A. LULLABY PRESCOTT ► Rachel Bilson.

GOODBYE.

« Chérie, descends s'il te plait. » assise tranquillement dans ma chambre, j’entendais ma mère prononcer ces quelques mots. Je laissais mon ordinateur quelques instants et descendait la voir, un petit sourire aux lèvres. « Oui qu'est-ce qui a ? » ma mère ne semblait pas respirer la joie de vivre pour le coup, elle était assise dans le canapé du salon et baissais le son de la télévision par la télécommande. Mon sourire était resté sur mon visage, j’attendais quand même de savoir ce qu’elle allait me dire. « Lulla.. On va quitter Chicago. Ton père a été muté dès septembre dans une autre ville pour un poste plus haut placé, on va devoir partir d’ici. On va s’installer à Cambridge.. » mon sourire s’effaçait directement, laissant place à une tête d’enterrement. Les sourcils froncés, mon regard posé sur elle, il m’avait fallu quelques secondes avant de réaliser ce qu’elle venait de me dire. En gros, on allait quitter Chicago pour aller à Cambridge, pour le travail de mon père ? C’était une blague ? Je pouvais pas quitter mon collège, mes amis et ma vie comme ça pour partir. Je n’étais qu’en troisième certes, mais même si des amis n’allaient pas dans le même lycée que moi, ils allaient être dans la même ville et je pouvais toujours les voir en fin de journée ou le week-end. Là ce qu’elle venait de me dire, c’est les quitter, leur parler que par sms voir quelques fois via internet et les revoir soit les vacances, soit pas du tout. A ma tête, si on me voyait, on aurait pensé que j’avais appris la pire des choses. « Maman tu rigoles ? ‘fin tu peux pas me dire ça comme ça ! Quitter mes amis et ma vie pour partir dans une ville que j’connais même pas, c’est pas possible ! » j’étais peut-être en train d’abuser un peu. J’avais que quatorze ans, c’était pas comme si j’avais déjà une vie très bien construite avec plein d’amis, un mec, un bon boulot. J’avais encore la vie devant moi. En plus avec mes bons résultats scolaires je pensais aller à Harvard. « Je suis désolée Lulla, mais c’est pas une blague. Prends ça du bon côté, c’est pour le travail de ton père. Il gagnera plus d’argent, on vivra mieux et tu vas te faire beaucoup d’amis ! » je soupirais après sa réponse et ne prenais même pas la peine de répondre que je montais déjà dans ma chambre. Je refermais la porte de celle-ci et m’écrasais sur mon lit, en ne revenant pas encore de ce qu’elle venait de m’annoncer. Je devais avouer que pour le coup je comprenais pas trop. Elle qui se disputait souvent avec mon père ces temps-ci, mais elle décidait de le suivre dans une autre ville à beaucoup d’heure de route d’ici. Les heures passaient et ça devenait un peu plus clair dans ma tête. Je reconnaissais que j’avais pas réfléchi à mes parents, mais à moi. Et je ne me reconnaissais pas, moi qui n’était jamais égoïste, j’avais réagi différemment de ce que j’étais vraiment. J’avais fini par comprendre que je n’avais plus qu’à accepter, je pouvais rien faire d’autre de toute façon. Leur décision était définitive, ils allaient partir et nous avions commencé à faire les cartons la semaine qui suivait. J’étais clairement dégoûtée de quitter mes amis, cette année avait été la plus belle année passée depuis que je suis née, et ça me faisait du mal de devoir quitter ceux que je considérais comme mes meilleurs amis, ma bande quoi.

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HELLO NEW LIFE.

Heureusement qu’on devait partir en août, j’avais pu profiter des dernières semaines à fond avec ma super bande d’amis. Au moment du départ, je restais devant cette belle maison dans laquelle j’avais grandi. Que des souvenirs dans mon beau quartier, j’étais triste de quitter Chicago. Prenant une grande respiration, je trainais du pied pour rentrer dans la voiture lorsque mon père m’appelait pour pouvoir partir. « Vous allez voir, Cambridge c’est vraiment bien, vous voudrez même plus partir. » je levais les yeux au ciel, ma tête posée contre la portière. Je savais pas qu’il faisait dans l’humour, mais franchement j’avais pas envie de rire du tout. Malheureusement j’allais devoir m’y faire, c’était comme ça. J’étais pour la plupart du voyage, silencieuse. Les seules fois où je parlais, c’était pour demander à manger, ou quand est-ce qu’on arrivait. Non pas que j’avais hâte, mais j’avais mal aux jambes à force d’être assise et j’avais besoin de mettre un pied à l’extérieur de la voiture quelques fois. Malgré pas mal d’heures de route, on arrivait enfin dans cette fameuse ville. J’étais attentive à tout ce qui se trouvait devant moi, pas que ça m’intéressait énormément mais j’allais quand même habiter ici pendant pas mal de temps, alors autant chercher à voir à quoi Cambridge ressemblait. On arrivait devant notre nouvelle maison, avec un petit jardin. Elle avait pas l’air très grande, mais j’avais pas besoin d’un palace pour faire la belle non plus. Je descendais de la voiture et regardais autour de moi. « Tu peux aller faire un tour dans les environs si tu veux, mais tu rentres pas trop tard et garde ton téléphone sur toi au cas-où tu te perds. » je regardais ma mère et finissais par hocher la tête de gauche à droite. « Euh nan.. chuis fatiguée là, j’vais aller me reposer un peu. » je rentrais directement dans la maison en les laissant tous les deux et rentrais. Je prenais même pas la peine de visiter pour l’instant, j’étais tellement fatiguée que je préférais monter à l’étage pour dormir. J’ouvris plusieurs portes, je tombais sur la salle de bain d’abord, puis un lit avec un grand lit avec une décoration presque semblable à celle de l’ancienne chambre de mes parents. J’en concluais qu’elle n’était pas la mienne, la décoration des chambres avait été faite avant notre arrivée par des décorateurs. J’allais au fond du couloir et tombais enfin sur ma chambre. Le mur était peint en noir et blanc, chose dont j’avais désiré, un bureau, un bon lit, et une télévision. Tout avait été transporté ici plus tôt afin que ce soit mis en place avant notre arrivée. On avait gardé que les vêtements et affaires importantes avec nous. Je trouvais ça gentil de la part de mes parents d'avoir fait en sorte que mon ancienne chambre ressemble le plus possinle à celle-ci, pour que je m'y sente bien et ne remarque pas beaucoup le changement. Sauf qu'il était toujours là. Je devais m'y faire, je n'avais pas d'autre choix. Peut-être que par chance j'allais bien m'intégrer dans mon nouveau lycée, que ma première année ici allait bien se passer. Je savais que dans pas mal d'établissements y'avait toujours des bandes et que c'était difficile de pouvoir en intégrer un cool, mais j'avais cette facilité à me faire rapidement des amis. Peut-être que ça allait m'aider.

Actuellement, je suis toujours à Cambridge. Et oui, j'ai finalement digérer mon déménagement. Puis après tout, c'était pas la fin du monde non plus. J'avais fini par comprendre que c'était mieux pour ma famille de vivre ici, que mon père ait eu un autre poste plus haut placé. On avait un peu galéré durant mon enfance, on avait des problèmes d'argent et même si mes parents tentaient de me cacher la vérité j'étais pas idiote, ça se ressentait. Je pouvais pas dire qu'on soit riche maintenant, mais mes parents avaient plus aucun souci financièrement. Les études dans cet université, ça coute la peau des fesses, mais je recevais l'aide d'autres membres de ma famille proches de moi, ça m'aidait. Et au final, je regrettais vraiment pas, quand je vois mon entourage. Finalement Cambridge c'était pas mal. En trois ans à Harvard, j'avais fait de très bonnes rencontres, en plus d'être tombée amoureuse. ♡