tears in the club ; darren

"J'te trouverais trop collant par contre." Bien que probablement, il doit déjà penser que c'est le cas ou bien peut-être c'est moi qui le devient trop là ? La main d'abord puis maintenant dans la danse, alors que je me rapproche de lui, que je me laisse porter par l'ambiance et l'alcool, que je cesse de réfléchir tout simplement, cesser d'imaginer et de craindre le après, juste profité de l'instant présent. Le passé et le futur étant une notion devenue superflue. "J'suis certain qu'elle, elle se gênerait pas." De toucher mon cul. Je rigole d'ailleurs doucement, passant mes bras autour de lui, parce que moi, je suis pas dans la gêne, je viens me coller à lui, me rapprocher encore, mon verre vide dans une main, l'autre tenant mon poignet derrière sa tête. Mouvement complique que je fais normalement avec une fille ou bien les mains sur sa taille pour la garder contre moi. Avec un mec, je sais pas ce que je suis sensé faire, je devrais rien faire normalement, ne pas m'approcher, ne pas le provoquer, pourtant je le fais... Parce que je le trouve attirant.

Il se rapproche d'ailleurs, ses lèvres venant proche de mon oreille pour me parler à nouveau, m'arrachant un rire. "J'dois y remédier alors." La suite logique serait que je me décolle de lui, pourtant, je suis loin de faire ça. Folie désinhibitrice de l'alcool, la présence des autres autour, l'euphorie du moment, le plaisir de se sentir désirer. Mes lèvres se posent sur la peau tendre de sa gorge, parsement celle-ci de baiser. Je remonte ensuite jusqu'à son oreille. "Et là c'est mieux ?" Je rigole alors venant mordiller doucement son lobe Jeu dangereux dans lequel je me lance,

Tout qui part en vrille, la musique qui semble lointaine. Je sais même plus ce que je pense ou ce que je veux. C'est pas clair la haut, ni même en bas. Je sens l'étreinte de Léonard autour de moi, ça pourrait m'apaiser, c'est le but, mais c'est l'inverse qui se passe. Mouvement entravé, sensation oppressante. Le besoin d'air au final devient réellement l'envie principale. Je me décolle de lui soudainement, bousculant quelques personne et heurtant un peu plus violement une autre alors que je calcule même pas où je vais réellement. Je cherche juste la sortie, mon verre vide toujours en main. Je sais pas si il me suit, si quelqu'un tente de me retenir alors que je manque de tomber, Le sol est pas des plus droits, c'est clair. Je finis par poser mon verre sur une table, celle qui me semble être la première que je croise, mais c'est peut-être pas le cas. Je tente de me faufiler au maximum dans la foule, de trouver le bon chemin.

L'air froid dans la gueule, grande bouffée que je prends alors que je fais gaffe de pas m'éloigner trop de l'entrée, de pas m'isoler parce que la boule au ventre est là, l'angoisse bien présente. Putain de connerie. J'ai l'impression de mettre prit une baffe dans la gueule qui a allumé tout les signaux d'alarmes, qui ont provoqué une descente trop raide. Descente temporaire parce que l'alcool est toujours là dans le sang, Que même si tout s'agite dans ma tête, l'esprit est en réalité encore ultra embrumé, que c'est juste un bordel sans nom qui se passe. Je me laisse glisser dos contre le mur, accroupi mes bras venant encerclé mes jambes. Je tente de me calmer, comme je le fais depuis gamin quand je suis seul... Sauf que là je suis pas seul. Sauf que je relativise pas cette info, je relativise pas que je suis dans la rue, que je pourrais me faire cramer par un journaliste ou un autre salopard dans le genre.

Accroupi, je relève à peine la tête quand il s'approche de moi et qu'il s'installe à mes cotés. Je saisis la bouteille qu'il me donne sans pour autant l'ouvrir ou chercher à boire. C'est pas l'eau qui va me faire aller mieux, qui va soulager mes maux, je le sais bien, mais lui, il peut pas le savoir, il peut pas savoir que le problème ce n'est pas l'alcool, mais ce qu'il se passe encore dans ma tête. Cette fucking sonnette d'alarme qui s'est déclenché malgré les spiritueux consommés. Je laisse mon regard suivre les mouvements de l'eau dans le récipient transparent que je fais bouger lentement. Ecoute lointaine des propos de Léonard. "Y'a aucun soucis." Je sais la formulation de ma phrase plus que pauvre, est totalement incohérente. Je devrais lui dire que c'est pas lui le problème, qu'il a rien fait de mal, le truc c'est qu'il est totalement impossible pour moi d'expliquer ce qu'il se passe. Je pige même pas pourquoi j'ai agit comme ça avec lui, j'ai jamais flirté avec un mec avant et le truc c'est que ça m'a pas déranger de danser avec lui, de poser mes lèvres sur sa peau. J'ai ressentit aucune aversion ou je ne sais quoi qui m'aurait fait me stopper et me dire que non... Pourtant, je sais que ce n'est pas quelque chose que je dois faire ou que je peux simplement accepter... Cela serait juste un argument de plus pour lui. Il me propose alors de rentrer, d'écourter la soirée alors que celle-ci n'est pas encore finie, que je ne suis pas au bout de ma déchéance même si je suis dans un état minable... Mais pas dans le sens que je veux. Je tourne la tête vers lui et le fixe un instant. "C'est bon, on peut rentrer. J'avais juste besoin d'un peur d'air." Je lui affiche alors un sourire. Mensonge de ma part, mais gâcher une soirée ? Non, ce n'est pas dans mon délire et pour faire passer mes états d'âme il me suffi de les noyer dans encore plus d'alcool. Je me relève alors, prenant appuie de ma main sur le mur. Je me place alors devant lui pour lui tendre la main et l'aider à se lever, l'invitant ainsi à retourner faire la fête et tenter de faire comme si de rien était.