhaite en profiter pour m'embrasser alors je le repousse. Me précipiter vers toi, serait-ce une bonne idée? Pas l'temps de réfléchir que mes pas me guident jusqu'au bar, me commande un verre dont je me saisis avant de rejoindre l'extérieur. - Tu t'amuses bien? Lachais-je. Langue acérée, piquée à vif. Je craignais qu'il y a une tension entre nous, mais j'la sens et pas que la tension sexuelle.

Tu n’y comprenais vraiment rien aux femmes, c’était toujours compliqué dans tous les cas et à chaque fois, tu finissais par bouffer un mur. La preuve avec Rosalia, ta meilleure amie, tu avais déjà dormi avec elle, un paquet de fois et cette fois-ci, tu l’avais attendu une grande partie de la nuit. Finalement, tu avais bien compris qu’elle ne viendrait pas, et il fallait l’avouer, tu l’avais mal pris. Tu ne savais pas faire semblant, ni même mentir, ça se voyait directement sur ta gueule. Pour la peine, tu avais décidé de sortir, prendre l’air et oublier un peu tout ces problèmes, tu l’avais dit haut et fort, tu ne voulais plus te prendre la tête pour une meuf. Un léger soupire s’échappait en pensait à ça, frottant plus énergiquement tes cheveux, coupant l’eau, une fois que tu avais terminé de te laver. Des habits simples, mais qui mettaient en valeur ton corps, plutôt bien musclé et plutôt agréable à regarder. Un jean foncé et proche du corps, une chemise longue et blanche, une barbe de quelques jours, les cheveux légèrement plus longs que d’habitude, tu allais devoir prendre rapidement rendez-vous avant de pouvoir faire un chignon sur le haut du crâne. Direction cette fameuse soirée et clairement, tu n’avais aucune attente et aucune barrière, profiter était le maitre mot de la soirée. A peine arrivé et tu avais déjà enchainé plusieurs scooters et quelques verres avant de te retrouver sur la piste de danse avec cette jeune femme et quelques potes autour. Tu ne collais pas forcément très collé à elle, ça viendra certainement avec le temps, ou pas. Ton regard s’était planté sur cette jeune femme, la jalousie avait pris le dessus, coupant l’envie de continuer à danser ainsi où du moins dans la même pièce qu’elle et ce mec. Tu avais fini ton verre, reprenant de quoi boire dehors ainsi qu’une clope coincée entre tes lèvres avant de bousculer le jeune homme et envoyer ce regard si froid à ta meilleure amie. Tu t’enfuyais, ne voulant pas rester plus longtemps pour le moment, tu te retrouvais dehors, comme la plupart des personnes qui fumaient. Allumant ta cigarette et marchant tranquillement dehors, le long du bâtiment, laissant la fumée s’échapper de ta bouche. Un léger soupire s’échappait de tes lèvres en te retrouvant face à elle. Ton regard se planta dans le sien, à quoi jouait-elle ? Tu as envie de rire, rire jaune à l’entendre parler de cette manière. « Autant que toi à ce que je vois. » laissais-tu glisser froidement entre tes lèvres, buvant d’une traite le restant de ton verre pour le poser sur le rebord de la fenêtre. « Tu vas m’annoncer que c’est le mec avec qui tu vas terminer ta soirée ? » après tout, plus rien ne pouvait t’étonner avec tout ce qui pouvait se passer dans sa vie, dont tu n’étais même pas au courant où des mois voir années plus tard, comme l’histoire de son compte.  

C'est tellement compliqué les histoires d'amour. Je suis sorti d'une relation de quelques mois et j'ai eu du mal à m'en remettre alors ce qui m'arrive présentement, je ne le contrôle pas. Mon ressenti, mes sentiments sont des plus sincères même si j'avais voulu l'dire de vive voix et non par messages. J'me sens putain d'mal vis à vis d'toi. J'avais aucune envie de gâcher cette belle amitié, mais j'peux pas l'nier que je commence à être amoureuse d'toi. Moi-même j'suis perdue. Le fait que tu parles de rencontrer d'autres femmes sur cette application me ronge de l'intérieur et bien que je le gardais pour moi jusqu'à présent, j'pouvais pas continuer à faire semblant. Les choses ont donc changés entre nous. Il y a de la jalousie, de la possessiité et ce depuis toujours, mais maintenant ça semble être différent. Une autre forme de jalousie et possessivité. T'es mon mien. Ce sont des mots que j'ai lâché sans m'rendre compte que ça pouvait tout changer. Des nons dits et des silences pesants. Jusqu'à quand? Pourtant on contnue de jouer avec le feu. Tu danses avec une autre femme et pour me "venger" et n'pas y penser parce que ça m'rends folle, je colle mon corps contre celui de l'inconnu. En réalité, ça me débecte. J'avais pas envie d'lui, mais d'toi. Tu nous a vu et t'as pas aimé ce que tu voyais alors t'as fait exprès de le bousculer, j'le sens. T'avais cette noirceur dont j'ignorais l'existence jusqu'à présent. Une nouveauté pour moi d'te voir dans cette colère. J'aurais pu continuer ma soirée, j'aurais pu faire comme si t'étais pas là. Comment faire? Je n'y arrivais pas. Jeu dangereux qu'on a commencé à jouer. Tu va finir par me consummer, Esteban. J'aurais jamais pensé ça d'toi, mais le ton que tu prends est si glacial qu'il m'fait froid dans l'dos. Je fini par déglutir, reprenant mon souffle doucement et appréciant la brise de vent rafraîchir mon visage. - Tu peux pas dire ça. Parce que ça fait mal même si il est vrai que je t'ai provoqué. Je ne me reconnais pa,s j'suis pas le genre de femme à me venger ou te provoquer, juste que j'étais trop mal de te voir avec une autre femme. - Pourquoi? Si ça serait l'cas, ça te ferait quoi? Voix qui se brise. Après tout, qu'est-ce que ça changerait? Tu ne me crois pas quand j'te dis que je tombe amoureuse et maintenant tu te fais des films dans ta tête en me voyant si proche de cet inconnu. La jalousie qui parle sûrement. J'ose même pas me rapprocher d'toi, portant mon verre à mes lèvres. Goût amer qui m'prends à la gorge. Pas à cause du contenu, de ce liquide qui brûle mon gosier, mais de cette scène qui se déroule.

Personne ne pouvait vraiment te comprendre, ni même tes propres parents. Eux, ça avait été une évidence entre les deux, le coup de foudre direct, l’amour d’une vie. Et toi, tu n’arrivais pas à vraiment réussir dans ce domaine, alors oui, tu avais eu cet amour pour ton ex aboutissant à la plus belle chose dans ta vie : Tillie, puis Maxyne, une relation passionnelle, mais destructive à la fois et maintenant Rosalia. Peut-être que dans le fond, tu avais toujours eu des sentiments pour elle et c’était pour ça que ça n’avait jamais vraiment marché avec les autres. Pourtant, aujourd’hui, tu ne voulais pas perdre ta meilleure amie, alors tu camouflais tout ça. Oui, tu lui vais ouvert un peu ton coeur, lui disant ce que tu pensais réellement de tout ça, que tu appréciais que moyennement le fait qu’elle vende son corps pour de l’argent, qu’elle côtoie x personne, mais tu ne pouvais rien faire de plus, du moins pour le moment. Tu n’étais pas prêt à te remettre en couple, pour le moment. Ça ne t’empocherait pas d’avoir des sentiments, d’avoir envie de tout casser, mais tu ne pouvais pas sur un coup de tête, tout plaquer comme ça, pas après cette relation avec Maxyne. Tu revenais de beaucoup trop loin, tu devais penser à tes études, à ton travail avant de repartir tête baissée dans ce genre de relation. Tu devais grandir, être une autre personne que celle que tu étais en ce moment : impulsive, jaloux, rancunier, tout ce qui n’était pas forcément très bon pour qu’un couple fonctionne correctement. Mais quand tu la voyais comme ça, ça te bouffait, tu n’avais qu’une envie, l’écarter de cet homme. Mais, dans le fond, tu savais que tu n’avais aucun droit, alors au lieu de t’énerver plus que tu ne l’étais, tu avais décidé de sortir prendre l’air. Mais elle venait te rejoindre, elle venait planter ce couteau et le retourner dans la plaie déjà ouverte. « Pourquoi je n’ai pas le droit, ce n’est pas la vérité ? » tu n’avais jamais été vraiment aussi froid avec elle, mais elle savait comment tu pouvais être dans certain moment, comme celui-ci. Tu haussais les épaules, te postant devant elle. « Tu baises avec qui tu veux, Rosalia. » finissais-tu par avouer, malgré le fait que ces paroles t’écorchaient la gueule. « J’ai bien compris que ce n’était pas avec moi que tu voulais dormir. » faisant référence à cette fameuse nuit, où elle s’était ‘endormie’ chez elle.

On dit toujours que l'amitié homme/femme n'existe pas et qu'il y aura toujours un des deux qui aura des sentiments pour l'autre. Si au départ, j'étais convaincu que ce n'était pas l'cas en prenant notre exemple, maintenant tout change. Je me rends compte que l'amitié peut vite se développer en sentiments amoureux. Lorsque j'avais posé les yeux sur toi alors qu'on s'était pas revu depuis longtemps, mon regard avait changé. Je voyais cet homme que je désire, cet homme qui me fait souvent rire et qui m'aide à oublier les tracas de la vie quotidienne. Cet homme qui a toujours été là pour moi. Plus qu'un meilleur ami finalement. Celui dont je tombe amoureuse chaque jour. Pourtant on sait que c'est une mauvaise idée enfin à voir? On a peur l'un comme l'autre de souffrir à nouveau. L'amour nous a fait mal. La rupture a été douloureuse pour l'un et l'autre. Quand j'y pense, ça m'a foutu la rage que Maxyne t'a fait tant souffrir alors que tu mérites quelqu'un de bien, une femme comme moi. Tout fini par s'éclaircir. C'est sûrement pour cette raison que je détestais que tu m'avais lâché alors que t'étais avec ton autre ex petite amie. Des sentiments inavoués, enfouis depuis tout ce temps. Je t'en voulais d'avoir été distant même si on a fini par se revoir et se rapprocher de nouveau, dormir ensemble, poster des photos qui font douter tout le monde au vu de notre proximité. Inexplicable. Il a fallu que j'ouvre les yeux maintenant. Mais regarde-nous, on est tous les deux détruits par l'amour et il a fallu du temps pour nous relever. Nahel et Maxyne avait laissé des séquelles. Si bien, qu'on marche tous les deux sur des oeufs. On se connait par coeur, avec ton caractère explosif, ta carrure de Don juan. - Sûrement. J'hausse les épaules, attitude insolente, perplexe. J'sais pas quoi dire. Les mots n'arrivent plus à s'accumuler correctement dans ma tête. Perturbée et offensée par les tiens. "Tu baises avec qui tu veux, Rosalia." Comme un reproche, froid et sec. J'ai l'impression de vivre un cauchemar, je dois sûrement avoir des hallucinations auditives, c'est pas possible. Rire jaune qui s'échappe de mes lèvres. - C'est pas c'que tu disais... Enfin c'était pas ce que j'avais cru comprendre par messages... J'ai vraiment du mal à comprendre. Les hommes sont difficile à suivre. T'évoques la nuit où j'me suis endormie dans mon lit alors que tu m'attendais dans l'tien et j'viens secouer la tête de gauche à droite. - Alors on en est là, Esteban? Iris ancrés dans les tiens. - Le pire, c'est que j'aurais envie d'plus que ça. C'est aussi pour cette raison qu'il valait mieux que je reste dormir dans mon lit, non? Parce que ça serait plus fort qu'moi. J'aurais eu envie de me coller encore plus à toi, d'goûter à tes lèvres, d'goûter à ton corps parfaitement musclé et de bien d'autres idées érotiques qui m'passent par la tête. Est-ce que tu vois les flammes du désir danser dans mes iris? Mon coeur qui bat la chamade rien que d'y penser,

Les disputes ont toujours été très rares avec elle, puisqu’elle te connaissait parfaitement, elle savait comment éviter une dispute et inversement. Pourtant, aujourd’hui, aucun des deux ne lâchait et ça ne faisait que d’aller vers une impasse, un lien qui se briserait certainement. Tu ne voulais pas mettre de l’eau dans ton vin, tu ne voulais pas lâcher l’affaire et lui dire de passer une bonne soirée et faire la tienne de ton côté. Tu n’étais pas dans l’optique de la perdre, mais finalement, tu étais totalement paumé avec cette relation, avec ces non dits depuis des années. Un léger soupire s’échappait de ta bouche, levant les yeux au ciel, finissant par écraser ton mégot et le poser dans le cendrier à côté de la poubelle. Tes paroles étaient froides, importantes et peut-être un peu trop dures pour la jeune femme qui était face à elle. « Je ne suis pas ton petit-ami, je n’ai pas le droit de dire avec qui tu dois le faire et ne pas le faire. » laissais-tu glisser entre tes lèves pour lui faire comprendre, que même si ça te faisait horriblement chier, sa vie était à elle et tu n’avais pas à lui dire quoi faire. Alors que l’air frais soufflait ton visage, certainement que tu allais encore attraper la crève, mais tu ne te voyais pas vraiment la planter là, ni même de retrouver tout le monde comme si de rien n’était. « On en est nul part, en vrai. » lâchais-tu, restant face à elle, sans broncher et sans même bouger d’un millimètre. Il n’y avait jamais rien eu à part une très belle amitié, sans aucune ambiguïté, ce qui n’était plus vraiment le cas maintenant. Tu tentais de rester calme face à tout ça, de garder ton self-contrôle et repenser à ce que t’avait procuré la haine et la colère, il y a quelques mois, rien de bon. Tu devais changer, tu devais faire des efforts pour toi, mais aussi pour ta vie et ton futur. « Envie de plus, c’est à dire ? » elle attendait quoi de toi dans le fond ? Du sexe ? De l’amour ? Tu n’étais pas prêt à te lancer dans une relation, du moins, pas pour le moment. Mais, tu ne te fermais jamais vraiment les portes, mais prendrais-tu le risque de tenter avec elle ? Dans le pire des cas, ça voudrait dire la perdre à jamais. C’était bien trop délicat comme situation et dans tous les cas, tu ne savais pas ce qu’elle attendait de toi.

Les femmes sont compliqués, j'suis d'accord, mais les hommes sont pires. Impénétrables, mystérieux et ça commence à me gaver qu'ils font comme si de rien n'était quand quelque chose leur déplait. Tes paroles me font rire jaune. Ah putain, c'est l'hôpital qui s'fout de la carte vitale, carrément. Tu m'fais une crise de jalousie, tu souhaitais que j'ferme mon compte onylfans parce que ça ne te plaisait pas que d'autrs hommes regardent mon cul, comme tu l'disais si bien par messages et maintenant tu m'sors que j'fais c'que j'veux. - Putain, c'est incroyable ! Je secoue la tête de gauche à droite, l'air exaspérée. C'est une caméra cachée? Parce que j'la vois pas et c'est très bien fait. Bien joué pour ton acting. Oh et en plus, t'étais pas trop d'accord que j'danse avec un inconnu collé serré alors que tu dansais aussi avec une autre femme. Donc c'est quoi ce jeu auquel on joue? Evidemment, on en est nul part, où d'autres? C'est fou tout ce que j'entends qui n'est pas en raccord avec tout ce qu'on s'dit par messages. J'suis hébétée et je laisse un silence planer pendant quelques secondes. Bien sûr que j'ai pris mes distances et que je dors plus avec toi, que j'suis pas venu le soir où t'as voulu que je vienne parce que ça serait juste trop dur d'être près d'toi sans pouvoir goûter à tes lèvres ni à ton corps... Que c'est trop dur pour moi de résister parce que j'sens que j'peux flancher à tout moment et que je commence à ressentir des choses que j'devrais pas ressentir pour mon meilleur ami. J'me pose mille et une questions et ça m'fait flipper, j'veux rien gâcher. Olympia vit la même chose avec Valentin et en parlant avec elle, j'me rends compte que la situation est loin d'être facile et gérable. - Envie de toi...De pouvoir t'embrasser, te toucher, te caresser... J'me mords la lèvre pour pas en dire plus. Trop difficile de l'admettre. J'arrive plus rien à contrôler et j'suis pas certaine d'quoi j'serais capable là.Je parle pas seulement de sexe parce que notre amitié va au delà de ça.

Tu étais planté là, dehors, alors qu’il ne faisait plus aussi chaud que cet été, même très frais, heureusement que tu portais des vêtements assez habillés pour ne pas finir malade demain matin. Tu n’allais pas lui proposer de continuer cette discussion à l’intérieur, ça ne serait juste pas envisageable avec le bruit de la musique. Tu prenais ton mal en patience, oui ça te faisait chier de la voir danser avec un autre mec, mais c’était ainsi, et ça n’avait rien de nouveau. Tu avais toujours eu cette manière d’être jaloux envers elle et depuis une éternité. Tu n’avais pas le droit et tu le savais, et là encore, tu te comportais comme le pire des connards. Jouer avec ça, mais c’était bien plus fort que toi, ça te faisait clairement chier, ce pincement au coeur, cette envie d’éclater la gueule de ce mec. « Excuses moi, ça ne se reproduira pas. » laissais-tu glisser entre tes lèvres, elle n’aura plus à se poser de questions, elle fera bien ce qu’elle voudra avec cet homme, ça ne te regardait pas et certainement jamais. Une grande inspiration et tu passais rapidement ta main dans tes cheveux, geste que tu faisais régulièrement quand tu n’étais pas dans une situation très agréable. Tu avais besoin qu’on te guide, qu’on te montre le droit chemin et que tu le suives sans même te poser de question, mais pour le moment, personne n’en était capable. Ton regard se posa de nouveau sur la jeune femme après ce qu’elle venait de t’avouer « Donc tu as envie de moi, pourquoi ne pas me l’avoir dit avant ? » si ce n’était que ça, ce n’était pas quelque chose de dérangeant pour toi, bien au contraire. Qui n’aimerait pas finir dans son lit ? Elle était sublime, elle avait toujours sur se mettre en valeur, porter ces tenues pour bien faire rêver et imaginer. Mais le problème était bien plus profond, ce n’était pas juste une baise qui finirait par clôturer ce mal être. « Mais je suppose qu’il n’y a pas que ça ? » soufflais-tu doucement.

Des années d'amitié, des années de proximité. Dormir ensemble collé à ton corps sans aucune ambiguité ne m'avait jamais rien fait auparavant. Qu'est-ce qu'il s'est passé dans mon esprit et dans mon coeur pour que j'en arrive à penser autrement? Difficile à l'exprimer clairement. Comme si c'était une évidence sans l'être. Au delà de mes sentiments inavoués, je  me forge une carapace pour pas finir brisée. Pourtant, pourquoi tu me briserais? T'es mon meilleur ami, t'as toujours voulu le bonheur pour moi et non l'inverse. Toujours voulu me protéger et t'as été là d'une certaine façon suite à la rupture douloureuse que j'ai vécu. Enfin, je m'étais éloignée, mais j'savais que j'aurais pu compter sur toi de toute façon. Peut-être que j'ai peur que tu joues avec moi, mais ça n'a pas de sens. J'te connais pas ainsi. J'suis perdue. J'te veux que pour moi et j'sais que tu dois sûrement batifoler ici et là avec d'autres femmes. Rien qu'à cette pensée, j'en suis folle furieuse et j'ai jamais vraiment ressenti ça auparavant quand tu m'parlais de ces femmes. Disons que c'était sûrement des sentiments refoulés depuis toujours. Parce que dès lors que tu dis que tu fréquentes d'autres femmes, ça me frustre alors même que j'en fais autant, mais c'est pour cette raison que j'en disais rien. Maintenant j'ai l'impression d'avoir créer un malaise et pire encore, que plus rien ne sera comme avant. Je me contiens, garde mon calme, mais sens mon pouls s'accélérer au fur et à mesure que tu prononces tes mots. Le ton que tu prends ne va pas à l'encontre de tes paroles parce que j'sens que t'es encore furieux. - Qu'on remette les choses dans le contexte, tu dansais bien avec cette inconnue et d'un coup, tu bouscules ce mec avec qui j'dansaise et me fusiller du regard. Pour me dire ensuite que j'ai le droit de faire ce que je veux et que ça ne se reproduira pas. Non mais là, il y a de quoi devenir folle, non? Iris plongés dans les tiens. J'essaye de perecevoir ne serait-ce qu'une once d'honnêteté, une once de lueur que je pourrais décrypter, mais bon sang, j'suis encore plus perdue qu'avant. Je te fais part de mon ressenti, de mes désirs et c'est pas simplement un désir pourtant tu l'interprètes comme si il s'agissait de juste une bonne baise et c'est tout. Alors c'est tout c'que je représente à tes yeux? Juste on couche ensemble et c'est tout, on passe à autre chose? J'suis une meuf de plus dans ta liste de don juan? Envie de toi, ça veut tout dire, oui. La colère gronde en moi. - J'aurais dû te dire quoi Esteban? Que j'ai envie de baiser avec toi et c'est tout? Tiens, faisons ça ici tant qu'on y est. D'un geste de la main je désigne l'extérieur en largeur. Ici ou là, qu'importe. Ironique. Rire jaune. Putain, tu va finir par me rendre folle.  Tu comprends enfin, ouais j'pense que tu saisis où je voulais en venir. J'ai même plus envie de répondre, j'ai même plus envie de perdre de l'énergie inutilement. Je passe la main dans mes cheveux. - Laisse tomber, bonne soirée et amuse toi bien avec ta pute du soir. J'en deviens vulgaire et glaciale. J'suis lassée de cette situation et ton comportement. C'est mieux de clore cette conversation.