I'm on my way so don't close that gate ¦ Masha TW

Les roues de l'appareil qui heurtent le tarmac, secousse qui se fait ressentir dans l'appareil annonçant ainsi que le Boeing vient d'atterrir sur le sol américain. Mon regard se pose sur les hommes en orange sur le bord de la piste, songeur. Un nouveau départ, une nouvelle vie ? Non, je n'y crois pas réellement, je sais que mes obligations resteront les mêmes, que je vais devoir continuer à renvoyer cette même image pendant un moment et ce même si mes parents sont loin maintenant. Mais clairement, je me sens quand même libéré d'un poids, soulagée au final d'avoir maintenant un océan entre mon beau-père et moi. Un océan pour me protéger, un océan pour tenté d'aller mieux et surtout de vivre seul. L'avion d'ailleurs posé je glisse ma main dans ma poche pour en sortir mon téléphone et quitter le mode avion. Les notifications s'enchainent alors, messages de mon agent, message de connaissances de Waterford et aussi de cet homme. Je soupire parce que je sais déjà qu'il s'agira de menace de sa part. Je remets du coup très vite mon téléphone dans ma poche, regardant les personnes autour de moi qui se lèvent déjà pour pouvoir sortir le plus rapidement possible, comme si, attendre une ou deux minutes de plus allait les tuer. Je déteste tellement les bousculades et les bains de foules pour ma part que je restes sagement assis pour le moment attendant la fin pour sortir et ce même si je commence à sentir mes mains tremblées.

Ce n'est pas sans mal que j'ai réussi à sortir de l'appareil et à arriver jusqu'aux premières toilettes disponible. Fouillant dans mon sac à dos, je finis par trouver mes comprimés, simple anti-douleur qui pourtant ont l'effet de calmer cette sensation. Addiction développée au fil des années à cause des trop nombreux coups que je me suis pris. Quelque minutes plus tard, je ressors des toilettes, la capuche rabattue sur ma tête, trop de visage, trop de monde... Les mains enfouies dans les poches, je suis le mouvements de foule jusqu'au douane. De longues minutes encore à attendre, mais si le tout est bien organisé, tête découverte un bref instant pour le plaisir du douanier qui l'exige pour vérifier mes papiers et mon faciès, je peux enfin aller jusqu'au tapis et peut-être récupérer rapidement ma valise. Je ressors d'ailleurs mon téléphone en marchant pour me diriger vers cet endroit ou plus d'une personne attend déjà ses effets. Je me fais alors bousculer ou bien est-ce moi qui bouscule cette personne ? Je n'en sais rien et je m'en fiche un peu. "Tu peux pas faire attention putain !" Pestais je à son encontre

Je peste contre cette fille que je viens de heurter, que cela soit par sa faut ou bien ma faute, ça ne change rien parce que clairement j'aurais fait attention, j'aurais pu l'esquiver. Mais non, faut croire que les médoc m'assomme enfin un peu, que je commence à être mieux dans ma propre peau, plus détendue et pourtant avec ce genre de fille, c'est clairement pas donné. Elle me tackle en m'insultant de Voldemore et au lieu de m'offusquer, je lui ris au nez. "Je suis plutôt un seigneur Sith." Le côté obscur de la force toujours, mais dans un autre univers, plus grand, mais tout aussi emblématique. Star wars n'a rien à envier à Harry Potter sauf peut-être la chronologie des films qui elle, est respecté, il ne faut pas voir le quatre, cinq et six pour ensuite mater le un, deux et trois. "T'es pas plus agréable que moi poupée." Réponse balancé dans le flux alors que déjà elle s'éloigne pour aller choper une valise... Ma valise. "Sérieux ?" A croire qu'elle se fout de ma gueule, elle a pas vu que c'était pas la sienne ? J'ai un doute un instant, mais c'est bien le tapis associé à mon vol, celui qui vient d'Irlande... "Oh !" Je crie alors qu'elle me force à lui courir après elle. Putain courir de la sorte alors que je viens de me prendre une dose de calmant, c'est pas le mieux. "Hey la pimbêche !" Je lui attrape alors le poignet pour la retenir et surtout qu'elle capte que c'est bel et bien à elle que je m'adresse. "Je pense pas que c'est ta valise là." Je pointe le bagage de ma main libre, ayant au final reconnu le petit auto-collant collé à côté du cadenas, me permettant ainsi de pas me tromper comme elle, elle vient de le faire. A force de voyager, on développe des petites techniques à la con, même si c'est bien la première fois qu'on me fait ce coup là. Je sais même pas quoi penser, si c'est juste une blague ou bien si en fait, c'est juste une fan totalement folle qui a juste envie de me piquer mes fringues et idolâtrer mes slips. Si c'est le cas, je sens qu'elle va plus se sentir pisser parce que je lui au touché le poignet. Fais chier !  

Elle ne semble avoir aucune culture cinématographique pour ne pas comprendre que je viens de faire une référence à Star Wars ou bien peut-être est-ce trop culte pour que la demoiselle connaisse, bien qu'elle vienne de me faire une magnifique comparaison à Voldemort. Je suis plus beau que lui, mais ça clairement elle ne semble pas le remarque, à croire que la simple présence de ma capuche sur ma tête suffit à casser tout mon flow et surtout me rendre méconnaissable. Enfin, je ne vais pas m'en plaindre étant donné que c'est le but recherché.

Elle s'éloigne la furie, avec ma valise et me fort à lui courir après. Saloperie de petite blonde désagréable. Quand d'ailleurs je l'attrape, je me retrouve rapidement penché en avant, l'épaule meurtrie par sa faute, laissant entendre une plainte sonore alors qu'un sécuritas débarque et qu'elle balance une connerie pas croyable. Je grimaces alors qu'elle me lâche, semblant croire que je vais juste laissé passé ça. Je retiens d'ailleurs l'agent en lui posant une question, pouvant ainsi agacé encore plus la jeune femme. "Ça se passe comment pour porter plaine pour tentative de vol et agression physique ?" Questionnais je alors à l'homme alors qu'elle remarque enfin que la valise qu'elle a laissé tombé sur le sol n'est pas la sienne et que je ne lui courrais pas après juste pour le plaisir, mais j'en ai rien à foutre. Pour une fois que je suis dans mon droit, et j'avoue que l'idée de la faire passé pour une fan hystérique dans la presse, ça pourrait être drôle vu que mademoiselle me cherche des noises. Peut-être même que je n'ai pas besoin d'aller jusqu'à porter plainte pour la faire chier. "Laissez tomber." Balancais-je alors à l'agent de sécurité alors qu'il faisait un blabla sur le fait qu'il allait devoir appeler la police, prendre la plainte, nos identités à l'un et l'autre et tout un charabia à la con pour tenter de dissuadé parce que probablement que son seul désir est d'aller bouffer son donut au sucré avec son café.

"T'as cru quoi ? Débrouilles toi." Sérieusement, elle me prend la tête, me fais une prise, balance ma valise par terre, s'assied dessus et après elle ose me demander de l'aide ? Je m'abaisserais pas à cela. Je ne suis pas son petit toutou, quoi quelle puisse en penser. "Alors bouge ton gros cul et laisse moi récupérer mes affaires, je suis attendu." Par une putain de horde de paparazzi probablement, même si j'espères l'inverse, genre que ma manager les ai trompé sur la date ou même simplement l'heure de mon vol, mais je sais très bien que c'est un espoir vain.

Mon regard sombre se pose sur elle alors qu'elle démens tout ce que je peux bien dire. "Tu sais qu'on est dans un aéroport et qu'il y a des caméras ?" Chose qu'elle ne semble pas réalisé ou bien peut-être qu'elle se dit que je ne penserais pas à ce genre de chose qui si je cherches à me planquer comme je le fais, ce n'est pas pour ressortir des caméras qui montrer du début à la fin ce qui a bien pu se passer entre nous. "A toi de me le dire, c'est toi qui te barrait avec ma valise." Pas moi, à l'inverse, j'ai du lui courir après pour ne pas qu'elle se tire avec mes affaires, j'aurais l'air con d'arriver à l'hôtel pour une durée indéterminée sans valise... et autant dire que j'ai pas une liasse de billet folle dans le porte-feuille et que mon compte se rapproche plus du zéro tout court que des plusieurs zéro comme le voudrait pourtant mon statut. Père trop avare qui a prit un maximum d'argent avant que je me casse, père trop adorable avec moi qui l'a fait sans le demander ayant les accès à mon compte.

Elle me fait perdre patience celle-là, s'imposant sur ma valise avant de s'approcher finalement de moi pour chercher à comprendre pourquoi je garde ma capuche même à l'intérieur. J'esquisse un mouvement pour reculer, mais elle est déjà face à moi et surtout à me reconnaitre. Ma main se pose sur sa bouche pour la faire terre. "Vas-y gueule encore plus fort !" Sifflais-je en espérant que cela n'ai pas attiré trop d'attendre. "J'suis pas lui, mais on m'prends toujours pour ce con. J'm'appelle Darren Murray." Je ne mens pas vraiment n'est-ce pas ? C'est mon second prénom et le nom de famille que j'aurais du porté si j'avais eu la chance d'être reconnu par mon véritable père. Je retire d'ailleurs ma main de devant sa bouche. "J'te connais pas et encore moins ta tante hormis dans la presse." Maintenant qu'elle n'est plus assise sur ma valise, je m'en vais la récupérer avant qu'elle ne se décide à l'embarquer à nouveau ou bien à me faire chier.