wake up (lenzel)

☽ « wenzel t’as entendu parler de l’accident qu’à eu lena ? apparemment elle est allée à l’hosto.. » le coup de coude de son pote qui l’oblige à se focus sur la conversation plutôt que sur son cours. « t’as entendu ce que je te dis ? lena, elle a eut un accident. » le regard qui se pose sur lui, rechercher la faille, la blague derrière cette annonce. les yeux qui se fige quand il réalise enfin la teneur de la phrase. lena a eu un accident. wenzel, il aurait aimé pouvoir lui demander plus d’informations, savoir comment elle va. ne pas sentir cet organe dans sa poitrine ce tordre. il ne montre pourtant rien et lâche froidement : « ouais c’est bien, je m’en fou. » et il aurait aimé que ce soit vrai. pourtant, il passe la fin de son cours à ne penser qu’à elle et à l’état dans lequel elle pourrait être. c’est telle un coup de vent que wenzel quitte l’amphithéâtre pour rejoindre la confrérie de la dudley. même une fois devant la porte, il pense encore à faire marche arrière, est-ce qu’il veut vraiment replonger là-dedans ? porte qui s’ouvre et il se trouve comme un con alors il entre, se dit qu’il peut l’apercevoir sans ce faire voir. sa chevelure corbeaux qui apparaît face à lui, silhouette de dos qu’il reconnaîtrait entre mille. wenzel, il est rassuré de la voire là, elle a su déjouer la mort et venant d’elle rien de surprenant. il se surprend à sourire à cette pensée et alors qu’il veut quitter rapidement l’endroit un gars l’aborde ayant remarqué son regard appuyé sur lena. « vasi mec, tu peux aller la voire hein... lena j’crois que ce gars te connaît. » est-ce qu’on peut vraiment voir son visage se fissurer ?

séjour à l’hôpital terminé. retrouve la chaleur de la dudley, incapable de retrouver l’appartement vide. où les affaires de masha avaient disparues, avec elle. me laissant derrière, boiteuse, en miettes. habituée, toujours ce même abandon. cette même solitude. le même besoin de m’en échapper, celui qui me fait frôler la mort à chaque fois. vicieuse, la cherche sans jamais la trouver vraiment. manque de courage, l’âme qui tient encore un peu à la vie. enfouie sous les décombres, le corps clame son envie d’aller mieux quand je l’abîme. le malmène. le force à étouffer les maux. épuisants. entourée de quelques visages familiers, même là, cassée de partout, minerve en collier, attelle maintenant les os. même là, j’essayais de feindre ces mêmes sourires inertes. le mieux. voix qui interpelle au fond du couloir, mon prénom éclate sur les lèvres dans mon dos. me force à me retourner entièrement. croise la première silhouette avant que mes yeux s’en détachent pour te retrouver toi. spectre. l’image se floute. pas prête à te faire face, à nous retrouver. rancoeur tenace, toi aussi, tu fais partie d’ceux qui m’ont lâchés. poitrine se contracte dans un spasme lancinant. me renvoie à des souvenirs de gosse, à ma ville natale, à mes premières déceptions. mes premiers sentiments. à tout c’que j’ai eu envie d’oublier, de fuir. salive devient acide, difficile à avaler, comme le souffle. bloque l’air dans les poumons en arrêts. main qui se glisse sur mon ventre, doigts se posent sur mes côtes encore pénibles. essaye de canaliser l’inspiration qui fait trembler l’abdomen. regard qui s’assombrit. - pas moi. sec. tranchant. le coeur qui se souvient encore du sale souvenir que t’as laissé en partant. cherche la sortie, rapidement essaye de pousser la porte dans un geste brusque. et le corps réagit, les blessures se font vives, se réveillent d’un seul coup. - putain.. ferme les yeux dans la douleur, grimace. paume de la main toujours posée contre la porte.

☽ au moment où le gars lâche ces mots, il capte wenzel, qu’il a fait une énorme connerie en ce pointant la. il a pas envie de la voire, pas envie de savoir ce qu’elle devient avec son putain de gars. il veut pas souffrir encore une fois face à sa faiblesse d’avoir cru en elle. l’humiliation qu’il a ressenti en ce pointant avec son bouquet de fleur ce jour la, refusant de croire les mots qui avait goûts de poison. malgré tout, elle était là, avec lui, à rire, se jeter dans ces bras comme ci il n’avait jamais existé. réaliser qu’il n’avait était qu’un mirage à ses yeux. alors quand lena plonge son regard dans le sien: il l’a sent sa haine qui s’agrippe à ses muscles, glisses contre ses organes, l’envahît complètement et prêt a l’étouffer. cette rage qu’elle est la seule a animer en lui, lui qui pourtant est un soleil pour les autres. même dans l’état dans lequel elle est, il n’arrive pas à lui trouver d’excuse. les deux mots qu’elle fini par écraser contre sa joue, reflet d’une gifle violente. wenzel, il déglutit, la poitrine qui se gonfle de plus en plus face à cette colère qui gronde. et alors qu’il s’apprête à lâcher son venin sur elle, il l’a voit souffrir de ces blessures et c’est en vitesse qu’il enroule son bras autours de sa taille très lentement pour ne pas lui faire mal. sent son souffle caresser son visage et son parfum qui caresse ces narines. « putain de fierté, hein lena. » sourire glaciale qu’il lui offre, il l’a connaît par cœur. chacune de ses expressions, chacune de ces réactions. elle, qui a été son autre pendant si longtemps. il glisse un bras sous ses genoux et la porte dans ces bras pour la soulager, regard qui ne quitte pas le sien. « ta chambre, elle est où ? » voix froide, visage crispé face à ce qui se joue à l’intérieur de lui, dualité des sentiments passé et des souvenirs violent d’elle a un autre.

les regards qui se retiennent. s’accrochent l’un à l’autre comme pour combler les manques qu’on a laissé. les mots qu’on a partagé. les nuits à s’regarder. mutisme endolori, les mots habillent les prunelles à la place. paraît qu’on aurait pu être des âmes sœurs si t’étais pas partit. si t’avais tenu ma main plus longtemps. paraît qu’elle était mieux que moi, que toi, t’étais bien là bas. que j’t’ai jamais manqué. que t’as jamais cherché à me revoir. rage qui n’a jamais trouvé le soulagement. à continué de s’amplifier, creusant un peu plus les traumatismes. laissant des séquelles irréparables, maudissant plus fort l’attachement. parce que tu sais pas, à quel point j’me suis détruite après toi. toi, qui m’a poussé à l’addiction. me noyer dans les bas fonds pour atténuer les sales effets de ton absence. wenzel. lettres damnées depuis trop longtemps. bloquée, le coeur et le corps en désaccord. limitée dans les gestes, ton visage si déstabilisant que j’en oublie le drame. trop vite, t’es déjà là. comme avant, comme si tu ressentais la même douleur que moi. que t’aimerais te l’approprier pour ne plus me voir souffrir. je sens tes bras s’enrouler autour de ma taille, pieds qui quittent le sol dans un coup de vent. les doigts qui agrippent ton bras, appuient dessus comme pour te repousser. sans conviction. j’ai pas la force d’toute façon. les yeux qui se lèvent vers le plafond, tout mais pas toi. accroche ton t-shirt dans le bas de ton dos. pince les lèvres, retiens l’implosion. comme deux putains d’inconnus quand on était tout l’un pour l’autre avant. contraste flagrant. - repose moi wenzel.. on m’a pas coupé les jambes. j’peux marcher seule. ton prénom entre mes lèvres, sonne faux. sonne plus pareil. pulpeuses qui se sont habituées à ne plus t’appeler. - tout au fond à droite.. résignée. parce que tu me laisseras pas. j’te connais.

☽ elle a changé et d’une certaine manière pas du tout. wenzel, il ne la quitte pas des yeux, scrute chaque pigment de sa peau. chaque marqueur déterminant d’un quelconque changement chez elle. visage plus dure, marqué par le temps qui a sans doute laissé des souffrances silencieuse. il n’y a plus ce sourire caché aux creux de ses lèvres. il peut la sentir cette haine partager, la même douleur qui rebondit entre leurs âmes condamnés. ce qu’il ne saisit pas c’est comment elle peut réagir aussi froidement avec lui, quand elle est responsable de leur plongeon dans les enfer. lena. quatre lettres. deux syllabes. pourtant dévastateur, elle l’a anéanti et a fait de lui ce qu’il est aujourd’hui. wenzel, c’est l’image de son père avec cette lettre dans les mains, cette même lettre qu’il lui avait laissé à elle avant son départ. elle en a même pas voulu, fils, elle se moque de toi. les paroles de patriarche qu’il n’avait pas voulu croire. malgré tout ça, il la retient, la soutient, la soulève pour la garder contre lui. cet automatisme de prendre soin d’elle. malgré son regard si froid, il ne peut pas s’empêcher de sentir son corps réagir à sa présence. il sent lena qui s’accroche à lui, elle ose même pas le regarder et d’un côté lui ça le fait sourire. est-ce qu’il a encore un impact sur elle ? est-ce que l’autre a réussi à tout effacer de lui ? le doute qui l’envahît tout à coup. l’indication de sa chambre, wenzel l’emmène dans sa chambre, arrive à tourner la poignée et finalement la referme de son pied avant d’aller la poser sur son lit. regard qui se balade au tours de lui, observe les murs à la recherche de cet autre lui indiquant qu’ils se seraient mariés. « tu devrais pas trop bouger dans ton état.. » qu’il lâche finalement, en reposant les yeux sur elle. l’envie de quitter la pièce loin d’elle et en même temps cette sensation qu’elle pourrait encore disparaître.

je le ressens. ton regard sur moi, celui qui cherche des marques du passé. quelque chose qui te rappelerais nous. qui te dirais que j’suis la même. que rien n’avait changé, que t’as tout laissé intacte dans ton départ. mais, c’est pas l’cas. c’est là, avec toi que l’enfer a commencé. fatale contradiction. t’as été ma bouffée d’air et mon poison en même temps. le pilier qui s’est effondré trop vite. le refuge que tu m’as arraché sans te retourner. jusqu’à aujourd’hui encore, t’as fait comme si j’étais plus rien. papa avait raison. t’en as jamais rien eu à foutre de ma gueule. t’étais qu’une perte de temps, une illusion qui paraissait trop réelle. - pourquoi tu souris ? haine qui se propage. qui atteint le coeur déjà amorphe. dans la chambre, l’ambiance est pesante. électrique, quand tu me déposes sur mon lit. qu’on rompt le contact. celui qui faisait du bien et du mal à la fois. relève les yeux, ceux qui se remplissent de colère quand tes mots les assombrissent. quiétude qui n’avait plus lieu d’être. plus maintenant. - qu’est ce que t’en as à foutre d’mon état ?! lippes qui crachent le venin. - t’as toujours pensé qu’à ta gueule. et à elle aussi. celle qui t’as volé à moi.

☽ deux pantins, marionnettes que vos pères ont manipulés à leurs guises jusqu’à attiser cette haine qui vous lie toujours l’un à l’autre. mensonges et faux semblant, des années qu’ils vivent comme ça. wenzel, il ne peut cacher cette sensation gratifiante qu’il l’envahit lorsqu’il sent que lena est toujours sensible à sa présence. son regard qui se pose sur elle à sa question, mais il détourne rapidement les yeux. « rien d’important. » la voilà sur son lit, quand il est partagé entre l’envie de fuir et celle de la garder près de lui. présence lourde, qui anime chacune des parcelles de son être. ravive la passion des souvenirs brûlant. paroles mal placé, rage qui revient l’envahir tout à coup. comment pouvait elle oser jouer les filles blessés lorsqu’elle l’avait laissé tomber. volte face, éclair dans le regard qu’il lance dans sa direction. la mâchoire qui se serre, dent qu’il pourrait casser. « t’as raison, j’en ai rien a foutre, c’est ton putain de mari qui devrait être là à s’occuper de toi. » dit-il froidement, statique face à elle. acceptant que le venin se répande en lui si lentement que l’agonie n’arrivera que lorsqu’il quittera la chambre. rire glaciale, presque diabolique qu’il lâche en l’écoutant parler d’égoïsme.  « j’ai accepté toutes les souffrances pour toi, pensant comme un con que tu m’attendrais. » maitrise de son être, canaliser sa colère en toute circonstances. il aurait envie de dire tant de choses, mais est-ce qu’elle méritait qu’il replonge dans cette douleurs qu’il avait eut tant de mal à enfouir.