J’avais juste hâte de pouvoir raconter ce voyage à toutes les personnes que je croiserais à mon retour, et mon premier orateur serait très probablement mon oncle, qui avait eu la gentillesse de remplir un peu plus mon compte en banque pour ce voyage : encore heureux que j’avais un membre de ma famille – encore vivant – mais qui plus est, qui avait de l’argent. Beaucoup d’argent. « Hm ... Je ne vois ça nulle part sur le menu, navrée ! » J’haussais les épaules, en faisant mine de faire la moue, comme si j’étais déçu de cette révélation. J’avais donc pris la commande pour la pizza, j’étais content de enfin, pouvoir pratiquer un peu ce que j’apprenais en cours : car en Amérique, allez trouver quelqu’un avec qui je pourrais taper la discut’ en Français, à par les autres étudiants, mais c’est tout. Nous n’avions pas de correspondants en France cette année, donc à part en cours et lire des bouquins en Français, il n’y avait que ça que je pouvais faire. Ici, j’étais vraiment dans mon domaine : j’apprenais l’histoire, la culture et la langue de ce pays, et j’y étais enfin. Et puis, je pouvais aussi impressionner ma petite amie à savoir aussi bien parler une deuxième langue (a)
Oui, je l’avais taquiné à propos de cette histoire de nourriture, mais ça avait été plus fort que moi et la jeune femme ne l’avait pas mal pris : elle avait sûrement compris que j’étais d’humeur un peu taquine aujourd’hui, et elle me le rendait bien : elle me poussa sur le lit, s’asseyant sur moi et je la laissais faire en riant légèrement. « Vas-y, traite moi de morfale tant que tu y es ! Une demie heure c'est presque rien, je crois que je vais survivre, monsieur Montgomery ! » Je ris encore plus en l’entendant m’appeler par mon nom de famille, comme ça. Se penchant vers moi, elle m’embrassa à nouveau et je prolongeais légèrement, un léger sourire aux lèvres qui s’élargis encore plus quand elle attrapa ma lèvre inférieure entre ses dents. « Tu vois t’a tellement faim que tu serais prête à me manger… », murmurais-je en riant légèrement en ouvrant les yeux pour la regarder. Posant son front contre le mien, je remontais mes mains dans son dos pour la caresser doucement, « Alors, tu es content d'être ici ?». J’hochais la tête en fermant les yeux, pour caresser son nez avec le mien en continuant de caresser son dos doucement avant de laisser mes mains dans le bas de son dos. « Très très très content…j’crois que j’vais plus avoir envie de repartir… », murmurais-je doucement. Je ris légèrement et j’ouvrais les yeux pour la regarder à nouveau, « Déjà rien que là…toi et moi ici, juste…ensemble…c’est parfait…»
(Jude Montgomery)