paralyzed - ( andréa)

tw  ☾ mention trouble bipolaire ; dénie.
date  ☾ 17.08

☾ Tu as traîné des pieds jusqu’à la clinique où Andy t’a amené. Tu n’étais pas vraiment enjouée à l’idée d’y aller avec elle et d’y aller tout au court au vu du dernier diagnostic que tu as eu à Rylon. Si Andy n’avait pas autant insisté, tu aurais laissé couler et tu ne serais pas venue. Ton tour vient, Andy est laissée dans la salle d’attente pendant que tu passes d’autres tests. Tu te dis que tu as fait de ton mieux cette fois. Sortant de nouveau dans la salle d’attente, tu attends avec Andy et tu ne vois aucun inconvénient à ce qu’elle soit avec toi pendant l’annonce du diagnostic alors elle t’accompagne dans le bureau : « (...) Je sais que ce n’est pas ce que vous voulez entendre mais les résultats du test sont formels, vous montrez tous les symptômes d’un trouble bipolaire.» Tu t’agites sur ta chaise à son annonce. « Avec un traitement approprié, cela pourrait ...» Tu l’interromps alors qu'elle te prescrit une ordonnance . Tu poses ton regard sur Andy :  « Encore de la connerie ! Tu l'as fait exprès ! » Tu la pointes du doigt et ton cœur bats si fort que tu préfères quitter la pièce. T'as pas envie de péter les plombs ici alors tu sors de l'établissement. Besoin d'air frais, tu enfouis tes mains dans les poches de ta veste et t’assois sur un banc, silencieuse en fixant le vide. Tu ne peux pas être un problème de plus à gérer dans ta vie, tu le refuses.

@Andréa Davenport

Tu as pris rendez-vous pour Erika, consciente qu'elle ne le ferait pas toute seule, trop flippée par le diagnostic qui pourrait tomber. Pourtant depuis quelques jours, tu vois bien qu'elle a changé. Rien n'est plus comme avant. Elle qui était si réservée se retrouver à te prendre la tête pour des conneries qui n'ont ni queue ni tête. Ça te gonfle et t'en viens à te dire que les médecins ont peut-être raison. Ses sauts d'humeur ne sont pas normaux et si vous pouvez mettre des mots dessus alors, tant mieux. Tu la pousses à venir parce que tu n'as pas fait toutes ces démarches pour rien. De toute façon, elle doit bien se douter que c'est soit elle se bouge les fesses pour te rejoindre à l'hôpital, soit tu parles. Autant dire qu'elle ne prendra pas ce risque, son égo est beaucoup trop important pour ça. Bingo, elle te rejoint dans la salle d'attente. Toutes les deux silencieuses jusqu'à ce qu'on vienne la chercher, tu attends sagement qu'elle revienne, portable en mains et écouteurs dans les oreilles. Lorsqu'elle revient après les tests, tu ne prends pas la peine de retirer tes oreillettes ou de couper la musique par contre, tu glisses ta main dans la sienne consciente que ça ne doit pas être facile pour elle. Elle l'ignore Erika mais tout ça, cette ambiance, cette habitude, tu connais... Tu connais parce que ta mère a été diagnostiquée il y a quelques années maintenant et t'as du subir ses crises toute ta jeunesse. Finalement, le médecin revient vers vous et cette fois-ci, tu prends la peine de te reconnecter à la réalité. Le diagnostic tombe, la demoiselle refuse d'écouter, préférant fuir la situation. Tu hausses les épaules d'un air désolé. T'y es pour rien après tout. Tu attrapes l'ordonnance que tu fourres dans ton sac avant de la rejoindre à l'extérieur. C'est pas si étonnant que ça... Tu hausses les épaules avant de t'installer à ses côtés. On le sait toutes les deux.. Que t'es complètement cinglée. Tu te mets à rire pour détendre l'atmosphère. T'es pas mieux dans ton genre. De toute façon, pour traiter dans vos affaires, faut être un peu barré ! @Erika Manson

tw  ☾ mention trouble bipolaire ; dénie.
date  ☾ 17.08

☾ Et bien avant cette histoire avec Levy, tes humeurs faisaient des montagnes russes. Les hauts et les bas, tu connais. Au Spring Break, tu avais failli tuer une fille qui n’avait rien demandé. Tu lui as fait goûter tes poings, ta colère sans raison, faisant même flipper Ana, l’une de tes amies. Tu ne sais absolument plus te gérer et dans le fond, tu sais que si le soir de ta dernière explosion tu t’étais ramenée chez ton ex, tu n’en aurais fait qu’une bouchée. Sans parler de ce que tu as fait à Jude qui te considère depuis comme hystérique. Quelque chose cloche chez toi et c’est peut-être mieux de savoir de quoi il s’agit mais toi tu ne vois pas les choses de cet œil et tu as l’impression que le monde entier se ligue contre toi à cet instant. Assise sur un banc à l’extérieur, tu tentes de te calmer. Andy te rejoint, tu secoues la tête à ses paroles en soupirant. « Une cinglée et une camée sur un banc, ça sonne comme le début d’une mauvaise blague, non ? » Souffles -tu, sourire amer en sortant ton paquet de lucky strike de la poche de ta veste ; tu l’ouvres, sort une clope que tu glisses entre tes lippes et tends le paquet à Andy : « Je veux être moi- même, j’veux pas me gaver de leur foutus médocs et être quelqu’un d’autre, tu comprends ? » Allumant ta clope avec ton zippo, tu prends une première bouffée et souffle un nuage de fumée : « Je sais ... que j'ai un problème. Que si tu m'avais pas arrêté l'autre soir, je serais partie chez mon ex, je lui aurais arraché la tête, je l'aurais mise sur un piquet et je l'aurais agité en guise de victoire. Y'a des jours comme ça où j'me sens morte, au plus bas et d'autres où je sens une tornade en moi. » Et tu serais sûrement capable d'essayer de partir une deuxième fois si ton humeur te joue encore des tours.


@Andréa Davenport

Elle le sait Erika et c'est ce qui lui fait peur. Elle sait que quelque chose échapper à son contrôle. Elle voit bien que parfois, ses états d'esprit ne lui permettent ni d'agir, ni de réfléchir comme elle le souhaiterait. Peut-être qu'elle voit le diagnostic comme une fatalité mais toi, tu te dis que c'est tout de même bien de savoir ce qu'il en est. Pour avoir vécu cela avec ta mère, durant des années à simplement la traiter de folle alors que la maladie était bel et bien déjà présente... Tu finis par la rejoindre, préférant ironiser la situation plutôt que de dramatiser. Tu ne peux t'empêcher de rire à sa remarque, accueillant volontiers cette image. Tu connais tes problèmes d'addictions. T'as mis du temps à les accepter mais aujourd'hui, tu ne mens plus. Il est tant qu'elle en fasse de même. Tu déclines sa proposition, sortant un joint de ta poche. J'imagine qu'il faut que j'entretienne l'image pour que le film soit un franc succès ! Parce que toi, tu ne vois pas ça comme une bonne blague mais plutôt comme un film. Le film de votre vie. Allumant tour à tour votre drogue, tu entends ce qu'elle te dit. Les médocs bloqueront justement le parasite qui est en toi, pas ta véritable personnalité. T'inquiètes pas, tu seras toujours une petite garce. Tu comprends le fait qu'elle est peur de devenir une carapace vide. Tu tires une grande taffe sur ton joint avant de reprendre : Tu sais, tu ressentiras quand même des émotions, qu'elles sont négatives ou positives. Tu seras toujours énervée et joyeuse... Juste, t'arriveras davantage à te contrôler. Au pire, tu peux toujours essayer et si ça te convient pas, je te promets que je te foutrais la paix avec ça ! C'est pour son bien même si c'est difficile à croire. @Erika Manson