goldship (2)

j'comprend, je m'inquiète aussi pour ta blessure. mais là c'est rien, juste la conséquence d'un acte stupide.

soupire qui s'échappe, yeux qui se lèvent au ciel, les mots qui se cherchent à l'écoute des siens.

alors on appuie sur pause ? on remettra cette dispute à un autre jour.

ce n'est pas rien, tu es blessée. et je déteste ça.

tu t'installes dans ton lit, un peu avachi, ta blessure percevable sur le coin de l'écran.

je suis d'accord, pour le moment c'est déjà compliqué avec la distance.

occupes toi de tes malheurs déjà. t'as fais refaire ton pansement au moins ?

le regard qui se pose sur son épaule, légère grimace qui s'affiche.

ça devrait pas être compliqué.. je suis quand même là, je te parle tous les jours, c'est presque pathétique de rester aussi connectée.

léger sourire amusé, son propre bandage qu'elle termine pour s'installer sur le lit.

j'attends lundi, en attendant je refais moi-même.

tu observes son image avec affection.

ce n'est pas pathétique et ce n'est jamais suffisamment, j'ai terriblement envie de te serrer contre moi. tu me manques.

toi-même ? t'es sûr ?
j'en ai envie aussi.. mais regarde, c'est comme si t'étais dans le lit avec moi.

son téléphone qu'elle pose sur l'oreiller d'à côté, tourné vers elle, sourire aux lèvres.

mais j'peux te remercier, je suis pas prête de fermer l'oeil.. j'espère que tu te lèves pas trop tôt demain matin ?

moi-même. j'en suis sûr, avec beaucoup de grimaces et de difficultés.

tu fais de même, déposant le téléphone sur l'oreiller à côté de toi.

j'sens ton parfum dans mes draps. si j'ferme les yeux, j'pourrais presque le croire.

tu ris légèrement.

si, mais ce n'est pas grave. j'te garde avec moi alors, mon plan machiavélique fonctionne bien.

c'est pas devenu tout vert hein, au moins ?

sourire aux lèvres en l'observant, secouant sa tête à ses mots.

tu crois que c'est pas fait exprès bébé ? je t'avais dis que je te laisserai ma trace avant de partir.

clin d'oeil lancé, son paquet de cigarettes qu'elle attrape.

un vrai démon, hein. alors passons le temps.. t'as fais quoi aujourd'hui ? t'as pensé à moi combien de fois ?

seulement jaunâtre.

tu lèves les yeux au ciel, un sourire narquois barrant ton visage.

tout s'explique maintenant... c'est la même technique pour tes cheveux dans ma salle de bain ?

tu t'étires légèrement, un petit sifflement de douleur t'échappant.

j'ai même les cornes. pas grand chose, du boulot. de l'aménagement pour l'appartement, j'suis passé voir mes mères. enfin la routine. hm. j'dirais au moins...

tu fais semblant de compter sur tes doigts en réfléchissant.

tout le temps, tu quittes jamais mon esprit. et toi, ta journée ?

t'as vraiment intérêt à aller à l'hôpital.. tu me montreras la preuve de ton joli pansement tout neuf.

léger rire qui s'échappe, les yeux qui se lèvent au ciel.

touché. tu peux au moins profiter des produits que j'ai laissé, tu verras ils sont merveilleux !

sa cigarette qu'elle allume, le regard qui se tourne vers le plafond de la chambre.

j'compte sur toi pour entrenir ces cornes jusqu'à halloween.. comment vont tes mères ? et le bar, ça va, pas trop de monde ?

nouveau rire qui s'échappe.

ouais enfin j'espère que tu penses pas trop à moi dans les moments trop intime.. sinon ça va, j'ai fais quelques jours dans le désert, là c'est plutôt ambiance plage, je me suis endormie au soleil en lisant un livre à la piscine tout à l'heure, tu verrai le coup de soleil sur mon dos.. tu rigolerai bien. sinon on est sortie avec jules ce soir jusqu'à que je rentre et tu connais tu la suite.

promis. je t'enverrai une jolie photo

tu t'imagines un instant utiliser une fameuse crème abandonnée sur une étagère.

évidemment, j'aurais le cheveux soyeux et la peau particulière douce avec tout ton bordel

les volutes de fumées s'échappant de son côté de l'écran déclenche ton envie de fumer et tu attrapes ton propre paquet posé non loin.

halloween... j'ai l'impression que je l'ai pas fêté depuis une éternité. elles vont bien, et il y a un peu de monde mais rien de dramatique, on gère.

tu enclenches ton briquet dans un léger cliquetis, inspirant une profonde bouffée, ses propos étirant ton sourire espiègle.

tu obsèdes mes pensées à chacune de mes douches, difficile de faire autrement... un coup de soleil ? personne pour te mettre de la crème ?