Hell, no. ( - avaka )

Ton humeur fait des montagnes russes depuis hier soir. Tu n’arrives pas à suivre les conseils de Joakim. La positivité c’est pas pour toi, impossible de rester zen dans de telles circonstances. Tu dois voir Ava, tu ne sais pas pourquoi d’ailleurs, peut-être qu’elle pense que tu comptes te zigouiller pour son frère mais pas cette fois, ni plus jamais. Hot- dog acheté en chemin que tu mastiques avec des nerfs, tu t'assois sur un banc face au terrain de baseball. Il y ’a quelques mecs qui sont déjà en train de s’entraîner. Tu envoies un message à Ava pour lui donner ta localisation précise. Le visage crispé, les yeux revolvers, malheur à celui ou celle qui oserait te contrarier aujourd’hui.

@Avalon Ray-Fowler

L’cœur est perdu, les pensées se sont barrées. T’y vas sans but, sans ambition. Pourquoi t’y vas ? Simplement cette idée de la voir, mieux comprendre, trouver ses émotions sans barrière d’un écran de led sans sentiments. Tu veux son bien, celui de ton frère. Le tiens, au passage. Voué à l’échec ? probable. Pourtant t’y vas, le pas décidé, essayant de chasser toutes les idées saboteuses, celles qui te feraient rebrousser chemin. Le parc est là, devant toi. La silhouette sur le banc, que tu reconnais. Un souffle sec qui s’extirpe de tes poumons comme appel au courage. Celui que t’auras surement plus une fois sous ses yeux, sous ses paroles. Sous cette haine cultivée avec trop de passion pour que même toi, tu ne puisses savoir comment gérer. Tu arrives devant elle, bulldozer qui ne s’arrête pas. Sans prévenir. Petit un, tu manges sans moi. Petit deux, merci d’être venue parce que j’hésite à te foutre une baffe et en face c’est plus simple. T’as paniqué, t’as laissé parler tes propres, émotions là. Mais l’ton n’est pas agressif, simplement nerveux, effaré de toute la réalité.

@Erika Siegel

Et doucement ta souffrance s’est transformée en une colère vive et bruyante. Elle te ronge les entrailles, te transforme en boule de feu. Levy a bien fait de te bloquer parce que tu aurais pu sortir de son propre téléphone pour lui faire la peau. - relaxe - tu croques un autre morceau de ton hot-dog, mange tes nerfs et voilà qu’elle débarque, Ava. Pas la meilleure des idées de vous voir mais elle t’a pas laissé le choix. A l’entente de sa remarque, tu la dévisages, sans un sourire. Tu te lèves, lueur de malice dans les yeux et t’approches dangereusement d’elle. Poitrine qui frôle la sienne :  « Chiche, Ava.  » Ton visage à quelques centimètres du sien. Tu joues et les paroles de Niels résonnent dans ton esprit lorsque son parfum sucré caresse ton odorat. Un pas en arrière, partage ton hot - dog en deux et lui en tend la moitié : « Tiens, tu vois j’pense à toi.  » Tu retournes t’asseoir et tu tapotes la place à côté de toi pour y inviter Ava : « On ira acheter des bières après, si tu veux. » Tu termines ton dernier morceau et tu essuies tes mains avec la serviette avant d'ajouter : « Tu voulais vraiment me voir pour me coller une gifle ou parce que je te manquais ? » Ou parce que tu ne fais que de la merde depuis hier soir.

@Avalon Ray-Fowler

Le visage s’est déconfis, sans perdre pieds. La provocation comme expertise, un peu oublier les temps derniers pourtant. Le regard ne se baisse pas quand les prunelles se croisent en cocktail presque explosif. Le gout du duel ou de l’insolence. Le choix est à faire. Chiche de quoi ? Lui mettre une gifle ? Tu pourrais lui crever les iris de tes ongles trop pointus. Sans répondre, le sourire reste seulement machiavélique, lui, aussi. Mais elle s’écarte, trêve signée avec la moitié de son hot dog pour toi. C’est quoi ça ? Tu me partages ton repas comme si j’étais ta chienne avec des yeux larmoyants pour avoir un bout de saucisse ? Tu le prends pourtant, le morceau. Parce que t’as faim. Ou peut être seulement énervée. Affamée de trop penser. Est-ce que tu te rends au moins compte dans quelle situation tu me mets, hein ? Le regard s’étire ailleurs, un pas sur le côté, tu vas piétiner, devant elle, sans t’asseoir. Incapable de rester en place. Tu peux pas me dire que tu veux rendre la vie de mon frère impossible sans que je réagisse. Les phalanges sur la taille, monologue sans attendre sa réponse. Déjà parce que c’est n’importe quoi. Cette histoire avec Sage là, il s’en fout royalement et tu ne veux même pas me croire. Tu te retournes vers elle cette fois. Hé merde, j’ai pas envie d’plus te voir mais si tu continues à faire scandales tu crois qu’il va se passer quoi, hm ? Clairement pas l'feu, ça.

@Erika Siegel

tw ☾ mention tentative de suicide.

De t’imaginer qu’ Ava pourrait t’en coller une, ça te fait doucement sourire. Si tu devais poser tes mains sur elle, ce ne serait certainement pas pour lui faire du mal mais si c’est genre de contact physique qu’elle recherche alors, à contre coeur, tu pourrais bien l’envoyer récolter ses dents aux quatres coins de ce parc. Moitié de ton déjeuner partage, tu pouffes légèrement. « Une chienne mignonne, ouais. » Et ça te fait chier de te dire que tu ne pourras peut-être plus rire ainsi avec elle à cause de tout ce vacarme et de cette rage qui résonne en toi. Ava ne s’assied pas, elle semble nerveuse. Tu ranges ta serviette dans ta veste en cuir, et tu appuies tes paumes sur le banc en écoutant avant. « D’abord, sache une chose. Je suis allée vers lui à plusieurs reprises pour qu’on puisse discuter calmement et à chaque fois, il n’a fait que de me renvoyer balader ou me dire un truc horrible. Je me suis excusée pour ses erreurs et pour les miennes. J’ai pris sur moi et comme toujours avec lui, j’ai pris plus que ce que je ne dois supporter. » Que tu expliques calmement. Inutile de t’énerver, cela ne fera que d’aggraver la situation : « Quant à Sage, je n’invente rien c’est sorti de sa bouche et quand je lui ai demandé s’il le pensait parce que ça me blesser, il m’a répondu que j’étais une drama queen. » Et tu pouffes en y repensant. « Je lui ferais aucun mal, Ava parce que si j’en avais envie j’aurais déjà envoyé mon frère pour qu’il le foute dans le coffre d’sa caisse. Tout ce que je veux c’est des excuses. » Et t'as plus envie de jouer les nanas fréquentables, parce que tu ne l'es pas, parce qu'à force de gentillesse, on s'est joués de toi trop de fois.  « Qu’il s’excuse d’avoir dit que je ne vaux pas le coup, quelques jours après ma TS seulement. Qu’il s’excuse d’avoir pleuré Sage devant moi, qu’il s’excuse de m’avoir ri au nez quand je lui ai dit que ça m’faisait mal. Qu'il s'excuse de ne pas avoir considéré mes excuses alors que moi je lui pardonné d'avoir baisé sa meilleure pote dans mon dos. » Tu serres les dents, te mords nerveusement la lèvre inférieure et rien que d'en parler ça te fait bouillir.

@Avalon Ray-Fowler

Le cœur entre deux flammes. Tu l’aimes lui, probablement plus que ta propre vie. Elle, tu l’aimes bien, aussi. Mais elle le sait, si elle devait merder, trop loin, tu devrais marquer la fin de vous. Pour lui, parce qu’il est tout. Bien plus que n’importe qui. L’envie n’y est pas, pourtant. Pour l’instant. Tu l’écoutes, les yeux parfois fuyants. S’évadent pour trouver point d’ancrage. Ce géranium, imperturbable à côté de cette poubelle. Les billes qui se perdent dessus, quand ses mots heurtent ton âme. Les azurs qui se redressent vers elle quand ses mots s’achèvent. Toujours plantée, devant Erika, sans avoir bougé, cette fois. C’est le pas en avant, pour t’asseoir à ton tour, à côté d’elle. Les bras qui l’entourent de côté. Dans un silence trop chaotique, cette fois. Je suis désolée qu’il t’arrive tout ça Erika.La voix est sincère, proche de son oreille. Des murmures presque, qui tentent de percer l’atmosphère. Toujours collée contre elle, une main libre qui se dégage jusqu’à la sienne. Celle au poing fermé, crispé. T’es là pour la rassurer. T’es trop géniale pour manger ton énergie rayonnante avec toutes ces conneries. Tu dois briller toute seule, pas en pompant la lumière de quelqu’un d’autre et d’attendre qu’il te donne des excuses pour le faire. Tu t’écartes cette fois, ta main toujours sur la sienne. Promets moi de briller seule.

@Erika Manson

tw  ☾ mention tentative de suicide.

Comme si le pardon allait apaiser cette douleur ancrée à toi. Tu t’accroches avec l’espoir que ce soit ainsi que ça se passe mais ce ne sera nullement le cas. Tu soupires, épuisée par cette situation, l’impression que personne ne peut comprendre ta douleur, ton mal-être ; Ce n’est pas Levy le problème, c’est toi. Les bras d’ Ava viennent t’entourer, te réconfortent ; Un peu de douceur dans ton monde de brute. Tu le sais que c’est compliqué pour elle de se placer dans cette histoire et tu ne veux pas non plus lui faire de mal en lui imposant quoi que ce soit. Elle te fait du bien, Ava et tu n’es pas sûre de vouloir la perdre pour Levy. « Je crois que tu es la seule à être désolée.»  Gorge nouée, l’intérieur de tes joues que tu mords. Ta main dans la sienne, ses mots t’atteignent. « Tu n’veux pas briller avec moi ?  »  Que tu demandes, faible sourire sur les lippes. « Et si je ne sais pas faire ?  » Tu lui demandes, ta voix tremblante. « J’ai peur, Ava. »  Peur de toi, peur de tes émotions incontrôlées, incontrôlables et de cette tornade de tourments qui t'emportent sans cesse. Ta main entoure ses bras pour la serrer un peu plus contre toi.

@Avalon Ray-Fowler

Son parfum vacille dans tes narines. T'avais pas remarqué avant, de la douceur de ses cheveux. Le roux précieux scintille sous les lumières insipides de ce parc. Tu veux qu'elle rayonne. Tu veux qu'elle s'illumine. T'es si triste, amer de ses émotions chaotiques. Elle mérite mieux Erika. Mieux que de souffrir et d'attendre qu'on lui offre sa résurrection. Je suis pas désolée à sa place tu sais. Je ne suis pas lui. Je suis désolée que tu te sentes aussi mal. Levy est peut-être ton frère, vos sang à la presque identique pourtant, tu ne répondras pas à sa place. C'est leur histoire, pas la tienne. Tu pourrais sombrer pour lui si loin en prenant sa défense corps et âme quoi qu'il fasse, mais cette fois tout le monde a été prévenu, tu ne prends pas place dans cette guerre sentimentale. Tu ricanes, billes plantées dans les siennes. tu veux qu'on brille ensemble ? Pas réellement sûre des propos sous entendus dans ces quelques mots calculés. Ta main sur la sienne, les dermes qui s'assemblent pour que les myocardes battent à l'unisson. Tu veux qu'elle s'aligne avec toi. Vos vibrations communes. Phalanges qui remontent à son poignet pour caresser du pouce la peau fragile à l'intérieur. Bien sûr que tu sais faire. Tu dois juste essayer pour trouver le chemin. Vaut mieux de l'imperfection que de l'inaction, non ? l'instant hors du temps. Ses bras si se resserrent autour de toi et tes mains qui cette fois viennent enlacer sa tête, laissant son visage se poser contre toi. Je sais. Mais moi je suis là. hé bah alors, on est sauvé, si t'es là. Un instant qui se termine quand tu t'éloignes, toujours ton regard dans le sien. Tu sens la saucisse et tes cheveux la noix de coco. C'est un mélange subtile. Tu ricanes quand les phalanges viennent remettre tes cheveux en place. Le bras qui la pousse légèrement, référence à votre après midi visionnage des antiquités bestiales.

@Erika Manson