Of course I can be nice - Alexis

Avec la fin de l'année qui approchait à grand pas, j'avais beaucoup de choses à penser. Et surtout, faire comprendre à mon père une bonne fois pour toute que je n'irai pas en Russie pendant les vacances. J'avais déjà expliqué la chose à mes deux soeurs, ces dernières avaient compris, elles avaient compris que j'avais besoin de mon indépendance et que ma vie aux USA n'était pas ausssi... aussi sulfureuse que père la leur décrivait. Okay, je couchai à droite à gauche avec à peu près tout ceux ou celles qui me tapaient dans l'oeil, mais au moins, j'avais des notes excellentes et dès que j'aurais terminé mes études, je pourrais aller travailler là où je le souhaitais. Et c'était bien ça le plus important à mes yeux, que la Russie attende encore quelques instants... Qu'on ne s'y trompe pas, j'adore mon pays, mais chaque chose en son temps. Et là, j'étais inquiet et pour une fois, ce n'était pas pour moi. Oui, il m'arrivait de ne pas être tout le temps égoïste et narcissique et de me soucier un minimum des besoins des autres. C'était rare et les personnes à qui j'accordais ma confiance pouvaient être comptées avec les doigts d'une seule main mais c'est par choix. Je préfère de loin maintenir cette façade de connard attitré qui réussit à faire fuir beaucoup de personne. Bref, j'étais inquiet, par pour moi, par pour Alexis. Je ne l'avais pas revu depuis le soir du bal, depuis son malaise et je voyais bien qu'il y avait quelque chose qui clochait. Certes, au début, je m'étais simplement approché d'elle dans le but de la dragueur, mais depuis les choses avaient changé, voilà pourquoi j'allais chez elle pour avoir le fin mot de cette histoire, hors de question de partir en vacances sans avoir la réponse à toutes mes questions. Je me garai devant chez elle facilement et sortis de ma voiture d'un pas rapide, un bouquet de fleur dans une main, et oui, je lui avait même apporté des fleurs. J'allais sonner à sa porte et tandis que cette dernière s'ouvrit, je déclarai. "Tu sais que tu dois être la première femme à qui j'offre des fleurs, et le pire, c'est qu'on a même pas couché ensemble." J'avais un sourire aux lèvres et oui, c'était ma manière de lui dire bonjour.

Depuis le bal je me vois de plus en plus faible et mon malaise ma conduit au lendemain chez le médecin afin de faire un contrôle. Seule, évidemment. Aleksei et moi ont avait mis les choses à plat, ouais, il veut pas de moi c'est génial hein ? Enfin, disons qu'il a Georgia donc j'ai bien compris qu'à côté d'elle j'ai aucun chance. Putain mais qu'est ce qu'elle de plus que moi cette gourdasse hein ?! J'avais ordre de me reposer, via le médecin. De toute façon j'avais envie de rien et encore moins retrouver le campus, risquer de voir alexander et surtout aleksei. Je veux qu'une chose, rester chez moi et regarder la télé en bouffant des glaces et en me reposant tranquille, loin de tout et de tout le monde. Je venais entendre quelqu'un sonner à ma porte et je grognais. Quel voisin venait encore m'emmerder ? C'est bon j'suis en vie, j'suis pas morte. J'espèrais juste que ce soit pas Aleksei et lorsque j'ouvris la porte c'est un autre homme que je vis, Sasha. Sa visite me surpris mais ces paroles m'arrache finalement un sourire. "Tu sais que tu dois être la première femme à qui j'offre des fleurs, et le pire, c'est qu'on a même pas couché ensemble." Je venais le laisser entrer en ajoutant alors. Je vais accepter les fleurs en me disant que j'ai une chance incroyable ! Entre, je t'en prie. Je fis un petit sourire en refermant la porte et voyant le bordel dans mon appartement je soupirais. Désolé pour le bordel, j'ai eu une semaine difficile. Je fis une grimace en avancant vers le canapé. Qu'est ce qui t’amène ? Bah ouais, autant lui poser la question. S'il attend une partie de jambe en l'air c'foutu.

Je lui donnai ses fleurs avant de rentrer dans son appartement. Je ne fis aucun commentaire sur le bazar, environnant, Alexis s'en chargea pour moi. C'est clair qu'à côté de mon appartement... Mais moi j'étais plutôt maniaque dans mon genre alors. J'eus un léger rire alors qu'elle me demandait la raison de ma visite. C'est vrai ça, qu'est-ce que je foutais ici. Après avoir essayé de la draguer pendant des mois, maintenant que je me montrait gentil, il y avait de quoi ne plus savoir quoi penser. "Tu me crois si je te dis que je m'inquiète pour toi? Tu as un légèrement disparu de la circulation après le bal..." Je finis par répondre avant de m'installer dans le canapé, prenant mes aises dans cet appartement qui n'était pas le mien. Mais bon... C'était quelque chose que je faisais bien et non, je n'avais aucune gêne. "Tu vas bien au moins? Tu n'es pas malade ou quelque chose comme ça? Tu connais les étudiants, la simple mention de ton nom et les rumeurs vont bon train. Donc je me suis dit que je devais aller à la source pour avoir la vérité." J'haussai les épaules, comme si ce n'était pas vraiment important, mais si, moi, le connard de service qui se souciait enfin de quelqu'un, c'était plutôt important. Mais bon, ça, elle n'avait pas besoin de le savoir.

Ma tête gonfle comme un ballon depuis quelques temps. J'en ai marre de me sentir toujours focalisé sur aleksei, mais merde alexis réveille toi ! Il ne t'aime pas, tout ce qui ce passe entre vous ne fera que te faire souffrir. Mais moi non, comme une conne je continue à croire à quelque chose, pourquoi il m'a embrassé ? Pourquoi il continue de me montrer des gestes tendre s'il ne m'aimait pas hein ? C'est tellement bizarre, je suis fatiguée et en même temps j'ai besoin de savoir et ça me ronge. "Tu me crois si je te dis que je m'inquiète pour toi? Tu as un légèrement disparu de la circulation après le bal..." Je le regardais un peu surprise et souriant un peu. Je soupirais, évidemment que j'avais disparu, je voulais pas rester une minute de plus à ce bal et cela même après avoir eu le plaisir de gouter aux lèvres d'Aleksei. Je veux me faire oublier quelques temps, je veux prendre du recul et je pense que c'est une bonne chose. Je suis surprise mais ça me touche. Je le laissais prendre place, je venais ranger quelques broutilles avant de venir doucement le regarder pour l'écouter par la suite. "Tu vas bien au moins? Tu n'es pas malade ou quelque chose comme ça? Tu connais les étudiants, la simple mention de ton nom et les rumeurs vont bon train. Donc je me suis dit que je devais aller à la source pour avoir la vérité." Evidemment que je connais ça, les putains de rumeurs. Enfin d'un autre côté je m'en fou, je suis qui je suis et si ça plait pas c'est pareil, je commence à me retrouver un peu mais je sais que je suis encore faible, surement pour ça que je veux pas quitter l'appartement. Je vais bien t'en fais pas. Et les autres pensent ce qu'ils veulent ! S'ils ont que ça à foutre de leur journée je me contre fou royalement des rumeurs. Je vais bien, le bébé va bien et pour le reste ... Je soupirais, pour le reste bah on verra hein. C'est vrai quoi, je peux pas savoir ce que l'avenir me réserve.

Elle disait aller bien. Physiquement, peut être que oui, Alexis allait bien, et tant mieux si son futur bébé allait également bien, mais pour ce qui était du reste... Cela me coûterait certainement beaucoup de l'admettre mais je voulais lui remonter le moral. Comment? Je ne sais pas encore, je veux dire, ce n'était pas comme si je pouvais me mettre à poil en espérant que cela lui redonnerait le sourire,  j'allais devoir être un peu plus subtil avec Alexis.  "Je crois que tu as tort de ne pas te soucier de ce que les gens pensent de toi... Je veux dire, à part sa réputation, un homme et dans ton cas, une femme, n'a pas vraiment beaucoup de chose, c'est ton seul bien que tu dois vraiment défendre." lui expliquai-je, répétant des mots que mon père m'avait sans cesse dit lorsque j'étais tout petit. Des mots que j'avais mis du temps à comprendre et qui à l'époque m'avaient paru dénué de tout sens, je veux dire, je n'avais qu'une dizaine d'années à l'époque et je ne comprenais pas encore ces choses là, la valeur du nom, de la réputation...  "Je ne pense pas que tu veuilles que ton futur enfant entendent les gens médire sur sa mère pas vrai?" Je savais très bien que je touchai une corde sensible mais c'était la seule façon de la faire réagir.  "Tu sais, mon offre tient toujours... Dire que ce bébé est de moi ou même faire semblant de sortir ensemble, histoire que tu sois un peu plus protégée."