la voie lovée (jatian)

Les pieds croisés sur le rebord de la balustrade. Le cul vouté dans cette chaise de bois blanc, les jambes en l’air. Terrasse sur le pied de votre chambre. Les étoiles que t’admires d’un regard inconscient de l’immensité de la voie lactée. Soda, entre les doigts, silence qui a pris place. Les pas de Jil qui s’avancent derrière toi, bois flottés qui craque sous ses pieds. Elle sort de la douche, cheveux encore mouillés, quelques gouttes qui s’écrasent au sol quand ton regard se pose sur elle. Tu sens bon. Encore admiratif de la façon dont sa peau exprime les notes veloutées des gels douches vanillés qui sur toi ne laissent aucune odeur. Ton bras l’attrape par la taille pour la ramener contre le côté de ta chaise. Le doigt qui pointe le ciel noir. Tu vois ça, c’est la grande Ours. Tellement de sureté dans tes paroles. Je déconne j’en sais rien. Tu ricanes cette fois, encore.

Besoin de s'évader, rien que vous deux depuis ton hospitalisation, d'être dans cette fameuse bulle que vous avez construit depuis le début de votre relation et où vous aimez vous ressourcer. C'est un Matian anxieux et presque culpabilisé qui t'as proposé un road Trip au canada et toi tu as accepté avec une plaisir non dissimulé. Seule exigence au programme, qu'il puisse s'exprimer en français dans certains échanges avec les habitants. Toi qui fond en un instant lorsqu'il parle une autre langue. T'admire cette facilité à passer d'un language a un autre et c'est même devenu un jeu entre vous lorsque certains soirs tu lui demande de te susurrer quelques mots français ou espagnol au creux de l'oreille pour t'endormir. Tu voulais prendre un peu de temps pour toi sous la douche, enlever les traces de ton passage à l'hôpital, frotté ton corps pour expulser le souvenirs d'avoir du, une nouvelle fois, prendre du repos sous médication. Tu as enfilé un peignoir beige avant de retrouver le brun, canette de soda dans la main, en admiration devant les étoiles et tu rougis lorsqu'il te complimente. Il t'attire a lui et tu passe une main autour de son cou avant d'admirer ce qu'il te fais croire être une constellation. "- je me disais aussi, tu m'aurais caché ce talent en astronomie ?!" tu rigole légèrement alors que tes cheveux goute sur lui lorsque tu te penche pour attraper sa canette et en boire deux petites gorgées. "- tu me fais une place ?" que tu demandes en désignant de ton menton ses jambes relevés qui t'empêche de pouvoir t'assoir sur lui. "- tu sais que, a ce qu'on raconte, on peut s'acheter une étoile ? Certains l'offrent à leurs femmes ou leurs enfants en leur donnant leur prénom." que tu dis, songeuse en observant le ciel noir parsemé de ses milliers de boules de gaz brillantes.

L'unique astronomie dans ta vie se résume à lire les magazines en section astrologie, toi bêtement qui pense encore que c'est la même chose. L'horoscope qui ne dit jamais quelque chose de correct, en amour. Tant d'années à se raccrocher à l'espoir qu'un jour ce soit exact. Pourtant, loin de pouvoir te plaindre. Les courbes parfaites de celle qui détient ton morceau de cœur restant, sur tes jambes, pour en faire grincer cette chaise de bois. Bras qui l'entourent, la main qui termine son chemin sur le haut de sa cuisse dénudée, peignoir trop relevé. Tu ricanes à ses mots sous entendus presque perfectibles. Peut être qu'un jour je penserais à regarder combien ça coûte pour le faire à ton nom où je ferais une faute d'orthographe. Baiser déposé sur son épaule pour dissimuler ce sourire insolent de ton visage, gamin. Ou alors je pourrais juste l'appeler je t'aime ça sera plus rapide. Les mots qui se ressortent machinalement de tes lèvres. Sans comprendre que c'est la première fois que les mêmes mots s'extirper de tes entrailles.

Fesses visés sur les cuises de celui qui hantent toutes tes pensées, tu sourit chaleureusement alors que sa main se pose sur ta cuisse, papillons gargouillant dans ton ventre à ce contact de peau à peau. Les épaules se secouent dans un rire léger alors qu'il répond de nouveau avec une note d'humour concernant la future étoile qui portera ton prénom avec faute d'orthographe, évidement. Tu allais rétorqué, buste qui pivote vers lui faire face, mais il continue, dévoilant le fond de sa pensée. Ta bouche s'ouvre, et se referme sans un mots. Ils sont là, les frissons qui parcourent ton échines, de nouveaux les papillons qui dansent au creux de tes entrailles, ton corps entier hurlant combien c'est réciproque. Les yeux émus, la bouche élargis en un large sourire face à ses deux petits mots à l'importance capitale. Ton regard plonge dans le sien. "- tu...m'aimes ?!" que tu demandes, gourmande de l'entendre le confirmer une nouvelle fois. L'amour a rarement frappé à ta porte, et tu peux affirmer sans aucun doute que ce que tu ressent pour Matian ne pourra jamais être égalé. Il a saisit ton cœur et l'a conquis, tandis que toi tu t'es totalement laissé aller à la confiance envers lui, à ce sentiment de plénitude à ses côtés. Le coeur qui bat la chamade, menace de sortir de ta poitrine, temps suspendu alors que tes yeux bruns fixent les siens avec une intensité peu commune. Entièrement suspendue à ses lèvres pleines. dis le.

@Matian Escamilla

tu l'as dit, sans même t'en rendre compte. les mots attendus. ceux qui l'a font frémir sur tes jambes, son corps qui se redresse vers toi. les ebenes qui continuent de la fixer dans une danse chaotique avec les siennes. la bouche reste ouverte, en appel d'air. heu.. l'air est perdu, dans son regard, sur ses traits. elle t'attend au tournant, maintenant. oui. le naturel déconcerté de tes paroles sans même comprendre pourquoi elle est si attentive à tes mots. suspendues à ta réponse comme ci elle ne le savait pas. c'est clair pour toi, pourtant. pourquoi t'es étonnée ? tu ricanes cette fois, presque nerveux de la réponse.

sa main sur ta joue comme un frisson qui laisse ton corps en alerte. les regards qui se croisent, mélange de vos iris dilatées aux grès pulsatif des palpitants. elle est belle jil. plus que dans tes rêves. c’est peut-être la princesse rêvée dans tes poupées, celle avec lesquelles tu n’avais pas le droit de jouer. douce métaphore que t’as trouvé le trophée, celui inaccessible. ses lèvres posées sur les tiennes, paupières qui tombent, s’accrochent un instant à cette pesanteur ambiante. elle et toi, maintenant, dans cet instant présent. myocarde qui s’excite à ses mots en réponse. elle t’aime, toi. l’âme entière en alerte à son regard posé sur toi. au chien et au chat, aussi, non ? un murmure contre ses lèvres quand le baiser se lance plus intense. des étoiles pour votre foyer, création de votre amour. ta main qui se glisse contre sa taille, au-dessus de son peignoir, le torse qui se redresse légèrement pour accentuer ce baiser. tu sais.. j’étais un peu triste au final que le test était négatif. les mots qui s’échappent de tes lèvres quand tu reviens sur ton dossier, tes yeux dans les siens.