got nothing left to lose
La rentrée approche à grand pas et je me rends compte que je dois me dépêcher de faire quelques emplettes avant la reprise des cours. Mon Summer Camp a été assez tranquille, comparé aux précédents pendant lesquels je participais toujours à la compétition. Ce n'était pas pour me déplaire, après l'année de folie que je viens de vivre. Beaucoup de repos, de lectures et de temps passé avec moi-même, si on ne compte pas les deux dernières semaines de l'été que j'ai passé chez les parents de Sofia qui ont très gentiment accepté de me recevoir. Je n'avais jamais rencontré ses mamans et elles ont été adorables avec moi, me permettant de ne pas être sur mes gardes à chaque fois que je sortais de peur de la croiser Elle. Parce que oui, si le Summer Camp a été de tout repos, il a également été signe de cachettes pour éviter de croiser la belle blonde qui m'a piétiné le coeur au bal fin juin. Malheureusement pour moi, avoir baissé ma garde à Boston était la pire des idées car en sortant d'un magasin de papeterie, je vois la jeune femme de l'autre côté de la rue. Impossible de faire demi-tour puisque nos regards se sont croisés et que je ne veux pas passer pour une lâche face à elle. Pourtant, la voir, même de loin, fait accélérer considérablement mon coeur et j'ai presque les jambes qui tremblent. On ne s'est pas vues depuis le bal et je redoutais un peu ce moment. Grande inspiration, je serre mes livres contre ma poitrine et je traverse la route en direction de Billie sans vraiment faire attention à où je mets les pieds - au point de rater le bord du trottoir et manquer de me casser la figure une fois arrivée à sa hauteur, faisant tomber mes livres à terre. Mes joues rougies par l'embarras et je me penche pour les ramasser, n'osant même pas la regarder dans les yeux, de peur de ce que je pourrais y lire. Egoïstement, la voir heureuse sans moi me briserait le coeur - mais voir de la peine me ferait tout aussi mal. La peur qu'elle se sente soulagée de notre rupture, qu'elle se sente mieux libre. Mieux sans moi.
(Eowyn Clark)
It's not that complicated: you should stay in my good graces or I'll switch it up like that so fast 'cause no one's more amazin' at turnin' lovin' into hatred.