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Les originesAméricaines, japonaises & anglaises
feat. MACKENYU
16 novembre 2001 à Tokyo (Japon)
Japonaise
Hétéro curieux
1ère année d'archéologie & serveur au Hocus Pocus
Anciennement pauvre, maintenant très aisé
Le caractère
On ne peut certes pas dire que Yuri soit du genre bavard, ni expansif. Personne ne sait jamais à quoi il pense, ce qu'il pense, bien que ses profonds yeux noirs soient extrêmement expressifs. Économe à l'extrême depuis son enfance, passée en grande partie dans les rues de Tokyo, sa fierté - un brin mal placée - lui impose de ne surtout pas dépendre de la richesse des Harcourt. Bien qu'adopté par ces derniers, il reste avec un manque impossible à combler, et joue facilement les solitaires devant l'éternel. Caractère de feu dissimulé habilement sous une espèce couche de glace, les personnes le connaissant sur le bout des doigts se compte par nombre très faible. Il hait parler de lui, se plaindre, mais c'est une extraordinaire écoute. Il peut prêter son épaule au premier venu, sans forcément dire un mot, jouant simplement de sa présence et de sa prestance pour rassurer ceux qui en ont besoin. Cette patience dont on peut parfois le voir utiliser n'est que feinte ; c'est un impatient, une tête brûlée, toujours à obtenir le point final quand il ne gagne pas le dernier mot. Aucune timidité ne l'habite... lorsqu'il s'exprime, son bagou lui permet de remporter plus d'une joute verbale, et clouer le bec à ceux qu'il considère comme "bas de plafond" est presque devenu un sport dans lequel, il faut bien le dire, il excelle.
Les anecdotes
- ( 01 ) Le début de vie de Yuri n'est pas digne d'un conte de fées. Fils d'une prostituée accro au crack, il est né en manque et est resté à l'hôpital de très longues semaines. Le mot souffrance s'est inscrit sur son front, car si sa génitrice est venue le rechercher après avoir été relancée des centaines de fois par les médecins ayant pris soin de lui, cette dernière s'est totalement désintéressée de son sort. Frêle, fragile et affamé, le nourrisson qu'il était a été pris en charge par une autre femme, prostituée également, plus âgée et connaissance de sa mère. Cette femme a été le premier rempart protecteur qu'il ait connu. Des années durant, Mei a occupé la place de maman. Elle l'a habillé, nourri, et lui a appris à se débrouiller. Ce n'était pas une vie idéale, Yuri a connu la faim, la peur, à errer dans les rues de Tokyo lorsque sa bienfaitrice avait un client. A plus d'un titre, il aurait pu mal tourner tant les rencontres qu'il a faites dans sa plus tendre jeunesse ont été complexes et peu recommandables. Mais à croire que, finalement, les prières peuvent être entendues.
- ( 02 ) A l'âge de 13 ans, sa bienfaitrice est décédée d'une crise cardiaque à l'âge de soixante ans. Il est resté une heure à s'user les muscles des bras pour essayer de la réanimer alors que personne n'est jamais venu à son secours. Ou si, mais trop tard. Il a fallu arracher le jeune garçon à sa besogne, à ses gestes emplis de désespoir. Durant de longues heures, il a hurlé, pleuré, et fait saigner ses poings jugés "inutiles" contre les murs à proximité. L'un des secouristes l'a pris en affection, comme s'il avait compris, d'un regard, que Yuri était un esprit brillant et méritait mieux qu'une simple vie de rue, de combats, et de désespoir. Il s'est approché et a évité chaque coup que voulait lui mettre le jeune garçon, jusqu'à ce que ce dernier accepte d'être serré dans ses bras et finisse par s'y endormir, littéralement épuisé et perdu.
- ( 03 ) Le secouriste, nommé Kaname, a transporté Yuri jusqu'à sa propre maison, où il l'allongea sur son lit afin de prendre soin de lui. Il pansa ses plaies aux poings, mais aussi ses plaies au cœur. En compagnie de Kaname, japonais profondément tourné vers les autres et le respect des autres, a appris au jeune homme ses connaissances d'art martiaux, la bienséance, et tenta de corriger ses réflexes de bête sauvage. Ce fut long et douloureux, mais l'homme était patient. Vivant seul, les deux années qui suivirent furent complètement tournées vers ce lien père-fils qui était probablement né au moment même où le secouriste avait vu Yuri s'évertuer à essayer de réanimer Mei. Un lien aussi fort qu'un lien du sang.
- ( 04 ) Conscient que sa vie simple serait rapidement un frein pour Yuri, il décida à faire appel aux Harcourt, influente famille noble anglaise qu'il connaissait très bien. Le père Harcourt et Kaname étant d'anciens amis, il ne fallut pas longtemps pour que le tokyoïte obtienne une place de choix dans cette famille dont les codes lui étaient totalement inconnus. Alors âgé de 15 ans, Yuri eut beaucoup de mal à supporter l'idée de quitter et son sauveur, et le Japon, sa terre natale. D'abord secoué par l'incompréhension, puis par l'impression que Kaname n'avait qu'une idée, celle de se débarrasser du "boulet" qu'il constituait à sa cheville, il eut des mots extrêmement durs à l'encontre du secouriste, allant même jusqu'à dire que Kaname n'avait jamais été qu'un esprit étriqué et qu'il n'était pas mieux que sa camée de mère. L'homme répondit d'un simple sourire, dissimulant ses larmes jusqu'à ce que le père Harcourt l'embarque en avion loin de tous les repères auxquels il s'était accroché toute sa vie.
- ( 05 ) Ses débuts en Angleterre ne furent pas sans douleur. Yuri était rebelle, violent, indomptable tel un pur sang arabe. Il refusait d'assister aux leçons du précepteur ayant été embauché spécialement pour lui, ne parvenait pas à dormir dans cette chambre immense où il ne reconnaissait rien. Il passait le plus clair de son temps dans les grands jardins de la propriété familiale, toujours introuvable, bien que jamais bien loin. Ce fut le père Harcourt qui parvint à apaiser à son tour ses réflexes d'animal sauvage. Non sans patience et démagogie, il s'occupa lui-même des premières leçons de Yuri. Son premier réflexe fut de lui montrer la gigantesque bibliothèque que possédait la propriété. Mais, plus important encore, il ne mit guère de temps à analyser le comportement du jeune, le défiant systématiquement. Ne me dit pas que tu ne sais pas lire ? fut le premier affront que l'adolescent dû subir, et qui débloqua tout le reste : sa soif d'apprendre, insatiable, sa volonté de devenir le meilleur, d'exceller dans de nombreux domaines. D'un précepteur il passa à une école privée qui, très agréablement étonnée par les résultats du damoiseau au test d'entrée, accepta sans grande peine de lui faire une place. Le dossier de Yuri fût, depuis ce jour, sans aucune tache ni faux pas. La perfection n'existe peut-être pas, mais la capacité d'apprentissage et de travail du jeune homme fut remarquée à plus d'un titre.
- ( 06 ) Ses jours furent presque un long fleuve tranquille depuis lors. Yuri fut capable de s'adapter à la vie anglaise, non sans l'aide de l'aîné des Harcourt, Matthieu. Véritable figure de grand-frère et de modèle que le japonais n'avait jamais eu dans son existence avant Kaname, ce dernier fut probablement la personne la plus proche de Yuri dès son arrivée, une fois que son père soit parvenu à obtenir un semblant de confiance de sa part. Matthieu et Yuri, bien que marqués par une différence d'âge assez conséquente, étaient un peu semblables à Holmes et Watson, sans arrêt fourrés ensemble, non sans être diablement différents. Cette idée de confiance absolue, profondément inconnue, il l'apprit à ses côtés.
- ( 07 ) Bien que toujours fourré dans une bibliothèque à s'user les yeux sur les plus vieux ouvrages, au point de choisir comme future carrière l'archéologie - choix dicté par le personnage d'Indiana Jones qui est une sorte d'idole cachée - Yuri est aussi un sportif, virtuose du Kendo aussi bien armé d'un bokken que d'un sabre. Toujours marqué par les enseignements de Kaname, il n'a jamais cessé de vouloir s'améliorer, comme s'il craignait d'avoir un jour besoin de se défendre, que ce soit avec son corps ou avec une arme. Le père Harcourt fit d'ailleurs venir un véritable champion japonais afin qu'il développe ses talents, et qu'il focalise sa colère sur autre chose que lui-même.
- ( 08 ) Il y a trois ans, hélas, apprenant la mort subite et suspecte de Kaname grâce à un notaire le désignant comme son unique héritier, Yuri disparut sans laisser de traces, ni aucun mot d'adieu à la famille Harcourt l'ayant pourtant officiellement adopté comme leur fils l'année d'avant. Persuadé qu'il devait faire lever le mystère sur la mort de celui ayant agit en père et protecteur envers l'adolescent perdu qu'il était, Yuri passa trois ans de sa vie à traquer sans relâche ses assassins, jusqu'à ce que ses efforts ne soient récompensés par une piste : celle des Yakuza. Hélas pour Kaname, ce dernier s'était retrouvé mêlé bien malgré lui à un conflit entre Yakuza, et avait payé le prix fort. Incapable d'obtenir revanche, et conscient de la dangerosité de ses recherches, le jeune homme, profondément affaibli par une leucémie attaquant violemment son corps, il retourna en Angleterre après avoir vivoté grâce à ses talents de combattant, et ce, dans les rues malfamées de Tokyo. C'est un homme changé qui fut de retour auprès des Harcourt. Un vrai homme, et non plus un adolescent, secoué par la noirceur de son passé, mais également par ces trois ans d'enfer. Sa mère d'adoption ne posa aucune question, trop consciente que, s'il était mal reçu, elle ne le reverrait probablement plus.
- ( 09 ) Les mois qui suivirent son retour furent à nouveau rythmés par la poursuite de son apprentissage afin de déposer un dossier à Harvard. Il s'acharna à rattraper le retard qu'il pouvait avoir, non sans l'aide de ce fameux précepteur s'étant occupé de lui peu de temps après son arrivée en Angleterre. La nouvelle de sa maladie, il la garda secrète, refusant de renoncer au rêve qu'il touchait désormais du bout des doigts : entrer à Harvard, et devenir un grand archéologue comme Indiana Jones. Rêve de gosse qu'il avait muselé soigneusement dans les méandres de son esprit brillant, et auquel il s'accrocha tel une bouée face au déni qui l'affectait vis-à-vis de sa maladie. Bien qu'affaibli physiquement et nettement moins capable de soutenir des entraînements physiques intensifs en Kendo, il s'occupa davantage de ses études, craignant de ne pouvoir tout faire s'il s'usait la santé par des sessions trop intensives de Kendo. Une fois prêt, il prit l'avion pour la troisième fois de son existence, direction Boston. Le père Harcourt insista pour l'accompagner, souhaitant le soutenir dans sa démarche d'entrée à Harvard, ainsi que pour les étapes d'admission. Pendant tout ce temps, cependant, Yuri ignorait que Matthieu était devenu enseignant au sein de l'Université prestigieuse, et il ne prit donc pas immédiatement contact avec lui, craignant plus que tout que ce frère, ce modèle le rejette. Un énième rejet qu'il ne supporterait pas, de toute évidence.
- ( 10 ) Nouvel étudiant fraîchement débarqué pour la rentrée 2023, Yuri prit le temps de se trouver un petit boulot afin de ne pas dépendre davantage des Harcourt, l'ayant pourtant adopté. Ainsi, ce savant mélange japonais anglais et désormais américain parvint à le rendre charmant et attirant, au point de réussir, non sans son bagou et son expérience, un entretien d'embauche au Hocus Pocus. Pas étonnant que ce bar lui ait tellement plu, à lui, le futur Indiana Jones japonais. Un titre qu'il compte bien dépoussiérer et remettre au goût du jour, gardant de côté une donnée totalement inconnue de son existence : l'amour. Yuri n'a jamais aimé. Pire encore, il n'a été que peu aimé dans son existence, et demeure parfaitement noob en la matière. La séduction, les soirées sulfureuses, il maîtrise de part son passé avec les prostitués, mais s'attacher est une donnée qui le met mal à l'aise... et l'effraie, bien qu'il sache faire illusion dans le sens inverse et jongler avec des effets de manche plutôt habiles. Le bagou, toujours le bagou, véritable bouée de sauvetage pour cet empoté fini de la sentimentalité.
- Code:
<div class="card-user-bottin-pfo"><pfo class="text-s-bebas text-upper">MACKENYU</pfo><span class="c-uno text-upper text-bold">@"Yuri d'Harcourt"</span></div>
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