Like the beginning. [PV Reany ♥]

Reagh' & Charlie

Immédiatement, elle avait senti que l'air était différent. Sa peau se laissait caresser par le léger vent qui soufflait, son corps se sentait plus léger. Elle respirait mieux. Elle était chez elle. Ce n'était pas complètement son pays, mais c'était sa deuxième maison. Londres. L'une de ses villes préférées. Mieux : Londres, avec Reaghan. Sa plus vieille amie, celle que jamais, jamais, elle ne comptait abandonner. Même la distance n'était pas parvenue à les séparer. Et, plus encore : elles avaient vaincu les kilomètres, elles s'étaient retrouvées dans la même université (merci Andy). Arrivée dans la rue où habitaient les Evers, Violet Lestwood se tourna vers Reaghan qui l'avait accueillie à l'aéroport et lui prit les mains, l'obligeant à tournoyer avec elle. Sa robe bleu nuit voletait autour d'elle en même temps que ses cheveux. Après quelques rondes, Charlie se calma, sourit à la blonde et la prit dans ses bras.

« Je suis tellement heureuse d'être ici avec toi ! J'avais presque oublié combien on se sent reposé, à Londres... Et puis, ces maisons ! Enfin de vraies maisons avec des pierres ! »

L'Irlandaise laissa échapper un petit rire et fit claquer ses chaussures sur le bitume en tournant sur elle-même une fois encore avant de s'arrêter devant la porte des Evers. Le vent frais soufflait dans le feu de ses cheveux, grandissant sa sensibilité à mesure qu'il chatouillait sa peau. Violet était presque émue d'être ici. Et sa joie était décuplée par le fait d'être accompagnée de Reagh'. La musicienne avait envie de sauter, de courir, de danser, de rire. Elle avait du mal à contenir sa gaieté, tout excitée d'être de retour dans ce pays. De plus, il y a peu, la Quincy avait fêté son anniversaire. Charlie n'y était pas venue, elle avait en revanche aidé Andy à faire une surprise à sa sœur et c'était lui qui de Cambridge avait débarqué sur le sol européen. Violet aurait aimé être là pile le jour de l'anniversaire de son amie et participer à la fête mais comme elles avaient prévu ce voyage, Charlie ne pouvait pas se permettre de payer deux fois un aller-retour pour Londres dans la mesure où elle participait au bal. Mais la Lowell comptait bien rattraper son absence... Ses valises n'étaient pas seulement chargées de vêtements !

« C'est bien là ta maison hein ? » demanda-t-elle à son amie. « Ta mère et Carl sont là au fait ? »

Charlie avait hâte aussi de voir la maman de Reany, elle avait toujours été d'une douceur et d'une attention qui étonnaient sans cesse la rousse. Et puis, le beau-père de Reagh' la faisait rire, c'était vraiment une maison accueillante -bien autre chose que la propriété sèche des Lestwood.

J'avais trépigné toute la journée si bien que maman m'avait crier dessus à plusieurs reprises. Cela m'avait fait sourire plus que cela m'avait ennuyé. J'étais contente que Charlie vienne et je n'arrivais pas à canaliser ma bonne humeur. Le pire, c'est que je n'essayais même pas. J'étais impatiente de la retrouver et je surveillais l'heure toutes les vingt minutes. Charlie arrivait ce matin. Son avion devait se poser à Heathrow avant dix heures ce matin. Comme il faisait bon, je m'étais habillée de façon légère. Je portais une robe blanche avec de petits imprimés de fleurs. Mes cheveux étaient attachés en une queue de cheval ce qui laissait ma nuque dégagée. Je me sentais bien et je n'avais qu'une hâte: voir la rouquine. J'étais venue la chercher à l'aéroport et nous avions laissé exprimer notre joie de nous revoir. Je lui avais montré ma « nouvelle » voiture, toute belle avec une peinture flambant neuve. Charlie adorait ma poupette et elle savait que j'en prenais soin. Le trajet jusqu'à la maison avait été animée. Nous avions tellement de choses à nous dire. Je garais ensuite ma coccinelle devant la maison. Je laissais Charlie sortir de la voiture et je faisais pareil. Je me retrouvais ensuite dans une ronde infernale et je ne pouvais m'empêcher de rire. Je la prenais ensuite dans mes bras avant de la regarder de nouveau. « Bienvenue chez toi dans ce cas. » Je lui souriais, contente de la voir près de moi.

Je m'avançais avec elle vers la grande porte de la maison. Je vivais dans un quartier tranquille sans prétention mais où maman, Carl et moi avions de bons rapports avec nos voisins. Je me sentais bien ici. J'y avais toujours vécu et je ne voulais pas aller vivre ailleurs. C'était ma maison, mon quartier. A la question de Charlie, je me retournais vers elle, amusée. Je hochais de la tête. « Oui c'est elle. Tu la trouves changé? » Charlie était déjà venue. Mais à cette époque, Carl n'avait pas encore entamé les grands travaux. Il avait aidé maman à retaper les pierres blanches de la façade. Il avait refait les fenêtres, les peignant en blanc puis maman s'était fait plaisir avec le bout de jardin devant la maison mais le jardin plus grand derrière la bâtisse. Enfin, elle avait posé des bacs à fleurs qui donnait un air très accueillant à la maison. Il y avait de belles couleurs sur la façade et nous rappelait à toutes les deux, la venue tant attendue du printemps. Je l'aidais à monter ses bagages sur le perron puis à sa question, je levais mes yeux bleus sur elle. « Oui ils sont là. Maman a fait un cheescake. Quant à Carl, il t'a préparé la chambre d'amis. Il est à la caserne pour l'instant, mais il rentrera pour le déjeuner. » Après ces mots, j'ouvrais la porte d'entrée, laissant Charlie pénétrer chez les Evers. « Maman, nous sommes là. »